ETAT DES LIEUX DU SUIVI GYNECOLOGIQUE EN MEDECINE GENERALE : REVUE DE LITTERATURE

ETAT DES LIEUX DU SUIVI GYNECOLOGIQUE EN MEDECINE GENERALE : REVUE DE LITTERATURE

Le suivi gynรฉcologique, une mission du gรฉnรฉraliste

Les travaux qui ont interrogรฉ les mรฉdecins ร  ce sujet (9,15,19,20,27,28,32,36) sont unanimes : la quasi-totalitรฉ des MG interrogรฉs considรจrent le suivi gynรฉcologique comme faisant partie intรฉgrante de leur mission. Seules deux รฉtudes (27,32) nuancent cette ยซ unanimitรฉ ยป puisque selon elles seuls 56% ร  58% des MG au niveau national (77% en Pays de la Loire) considรจrent cet exercice comme faisant partie de leur mission. Ces disparitรฉs peuvent sโ€™expliquer notamment par un problรจme de dรฉfinition du suivi gynรฉcologique. En effet celui-ci nโ€™รฉtant pas soumis ร  proprement parler aux recommandations officielles – en dehors du dรฉpistage du cancer du sein et celui du col de lโ€™utรฉrus โ€“ se pose la question de son contenu. A ce sujet les รฉtudes divergent et interrogent le plus souvent les MG sur leur pratique de la gynรฉcologie selon un listing de motifs et de gestes dรฉjร  prรฉรฉtablis et pouvant varier dโ€™une รฉtude ร  lโ€™autre.

Etat des lieux du suivi gynรฉcologique en chiffres Selon les รฉtudes les femmes de plus de 15 ans sont entre 80 et 91% ร  avoir un suivi gynรฉcologique rรฉgulier (26,28,31,37,45). Ce suivi est assurรฉ entre 72 et 92% par le gynรฉcologue (26,28,31,37) et entre 8 et 23% par le MG (26,28,31,37,45), le plus souvent sans prรฉciser sโ€™il sโ€™agit de leur MG ou dโ€™un autre. La part du suivi par la sage-femme semble nรฉgligeable (2% dans lโ€™รฉtude (37)) La rรฉpartition entre les professionnels qui assurent le suivi semble soumis notamment: ร  lโ€™รขge des patientes pour les รฉtudes des Dr Cretin (26) et Varache (39), dont les conclusions semblent sโ€™opposer ร  ce sujet, et ร  la catรฉgorie socio professionnel (CSP) pour les รฉtudes des Dr Malmartel (45) et Terris (17), qui semblent associer une position sociale basse ร  un suivi par le MG, contrairement aux รฉtudes des Dr Cretin (26) et Varache (39) qui ne montrent pas de lien entre la CSP et le professionnel qui assure le suivi. On notera que le fait dโ€™avoir un mรฉdecin traitant semble associรฉ ร  un meilleur suivi gynรฉcologique (80,5% vs 65,5% (37)), par contre si cโ€™est ce dernier qui assure le FCU, celui-ci est plus rarement ยซ ร  jour ยป (92% vs 81%, RS (45)). Pourtant plusieurs รฉtudes notent que le FCU est souvent fait plus frรฉquemment que ce que prรฉconisent les recommandations HAS (9,21,25), notamment lorsque les femmes sont suivies par un gynรฉcologue (17).

Connaissance des femmes ร  propos de lโ€™organisation du suivi gynรฉcologique Les femmes se sentent globalement bien informรฉes (17) notamment sur des sujets comme la contraception (23) ou les modalitรฉs de dรฉpistage du cancer du col de lโ€™utรฉrus par le FCU (30). Pourtant plusieurs รฉtudes mettent en รฉvidence des reprรฉsentations erronรฉes de lโ€™intรฉrรชt du suivi gynรฉcologique avec le plus souvent la nรฉcessitรฉ de prรฉsenter des besoins (20) une pathologie (13,17,20) ou des conduites ร  risque (21) pour consulter. Les rรดles et enjeux du FCU notamment sont obscures pour les patientes, il est frรฉquemment associรฉ au dรฉpistage des infections sexuellement transmissibles ou mycoses (10,21,30) et sa frรฉquence est mal connue (30). Et pour cause, dans lโ€™รฉtude des Dr Bernard et Saint-Lary qui interrogent 117 femmes de 25 ร  65 ans (22), 64% des interrogรฉes dรฉclarent quโ€™aucun MG nโ€™avait abordรฉ, au cours de leur vie, la question du dรฉpistage par frottis. Selon les travaux, seules entre 12 et 43% des femmes savent que les MG rรฉalisent des consultations de gynรฉcologie (22,24,26,38); entre 12 et 53% pensent quโ€™ils nโ€™en rรฉalisent pas (22,24,38) et entre 11 et 66% ne savent pas (22,24,26,38) Quโ€™il vรฉhicule une image positive, associรฉe ร  la dรฉmarche de dรฉpistage (21) ou au contraire une image nรฉgative, associรฉ ร  une contrainte (21) ou ร  la peur du rรฉsultat (14,21), le suivi gynรฉcologique interroge les femmes et celles-ci sont demandeuse dโ€™informations sur ses modalitรฉs et les personnes qui le pratiquent (10,14,17).

Lโ€™activitรฉ gynรฉcologique des MG La gynรฉcologie est une discipline pratiquรฉe par le plus grand nombre puisque 64 ร  96% des MG dรฉclarent avoir une activitรฉ gynรฉcologique (28,34,42) Toutefois lorsque lโ€™on รฉvoque la frรฉquence de cette activitรฉ les disparitรฉs augmentent puisque selon les รฉtudes entre 30 et 77% des MG dรฉclarent voir des patientes pour motif gynรฉcologique au moins une fois par semaine (27,29,41). Le Dr Lauchet va jusquโ€™ร  retrouver 70% des MG qui abordent la gynรฉcologie >10 fois /semaine (41). Concernant le dรฉtail de cette activitรฉ on notera que si la quasi-totalitรฉ des MG renouvelle une contraception orale mais seuls 78% lโ€™initient (42). Pour le traitement hormonal substitutif de la mรฉnopause ces chiffres passent respectivement ร  83% (34) pour le renouvellement, et 39% pour lโ€™initiation (42). Entre 93 et 98% des praticiens dรฉclarent rรฉaliser lโ€™examen des seins (25,34,40). 92% participent aux campagnes de dรฉpistage (25) et plus de 96% dรฉclarent prescrire รฉgalement des mammographies ร  titre individuel si cela sโ€™avรจre nรฉcessaire (25,34).

Les disparitรฉs sโ€™accentuent lorsque lโ€™on aborde les gestes techniques puisque selon les รฉtudes le FCU est pratiquรฉ par 28 ร  92% des MG (21,25,28,34,35,40,42,45). Pour lโ€™implant, entre 9 et 47% des praticiens les posent (25,28,35,36,40,42); les chiffres concernant le retrait sont moins nombreux, seule lโ€™รฉtude du Dr Khau (42) รฉvoque un geste rรฉalisรฉ par 26% dโ€™entre eux (pour 29% qui le posent). Toutefois on peut supposer que les mรฉdecins qui proposent la pose de ces dispositifs ne le feraient pas sโ€™ils nโ€™รฉtaient pas en mesure de les enlever. Enfin en ce qui concernent le DIU, entre 8 et 35% des MG les posent (25,28,36,40,42) et entre 18 et 49% les retirent (25,40,42). Lโ€™IVG quant ร  elle reste trรจs marginale en cabinet de mรฉdecine gรฉnรฉrale puisque moins de 10% des MG la pratiquent (35,42). On remarquera que les MG jeunes sont plus concernรฉs par la gestion de la contraception (30) et pratiquent donc plus de pose et retrait dโ€™implant que leur ainรฉs (23), tandis que ces derniers semblent plus sollicitรฉs pour des problรฉmatiques en lien avec la mรฉnopause (23, 27, 30). Ce constat est probablement ร  mettre en relation avec les รขges de leurs patientรจles respectives.

Les importantes disparitรฉs observรฉes dans les donnรฉes chiffrรฉes sont sans doute le rรฉsultat de plusieurs facteurs. Lโ€™un des facteurs principaux est le sexe du praticien. En effet une partie des รฉtudes a fait le distinguo entre hommes et femmes et les diffรฉrences observรฉes sont รฉdifiantes avec des rรฉsultats significatifs pour quasiment toutes les catรฉgories. En ressort donc quโ€™ร  activitรฉ mรฉdicale รฉgale les femmes ont une activitรฉ gynรฉcologique plus รฉlevรฉe que les hommes (36,42), chiffrรฉe ร  environ 11% versus 7% dans les รฉtudes des Dr Champeaux (28) et Desmond (34). Cette diffรฉrence se retrouve surtout dans la rรฉalisation des gestes techniques (40) avec des rรฉsultats significatifs concernant le FCU (27,34,35) et le TV (27,34). Entre autre facteur identifiรฉ modulant lโ€™activitรฉ gynรฉcologique on notera lโ€™influence de la densitรฉ locale en gynรฉcologue (27,42) tandis que la proximitรฉ de ces derniers ne semble pas forcรฉment avoir dโ€™influence (32,34). Autre phรฉnomรจne observรฉ, 44% des MG en groupe ou maison de santรฉ dรฉclarent un professionnel sโ€™occupant plus particuliรจrement des consultations ร  motif gynรฉcologique (27). Ces derniers sont majoritairement des femmes (76% des cas) et sont 2 fois plus nombreux ร  avoir une formation complรฉmentaire en gynรฉcologie (27). La rรฉalisation ou non dโ€™une formation complรฉmentaire en gynรฉcologie est รฉgalement un facteur dโ€™influence (cf chap 3.1.3).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Mร‰THODES
1.1. Critรจres dโ€™inclusion
1.2. Stratรฉgie de recherche bibliographique
1.3. Sรฉlection des รฉtudes
1.4. Evaluation de la qualitรฉ des รฉtudes
1.5. Collecte et analyse des donnรฉes
Rร‰SULTATS
1. Etat des lieux
1.1. Le suivi gynรฉcologique, une mission du gรฉnรฉraliste
1.2. Les motifs de recours
1.3. Etat des lieux du suivi gynรฉcologique en chiffres
2. COTE PATIENTES
2.1. Connaissance des femmes ร  propos de lโ€™organisation du suivi gynรฉcologique
2.2. Choix du praticien
2.2.1. Le gynรฉcologue
2.2.2. Le mรฉdecin gรฉnรฉraliste
2.3. En bref, les compรฉtences gynรฉcologiques du MG vues par les femmesโ€ฆ
3. COTE MEDECINS
3.1. Etat des lieux
3.1.1. Matรฉriel ร  disposition
3.1.2. Lโ€™activitรฉ gynรฉcologique des MG
3.1.3. La formation
3.2. Freins ร  la pratique de la gynรฉcologie
3.2.1. Freins liรฉs ร  la formation
3.2.2. Autres freins techniques
3.2.3. Freins liรฉs aux patientes
3.2.4. Freins liรฉs aux autres professionnels de santรฉ
3.2.5. Freins liรฉs au MG lui-mรชme
3.3. Leviers ร  la pratique de la gynรฉcologie
3.3.1. Intรฉrรชt personnel
3.3.2. Mission du gรฉnรฉraliste et rรฉponse aux besoins des patientes
3.3.3. Elargissement de la patientรจle
4. Propositions dโ€™amรฉlioration
DISCUSSION ET CONCLUSION
1. Forces et limites de lโ€™รฉtude
1.1. Les limites
1.2. Les forces
2. Discussion des rรฉsultats
3. Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX

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