Etude bibliographique sur le tilapia (oreochromis niloticus)

Madagascar est un pays insulaire doté d’importantes potentialités halieutiques. Les divers plans d’eau continentaux du pays, notamment lacs et marais, peuvent fournir des ressources annuelles d’eaux douces jusqu’à 40 000 T de poissons (ANDRIANAIVOJAONA et al., 1990), avec comme principaux centres de destination les foyers de grande consommation surtout la ville d’Antananarivo (MAEP, 2011). Actuellement, l’essentiel de la faune dulçaquicole des eaux intérieures malagasy est dominé d’une part par le genre Tilapia, principalement Oreochromis niloticus et accessoirement Oreochromis macrochir, Tilapia zilii, Tilapia rendalli et ; d’autre part par les Cyprinidés dont la carpe et le cyprin doré, et récemment, par les Ophicephalus avec comme principal représentant le ‘’Fibata’’ (Ophicephalus striatus ou Channa striata). Les poissons d’eaux douces peuvent constituer une source non négligeable de protéines animales pour compenser le manque de protéine de la population malagasy. D’ autant plus que la production de la viande bovine affiche une tendance relative à la baisse et un prix de plus en plus élevé. Aussi, la pression de la croissance démographique, en particulier celle en milieu urbain va augmenter sensiblement la demande intérieure en poisson. L’analyse des prix au marché révèle que le prix d’un kilo de viande bovine coûte dans les 6000-7000 Ar et celui des poissons est entre 5000-6000 Ar pour le cas du Tilapia (CCIA, 2012).

Le Tilapia en particulier, de par son importance économique et de la qualité de sa chair ayant un fort contenu protéinique et vitaminique (KESTEMONT et al., 1989) a suscité l’intérêt de plusieurs scientifiques à mener des études pour mieux connaître sa biologie. Sa valeur nutritive s’aligne à celle de la viande maigre et par conséquent, il peut rendre de grands services dans les régions où les habitants souffrent de carences protéiques importantes. De surcroît, la caractérisation des populations d’une espèce donnée passe en premier lieu par des approches morphométriques (KARTAS, 1981 ; MENIF, 2000 ; SILVA, 2003 in TURKI, 2009). Ainsi, c’est dans cette optique que s’est tournée cette étude. Elle s’est axée sur une étude de la population des Tilapias (Oreochromis niloticus) en provenance d’Ambatondrazaka qui sont censés alimenter les marchés d’Antananarivo.

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE TILAPIA (Oreochromis niloticus) 

Afin de mieux appréhender le but recherché par cette étude, la première partie de ce document va donner un aperçu bibliographique sur la biologie sommaire du Tilapia, sur le contexte général des poissons d’eaux douces à Madagascar et sur la notion de qualité des poissons.

Caractéristiques taxonomiques du Tilapia (Oreochromis niloticus) 

L’Oreochromis niloticus (LINNAEUS, 1758) fait partie de la famille des Cichlidae, ordre des Perciformes. Il existe trois genres de Cichlidae en Afrique, composés par Oreochromis, Sarotherodon et Tilapia, qui sont communément appelés Tilapias. La distinction entre ces trois genres, les uns des autres, est faite en fonction de leur mode de reproduction et de leur régime alimentaire (TREWAVAS, 1983) :
– incubation des œufs sur substrat avec garde biparentale (couple), macrophytophage : Tilapia ;
– incubation buccale avec garde biparentale ou parentale, planctonophage : Sarotherodon et ;
– incubation buccale avec garde uniparentale maternelle, planctonophage : Oreochromis .

Ainsi, l’Oreochromis niloticus, sujet de cette étude est classé parmi les espèces à incubation buccale avec garde monoparentale maternelle.

Systématique du Tilapia 

L’Oreochromis niloticus présente une répartition originelle strictement africaine couvrant les bassins du Nil, du Tchad, du Niger, du Sénégal et du Jourdain. Puis, il a été largement introduit partout dans le continent pour compléter le peuplement des lacs naturels et de profiter du biotope existant. A Madagascar, l’introduction a été signalée vers 1956 (KIENER, 1963).

La systématique du Tilapia est la suivante :
– Règne : Animalia
– Embranchement : Chordata
– Classe : Actinopterygii
– Ordre : Perciformes
– Famille : Cichlidae
– Genre : Oreochromis
– Espèce : Oreochromis niloticus (Linnaeus, 1758)
– Noms vernaculaires : Tilapia, Barahoa.

Les différentes appellations de cette espèce utilisées par les systématiciens dans les bibliographies sont :
• Oreochromis (Oreochromis) niloticus
• Tilapia (Sarotherodon) nilotica
• Sarotherodon niloticus .

Pour le cas de cette étude, l’appellation Oreochromis niloticus a été gardée puisque c’est la dénomination la plus universellement répandue.

Caractéristiques générales du Tilapia (Oreochromis niloticus) 

Les Tilapias Oreochromis niloticus (Figure n°1), sont aisément reconnaissables selon les descriptions de KIENER, 1963. Elles ont été appuyées par l’étude de diagnose de cette espèce selon TREWAVAS, 1983 par :

– Nageoire caudale arrondie avec des stries brunes verticales ;
– Gorge et ventre rouge ;
– Dos et flancs bleus ;
– Nombre élevé de branchiospines fines et longues (18 à 28 sur la partie inférieure du premier arc branchial, et 4 à 7 sur la partie supérieure) et ;
– Nageoire dorsale longue à partie antérieure épineuse (17-18 épines) et à partie postérieure molle (12-14 rayons).

Commercialisation des poissons d’eaux douces à Madagascar 

La grande majorité en production de poissons d’eaux douces à Madagascar est écoulée dans les grands centres de consommation, notamment à Antananarivo et à Antsirabe. En effet, dans ces lieux, l’existence d’une demande assez élevée par rapport à une offre insuffisante favorise l’écoulement facile des produits dans la même journée. Les prix y sont de loin supérieurs. En termes de volume, les marchés d’Antananarivo absorbent en moyenne 74% des poissons contrôlés par les certificats d’origine et de salubrité (KASPRZYK et RANDRIAMIARISOA, 1990).

Le circuit de commercialisation emprunté par les poissons d’eaux douces est de trois types :
– Circuit direct allant du producteur au consommateur sans intermédiaire avec vente au lieu de débarquement, au marché le plus proche ou en porte à porte ;
– Circuit indirect court avec un seul intermédiaire : le détaillant et;
– Circuit indirect plus ou moins long avec plusieurs intermédiaires (revendeurs) et détaillants.

Pour le cas de cette étude effectuée auprès du centre de collecte d’Ambodin’Isotry, le circuit indirect long a été rencontré. Ce circuit est plus organisé, plus moderne et formel contrairement au circuit direct.

Ce circuit indirect long qui a été observé est du type : Producteur/ Revendeur Collecteur/ Autres revendeurs/ Détaillants/ Consommateurs. Il s’explique comme suit : les pêcheurs ayant récolté leurs produits de pêche vendent les poissons aux collecteurs revendeurs, qui à leur tour les revendent à d’autres collecteurs. Ces derniers se chargent ensuite d’acheminer les produits vers Antananarivo pour approvisionner les différents détaillants avant d’arriver chez les consommateurs.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE TILAPIA (Oreochromis niloticus)
1. Caractéristiques taxonomiques du Tilapia (Oreochromis niloticus)
1.1. Systématique du Tilapia
1.2. Caractéristiques générales du Tilapia (Oreochromis niloticus)
2. Commercialisation des poissons d’eaux douces à Madagascar
3. Qualités des poissons d’eaux douces
4. Approche morphométrique
II. MATERIELS ET METHODES
1. Objet de l’étude
2. Déroulement de l’étude
3. Matériels
3.1. Matériels humains
3.2. Matériel animal
3.3. Matériels de mesure utilisés
3.4. Travaux de mensurations
4. Méthodes
4.1. Création de la base de données initiales
4.2. Triage des données initiales
4.3. Méthodes statistiques
III. RESULTATS
1. Caractérisation de la population étudiée
2. Corrélation (r) entre les caractéristiques morphométriques
3. Etude typologique de l’ensemble des Tilapias d’Ambatondrazaka
3.1. Attribution en information des axes factoriels
3.2. Disposition des variables et des individus sur les axes factoriels
3.3. Description statistique des groupes obtenus
4. Equations d’allométrie et coefficient de condition K
4.1. Croissance pondérale
4.2. Relation entre la longueur totale (LT) et la longueur standard (LS)
4.3. Croissance linéaire relative de la tête
4.4. Croissance linéaire relative de la hauteur du corps
4.5. Coefficient de condition (K)
5. Indice de section
6. Age des poissons
IV. DISCUSSION
1. Morphométrie générale de la population
2. Taille et âge des individus
3. Facteurs d’influence sur la taille
4. Relation taille-poids
5. Coefficient de condition
6. Propositions d’aménagement
7. Perspective de concept d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)
V. PISTES D’AMELIORATION DE L’ETUDE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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