ÉTATS DES LIEUX SUR LES RESSOURCES EN EAU ET SUR LES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES

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LES DIFFERENTES UTILISATIONS DES RESSOURCES EN EAU A MADAGASCAR

Individuellement comme en société, tout être humainutilise de l’eau. Pour produire sa nourriture, l’homme apporte de l’eau aux plantes pa r l’irrigation. Pour se rafraîchir, il a besoin de boire de l’eau. Pour se laver, il utilise l’eau. Pour l’extraction des produits miniers comme l’ilménite, par exemple, l’eau est indispensable. Bref, l’eau est une ressource indispensable et c’est une ressource aux usages multiples. Mais les exigences en eau, tant quantitatives que qualitatives sont différentes selon le type d’utilisation. L’agriculture n’a pas les mêmes exigences que l’industrie. La ville n’a pas les mêmes besoins que la campagne. Si l’eau destinée à la consommation humaine doit répondre à des critères de qualité, l’irrigation et autres quant à eux, exigent surtout de la quantité.

L’alimentation et l’hygiène

L’approvisionnement en eau potable figure en priorité aux différents types d’utilisation des ressources hydriques. Nous entendons par l’alimentation et l’hygiène l’approvisionnement des collectivités pour la voirie municipale, la desserte des habitations, des services publics et des établissements commerciaux et hôteliers. L’alimentation et l’hygiène recouvre principalement la consommation d’eau potable, les bains, la cuisine, les usages sanitaires, les installations d’hygiène et le jardinage. La consommation de l’eau pour des usages domestiques dépend énormément de la situation socio-économique des ménages. Pourtant, les ménages malgaches disposant d’une telle quantité d’eau sont rares. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la quantité d’eau minimale nécessaire à une personne pour la boisson et l’hygiène est de 50 litres par jour. Dans les villes, cependant, le gaspillage de l’eau est malheureusement une réalité.

L’agriculture : la plus grande consommatrice d’eau

Pour Madagascar, comme pour le reste du monde, l’agriculture reste la plus forte consommatrice d’eau. Pour l’ensemble du monde, la p roportion d’eau utilisée pour l’agriculture est de 70%. A Madagascar, cette propo rtion est encore plus élevée puisqu’elle est évaluée à 95,6%. En effet, l’agriculture consommerait 14, 313 km3 d’eau chaque année. Plusieurs raisons expliquent cette situation. D’abord, plus des 70% de la population malgache vivent en milieu rural et ont comme activité principale l’agriculture. Enfin, et c’est la raison principale, le riz, aliment de base des Malgaches est une culture très consommatrice d’eau. En effet, la riziculture pratiquée à Madagascar est une riziculture irriguée. La quantité d’eau nécessaire pour irriguer 1 ha de rizière est très bondante alors que parmi les terres cultivées à Madagascar, 1 063 000 ha sont destinées à la riziculture. A part la riziculture, les cultures de canne à sucre et de coton consomment également des quantités d’eau importantes. Si l’agriculture est l’activité la plus consommatrice d’eau, il importe de préciser que c’est également dans le secteur de l’irrigation que les gaspillages des ressources en eau sont les plus importants. Souvent, les récoltes obtenues ne correspondent ni à la quantité d’eau consommée, ni aux dépenses réalisées pour l’irrigation.

Les utilisations industrielles

L’utilisation industrielle de l’eau ne représente que 1,60% du prélèvement total. En termes d’emploi, le poids des activités dans l’industrie est relativement faible, même en milieu urbain, puisqu’il est inférieur à 15%. Cela explique en grande partie le faible taux d’utilisation industrielle de l’eau. L’utilisation de l’eau dans l’industrie concerne plusieurs branches. D’abord, il y a les entreprises qui exploitent les ressources en eau et les commercialisent directement comme un bien marchand. Citons par exemple les entreprises travaillant dans la mise en bouteille d’eau minérale ou d’eau pure de source naturelle. D’autres exploitent des activités thermales comme dans les hautes terres volcaniques d’Antsirabe et de Betafo. L’eau est également utilisée dans les autres branches industrielles telles que les extractions minières, l’agro-alimentaire ou encore l’industrie textile.
En effet, après utilisation, l’eau retourne à la na ture polluée, chargée de déchets, de produits chimiques et de métaux lourds. La plupart des entreprises installées à Madagascar n’ont pas de station de traitement des eaux usées ; les municipalités non plus n’en disposent pas.

L’hydro-électricité

Une autre branche mérite ici une attention particulière. Il s’agit de la production d’hydro-électricité. En effet, l’énergie hydraulique peut onstituerc une importante source de développement pour Madagascar. Pour le moment, le pays n’utilise qu’une très faible partie de ses possibilités. Pourtant, les potentialités enla matière sont énormes. Leur exploitation permettrait de résoudre l’éternel problème du coûtde l’électricité, présenté comme l’un des obstacles aux investissements et à la compétitivitédes entreprises. C’est une alternative face à la dépendance énergétique.
La consommation en eau dépend donc du type d’utilisation. La quantité totale des prélèvements dans un pays est la somme des quantités consommées par secteur et par type d’utilisation. Selon les dernières estimations, 4,45% des ressources en eau renouvelables sont prélevées chaque année pour satisfaire les besoinsen eau des Malgaches. Ce qui représente à peu près que chaque habitant prélèverait ainsi 937m3 d’eau chaque année. Ainsi, à partir des données sus énumérées, on peut affirmer que le problème de l’eau n’existe pas à Madagascar étant donné que l’eau disponible est largement excédentaire, c’est à dire dépassant la quantité dont le pays a réellement besoin.

REPARTITION DES RESSOURCES EN EAU A MADAGASCAR

Madagascar est doté de ressources en eaux satisfaisantes et suffisantes, malgré sa, répartition inégale.
Plusieurs facteurs entrent en jeu concernant l’inégale répartition des ressources en eau. Le climat, la disposition du relief, la couverture végétale, les types de sols ainsi que les aménagements humains se conjuguent pour déterminerla répartition de l’eau. Mais le climat reste le facteur essentiel. En effet, Madagascar étant une île tropicale, la totalité de ses ressources en eau provient des précipitations, ce qui veut dire que la répartition de l’eau est fortement tributaire de la pluviosité.

Facteur climatique

La lutte de plusieurs masses d’air explique les principaux caractères du climat malgache. Elle est à l’origine de formations nuageuses abondantes provoquant des averses presque généralisées et une humidité durant toute l’annéeansd toute la partie orientale de l’île. Le relief de Madagascar se caractérise par une dissymétrie Est-Ouest et Nord-Sud. Elles ont des pentes plus escarpées à l’Est. La combinaison de tous les facteurs climatiques explique la répartition de la pluviosité telle qu’elle est décrite par la figure ci-après.

ROLE ET ATTRIBUTION DE L’ANDEA

Les principales missions de l’ANDEA sont :
– Elaboration du programme national d’hydraulique
– Mise en œuvre de la GIRE
– Perception et recouvrement du Fond National pour les Ressources en Eau (FNRE)
En général, l’ANDEA est en charge de la GIRE et ledéveloppement rationnel du secteur de l’eau et de l’assainissement selon l’article 75 dan s le code de l’eau.

Elaboration du plan national d’hydraulique

L’ANDEA travaille étroitement avec les différents départements ministériels concernés par les ressources en eaux pour l’élaboration de la SDAGIRE. Tandis que la mise en œuvre du SDAGIRE est effectuée par le biais du FNRE. L’Autorité National de l’Eau et de l’assainissement a pour mission d’élaborer et de programmer les plans directeurs d’aménagement des ressources en eau ainsi que les plans directeurs d’aménagement d’assainissement et de drainage selon le décret 2003/192 dans l’article 4.

Mise en œuvre de la GIRE

Périmètre de protection

La mise en place du périmètre de protection est assurée par l’Autorité National de l’Eau et Assainissement. Pour la protection des points de prélèvements des eaux destinées à la consommation humaine et autour des points de captage d’eau tels que sources, puits, forages, impluviums, retenues de barrages, réservoirs enterrés ainsi qu’ouvrages de prise, d’adduction et de distribution d’eau à usage alimentaire, il es t institué deux périmètres : l’un de protection immédiate, l’autre de protection rapprochée, éventuellement complétés par un troisième périmètre dit de protection éloignée selon l’article premier du décret 2003/940.
On délimite les périmètres de protection par les études hydrologiques et hydrogéologiques menées par des experts en la matière. Elles serventà éviter les pollutions liées aux activités humaines usuelles et à réduire les risques de la pollution accidentelle de la ressource.

Délimitation des zones S2 et S3

La distance entre la zone S1 et la limite amont de la zone S2 soit d’aux moins 100 m, dans la direction générale de l’écoulement.

Perception et recouvrement du Fond National pour les Ressources en Eau (FNRE)

Fond National des Ressources en Eaux
Le FNRE a pour objectif de répondre aux besoins spécifiques de financement de la conservation, de la mobilisation et de la protection de la qualité des ressources en eau. Les ressources de l’ANDEA sont constituées par les produits de redevances sur les ressources en eau, pour des prélèvements ou des rejets d’eaux ou pour des modifications du régime des eaux, les subventions de l’Etat, les dons et legs selon l’article 24 du décret 2003/192.

Octroi des autorisations de prélèvement

Aucun travail ne doit être faite sur les eaux de surface ni de la modification de son régime ou dérivation des eaux du domaine public sans autorisation de l’ANDEA. Les prélèvements pour les usages personnels de devrons pas dépasser un seuil de volume (1m3/h). Tout prélèvement dépassant 1m/h nécessite une autorisation délivré par l’ANDEA.

Octroi des autorisations de déversement

Les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects et plus généralement tous les faits susceptibles d’altérer la qualité de l’eau superficielle ou souterraine, ci – après dénommés « déversements », sont soumis à l’autorisation délivrée par le directeur de l’Agence de bassin concernée.
Tous déversements doivent être soumis à une autorisation par l’ANDEA après une enquête publique. Tout pollueur doit envisager toute mesure propre enrayer ou prévenir le danger constaté ou présumé après l’utilisation de l’eau conformément au décret n° 2003-464 du 15 Avril 2003 qui défini le sous la norme en matière de rejet a Madagascar.
L’auteur de la pollution frappant la ressource en eau est également astreint au paiement d’une somme dont le montant est fonction du degré de pollution causée et des dommages occasionnés.

Redevance de Prélèvement s:

Elles sont considérées comme prélèvements d’eau, utto volume prélevé des eaux superficielles ou souterraines relevant du domaine public de l’eau.
En application de la disposition du décret 2003/792du 15 juillet 2003, la redevance du prélèvement d’eau est due pour un débit supérieurm13 par heure sur la base de volume déclare par l’exploitant.

Relation entre l’ANDEA et les Agences de Bassin

En termes de collaboration, l’ANDEA coordonne les activités des Agences de Bassin: suivi et contrôle tandis que les Agences de Bassin transmettent à l’ANDEA et au Ministère chargé de l’eau des rapports annuels sur l’état de situation du domaine public de l’eau dans sa zone d’action. Les deux structures sont indépendantes et autonomes: L’ANDEA est en charge de la GIRE au niveau national tandis que les Agences de Bassin s’occupent de la GIRE au niveau des Faritany. L’age nce de bassin fait annuellement des rapports sur l’état de situation du domaine public de l’eau relevant de sa zone d’action à l’ANDEA et au Ministre chargé de l’eau. Elle leur transmet également une ampliation de tout acte relatif à l’utilisation du domaine public de l’eau.

Structure

L’Agence de Bassin comprend deux organes : le conse il de l’eau et le bureau exécutif.
L’Agence de Bassin est administrée par un Conseil de l’Eau.
Le Conseil de l’eau : composé de 7 membres comprenant des représentants des communes, des usagers et des directions provinciales des ministères concernés par le secteur de l’eau et de l’assainissement. Le Président du Conseil de l’Eau est nommé parmi les membres du Conseil de l’Eau par arrêté du Ministre chargé de’Eaul pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. L’Agence de Bassin est dirigé par un Chef d’Agence. Le Chef d’Agence est le responsable du bureau exécutif de l’Agence de Bassin.
Le bureau exécutif : composé de personnel administratif, technique et d’un service de comptabilité. Le personnel administratif et technique est composé de :
– Agents recrutés par elle-même sur son propre budget,
– Personnel détaché,
– Personnel mis à disposition.
Le service de comptabilité assure la tenue de la comptabilité, liquide et constate les dépenses et les recettes d’agence.

Délimitation des agences de bassin

Pour permettre à l’ANDEA d’accomplir dans de bonnes conditions sa mission et en application de la politique nationale de décentralisation et de déconcentration, le territoire national sera découpé en « Agence de Bassins » pargrand bassin ou regroupement de bassins hydrographiques qui elles mêmes seront subdivisées en « Comités de Bassins » par bassins ou sous bassins hydrographiques délimités elons des critères bien définis, acceptés et adoptés par tous, soit six (06) Agences de Bassins et trente six (36) Comités de Bassins.
Une Agence de Bassins coordonne les activités relatives à la gestion des ressources en eau d’intérêt commun à l’Agence ainsi que celles des Comités de Bassins qui lui sont rattachés, notamment pour l’appui technique.
Un Comité de Bassinspropose des Schémas Directeur d’Aménagements et deGestion Intégrée des Ressources en Eau de sa circonscriptio territoriale et au sein d’une agence de Bassins existent deux organes :
– un organe de concertation, de délibération et d’orientation de la politique de gestion de l’eau d’intérêt commun au Bassin ;
– un organe exécutif composé de quelques membres désignés ou élus et d’un Secrétariat Technique (niveau Ingéniorat en hydraulique) pour el suivi et évaluation des activités de gestion de l’eau.
Le Comité de Bassins est constitué de représentantsde toutes les entités intervenantes ou concernées par le secteur eau et assainissement.

LES PRINCIPALES ACTIONS A ENTREPRENDRE

ELABORATION SDAGIRE

Rapport d’établissement

Elaboration de la note méthodologique de l’étude duSDAGIRE du Bassin

On doit élaborer une note méthodologique détailléede l’étude du SDAGIRE du bassin concerné et doit aboutir à une identification de tous ses problèmes et contraintes.

Présentation du Bassin

Sur la présentation du bassin, on fait apparaître de manière détaillée les différentes caractéristiques physiques et socio-économiques del’unité du Bassin et de les mettre en relation avec les problématiques liées aux ressourc en eau et présenter toutes les données de base et générales des bassins considérés concernant, le relief, la géologie, le potentiel économique, la population, le découpage administratif, ainsi que l’inventaire général des ressources en eau, des écosystèmes aquatiques (leurcaractérisation et l’établissement de leur mode de fonctionnement et de gestion), etc. Ensuite, on établie un état des lieux en faisant ressortir les principaux problèmes identifiés. Les conclusions du diagnostic doivent être enrichies par la prise en considération dans l’analyse de leurs préoccupations et leurs visions.

Actualisation des ressources en eau et évaluation de l’aménagement hydraulique des bassins de la zone d’étude

Une vision globale intégrée, eaux de surface; eaux souterraines; environnement et développement devra constamment accompagner toutesles sous-missions de l’étude.

Hydrologie

Évaluer le potentiel des ressources en eau de surfa ce du bassin de la zone d’étude et à une meilleure caractérisation de leurs régimes hydrologiques. La synthèse des résultats de ces études, les compléter pour en tirer les éléments rtinentspe pour les besoins du SDAGIRE et notamment : apports, crues, volumes prélevés, coûtsd’exploitation.

Protection contre les inondations et les sécheresse

On doit se baser sur les études réalisées ou en cours dans la zone d’étude et dont il aura à faire l’analyse critique et définira les zones supplémentaires. Collecter les données nécessaires. Il faut donc connaître parfaitement les caractéristiques morphologiques des cours d’eau et leur dynamique d’écoulement. L’analyse doit porter sur : les risques d’inondation et sécheresse des zones urbaines ou rurales, l’impact des inondat ions et sécheresse sur la circulation routière et fluviale et les dysfonctionnements liésà l’écoulement torrentiel et/ou déficitaire et à l’aménagement de l’espace et on termine su la présentation une analyse de la stratégie d’action.

Hydrogéologie

Il s’agit d’actualiser l’état de connaissance des eaux souterraines des différentes nappes des bassins de la zone d’étude. On établira un bilan des eaux souterraines par nappe pour aboutir à l’estimation des ressources en eau souterraine disponibles pour en tenir compte dans le SDAGIRE et après des cartes hydrogéologiques des nappes de la zone d’étude sur fonds topographiques à des échelles appropriées.

Aménagements hydroagricoles, transports fluviaux, tourisme et Hydroélectricité

On fait le constat de l’état actuel d’utilisation et de gestion des ressources en eau, soit un état des lieux sur les aménagements hydrauliques réaliséou prévus. Le Procéder de l’affinement des simulations hydrauliques fait ressortir l’impact des différents ouvrages hydrauliques sur l’environnement et sur l’économie des bassins de la zone d’étude pour mettre en œuvre les outils qui décrivent le mieux à la demande « économique » d’eau d’irrigation dans un cadre cherchant une meilleure valorisation de l’eau et une concurrence croissante des usages de l’eau et de tendance forte à la vérité des prix. On doit faire aussi une analyse d’approche participative, c’est à dire se rapprocher aux associations d’usagers agricoles afin de définir les contraintes et obstacles en vue d’une meilleure utilisation de l’eau. Pour le volet Hydroélectricité, il faut développer les contraintes de gestion qui affectent la production d’énergie, au niveau des centrales hydroélectriquesassociées aux barrages si elles existent et doit analyser et évaluer les besoins en eau à garantir par des réserves spécifiques dans les retenues de barrages en fonction de leur état de stock. Pour les besoins en eau des projets touristiques, il est nécessaire de se rapprocher aux services du Ministère du Tourisme. Pour le volet des autres usages, on doit développer une approche intégrée répondant aux besoins de développement socio-économique de la zone d’étude.

Eau potable, industrielle et assainissement

Pour l’activité industrielle c’est le ministère concerné qui s’engage au programme dans la demande en eau. On doit faire les analyses et les possibilités d’économie de l’eau proposer une stratégie de gestion rationnelle des grands ouvrages d’eau potable. Les impacts des pollutions sur la qualité des eaux sur les différents hydro-systèmes doivent être évalués et rapportés aux niveaux de qualité requise de l’eau.L’efficacité des analyses des différentes solutions est obtenue par un périmètre de protection et un renforcement des traitements de la source. Les normes de qualité sont exigées pour chaque usage en particulier sur l’alimentation en eau potable, en irrigation selon les différentsassolements possibles, comme la pisciculture ou la baignade au niveau des retenues de barrages ou lacs. Une recherche approfondie sera menée auprès des services compétents dans la normalisation des eaux. Les objectifs de qualité de l’eau qui en ressortiront doivent être satisfaisants au besoin de chaque usage.

Environnement, dépollution, pédologie et couvert végéta l

En se basant sur ce qui précède, on analysera l’environnement hydraulique actuel et identifiera les allocations d’eau actuelles et futures pour la protection de cet environnement, et élaborera un programme de dépollution des eaux. Onfait aussi la collecte des données disponibles concernant la pédologie du domaine d’étude et constituera un fichier de base au modèle. Les données des assolements et prélèvementsd’eau pour usage agricole disponibles au niveau des départements ou services de l’Agriculture seront utilisés au modèle hydrologique. La dégradation du couvert végétal etde l’environnement doit être analysée ainsi que son effet sur l’envasement des barrages, des zones inondables, des cours d’eau, et sur la désertification. Les données pédologiques evrontd être également exploitées pour apprécier la qualité des eaux et les caractéristiques des sédiments provenant de l’érosion.

Etablissement du SIG

Au stade actuel, l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA) dispose d’une base de données et de nouvelles informations relatives aux ressources en eau. On devra procéder à l’établissement d’un SIG sous ArcView ou autre SIG convivial qui devra intégrer toutes les couches d’information de la zone d’étude. On complétera ce SIG par les données et résultats précédents. Le système d’information à développer doit permettre la liaison efficace entre les bases de données, ainsi que les outils decalcul et d’aide à la décision retenus par la présente étude.

La formulation pour chaque Bassin de la zone d’étude d’un nouveau schéma d’aménagement et de développement des ressources eneau permettant de faire face à la demande en eau future :

Action sur la demande en eau et valorisation

Faire un diagnostique global sur l’utilisation des ressources en eau pour l’élaboration d’un plan d’action de la gestion rationnelle et économique de ces ressources, faire une analyse des bénéfices par m d’eau et établir les relations entre les quantitéset le rendement d’eau fournies pour chaque usage. Valorisations des ressources en eau et d’investissements réalisés en irrigation. Et de faire l’objet d’investigations nécessaires pour permettre d’avoir une idée fiable sur le coût et sur toutes les répercussions.

Bilan Besoins- Ressources et Schémas de développement

L’élaboration et l’étude des schémas doivent accorder une attention particulière sur l’analyse de bilan et de l’efficacité des équipements pour aparaitre les déficits éventuels et les possibilités d’amélioration à la gestion des ressources en eau pour lutte contre le gaspillage d’eau. La confrontation de la ressource demande à l a future, qui devra faire sur un double aspect quantitatif et qualitatif.

Préservation des ressources en eau

La préservation de la ressource en eau des bassins doit élaborer un plan pour lutte contre la pollution, la protection et la conservation de la qualité et quantité des eaux. Ceci concernera, la prise en compte de l’écrêtement des crues lors ed la conception et le dimensionnement des barrages réservoirs projetés.

Simulation hydraulique des scénarii des schémas d’aménagements

Les simulations hydrauliques doivent prendre en considération la réduction de la capacité de stockage des retenues par l’envasement. Ces simulat ions hydrauliques doivent être réalisées par un modèle de simulation moderne et performant. Les simulations à effectuer ont pour objectifs d’évaluer les performances des schémas dedéveloppement des ressources en eau, de définir les affectations durant les années déficitaires et d’ajuster les dimensionnements des projets en conséquences (barrages, périmètres, etc).

Etude comparative et optimisation technico-économique des schémas de développement des ressources en eau

On établira une étude comparative des solutions etprocédera à une optimisation technico-économique des différents schémas de mobilisation t e d’utilisation de l’ensemble des ressources en eau en tenant compte de toutes les contraintes sur leur développement. Cette optimisation de nature économique doit être faiteous deux optiques : l’efficacité économique et le développement local et régional. Aussi, cetteoptimisation devra également identifier et prendre en compte les implications tant positives que négatives sur l’environnement naturel et social. La sélection du schéma de développement desressources en eau pouvant assurer la satisfaction et la sécurisation des besoins en eau des bassins de la zone d’étude doit tenir compte des conditions de financement des investissements et fondé sur un processus de politique de participer aux bénéficiaires qui permettra d’identifier les priorités d’aménagement des ressources en eau. On proposera la meilleure variante du schéma d’aménagement des ressources en eau.

Préparation du projet du SDAGIRE des Bassins de lazone d’étude

L’objectif de cette mission est de fournir une série de conclusions et de recommandations détaillées qui vont permettre d’établir le SDAGIREdu bassin de la zone d’études. Les propositions ainsi formulées de ses séries soient cceptéesa par les parties qui doivent souscrire au SDAGIRE. Pour cela, le document final à produire doit être développé après une consultation auprès des départements concernés dontle but sera de cerner les idées de consensus à promouvoir. Le rapport final sera ensui te préparé, une fois établie une idée claire de son contenu.

Etablissement du plan directeur : Coût – Avantag es – Plan de financement – Impact environnemental

A l’issue des investigations effectuées et des résultats obtenus pour les variantes étudiées. Il faut proposer la meilleure variante de schéma d’aménagement des ressources en eau qui concilie les moindres coûts de réalisation, le meileur service rendu, l’adaptabilité, la meilleure à un schéma sur le long terme, les moindres impacts sur l’environnement et élaborera les propositions pour le choix du SDAGIREde la zone d’étude concernée. Apres, on doit préparer un rapport de synthèse qui doit onstituerc une proposition pour le choix du SDAGIRE à soumettre à la commission pour examen. En suite, le document final à produire doit être développé après une consultation.

Modèle hydrologique des bassins de la zone d’étude

Il faut élaborer un modèle numériquede simulation du fonctionnement hydrologique des bassins de la zone d’étude pour déterminer les différents paramètres du bilan hydrique. Ce modèle numérique doit permettre de traiter simultanément plusieurs réservoirs (de surface et souterrains) et les dérivations d’eau, l’évaluationdes apports d’eau au pas de temps journalier (ruissellement rapide en général), et de tenir compte de l’écoulement retardé de l’infiltration, de l’évapotranspiration, des percolations profondes, des dérivations et du stockage (zones de cultures).
La contribution de la nappe aux débits d’étiage etles pertes par infiltration dans le cours d’eau et les zones de stockages doivent être déterminé rsula base des utilisations des terres et le couvert végétal et des résultats des études hydrogéologiques des aquifères du bassin.

Règles d’exploitation, Aspects institutionnels et législatifs

A l’issue des résultats de l’étude d’optimisation echnicot-économique des schémas de développement des ressources en eau des bassins de la zone d’étude, on doit définir les règles d’exploitation et de gestion devant régir de fonctionnement du schéma d’aménagement retenu, les mesures institutionnelles et législatives l’accompagnant. Et l’analyse de celles-ci concerne en particulier les structures de gestion et de concertation sur les mesures incitatives d’une gestion efficiente de l’eau et les aspects économiques et financiers de la gestion de l’eau.

Suivi de la mise en œuvre du SDAGIRE de la zone d’étude

Le suivi de la mise en œuvre du SDAGIRE qui va s’ét aler jusqu’en 2030 est une composante importante du SDAGIRE lui-même. Il faut être élabordans le cadre de la présente étude un programme de mesure, de suivi et de contrôle de mis e en place et de ses effets. Une méthodologie devra être proposée avec identificatio des indicateurs de suivi les plus pertinents et les rythmes de contrôle.
Pour conclure l’étude, on doit élaborer le dossierdu SDAGIRE comme explicité ci après: d’abord un rapport de synthèse du SDAGIRE de la zone d’étude qu’il doit présenter, pour examen et validation, à la commission de suivi. A c et effet, il faut organiser, animer et élaborer le rapport des réunions de concertation.

MISE EN PLACE DE LA SII (SYSTEME INTEGREE D’INFORMATION)

Il s’agit donc de concevoir un SII, qui soit le mie ux adapté aux besoins des gestionnaires de l’eau sur un bassin. Pour ne pas construire une base de données immense, et à terme, inutilisable, il convient de sélectionner uniquement les informations utiles à la gestion des ressources hydrauliques, sans céder à la tentation de tout stocker. La base de données est conçue dans cet esprit. Seules les données, a priori, utiles aux acteurs du secteur de l’eau, aux gestionnaires de l’eau et aux décideurs, à l’échelon du bassin sont archivées dans la base.
C’est une banque des données sur les ressources en eau et les différentes utilisations de l’eau afin de servir à la prise de décision pour les autorités et les opérateurs économiques.
Le SII peut être sous plusieurs types de données des ressources en eau comme :
– les données d’ordre généralqui sont susceptibles d’apporter plus de précision sur la connaissance des ressources en eau :
Les cartes topographiques, les modèles numériques de terrain, les couvertures par différents types d’images satellitaires, les couvertures végétales et occupations du sol.
Les différentes délimitations administratives, lesagglomérations, la population. Les voies de communications existantes, les réseauxélectriques.
– les données hydrographiques:
Bassins versants, les sous bassins versants.
Hydrographie ; fleuves, rivières, cours d’eau, lacs/plans d’eau, zones humides
– les données hydrométéorologiques :
Les différentes stations de mesures (stations pluviométriques, hydrologiques, piézomètres)
Les différentes mesures (mesures pluviométriques, mesures de températures, mesures ETP, mesures hydrologiques, mesures piézométriques,mesure de la qualité de l’eau)

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I
I. NOTION DE BASE
II. LES DIFFERENTES UTILISATIONS DES RESSOURCES EN EAU A MADAGASCAR
III. REPARTITION DES RESSOURCES EN EAU A MADAGASCAR
PARTIE II : LA PLANIFICATION DE L’ETAT EN MATIERE DU GIRE A MADAGASCAR
I. ROLE ET ATTRIBUTION DE L’ANDEA
II. ANDEA ET SES STRUCTURES DECENTRALISEES
III. LES PRINCIPALES ACTIONS A ENTREPRENDRE
A. Elaboration SDAGIRE
B. Mise en place de la SII (Système Intégrée d’Information)
C. Mise en œuvre du SDAGIRE
IV. REMARQUE
PARTIE III : ELABORATION DU SDAGIRE DU BASSIN DE BETSIBOKA
I. ETUDES PREPARATOIRES
A. Collecte et analyse des données (étude documentaire)
B. Identification et analyse des parties prenantes
C. Consultation des organismes ayant entrepris des démarches de planification similaires
D. Etablissement du SIG
II. ÉTATS DES LIEUX SUR LES RESSOURCES EN EAU ET SUR LES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES
A. Actualisation des connaissances sur les ressources en eau
III. ETUDE DES OPTIONS D’AMENAGEMENTS ET DE GESTION
A. Projection de la demande et évaluation de son adéquation avec les ressources
B. Définition des priorités
C. Identification et évaluation des options d’aménagement et de gestion
D. Modélisation des scenarios d’aménagement
IV. PREPARATION DU PROJET DE SDAGIRE DU BASSIN DE BETSIBOKA
V. CONCLUSION

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