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ECHANTILLONAGE
Capture de nuit sur homme
Les moustiques femelles agressifs sont le plus souvent capturés par cette technique qui permet aussi d’analyser les variations d’abondance horaire. Les captures ont été effectuées simultanément au niveau de 5 postes de capture à l’extérieur et à l’intérieur des maisons. Cette méthode permet de déterminer l’endo/exophagie des moustiques.
Capture au repos
La méthode est effectuée au lever du jour (à 6 heures du matin). Les moustiques endophiles qui restent dans les maisons sont tués par pulvérisation d’insecticide.
Piège O.B.E.T (Odor Baited Entry Traps)
Des tentes servent de piège pour attraper les moustiques qui sont attirés par l’odeur des mammifères. Deux tentes sont juxtaposées, dans le premier un homme dort sous un moustiquaire; dans le second, un veau y est placé. Cette méthode permet de déterminer la préférence trophique des moustiques (DUCHEMIN et al, 2001).
Identification d’An. mascarensis
Les moustiques capturés vivants sont tués au chloroforme puis identifiés sous loupe binoculaire en utilisant les clés de détermination décrites par GREJBINE (1966).
Critères de détermination d’An. mascarensis (Figure 3 et Figure 4)
Après avoir identifié les moustiques comme étant des Anopheles, ceux qui correspondent à tous les critères suivants sont des An. mascarensis.
– Aile avec au moins 4 tâches pâles sur la costa et la nervure 1, tache apicale incluse (moitié basale de la costa pas entièrement sombre)
– Troisième zone sombre principale de la nervure 1 interrompue par une tache pâle
– Segments abdominaux sans touffes latérales d’écailles saillantes
– Pattes non tachetées de pâles mais pouvant avoir des anneaux ou segments entièrement pâles
– Pas de tache pâle préapicale sur le fémur postérieur, articles 1-4 des tarses avec anneau apical pâle
– Segments 4 et 5 des tarses postérieurs au moins partiellement sombres
Traitement et conservation des moustiques
Après identification, les moustiques à jeun ont été conservés individuellement dans des micro-tubes tandis que les moustiques gravides étaient disséqués pour conserver séparément les ovaires. Chaque tube porte un numéro d’identification individuel, également recopié sur un cahier de capture.
Trois méthodes de conservation ont été utilisées selon les besoins ultérieurs.
• Conservation en azote liquide : les moustiques étaient placés dans des micro-tubes avant de les plonger dans de l’azote liquide. C’est le moyen de conservation idéal, il est surtout utilisé pour la technique des iso-enzymes. Les moustiques peuvent être conservés pendant un temps relativement long sans dégrader l’ADN. La conservation en azote liquide convient donc
à toutes les techniques PCR.
• Conservation à sec : les moustiques étaient placés dans un tube avec du gel de silice. L’humidité est absorbée par les grains de gel de silice. L’ADN peut être utilisé pour les PCR. Le moustique ne se décompose pas dans le tube à sec. Les ailes, les pattes et les palpes étaient intacts et ont pu être utilisés en morphométrie.
• Conservation en plaques ELISA : cela concerne le plus souvent les moustiques qui ont été disséqués. Les plaques sont transportées dans une boîte étanche contenant du gel de silice. Mais il ne faut pas oublier que la dissection de l’abdomen des moustiques s’effectue souvent sur une même lame. Si c’est le cas, la contamination croisée entre les moustiques est inévitable. Ils sont donc exclus surtout pour la RAPD. Par contre, les tests ELISA CSP ne sont pas compromis car la tête et le thorax ne sont pas touchés par la dissection.
TECHNIQUES PCR
Extraction
But
Le but est d’obtenir de l’ADN pur. L’extraction consiste en une série de séparation physique et chimique de l’ADN des différentes particules contenues dans la cellule. L’extraction ne doit pas cependant altérer l’ADN.
L’optimisation de la technique d’extraction consiste à tester différentes méthodes pour l’extraction d’ADN de moustiques. Cette étape permet de comparer les rendements et la faisabilité de chaque technique d’extraction pour la RAPD-PCR.
Principe
Les tissus cellulaires sont broyés manuellement pour que les détergents puissent agir au niveau des cellules.
L’application d’une très forte accélération sépare les molécules de poids moléculaires différents et élimine les débris cellulaires. A la fin de l’extraction, on obtient les acides nucléiques purifiés des autres molécules comme les protéines et autres macro-molécules.
Protocoles testés
Deux protocoles ont été testés, le premier protocole est le plus utilisé, utilisant le phénol-chloroforme (MARY et al, 1992) et l’extraction est effectuée à partir d’un moustique entier (ANNEXE I). Le deuxième protocole d’extraction testé est celui décrit par CORNEL et al (1996). Le protocole utilise 3 pattes de moustiques uniquement (ANNEXE I).
RAPD-PCR
But
Le but est d’amplifier (obtenir un grand nombre de copies) au hasard un ou plusieurs fragments de l’ADN. Les fragments amplifiés sont les séquences encadrées par les amorces utilisées.
L’optimisation de la technique RAPD-PCR réside dans l’essai de 26 amorces et l’amélioration de la reproductibilité de la PCR.
Principe
La PCR ou Polymerase Chain Reaction repose sur le mécanisme de réplication de l’ADN matrice. Mais la propriété de la double hélice d’être dénaturée de manière réversible à 94°C est une condition indispensable à la PCR. Les amorces oligonucléotidiques s’hybrident aux sites qui leur correspondent grâce à la complémentarité des bases azotées. Une enzyme Taq Polymerase thermorésistante assure l’élongation de la chaîne polynucléotidique. Les amorces de 10 à 25 nucléotides délimitent les zones qui sont amplifiées. Les produits de la PCR sont connus après électrophorèse et révélation.
Les étapes de la PCR
L’ADN bicaténaire est dénaturé à 94 °C pendant 1 minute. La baisse rapide de température à 45 °C va permettre aux amorces (et uniquement aux amorces) de s’hybrider spécifiquement sur les séquences qui leurs sont complémentaires de part et d’autre des deux brins séparés pendant 1 minute. La polymérisation des nucléotides (phase d’élongation) à la suite des amorces est effectuée par l’enzyme Taq polymerase à 72 °C pendant 2 minutes.
Particularité de la technique RAPD
Dans la solution de réaction, on utilise une seule amorce de même séquence. Tandis que pour les autres techniques PCR, un couple d’amorces de séquences différentes encadrent la zone à amplifier. En RAPD, l’amplification se fait au hasard. Les amorces n’ont pas été conçues pour amplifier une séquence pré-déterminée. Les produits d’amplification ne sont pa prévisibles avant un PCR : le nombre de fragments différents et la taille des fragments, mais ils doivent être reproductibles pour l’analyse. On doit retrouver les mêmes produits d’amplification pour un même spécimen pour des réactions différentes d’un même RAPD-PCR.
Réactifs et conditions physiques de la PCR
ADN
L’ADN est le matériel d’étude. Il doit être avant tout intact pour que la PCR puisse se dérouler normalement. La quantité d’ADN optimale est l’un des plus importants paramètres chimiques. Elle a été déterminée par la gamme de dilution suivante : 2,5 ; 5 ; 10 ; 20 et 50 fois.
Enzyme Taq Polymerase
Deux enzymes de marques différentes ont été testés. Le premier est fabriqué par Pharamacia Biotech et le second par QIAGEN. La quantité d’enzyme utilisée est de 0,5 U dans 12,5 µl de solution réactionnelle.
Tampon de réaction
Il assure le maintien du pH tout au long de la PCR à l’aide du Tris HCl et de l’EDTA. Les réactions peuvent alors se dérouler dans des conditions chimiques stables et optimales. Les kits d’enzyme Taq polymerase sont fournis avec les réactifs suivants : enzyme Taq polymerase, MgCl2, tampon de réaction . Ils ont variés pendant l’optimisation car les kits d’enzyme ont été différents.
dNTP (Désoxyribonucléotide)
La solution de dNTP contient les nucléotides suivants : dATP, dTTP, dGTP, dCTP. Ils seront polymérisés les uns à la suite des autres par l’enzyme Taq Polymerase. Si la quantité de dNTP est insuffisante la PCR s’arrête par épuisement avant la fin du programme d’amplification. Une concentration trop élevée favoriserait les appariements non-spécifiques.
MgCl2
L’ion Mg2+ est un catalyseur dans la réaction de polymérisation des dNTPs. Une concentration trop élevée en ion Mg2+ entraîne la formation de produits non spécifiques. Dans le cas contraire où la concentration est faible, la polymérisation des nucléotides ne peut pas s’effectuer. La concentration de Mg2+ est un paramètre important pour le bon déroulement des PCR. Cet ion est présent à une concentration de 1,5 mM dans le tampon de réaction.
Solution Q-sol (QIAGEN)
C’est une solution dénaturante. Elle élimine la formation des conformations secondaires. Celles-ci peuvent empêcher l’hybridation et la polymérisation au niveau de certaines séquences. L’optimisation de la technique consiste à tester les PCR en présence et en absence de la solution.
Amorces :
Dans la plupart des cas, les séquences sont choisies par hasard. Mais il ne faut pas qu’une amorce soit complémentaire avec elle même. Pour la mise au point de la technique, 24 amorces ont été testées. Les amorces constituées de 24, 25, 26 paires de base et les amorces décameriques (10 paires de base) ont été décrites respectivement par BARUFFI et al (1995), et DIMOPOULOS et al (1996).
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Table des matières
INTRODUCTION
JUSTIFICATION DE L’ÉTUDE
GENERALITES
I- POSITION SYSTEMATIQUE D’AN. MASCARENSIS
II- ETHOLOGIE ET BIOLOGIE D’AN. MASCARENSIS
III- REPARTITION GEOGRAPHIQUE D’AN. MASCARENSIS
MATERIELS ET METHODES
I- PRESENTATION DES SITES D’ETUDE
II-1- Capture de nuit sur homme
II-2- Capture au repos
II-3- Piège O.B.E.T (Odor Baited Entry Traps)
II-4- Identification d’An. mascarensis
II-5- Traitement et conservation des moustiques
III- TECHNIQUES PCR
III-1- Extraction
III-2- RAPD-PCR
III-3- Electrophorèse
IV- SAISIE DES DONNEES
V- ANALYSES DES DONNEES
V-1- Variabilité génétique
V-2- Déséquilibre de liaison
V-3- Statistiques-F
V-4- Distances géographiques
V-5- Distances génétiques
V-6-Représentations graphiques
V-7- Indices de similarités et de correspondances (MARY et al, 1992)
V-8- Tests de Mantel (1967)
RESULTATS
I- OPTIMISATION DE LA TECHNIQUE RAPD-PCR
I-1- Extraction
I-2- RAPD-PCR
II- ANALYSES DE DONNEES
II-1- Variabilité génétique
II-2- Déséquilibre de liaison
II-3- Statistiques-F
II-4- Distances génétiques
II-5- Indices de similarités et de correspondance
II-6- Tests de Mantel
ANNEXE I
BIBLIOGRAPHIES
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