Etude botanique d’anogeissus leiocarpus

Le traitement des maladies par les plantes est connu et pratiqué en Afrique depuis bien longtemps. Ce savoir nous a été transmis par la tradition orale, de génération en génération. Herboristes et tradipraticiens, dépositaires de ce savoir, le pratiquent tant bien que mal et ce malgré les progrès considérables de la médecine moderne. Avec les progrès de la science, les méthodes et les connaissances des herboristes et tradipraticiens ont été depuis longtemps décryptées et analysées avec des outils scientifiques modernes, ce qui a permis de comprendre leurs mécanismes et de distinguer ce qui relève de la superstition de ce qui relève de la vérité scientifique. Ce regard de la science n’a jamais cessé, faisant ainsi de l’Afrique un continent très attrayant car dépositaire d’un patrimoine très important dans le domaine de la médecine traditionnelle.

Malgré les avancées considérables de la médecine moderne, les Africains restent très attachés à la médecine traditionnelle. Cela explique l’exploitation massive de certaines espèces végétales qui deviennent ainsi menacées et tendent petit à petit à se raréfier voire disparaitre. Ce phénomène est encore plus accentué quand ce sont les racines qui font l’objet d’une utilisation abusive. De plus, il faut noter que les remèdes proposés par les tradipraticiens sont le plus souvent des formes aqueuses qui se dégradent très vite d’où la nécessité de les renouveler régulièrement; ce qui conduit à une surexploitation des plantes médicinales. Conscient de ces fléaux le laboratoire de Galénique et la Législation Pharmaceutique de L’UCAD s’engage à contribuer à la protection des espèces menacées. Cela, en essayant dans certains cas où les différentes parties d’une plantes sont utilisées comme remède de faire une étude comparative des différentes parties et dont la finalité est d’épargner la racine et l’écorce si possible pour la formulation des remèdes traditionnels.

ETUDE BOTANIQUE D’ANOGEISSUS LEIOCARPUS

Anogéissusléiocarpus(A.L) est un arbuste de la famille des combrétacée. Encore appelé bouleau d’Afrique, elle est bien connue au Sénégal avec plusieurs appellation en fonction des ethnies : Nguediane en Wolof, Ngodjil en Sérère.

Description botaniques de la plante

A.L est un arbre petit à moyen, sempervirent, pouvant atteindre 15 mètre de hauteur. Son fût est droit, légèrement cannelé, pouvant atteindre 1 m de diamètre, avec une cime ouverte composés de branches pubescentes et gracieusement retombantes. Son écorce est grise à marbrée avec des taches brun pâle à foncé et écailleuse qui se desquamant en plaques rectangulaires, fibreuse, exsudant une gomme foncée. Ces feuilles sont alternes à presque opposées, simples et entières sans stipules avec des pétioles de 1 à 6 mm de long. Le limbe est ovale à elliptique ou ovale lancéolé, de 2 à 10 cm de long sur 1 à 4 cm de large. La base de ces feuilles sont cunéiformes ou obtuses, leurs apex obtus ou aigus, densément couvert de poils soyeux lorsqu’elles sont jeunes. Les inflorescences sont constituées de capitules axillaires ou terminaux, généralement solitaire, globuleux, de 0,5 à 2 cm de diamètre. Les fleurs sont bisexuées, jaune pâle et odorantes. Le réceptacle floral ressemblant à un pédicelle, de 3 à 4 mm de long avec des sépales en cônes forment une coupe campanulée lobée d’environ 1 mm de hauteur sans pétales. On dénombre 10 étamines filiformes d’environ 3 mm de long. L’ovaire est infère avec un loculaire garni de poils roux dans la moitié supérieur. Le fruit est une samare arrondie de, pourvue de 2 ailes, jaunâtre à brun rougeâtre, à bec court, renfermant 1 graine. Ces fruits sont groupés en infrutescences denses en forme de cône, de 1 à 2 cm de diamètre. Leurs graines sont ovoïdes fusiformes, d’environ 3 mm sur 2 mm.

Répartition géographique
A.L se rencontre au Sénégal, en Ethiopie, et vers le sud jusqu’à la République Démocratique du Congo. Au Bénin, l’arbre est parfois planté près des villages pour sa matière tinctoriale, et des plantations sont projetées au Burkina Faso et au Mali.

Composition chimique

La composition chimique de la plante est variable en fonction de la partie utilisée.

Les feuilles

Elles contiennent des acides ellagique, gallique, gentisique, des dérivés d’acides gallique et ellagique, et plusieurs flavonoïdes (dérivés de la quercétine et du kaempférol). On note également une forte concentration de tanin (jusqu’à 17% de la matière sèche). La majorité des usages médicinaux d’Anogeissus leiocarpa sont vraisemblablement fondés sur sa teneur en tanins. Aucune donnée expérimentale sur leur absence de toxicité ne semble avoir été publiée, mais l’usage populaire de faire boire aux enfants nouveau-nés une décoction d’écorce est intéressant à cet égard.

L’écorce
L’écorce d’Anogéissusléocarpus ne contient presque pas de flavonoïdes mais est riche en dérivés de l’acide ellagique (2,5–5% de la matière sèche). Elle contient un polyalcool (le sorbitol), des terpénoïdes (α-amyrine, β-amyrine et βsitostérol), et des traces d’alcaloïdes. Six molécules de dérivés de l’acide ellagique ont été observées, et quatre d’entre elles ont été isolées et caractérisées. Ces molécules sont:
➤ l’acide 3,3’,4’-tri-O-méthylflavellagique,
➤ l’acide 3,3’-di- O-méthylellagique,
➤ l’acide tri-O-méthylellagique
➤ l’acide 3,3’-di-O-méthyl-4-β- O-xylopyranosyl-ellagique.

Ces dérivés sont de bons antioxydants agissant comme évacuateurs des radicaux libres d’oxygène et comme protecteurs de l’ADN contre la dégradation par des agents alkylants. Ce sont des agents anti-inflammatoires et anti-allergiques, et ils ont des actions anti cancérogènes et antimutagènes. Des recherches ont montré que les dérivés de l’acide ellagique ont une action inhibitrice de certaines enzymes du type métallo-protéinase dans divers types de cultures de cellules de la peau, et retardent la dégradation du collagène. Ces recherches ont conduit à l’élaboration d’une substance appelée “anogelline”, qui est maintenant utilisée dans certaines crèmes cosmétiques pour la peau.

La gomme
Elle contient des acides aminés (acide glutamique, acide aspartique, alanine, glycine) ainsi que 20% d’un polysaccharide. Par hydrolyse, le polysaccharide donne 12% de D-xylose, 32% de L-arabinose, 5% de D-galactose, 2% de Dmannose et 20% d’oligosaccharides (avec des traces de rhamnose, ribose et fructose).

Le bois
Il est lourd et dur avec un cœur brun foncé à noir, bien distinct de l’aubier de couleur jaune blanchâtre. La densité est de 720–1200 kg/m3 à 15% d’humidité. Le bois présente un fil ondé ou contrefil, le grain est fin. Les taux de retrait sont faibles. Le bois sèche lentement mais aisément à l’air, et le séchage en séchoir est rapide. Il peut se produire de légères gerçures et fentes en bout, ainsi qu’une arcure ou un gauchissement léger. Le bois est modérément facile à scier, mais difficile à raboter, mortaiser et percer. Il se finit et se polit bien, et est facile à tourner et à coller, mais le clouage est difficile. Il est assez résistant aux vrillettes et aux termites, mais non aux térébrants marins. Il est extrêmement rebelle aux produits de préservation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. ETUDE BOTANIQUE D’ANOGEISSUS LEIOCARPUS
I.1. Description botaniques de la plante
I.2. Répartition géographique
I.3. Composition chimique
I.3.1. Les feuilles
I.3.2. L’écorce
I.3.3. La gomme
I.3.4. Le bois
I.3.5. La racine
II. UTILISATIONS
II.1. En médecine traditionnelle
II.2. Autres utilisations traditionnelle
III. LES OPERATIONS ET FORMES PHARMACEUTIQUES DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE
III.1. Les plantes en poudre
III.2. Infusions, décoctions et macérations
III.2.1. Les infusions : « thé » ou « tisane »
III.2.2. La décoction
III.2.3. La macération
III.3. Le broyage
III.4. Menaces pesant sur les plantes médicinales au Sénégal
IV. GENERALITE SUR LES DERMATOPHYTES ET LES FORMES GALENIQUES TOPIQUES
IV.1. La peau et ses annexes
IV.2.1. Anatomie de la peau
IV.1.2.1.L’épiderme
IV.1.2.1.1.Les kératinocytes
IV.1.2.1.2.Les mélanocytes
IV.2. Dermatophytes ou Dermatophytoses
IV.2.1. Agents pathogènes
IV.2.2. Physiopathologie
IV.2.3. Diagnostic biologique
IV.2.3.1.Examen direct
IV.2.3.2.Culture et identification
IV.2.4. Traitement et prévention
IV.2.4.1.Traitement des Teignes
IV.2.4.2.Lésions de la peau glabre, des plis
IV.2.4.3.Onyxis
IV.3. Candidose à Candida albicans
IV.3.1. Description
IV.3.2.Causes
IV.3.3. Candidoses cutanées et muqueuses
IV.3.4. Symptômes et Complications
DEUXIEME PARTIE
I. OBJECTIF
II. MATERIEL
III. METHODOLOGIE
III.1. Préparation des extraits aqueux et éthanoliques
III.2. Screening chimique
III.2.1. Recherche de flavonoïdes
III.2.2. Recherche de tanins
III.2.3. Recherche d’anthracénosides
III.2.4. Recherche d’alcaloïdes
III.3. Test antifongique souches de Candida albicans des extraits
IV. RESULTATS
IV.1. Réactions de caractérisation
IV.2. Tests antifongiques sur les extraits
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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