Etiologies des ictères fébriles chez l’enfant

Etiologies des ictères fébriles chez l’enfant

La cholestase intrahépatique

  La cholestase intrahépatique peut être d’origine infectieuse. Les hépatites virales sont la cause la plus fréquente [121]. Chez l’enfant, le virus le plus incriminé est le VHA. En pratique, la fréquence de l’HVA chez l’enfant, la possibilité de son association avec d’autres maladies hépatiques et sa gravité potentielle justifieraient sa recherche systématique devant tout ictère fébrile de l’enfant.

  D’autres virus peuvent être à l’origine d’hépatites comme le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite E, le virus de l’Ebola, la mononucléose infectieuse, les oreillons, la rougeole, la rubéole et le coxackie virus . Les hépatites peuvent aussi être bactériennes (la typhoïde, la brucellose, la tuberculose, la syphilis, la leptospirose…etc.) ou parasitaires (le paludisme, la toxoplasmose, la bilharziose…etc.) [35,117]. Les hépatites toxiques, surtout médicamenteuses, les maladies de surcharge et les hépatites auto-immunes peuvent aussi entraîner un ictère fébrile par cholestase intrahépatique.

Clinique et histoire naturelle de l’hépatite virale A 

  L’HVA est provoquée par un Picornavirus, genre Hépatovirus, de répartition mondiale et dont l’Homme est le principal réservoir[14,49]. Le VHA possède trois caractéristiques majeures : il est très résistant, cultivable in vitro et ne présente qu’un seul type antigénique[84,102]. Non enveloppé, il est très stable dans l’environnement et peut résister aux concentrations de chlore présentes dans l’eau de boisson ou dans les eaux de piscines . La transmission est essentiellement oro-fécale directe ou indirecte.

  Le rôle du sang et de la salive est possible, mais demeure en pratique expérimental [49]. L’HVA comprend classiquement quatre phases clinico-biologiques: incubation, prodromes, phase d’état et guérison [46, 84, 93, 130].  La phase d’incubation, totalement asymptomatique, dure en moyenne 30 jours (7–45 jours), pendant lesquels le virus va se répliquer dans le tube digestif et gagner le foie, occasionnant dès ce stade une virémie qui va persister plusieurs semaines. Cette phase est marquée par une excrétion importante de virus dans les selles via la bile, de l’ordre du milliard de virions par gramme.

Facteurs démographiques 

Age :La moyenne d’âge de nos enfants était de 6,1 ± 3,1 ans. Elle se rapproche de celle trouvée par Novoa [109] qui était de 7,3 ans. La médiane d’âge dans notre série était de 5,5 ans, identique à celle de la série de Bousfiha.Nous ne disposons pas d’étude récente de séroprévalence de l’HVA au Maroc, mais une étude menée en 1986 avait montré que 70% des enfants âgés de 10 ans avaient des IgG anti- VHA [170], ce qui rejoint nos résultats et témoigne de la précocité de l’âge d’infection par le VHA au Maroc. En effet, 90,6% de nos cas étaient âgés de moins de 10 ans.

Sexe :La plupart des études de séroprévalence n’ont pas mis en évidence de différence significative entre les deux sexes.Une prédominance féminine a été notée dans l’étude canadienne [57] ainsi que dans l’étude de Bousfiha [30]. Duval [57] avait même considéré le sexe féminin comme facteur de risque de l’HVA. Dans sa série, le sexe féminin ne représentait que 47,7% de la taille de l’échantillon. La prédominance des filles présentant des IgG anti-VHA par rapport aux garçons Série Sexe ratio H/F Almeida  Bousfiha Brown Duval  Fix  Green  Junquera  Kalaajiehl  Letaief  Lòpez Mehr Rakadjieva  Santana  Yap  Notre série pourrait, selon l’auteur, être partiellement expliquée par deux caractéristiques de son échantillon :

•Le nombre de filles déjà vaccinées était supérieur à celui des garçons, donc leurs IgG pourraient refléter une cicatrice vaccinale plutôt qu’une infection antérieure.

•Le nombre de filles originaires d’un pays endémique pour l’HVA était supérieur à celui des garçons (18.8% versus 4.4%), la naissance dans un pays de haute endémicité étant un facteur de risque de l’HVA au Canada.

Taille du ménage et nombre de personnes par chambre:Le contact interhumain, surtout au sein des ménages, était décrit comme facteur de risque dans de nombreuses études . Il serait un mode non négligeable de propagation de l’infection surtout dans les pays en voie de développement. Il est aussi un facteur habituel de maintien des épidémies dans les pays développés . La majorité de nos enfants faisait partie de familles nombreuses. Ces familles dépassaient dans plus de 50% des cas la taille moyenne des ménages dans la région qui était de 5 personnes par foyer.

Nombre de fratrie :La présence des frères et sœurs dans la maison favoriserait la transmission du VHA. En effet, Green a constaté que la prévalence de l’HVA était significativement corrélée à la présence de la fratrie, et augmentait progressivement avec sa taille. Pasquini  avait noté, auparavant, le même constat dans son étude : la prévalence de l’HVA était de 57% chez la population dont la taille de la fratrie était de 0 à 1, et augmentait progressivement avec son nombre pour atteindre 89% chez ceux qui avaient 8 frères et sœurs ou plus. Pareillement, Jousemet a constaté que la prévalence était de 43% chez les enfants ayant plus de 3 frères et soeurs alors qu’elle n’était que de 19% chez ceux ayant une taille de fratrie plus réduite.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
POPULATION ET METHODES
RESULTATS
I.Description de l’échantillon
II.Prévalence de l’hépatite virale A
III.Facteurs influençant la transmission de l’hépatite virale A
1. Période
2. Facteurs démographiques
3. Facteurs socioéconomiques
4. Conditions d’habitat et d’hygiène
5. Cas similaires dans l’entourage
6. Transfusions/Injections
7. Etat vaccinal
DISCUSSION
I. Etiologies des ictères fébriles chez l’enfant
II. Clinique et histoire naturelle de l’hépatite virale A
III. Discussion et interprétation des résultats
1. Prévalence
2. Période
3. Facteurs démographiques
4. Facteurs socioéconomiques
5. Conditions d’habitat et d’hygiène
6. Cas similaires dans l’entourage
7. Transfusions/Injections
8. Etat vaccinal
IV. Forces et faiblesses de l’étude
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE RESUMES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *