Etat et structure de la population sénégalaise

Etat et structure de la population sénégalaise

Evolution de la population sénégalaise dans le temps

La problématique de la croissance démographique est une réalité pour les pays en voie de développement. En Afrique et particulièrement au Sénégal, les questions de population en particulier la capitalisation du dividende démographique constituent un enjeu majeur pour l’atteinte des objectifs de développement ; selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD, 2018). S’il y a un domaine où le Sénégal fait preuve de dynamisme, c’est bien celui de la population (Adjamagbo et Antoine, 2011). La plupart des études démographiques réalisées au Sénégal s’appuient sur les trois recensements effectués en 1976, en 1988 et surtout en 2002 (Dankoko, 2011). Ainsi, selon les estimations, le Sénégal comptait, autour de 9,5 millions d’habitants en 2000 alors que ce chiffre était autour de 6,88 millions au dernier recensement en 1988. En décembre 2002, la population s’élevait à 9 858 482 personnes ; entre 1976 et 1988, le taux d’accroissement intercensitaire était de 2,7 % ; il a connu une légère baisse entre 1988 et 2002 où il se chiffrait à 2,5 % (Dankoko, 2011). En 2015, la population sénégalaise était estimée à 14 356 575 habitants avec un taux de croissance annuel moyen de 2,7%. L’accroissement de la population s’explique par une augmentation du taux de natalité (taux brut de natalité 38 pour mille) et une mortalité en constante baisse (taux brut de mortalité 8 pour mille). Au rythme actuel d’évolution de la croissance démographique, la population sénégalaise risque de doubler en l’espace de 28 ans (ANSD, 2018).

Structuration de la population sénégalaise en fonction de l’âge et du sexe 

La structure de la population sénégalaise est marquée par une légère supériorité numérique des femmes sur les hommes avec un rapport de masculinité de 99 hommes pour 100 femmes, (ANSD, 2018). Selon l’âge, les rapports de masculinité révèlent plusieurs disparités et distorsions : aux jeunes âges (0 à 14 ans), les hommes et les femmes sont numériquement presque égaux ; cette égalité s’estompe à partir de 15 ans où l’on note un pourcentage plus important des femmes, avantage qui se maintient jusqu’à 54 ans. Cette situation semble s’expliquer par une migration différentielle selon le sexe en faveur des hommes âgés entre 15 et 44 ans (Dankoko, 2011). Le Sénégal est également caractérisé par l’extrême jeunesse de sa population, avec 42% de sa population âgée de moins de 15 ans ; l’âge médian de la population se situe à 18 ans. D’ailleurs, la population du troisième âge (60 ans et plus) représente une faible proportion (moins de 6%). La distribution par groupe d’âges de la population révèle une part importante des enfants âgés de 0 à 4 ans, soit 16% de la population totale. De même, cette répartition montre que la population potentiellement active (15-64 ans) en 2015 est de 54%, tandis que celle inactive (0 14 ans et 65 ans ou plus) représente 46%. Le taux de dépendance exprimant le rapport en pourcentage des personnes inactives aux personnes actives est de 84%. Autrement dit, cent personnes potentiellement actives ont en leur charge 84 personnes inactives (ANSD, 2018).

Ainsi, le Sénégal au regard de sa structure par âge et sexe est toujours un pays à population jeune avec une prédominance de personnes de sexe féminin (Dankoko, 2011).

Structuration de la population en fonction de la région de résidence 

Le Sénégal s’étend sur 196 722 km² et est composé de 14 régions administratives et de 45 départements (Dankoko, 2011). La population sénégalaise demeure très inégalement répartie dans l’espace avec une densité (le nombre moyen d’habitants au km²) moyenne de 65 habitants. En 2015, la distribution de la population par région de résidence montre l’importance du poids démographique de Dakar par rapport aux autres régions. Bien qu’elle représente la plus faible superficie du Sénégal (547 km², soit 0,3%) ; en effet, près du quart de la population sénégalaise réside à Dakar (3 330 694, soit 23%). D’ailleurs, la densité est de 6 089, ce qui montre que plus d’un sénégalais sur cinq réside à Dakar en 2015 (ANSD, 2018). Outre cette région, celles de Thiès et de Diourbel ont également des effectifs de populations importants avec respectivement 13% et 11% de la population globale. Cependant, les régions septentrionales et orientales du pays se caractérisent toujours par la faiblesse de leur population. La région de Kédougou enregistre le plus faible effectif de population avec 151 715 habitants (1,1%). La région de Tambacounda, qui représente la région la plus vaste du pays (21,5% de la superficie du pays), ne compte que 5,0% de la population du Sénégal (ANSD, 2017).

Ainsi il faut noter que la population urbaine avoisine 41%, ce qui traduit une progression lente de l’urbanisation par rapport à 1988 où le taux d’urbanisation avait été estimé à 39%. La région de Dakar continue de détenir le taux d’urbanisation le plus important avec 97,2%.

Structuration de la population en fonction de l’ethnie 

Le Sénégal contient une grande diversité ethnique : Wolofs (43,3 %), Peuls (23,8 %), Sérères (14,7 %), Diolas (3,7 %), Malinkés (3,0 %), Soninkés (2,1 %), Manjaques (2%) et quelques autres ethnies moins nombreuses et plus localisées (Dankoko, 2011). Ces ethnies vivent en harmonie sur un territoire moyennement étendu avec des disparités de peuplement selon les régions. Le cousinage à plaisanterie entre ces différentes ethnies participe au maintien de la cohésion sociale (ANSD, 2019) :
➤ Les Wolofs sont majoritaires dans le pays et principalement musulmans, leur langue est devenue la langue véhiculaire du pays. Ils sont constitués de pêcheurs (ce sont les lébous), d’agriculteurs, de fonctionnaires de l’Etat, mais surtout de commerçants. Ils sont surtout présents dans le Cayor, le Walo, le Baol, le Djolof et la presqu’île du Cap-Vert, les wolofs ont tendance à irradier sur l’ensemble du territoire sous l’effet de leur spéculation à la culture de l’arachide (Faye, 1984).
➤ Les Peulhs constituent le deuxième groupe ethnique le plus grand. Cette ethnie est constituée de ceux qui parlent la langue pulaar à savoir les Peulhs, les Toucouleurs et les Foulbés. Anciennement, ils vivaient dans le Fouta aux alentours du lac du Cayor et dispersés dans le Yalo, le Cayor, le Baal, le Djolof. Actuellement, ils sont disséminés dans tout le Sénégal et ont le quasi-monopole de l’élevage (Ndiaye, 1990).
➤ Les Sérères sont répartis sur presque toute l’étendue du territoire, notamment dans le Baol, la région du Sine-Saloum et la région de Thiès (Faye, 1984). ) Les paysans sérères constituent une masse rurale d’une grande homogénéité sociale, culturelle et technique (Ndiaye, 1990).
➤ Les diolas vivent dans la région de Casamance, au Sud. Ce sont généralement des cultivateurs de riz et des artisans. Cependant, on peut les trouver aujourd’hui dispersés dans toutes les capitales régionales affectés à divers métiers : militaire, gendarme, fonctionnaires de l’Etat, ouvrier.

Les Balantes, les Socés, les Bambaras, les Soninkés et les Bassaris appartiennent généralement à l’ethnie Mandingues. D’autres ethnies minoritaires comme les Manjaques, les Mancagnes, les Coniaguis, les Badiarankés, les Maures etc peuplent aussi le Sénégal.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPTIRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Etat et structure de la population sénégalaise
I.1.1. Evolution de la population sénégalaise dans le temps
I.1.2. Structuration de la population sénégalaise en fonction de l’âge et du sexe
I.1.3. Structuration de la population en fonction de la région de résidence
I.1.4. Structuration de la population en fonction de l’ethnie
I.2. Différents traits morphogénétiques choisis
I.2.1. Pic de veuve
I.2.2. Lobe d’oreille attaché ou détaché
I.2.3. Roulement et pliage de la langue
I.2.4. Fossettes de la joue et du menton
I.2.5. Maniabilité des mains, croisement des doigts et des bras
I.2.6. Pouce de l’auto-stoppeur et petit doigt courbé
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
II.1. Site d’Echantillonnage
II.2. Procédure d’échantillonnage
II.3. Analyses statistiques
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Prévalence de chaque caractère morphogénétique choisis dans la population d’étude globale
III.1.2. Distribution des traits morphogénétiques en fonction de l’ethnie et en fonction du sexe pour chaque ethnie
III.1.3. Fréquences alléliques et génotypiques des différents traits morphogénétiques
III.1.3.1. Fréquences alléliques
III.1.3.2. Fréquences génotypiques
III.2. Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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