Etude chimique de Dracaena reflexa LAM LILIACEAE

LA FAMILLE DES LILIACEES

1- Définition : La famille des liliacées est une famille des plantes à fleurs monocotylédones herbacés à souche vivace (plantes que persistent d’une année sur l’autre grâce à ses parties souterraines) : bulbe, rhizome ou encore tubercule ; mais elle est généralement à bulbe comme l’oignon, l’ail, le poireau et les asperges et comporte 4000 espèces ; c’est une famille importante, anciennes et cosmopolites. Les recherches récentes ont fait éclater cette famille qui n’avait rien d’un groupe monophylétique .Aujourd ‘hui, ces liliacées proprement dites ne comptent plus que quatre cent vingt espèces réparties en une dizaine de genres et plus d’une vingtaine de sous -famille se sont vu attribuer le statut de famille.
2- Caractéristiques générales : Les liliacées ont des caractères spéciaux. La feuille est souvent considérée comme une feuille de type monocotylédone : allongées, parallèlinerve, parfois en tube cylindrique (avec une soudure des bords).Cette soudure peut même se faire au niveau de la gaine foliaire comme chez le poireau. Par fois le feuillage est charnu, chez les régions très sèches se rapprochant de climat désertique. Les stomates sont disposés sur les deux faces de la feuille. L’inflorescence est indéfinie avec des grappes et même souvent des épis, ou alors une inflorescence solitaire (la tulipe, …) Les fleurs sont régulières, trimères et penta cyclique, avec une formule florale de type (3+3) F ; (3+3) E ; 3C. L’ovaire est soudé, formant un ovaire à placentation axile, triloculaire et supère. Le fruit est une capsule ou une baie, qui peut être appétant (exponentiellement toxique) La graine a un albumen développé sans amidon mais avec la cellulose comme réserve nutritive.
3-Distribution : Environ 2500 espèces sont distribués dans le monde entier, mais surtout dans les régions tempérées et subtropicales. La famille liliacée est représentée à Madagascar et aux Comores par 11 tribus, 21 genres et 97 espèces. Environ 200 espèces du genre Smilax se trouvent dans les régions tempérées et tropicales du monde entier. Le genre Sansevieria est un genre représenté à Madagascar par une espèce naturalisée et une autre endémique. Environ 15 espèces de ce genre sont distribuées dans l’Inde, de l’Afrique tropicale et Australe.
4-Genres : La famille Dracaena se répartit en deux genres :
 genre Dracaena
 genre Sansevieria
La liste de quelques genres est donnée ci-dessous : aloe, anrthericum, artropodium, asparagopsis, asparagus, caesia, chlorophytum, dianella, dipcadi, dracaena, euasparagus, gasteria, gloriosa, herreriopsis, hyacinthus, iphigenia, kniphofia, lomatophyllum, ornithogalum , rhodocodon, sansevieria, scilla, smilax,urginea.
5-Espèces : Selon la classification de Cronquist(1981), les liliacées contenaient une centaine de genres. Chaque genre a ses espèces. Pour le genre Dracaena,on a :
 D.angustifolia
 D.cernua Jacq.
 D.elegans Brongn.
 D.elliptica Thunb et Dallm.
 D.ensata Thunb et Dallm.
 D.ensifolia Wall.
 D.flexuosa Regel.
 D.reflexa Lam .
 D.salicifoliaRegel.
 D.thwaitseii Regel.
 D.xiphophylla Baker.
 D. surculosa
 D. deremensis
 D. marginata
 D. fragrans
 D.sanderana

Les saponosides

1 Définition : Les saponosides sont des substances dont la particularité est de mousser avec l’eau. Ces substances, légèrement caustiques et irritantes, probablement toxiques, rendent les plantes qui en contiennent tout à fait immangeables. C’est particulièrement le cas de notre saponaire (Saponaria officinalis). La saponine appartient à un groupe de glucosides huileux naturels qui moussent abondamment lorsqu’on les agite dans une solution. Les saponines sont présentes dans une large gamme de plantes dont l’acacia, les saponaires, le marronnier d’Inde, le chénopode de Californie, etc.
2 Propriétés : Les propriétés des saponosides sont les suivantes: hémolytique, cette propriété est attribuée à leur interaction avec les stérols de la membrane érythrocytaire (= membrane des globules rouges). L’interaction induit une augmentation de la perméabilité membranaire et un mouvement des ions : le sodium et l’eau entrent, le potassium fuit, la membrane éclate, permettant ainsi la fuite de l’hémoglobine. anti-inflammatoire (contre les inflammations) anti-oedémateux (contre les œdèmes) anti-mycosiques (contre les mycoses) expectorant Dracaena reflexa Lam.
3 Structure : Structuralement, les saponosides peuvent être classés en deux groupes selon la nature de leur génine (= composé non glucidique formé au cours de l’hydrolyse d’un hétéroside) : Saponosides à génine stéroïdique, presque exclusivement chez les angiospermes monocotylédones Saponosides à génine triterpénique.
4 Utilisation : La saponine entre dans la composition des lessives, des savons et servent d’agents moussants, notamment dans les extincteurs. Les diverses saponines ont un goût aigre, acide, mais, si elles sont consommées, elles ne sont pratiquement pas toxiques pour les animaux à sang chaud. Cependant, ce sont de véritables toxines dangereuses si elles sont injectées directement dans le sang, car elles dissolvent rapidement les globules rouges. L’hydrolyse d’une saponine par l’action d’un acide ou d’enzymes produit un sucre (glucose) et une sapogénine, cette dernière étant soit un triterpène, soit un stéroïde. Certains des sucres et des saponines sont utilisés comme composés de base dans la synthèse d’hormones stéroïdes.

Macération chlorhydrique

              Prendre environ 5 g de poudre sèche. Faire macérer dans HCL 12% pendant 15 mn. Filtrer, éventuellement sur coton. Diviser le filtrat dans 4 tubes à essais. Ajouter un peu de solution acide si nécessaire pour avoir une solution lipide et claire. Faire le test :
Tube n°1 : sert de témoin
Tube n°2 : ajouter 5 gouttes de Réactif de Wagner (I2/ K)
Tube n° 3 : ajouter 5 gouttes de Réactif de Mayer (Hgcl2/IK)
Tube n°4 : ajouter 5 gouttes de Réactif de Dragendorff (Bl(NO3)3/IK
L’apparition de précipité indique que le test est positif

Extraction solide-liquide

               Cette méthode consiste à laisser tremper le solide dans un solvant à température ambiante, chaud ou à l’ébullition pour en extraire les constituants solubles.
A froid : La macération à froid pour extraire l’extrait hydro-alcoolique nécessaire aux diverses recherches des composés flavonoïques. La poudre sèche de la plante est macérée dans un récipient contenant de l’éthanol à 80%; bien fermé pendant une durée de temps déterminé.
A chaud : Le matériel végétal est placé dans un ballon avec du solvant, et surmonté à l’aide d’un réfrigérant à boule. Le tout plongé dans un bain-marie à 100°. On utilise plus souvent le méthanol (CH3OH) ou l’éthanol (EtOH) comme solvant de première extraction. Dans notre cas nous avons utilisé de l’éthanol à 80%.

Chromatographie sur couche mince

                 La chromatographie analytique a été utilisée pour vérifier la présence des composés chimiques dans l’extrait. Des plaques de CCM prêtes à l’emploi, de gel silice 60F 254– sur support d’aluminium de marque Merck, d’épaisseur 0,2mm ont été utilisées. La phase mobile utilisée en premier lieu avec le dichlorométhane / méthanol (6/3 : V/V), puis avec le dichlorométhane / méthanol (8/2 : V/V). Nous déposons quelques gouttes de chaque solution (extrait) à l’aide d’une micropipette sur la plaque, à 1 cm du bord inférieur sur la ligne de base. Chaque dépôt est séché à l’air. La plaque est ensuite mise dans la chambre de migration contenant la phase mobile. Dracaena reflexa Lam. Quand le front du solvant arrive à 1 cm du bord supérieur de la plaque, les chromatogrammes sont retirés séchés et examiné en lumière UV = 254 nm des spots colorés apparaissent.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. LA FAMILLE DES LILIACEES
1. Définition
2. Caractéristiques générales
3. Distribution
4. Genres
5. Espèces
II. LES FAMILLES CHIMIQUES
1. Métabolismes secondaires
2. Les alcaloïdes
2.1 Définition
2.2 Structure chimique
2.3 Utilisation
2.4 Quelques structures des alcaloïdes
3. Les flavonoïdes et leucoanthocyanes
3.1 Définition
3.2 Structure chimique
3.3 Utilisation
3.4 Quelques structures des flavonoïdes
4. Terpénoides
4.1 Définition
4.2 Localisation
4.3 Utilisations
4.4 Quelques structures terpenoidiques
5. Les steroides
5.1 Définition
5.2 Propriétés
5.3 Exemple de structure des steroides
6. Les tanins et polyphénols
6.1 Définitions
a) Les tanins
b) Les polyphénols
6.2 Propriétés
a) Les tanins
b) Les polyphénols
6.3 Classification
a) Les tanins
b) Les polyphénols
6.4 Utilisation
a) Les tanins
b) Les polyphénols
7. Les saponosides
7.1 Définition
7.2 Propriérés
7.3 Structure
7.4 Utilisation
8. Quinone et anthraquinone
8.1 Définition
8.2 Principales quinones
9. Hétérosides cyanogénétiques
10. Les polysaccharides
10.1 Définition
10.2 Structure chimique et biologique
10.3 Utilisation
11. Les coumarines
11.1 Définition
11.2 Structure chimique
11.3Utilisation
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
A. Matériel végétal
1. Définition
2. Variétés
3. Classification systématique
4. Description
5. Usages
B. Matériel de laboratoire
II. Méthodes
A- Théorie sur le screening phytochimique
1. Préparation des extraits bruts pour le screening phytochimique
2. Screening des alcaloïdes
2.1 Macération chlorhydrique
2.2 Test préliminaire
3. Screening des stéroïdes et terpénoïdes
4. Screening des saponines
5. Screening des flavonoïdes et des leucoanthocyanes
6. Screening des tanins et des polyphenols
7. Screening des quinones
8. Screening des polysaccharides
9. Screening des hétérosides cyanogénétiques
10. Screening des anthraquinones
B- Théorie sur l’extraction et différentes types
1.Extraction par macération
2.Extraction solide-liquide
3.Extraction liquide – liquide
4.Méthodes d’évaporation
C- Théorie sur la chromatographie
1. La chromatographie d’adsorption
2. Chromatographie sur papier (CP)
3. Chromatographie sur colonne (C.C)
4. Chromatographie en phase gazeuse (CPG)
Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I – RESULTATS ET DISCUSSION DES SCREENING
I.1 Barème utilisés
I.2 Criblage des polysaccharides
I.2.1 Résultat du test des polysaccharides
I.2.2 Discussion sur le résultat du test des polysaccharides
I.3 Criblages des hétérosides cyanogénétique (Test de Grignard)
I.3.1 Résultats du test des hétérosides cyanogénétiques
I.3.2 Discussion sur le résultat du test des hétérosides cyanogénétiques
I.4 Criblages des flavonoïdes et leuco anthocyanes
I.4.1 .a . Résultats du test de Wilstater
I.4.1.b. Discussion sur le résultat du test de Wilstater
I.4.2.a. Résultats du test de Wilstater modifié
I.4.2.b. Discussion sur le test de Wilstater modifié
I.4.3.a. Résultat du test des leucoanthocyanes
I.4.3.b. Discussion sur le test des leucoanthocyanes
I.4.4.a. Résultat du test des anthocyanes
I.4.4.b. Discussion sur le test des anthocyanes
I.5 Criblages des saponines
I.5. a. Résultat du test des saponines
I.5.b. Discussion sur le test des saponines
I.6 Criblages des tanins et polyphénols
I.6.a. Résultat du test des tanins et polyphénols
I.6.b. Discussion sur le test des tanins et des polyphénols
I.7 Criblages des coumarines
I.7.a. Résultat du test des coumarines
I.7.b. Discussion sur le test des coumarines
I.8 Criblages des quinones
I.8.a. Résultat du test des quinones
I.8.b. Discussion sur le test des quinones
I.9 Criblages des alcaloïdes
I.10 .a. Résultat du test des stéroïdes et terpénoïdes
I.10 b. Discussion sur le test des stéroïdes et terpénoïdes
I.11 Récapitulation
I-12 Corrélation entre usages thérapeutiques et familles chimiques
II- Analyse chromatographique
1-Eluant CH2Cl2/MeOH : 6/3(V/V)
2-Eluant : CH2Cl2/MeOH : 8/2(V/V)
QUATRIEME PARTIE : EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
CONCLUSION
ANNEXE
GLOSSAIRE
REFERENCES
Bibliographie
Webographie

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