ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUES DES CARCINOMES DU NASOPHARYNX

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Epidรฉmiologie analytique

L’รฉpidรฉmiologie analytique des carcinomes nasopharyngรฉs suggรจre l’interaction de plusieurs facteurs de risques, allant du rรฉgime alimentaire, au tabac, aux agents viraux et ร  la susceptibilitรฉ gรฉnรฉtique.
La consommation de poisson salรฉ (style chinois) a รฉtรฉ impliquรฉe dans les รฉtudes de la culture tanka, qui a l’incidence la plus รฉlevรฉe de NPC [35].
Les facteurs viraux sont surtout reprรฉsentรฉs par EBV [8, 37], et par le HPV, de plus en plus incriminรฉ en particulier dans des zones non endรฉmiques [22]. Il est rapportรฉ dans plusieurs รฉtudes une relation, bien entendu inconstante entre le HPV et les variantes histologiques diffรฉrenciรฉes de NPC, de mรชme une relation cette fois quasi-constante entre le Virus Epstein Barr et lโ€™entitรฉ histologique peu diffรฉrenciรฉ et indiffรฉrenciรฉe de NPC, connu sous le nom de ยซย UCNTย ยป[22]. III. Les signes cliniques [6] Ils sont dโ€™ordre rhinologique, otologique, et neurologique.

Signes rhinologiques

Ils peuvent imiter une banale infection ORL : obstruction nasale gรชnant la respiration nasale de faรงon progressivement permanente avec nasonnement par rhinolalie fermรฉe, favorisant des phรฉnomรจnes de rรฉtention puis de suppuration. D’oรน une rhinorrhรฉe plus ou moins sale, parfois muco-sanglante, par ulcรฉration superficielle de la tumeur; cela pouvant mรชme entraรฎner des รฉpistaxis, antรฉrieure et ou postรฉrieure.

Signes otologiques

Cโ€™est le 2รจme mode de dรฉcouverte. Ces signes rรฉalisent surtout une otite sero-muqueuse unilatรฉrale, avec sensation de plรฉnitude d’oreille, hypo-acousie en particulier transmissionnelle, acouphรจnes, parfois douleur, รฉvoluant par accรจs, dont le caractรจre nocturne doit รชtre systรฉmatiquement recherchรฉ. Ces signes tรฉmoignent de lโ€™obstruction de la trompe dโ€™Eustache.

Signes neurologiques

Ils sont notรฉs, si invasion de la base du crรขne et des nerfs crรขniens. Parfois ร  type de cรฉphalรฉes banales, ou de cรฉphalรฉes plus tenaces et invalidantes. Par ordre de frรฉquence des circonstances de dรฉcouverte, on dรฉcrit :
๏‚ท la diplopie par parรฉsie du muscle droit externe (atteinte du VI),
๏‚ท les algies faciales, plus ou moins localisรฉes par atteinte du V ou de ses branches,
๏‚ท le trismus, par parรฉsie des muscles masticateurs (ptรฉrygoรฏdiens et massรฉter), par atteinte de la branche motrice du V ou par extension aux muscles ptรฉrygoรฏdiens,
๏‚ท une nรฉvralgie du IX,
๏‚ท une paralysie faciale.
Une dermatomyosite est observรฉe chez 1% des sujets porteurs de NPC [46].
Lโ€™incidence des mรฉtastases ร  distance est plus รฉlevรฉe pour les carcinomes du nasopharynx que pour les autres carcinomes รฉpidermoรฏdes des VADS. Elle est fortement corrรฉlรฉe ร  lโ€™envahissement ganglionnaire (60). Les sites les plus frรฉquemment envahis sont les os (70 %), la moelle osseuse et le foie (30 %), les poumons, les ganglions extrarรฉgionaux (mรฉdiastin, rรฉtro-pรฉritoine). Les rares รฉtudes autopsiques rรฉalisรฉes ร  titre systรฉmatique rรฉvรจlent un taux de dissรฉminations mรฉtastatiques de lโ€™ordre de 50 ร  80 %.

ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE DES CARCINOMES NASOPHARYNGES.

Les carcinomes du nasopharynx sont des prolifรฉrations cellulaires malignes primitives dรฉveloppรฉes aux dรฉpens des structures รฉpithรฉliales du nasopharynx, pouvant envahir les organes de voisinage, dissรฉminer ร  distance, au niveau des ganglions rรฉgionaux, en particulier cervicaux, mais aussi rรฉcidiver mรชme aprรจs traitement.

Classifications des carcinomes du nasopharynx

Les carcinomes du nasopharynx sโ€™intรจgrent dans une classification globale de lโ€™OMS 2005 des tumeurs du nasopharynx (Tableau I). Il sโ€™agit lร  dโ€™une classification histologique. Les carcinomes du nasopharynx (NPC) pris isolement disposent รฉgalement dโ€™une classification histologique particuliรจre, dรฉcoulant de cette classification histologique globale de lโ€™OMS des tumeurs du nasopharynx.
Il existe par ailleurs pour les carcinomes nasopharyngรฉs, une classification TNM, ayant essentiellement un but pronostique.

Aspects macroscopiques gรฉnรฉraux des carcinomes du nasopharynx [6].

La tumeur peut apparaรฎtre sous la forme dโ€™un renflement lisse de la muqueuse, ou sous la forme dโ€™un petit nodule avec ou sans ulcรฉration superficielle, parfois bourgeonnante. Elle peut aussi se prรฉsenter sous la forme dโ€™une masse, franchement infiltrant. Il peut arriver quโ€™aucune lรฉsion visible ne soit notรฉe.
Le site d’origine le plus frรฉquent est la face latรฉrale du nasopharynx, en particulier au niveau de la fossette de Rosenmรผller, suivie de la paroi postรฉro-supรฉrieure du nasopharynx.

Aspects microscopiques des carcinomes du nasopharynx.

Il sโ€™agit par dรฉfinition des tumeurs malignes dรฉveloppรฉes aux dรฉpens des structures รฉpithรฉliales du nasopharynx.

Type de description : les Carcinomes รฉpidermoรฏdes du nasopharynx [6].

Les carcinomes รฉpidermoรฏdes du nasopharynx, connus sous lโ€™acronyme anglo-saxons ยซย NPCย ยป(nasopharyngeal carcinomas), constituent le groupe histologique le plus frรฉquent des tumeurs malignes primitives du nasopharynx. Ils reprรฉsentent en effet 90% des cas de ces tumeurs dans les zones ร  risque faible et la presque totalitรฉ dans les zones reconnues ร  risque รฉlevรฉ. Il diffรจre des autres carcinomes รฉpidermoรฏdes de la tรชte et du cou dans l’รฉpidรฉmiologie, l’histologie, l’histoire naturelle et la rรฉponse au traitement. Ces carcinomes, en fonction de leur degrรฉ de diffรฉrenciation, รฉtaient classรฉs tenant compte de la classification de Lโ€™OMS 2003 en trois sous types, ร  savoir : le carcinome de type I, le carcinome de type II et le carcinome de type III.
Depuis 2005, des modifications ont รฉtรฉ apportรฉes sur cette classification et lโ€™on considรจre surtout 2 principaux types que sont : les carcinomes รฉpidermoรฏdes kรฉratinisant (correspondant du type I de lโ€™OMS 2003), et les carcinomes รฉpidermoรฏdes non kรฉratinisant (correspondant aux type II et III de lโ€™OMS 2003)
De ce second groupe, c’est-ร -dire des carcinomes รฉpidermoรฏdes non kรฉratinisant, on distingue dโ€™une part les carcinomes non kรฉratinisant diffรฉrenciรฉ, et dโ€™autre part les carcinomes non kรฉratinisant indiffรฉrenciรฉ (UCNT).
Une 3ecatรฉgorie a รฉtรฉ ajoutรฉe outre les carcinomes kรฉratinisant et non kรฉratinisant, cโ€™est celle des carcinomes ร  cellules basales ou basaloรฏdes.

Carcinome รฉpidermoรฏde non Kรฉratinisant.

๏ƒ˜ Histopathologie
La tumeur comprend des massifs solides irrรฉguliers, des รฎlots, des massifs dyscohรฉsifs et des travรฉes de cellules carcinomateuses intimement mรชlรฉes ร  un nombre variable de lymphocytes et des plasmocytes. Il existe un sous-classement, en type diffรฉrenciรฉ et indiffรฉrenciรฉ. Les sous-types sont facultatifs, car leur distinction n’a aucune signification clinique ou pronostique, et diffรฉrentes zones ou biopsies de la mรชme tumeur, prises ร  diffรฉrents intervalles de temps, chez le mรชme patient, peuvent prรฉsenter des caractรฉristiques de l’un ou de lโ€™autre sous-type. Lorsque les deux sous-types sont vus dans un spรฉcimen, la tumeur peut รชtre classรฉe selon le sous-type prรฉdominant, ou comme carcinome non-kรฉratinisant avec les caractรฉristiques des deux sous-types.
Le sous-type diffรฉrenciรฉ, montre une stratification cellulaire ou un caractรจre pavimenteux, souvent avec une croissance plexiforme, rรฉminiscente du carcinome ร  cellules transitionnelle de la vessie (Figure 4 a).
Le stroma est rarement desmoplasique. Les zones de nรฉcrose coagulative sont parfois prรฉsentes. La densitรฉ des lymphocytes et des plasmocytes est trรจs variable. A l’extrรชme, les lymphocytes ne sont pas ou ne sont que peu notรฉs entre les ilots cellulaires de la tumeur. Ce qui ne reprรฉsente que le tissu lymphoรฏde normal de la muqueuse nasopharyngรฉe. A l’autre extrรชme, les lymphocytes et les plasmocytes sont en grand nombre, et s’infiltrent entre les ilots tumoraux, les sรฉparant en minuscules grappes ou cellules uniques et contribuant ร  obscurcir la nature รฉpithรฉliale de la tumeur. Le terme ยซย carcinome lympho-รฉpithรฉlialย ยป peut รชtre appliquรฉ pour de tels cas.
Dans les sites mรฉtastatiques, la densitรฉ lymphocytaire au sein de la tumeur peut ou non รชtre maintenue.
Il existe un certain nombre de variantes caractรฉristiques, inconstantes. Les cellules tumorales peuvent par exemple former de petites broches. Dans certains cas on peut avoir un aspect pagรฉtoรฏde. Des globules amyloรฏdes peuvent รฉgalement รชtre observรฉ en intracellulaire, et sont donc habituellement plus petites qu’une cellule tumorale. Dans la peu commune variante papillaire, il existe des papillaires comprenant des cellules tumorales stratifiรฉes aux noyaux irrรฉguliers, morphologiquement pas diffรฉrentes des cellules tumorales des variantes habituelles de carcinome non kรฉratinisant.
Le sous-type indiffรฉrenciรฉ (UCNT) est plus commun, et caractรฉrise par des nappes syncytiales de grandes cellules tumorales avec bordures cellulaires indistinctes, rondes ร  ovales, aux noyaux vรฉsiculaires, avec des nuclรฉoles centraux et proรฉminents. Les cellules apparaissent souvent bondรฉes ou mรชme se chevauchant. Parfois, le noyau peut รชtre riche en chromatine plutรดt que vรฉsiculaire. Le cytoplasme est peu abondant, amphophile ou รฉosinophile (Figure 4 b).

Carcinome รฉpidermoรฏde basaloรฏde

Cโ€™est une entitรฉ histologique insรฉrรฉe par lโ€™OMS beaucoup plus tard dans la classification histologique des carcinomes du nasopharynx, notamment ร  partir de 2005. En effet, plusieurs cas de carcinome รฉpidermoide basaloรฏdes, morphologiquement identique ร  la mรชme tumeur couramment rencontrรฉe dans d’autres sites de tรชte et de cou, ont รฉtรฉ rapportรฉs et se produisent comme des tumeurs primitives de nasopharynx [5, 7].

Autres formes anatomo-cliniques des carcinomes nasopharyngรฉs primitifs.

A la lumiรจre de la classification de lโ€™OMS, il sโ€™agit essentiellement de lโ€™adรฉnocarcinome papillaire nasopharyngรฉ et des carcinomes de type glande salivaire.
o Lโ€™adรฉnocarcinome papillaire nasopharyngรฉ [49]
Cโ€™est un type histologique extrรชmement rare au niveau du nasopharynx, impliquant la tranche dโ€™รขge comprise entre 11 ร  64 ans, lโ€™รขge moyen รฉtant dโ€™environ 37 ans. Il intรฉresse les deux sexes et se localise souvent au niveau du toit, de la paroi latรฉrale et de la paroi postรฉrieure du nasopharynx. Cโ€™est une tumeur ร  faible potentiel de malignitรฉ, caractรฉrisรฉe par une croissance exophytique, comprenant histologiquement des frondes papillaires et les structures glandulaires.
o Les carcinomes de type glande salivaire.
Ils sont trรจs rares dans le nasopharynx [45].Les hommes sont prรจs de trois fois plus frรฉquemment concernรฉs que les femmes [23]. La tranche d’รขge est de 15 ร  74 ans, avec un รขge mรฉdian de 50 ans.
Les types les plus frรฉquents sont, par ordre de frรฉquence : le carcinome adรฉnoรฏde kystique, le carcinome muco-รฉpidermoรฏde et lโ€™adรฉnocarcinome sans aucune autre indication.

Matรฉriel dโ€™รฉtude et paramรจtres รฉtudiรฉs

Archives des comptes rendus dโ€™ACP

Cette รฉtude s’est basรฉe sur des comptes-rendus anatomopathologiques des cas de carcinomes du nasopharynx, quel quโ€™en soit la variante histologique ; comptes rendus issus des diffรฉrents laboratoires dakarois dโ€™ACP sus citรฉs.
Une fiche de renseignements standardisรฉe a รฉtรฉ confectionnรฉe pour le recueil des donnรฉes.
Les paramรจtres suivants y ont รฉtรฉ reportรฉs (voir annexe) : lโ€™annรฉe du diagnostic, lโ€™identification du patient (nยฐ dossier anatomopathologique, nom et prรฉnoms, รขge, race), la nature du prรฉlรจvement (biopsie ou piรจce opรฉratoire), lโ€™organe prรฉlevรฉ, le siรจge du prรฉlรจvement le cas รฉchรฉant, le type de fixateur utilisรฉ, les caractรฉristiques macroscopiques et microscopiques de la tumeur.

Les blocs et les lames dโ€™archives

Grรขce aux numรฉros dโ€™enregistrement des laboratoires dโ€™ACP, les blocs ont รฉtรฉ ressortis et recoupรฉs, en particulier pour les types histologiques peu diffรฉrenciรฉs et indiffรฉrenciรฉs. Lorsque ces blocs nโ€™รฉtaient pas disponibles, ce sont les lames dโ€™archives qui avaient รฉtรฉ recherchรฉs. Ces deux matรฉriels ont servi ร  la relecture au microscope optique et aux รฉtudes complรฉmentaires (immunohistochimie, hybridation in situ).

Mรฉthodologie

Nous avons procรฉdรฉ ร  lโ€™analyse descriptive des aspects รฉpidรฉmiologiques des cas rรฉpertoriรฉs. Les items suivant : lโ€™รขge, le sexe ont รฉtรฉ essentiellement recherchรฉs pour cette analyse.
Nous avons รฉgalement analysรฉ les aspects morphologiques des carcinomes du nasopharynx au microscope optique, en particulier les variantes histologiques, selon la classification histologique des tumeurs du nasopharynx selon lโ€™OMS de 2005.
Pour les cas nรฉcessitant une relecture, les blocs ont รฉtรฉ dรฉsinclus par la fonte de la paraffine ancienne dans un moule. Les prรฉlรจvements ont alors รฉtรฉ rรฉcupรฉrรฉs puis rรฉinclus dans une paraffine neuve, pour รชtre ensuite refroidis sur plaque froide, aboutissant ainsi ร  lโ€™obtention de nouveaux blocs de paraffine. Ces nouveaux blocs de paraffine ont รฉtรฉ dรฉgrossis, puis coupรฉs au microtome en rubans (รฉpaisseur du ruban= 3 micromรจtres). Les rubans ont รฉtรฉ par la suite รฉtalรฉs, colorรฉs, montรฉs entre lame et lamelle puis relus au microscope optique ; Certains blocs nโ€™avaient pas รฉtรฉ retrouvรฉs. Pour ces cas nous nous sommes reportรฉs aux lames disponibles dans les archives.
Dans notre sรฉrie, nous nous sommes intรฉressรฉs ร  lโ€™aspect immunohistochimique pour les cas des sous-types histologiques indiffรฉrenciรฉs ou peu diffรฉrenciรฉs (UCNT).
Cette รฉtude immunohistochimique a รฉtรฉ effectuรฉe grรขce ร  lโ€™appui du laboratoire dโ€™ACP du CHU dโ€™Amiens, en Picardie(France). Nous avons ainsi testรฉ systรฉmatiquement pour tous les cas dโ€™UCNT, la pan-cytokรฉratine (AE1/AE3). La Protรฉine de membrane latente EBV-1 (LMP1) nโ€™a pas รฉtรฉ testรฉe.
La technique dโ€™immunohistochimie a รฉtรฉ faite selon les รฉtapes suivantes : le bloc de paraffine devrait รชtre recoupรฉ au microtome, le fragment au centre de la lame (lame de type superfrost). La fixation du prรฉlรจvement a รฉtรฉ rรฉalisรฉe en plaรงant les lames dans un premier temps ร  lโ€™intรฉrieur dโ€™une รฉtuve ร  60ยฐC pendant 24h, puis les lames sont restรฉes au frais, et sont placรฉes dans un second temps dans une รฉtuve ร  60ยฐC. Le dรฉparaffinage devrait รชtre soignรฉ. Nous lโ€™avons rรฉalisรฉ grรขce ร  trois bains successifs de xylรจne pendant 5 minutes, puis nous avons procรฉdรฉ ร  la rรฉhydratation progressive par 2 bains dโ€™alcool pendant 5 minutes (alcool absolu puis alcool ร  95ยฐC) puis dans de lโ€™eau distillรฉe pendant 5minutes. Le reste de la technique sโ€™est dรฉroulรฉ ร  lโ€™abri de la lumiรจre. Le dรฉmasquage antigรฉnique รฉtait fonction de lโ€™anticorps ร  tester. Si ce dernier รฉtait recommandรฉ, il sโ€™est rรฉalisรฉ en milieu humide divers selon le type dโ€™anticorps ร  tester (รฉtuve, ou bain-marie, ou micro-onde).
Nous avons par ailleurs rรฉalisรฉ pour certains cas dโ€™UCNT, une recherche de la participation dโ€™EBV dans le processus cancรฉreux, par hybridation in situ, avec la sonde EBER. Cette prรฉsence ou non dโ€™EBV pour ces cas, en hybridation in situ a รฉtรฉ รฉvaluรฉe ร  travers un score de positivitรฉ EBER allant de 0 ร  3. Ce score nโ€™est cependant pas universel. Il a รฉtรฉ proposรฉ et utilisรฉ pour des besoins didactiques, et ne concerne donc que le laboratoire dโ€™ACP du CHU dโ€™AMIENS, oรน les รฉtudes en hybridation in situ de nos cas ont รฉtรฉ effectuรฉes. Ainsi, ce score se dรฉcline comme suit :
– Score cotรฉ 0 : marquage nuclรฉaire cellulaire nul ;
– Score cotรฉ 1 : marquage nuclรฉaire des cellules< ร  10% du volume tumoral ;
– Score cotรฉ 2 : marquage nuclรฉaire des cellules compris entre 10% et 50% du volume tumoral ;
– Score cotรฉ 3 : marquage nuclรฉaire des cellules > ร  50% du volume tumoral.
Les donnรฉes recueillies ont รฉtรฉ exploitรฉes et analysรฉes par les logiciels Excel 2010.

Critรจres de non inclusion

Les cas non inclus ont รฉtรฉ ceux pour lesquels plusieurs hypothรจses ont รฉtรฉ proposรฉes, ceux pour lesquels les comptes rendus histologiques nโ€™ont pu รชtre retrouvรฉs malgrรฉ la mention du dit diagnostic dans le registre, et ceux posant des problรจmes dโ€™artรฉfacts (liรฉs ร  la fixation, lโ€™inclusion etc…). Au total 10 cas nโ€™ont pas รฉtรฉ inclus, dont 09 estampillรฉs lymphome sur base histologique et un ayant plusieurs hypothรจses diagnostiques proposรฉes sur le compte rendu.

Critรจres dโ€™exclusion

Les cas estampillรฉs ยซย UCNTย ยป ou tout autre tumeur indiffรฉrenciรฉe nรฉcessitant des techniques complรฉmentaires, pour lesquels ni les blocs, ni les lames nโ€™ont รฉtรฉ retrouvรฉs. De mรชme ceux considรฉrรฉs comme UCNT et qui se sont rรฉvรฉlรฉs ne pas รชtre des UCNT aprรจs immunohistochimie. Au total 02 cas ont รฉtรฉ exclus, dโ€™abord estampillรฉs UCNT, puis sโ€™รฉtant rรฉvรฉlรฉs aprรจs immunohistochimie respectivement un lymphome et un rhabdomyosarcome alvรฉolaire.

Aspects รฉpidรฉmiologiques

Frรฉquence

Nous avons colligรฉ du 1er janvier 2007 au 31 dรฉcembre 2016, 140 biopsies du cavum, dont 91 cas de cancer nasopharyngรฉ en gรฉnรฉral et 81 cas de carcinome.
Les carcinomes nasopharyngรฉs ont donc constituรฉ dans notre รฉtude 89% des cancers du nasopharynx et 57,85% des biopsies du nasopharynx.
Par ailleurs la figure 7 prรฉsente la frรฉquence par annรฉe des cas de carcinomes du nasopharynx dans notre sรฉrie. Une augmentation de la frรฉquence annuelle ร  รฉtรฉ observรฉe ร  partir de 2013, et elle รฉtait la plus รฉlevรฉe en 2014, avec 19 cas.

type de prรฉlรจvement.

Pour tous nos cas, le diagnostic sโ€™est fait sur des prรฉlรจvements biopsiques.
Il sโ€™est agi dโ€™une biopsie ganglionnaire pour 2 cas, dโ€™une biopsie ร  la fois du cavum et dโ€™un ganglion pour 11 cas, dโ€™une biopsie uniquement du cavum pour 68 cas.
Le nombre de fragments de biopsie reรงu au laboratoire pour les cas oรน une biopsie du cavum avait รฉtรฉ effectuรฉe, รฉtait prรฉcisรฉ pour 79 cas. Il รฉtait compris entre 1 et 7, et รฉtait de 3 fragments en moyenne.

Aspects macroscopiques.

Au niveau du cavum, le siรจge de la tumeur รฉtait prรฉcisรฉ pour 27 cas, soit 33,33%. Dans 63% des cas (n=17), la tumeur รฉtait localisรฉe au niveau des parois latรฉrales du cavum, et plus particuliรจrement au niveau de la paroi latรฉrale gauche avec 51,85% (n=14).
La taille macroscopique de la tumeur nโ€™รฉtait rapportรฉe sur aucun compte rendu.
Lโ€™aspect ulcรฉro-bourgeonnant รฉtait macroscopiquement retrouvรฉ pour tous les cas.

Aspects microscopiques.

Rรฉpartition selon le type histologique.

Deux principaux types histologiques ont รฉtรฉ observรฉs. Il sโ€™agissait dโ€™un carcinome รฉpidermoide Pour 80 cas, soit 98, 76% (Tableau Nยฐ III).

Facteurs de mauvais pronostiques

Invasion tumorale.
Tous les cas recensรฉs ont รฉtรฉ des carcinomes invasif, mais pour un cas il yโ€™avait en plus du caractรจre invasif, une composante in situ.
Emboles vasculaires
La prรฉsence ou lโ€™absence dโ€™embole vasculaire nโ€™avait pas รฉtรฉ mentionnรฉe sur tous les comptes rendus.
Extension ganglionnaire
La stadification pTNM nโ€™รฉtait pas effectuรฉ dans notre sรฉrie, compte tenu du fait quโ€™il sโ€™agissait essentiellement de prรฉlรจvement biopsique. Cependant, les adรฉnopathies satellites รฉtaient notรฉes sur les comptes rendus pour 33 cas, soit 40,74 %. Ces adรฉnopathies รฉtaient cervicales dans 94% des cas et bilatรฉrales dans 81,81% des cas.
Pour 13 cas, ces adรฉnopathies รฉtaient biopsiรฉes, soit isolement ou avec le cavum. Dans 84,61% des cas (n=11), il y avait un envahissement ganglionnaire.

Aspects immunohistochimique.

Lโ€™immunohistochimie a รฉtรฉ effectuรฉe pour les cas de carcinomes peu diffรฉrenciรฉs ou indiffรฉrenciรฉs. Nous nโ€™avons pu tester que 13 cas, avec la pan-cytokรฉratine (AE1/AE3). Tous nos cas testรฉs ont montrรฉ un marquage cytoplasmique intense et diffus des cellules tumorales avec la pan-cytokรฉratine AE2/AE3 (Figure 15).

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.RAPPELS
I.1.Anatomie
I.1.1. Anatomie descriptive
I.1.2. Vascularisation
I.1.3. Innervation
I.2.Histologique
I-3-Histoire naturelle des cancers du nasopharynx
II.EPIDEMIOLOGIE
II.1.ร‰pidรฉmiologie descriptive
II.1.1.Frรฉquence
II.1.2.Age et sexe
II.2.Epidรฉmiologie analytique
IV-ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUES DES CARCINOMES DU NASOPHARYNX
IV.1.Classifications des carcinomes nasopharyngรฉs
IV.1.1. Classification histologique de lโ€™OMS 2005
IV.1.2.Classification pTNM, UICC 2009
IV.2. Aspect macroscopique gรฉnรฉraux des carcinomes du nasopharynx
IV.3. Aspects microscopiques des carcinomes du nasopharynx
IV.3.1. Type de description : les Carcinomes รฉpidermoรฏdes du nasopharynx
IV.3.1.1. Carcinome รฉpidermoรฏde non Kรฉratinisant
IV.3.1.2. Carcinome รฉpidermoรฏde kรฉratinisant
IV.3.1.3. Carcinome รฉpidermoรฏde basaloรฏde
IV.3.2.Autres formes anatomo-cliniques des carcinomes nasopharyngรฉs primitifs
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. Objectifs du travail
I.1- Objectif gรฉnรฉral
I.2- Objectifs spรฉcifiques
II. Matรฉriels et Mรฉthodes
III. Rรฉsultats
III.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
III.2.Aspects anatomo-pathologiques
IV. Discussion
IV.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
IV.2.Aspects anatomo-pathologiques
CONCLUSION ETRECOMMANDATIONS
REFERENCES

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