ETAT DES LIEUX DE LA MALTRAITANCE DE L’ ENFANT ET DE L’ADOLESCENT

Maltraitance d’enfant

   L’OMS définit la maltraitance d’enfant comme toutes formes de mauvais traitements physiques et/ou émotionnels, d’abus sexuels, de négligence ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé, la survie, le développement ou la dignité de l’enfant dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir[3].Selon la définition figurant dans le rapport mondial sur la violence et la santé de 2002, il s’agit de menace ou d’utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir contre un enfant par un individu ou un groupe qui entraîne ou risque fort de causer un préjudice à la santé, à sa survie, à son développement ou à sa dignité [4].

Mauvais traitement

   Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) utilise le terme général de « mauvais traitements » pour couvrir à la fois la torture et d’autres pratiques violentes qui sont interdites par le droit international, notamment les traitements inhumains, cruels, humiliants et dégradants, les outrages à la dignité de la personne, et la coercition physique ou morale [5].

La violence sexuelle

   L’agression sexuelle d’un enfant est définie comme tout acte commis par un tuteur sur la personne d’un enfant en vue d’en retirer un plaisir sexuel [6]. Le Conseil d’Europe la définit comme :
a- l’acte de se livrer à des activités sexuelles avec un enfant qui, conformément aux dispositions pertinentes du droit national, n’a pas atteint l’âge juridique pour les activités sexuelles (cela ne concerne pas les activités sexuelles consenties entre mineurs).
b- l’acte de se livrer à des activités sexuelles avec un enfant lorsqu’il est fait usage de la contrainte, de la force ou de menaces; ou en abusant d’une position reconnue de confiance, d’autorité ou d’influence sur l’enfant, y compris au sein de la famille; ou en abusant d’une situation particulièrement vulnérable de l’enfant, notamment en raison d’un handicap physique ou mental ou d’une situation de dépendance

Atteinte à la pudeur

   De nombreuses définitions peuvent être proposées. Parmi cela, citons celle proposée par Olivier Bastyns : «tout acte contraire aux mœurs et d’une certaine gravité commis de manière intentionnelle sur une personne ou à l’aide d’une personne déterminée sans le consentement valable de celle-ci». Il est requis qu’il s’agisse d’actes d’une certaine gravité, portant atteinte à l’intégrité sexuelle d’une personne telle qu’elle est perçue par la conscience collective d’une société définie à une époque déterminée [7]. Le délit d’outrage public à la pudeur ou atteinte à la pudeur établit un équilibre entre le respect de la liberté individuelle et la protection de la décence qui est nécessaire d’une part aux rapports sociaux de la population et d’autre part au développement harmonieux des mineurs [8].

Thérapie cognitivo-comportementale

   Elles représentent l’application de la psychologie scientifique à la psychothérapie. Elles visent à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité, l’objectif du traitement étant de modifier le comportement. Les techniques utilisées interviennent sur 3 plans : comportemental, cognitif et émotif et se font en plusieurs phases : d’abord définition du comportement à modifier en termes concrets observables et mesurables ; ensuite observation systématique du comportement qui permet d’élaborer l’analyse fonctionnelle ; puis faire le choix et application des procédures thérapeutiques ; puis vérification continue des résultats de l’intervention ; enfin généralisation des acquis, prévention des rechute et fin de la thérapie [17].

Violence physique

   Il s’agit de toutes les formes de traumatismes non accidentels infligés aux enfants par l’adulte ou parent de l’enfant, ou par ceux qui en ont la garde et la responsabilité. Elle va d’agressions graves qui peuvent blesser les enfants de façon permanente ou les tuer à des sévices physiques punitifs ou encore au fait de secouer les nourrissons [1]. La forme de violence physique la plus grave est l’homicide d’enfant: l’infanticide. Des traumatismes graves ou la mort d’un enfant maltraité résultent souvent d’un traumatisme crânien ou d’une blessure aux organes internes. Secouer les nourrissons risque de provoquer chez lui des hémorragies intracrâniennes, des hémorragies rétiniennes et des petites fractures cunéennes

Facteurs de risque liés à la famille

   La coexistence de violence conjugale, d’un isolement social, de pathologies mentales comme l’abus de substance et l’alcoolisme chez le parent augmentent le risque de maltraitance [6]. Quelques exemples de facteurs de risque sont cités dans la littérature:
-la taille et la structure familiale : les taux d’incidence de maltraitance sont élevés chez les familles avec quatre enfants ou plus. Un milieu familial instable où la composition du ménage change souvent est une caractéristique fréquente de cas de privation de soins chronique [2]. Le risque d’être maltraité est huit fois plus élevé pour les enfants vivant avec un adulte qui n’est pas un parent biologique [6];
-le niveau socio-économique: la pauvreté est un facteur de risque communément admis. Les enfants avec un niveau socio-économique faible ont cinq fois plus de risque d’être maltraités. La pauvreté conduit à une augmentation du niveau de stress chez le parent et à un manque de disponibilité pour répondre aux exigences de l’enfant. Elle augmente la probabilité de se retrouver confronté à d’autres facteurs de risque de maltraitance [6]. Le niveau d’éducation des parents est également un facteur de risque important de maltraitance. Plus ce niveau est bas, plus l’enfant risque de subir la maltraitance. Si le parent est retiré du monde du travail, le risque d’être maltraité est augmenté de trois à cinq fois [6];
-les adultes qui ont été négligés ou abusés physiquement pendant leur enfance présentent le même risque de s’engager dans des relations violentes [28]. Les parents qui ont été maltraités pendant leur enfance risquent plus de maltraiter leurs propres enfants [2];
-les pathologies psychiatriques chroniques (psychose, dépression, trouble limite de la personnalité) représentent une minorité des cas de parents abuseurs, et peuvent surtout entraîner des négligences par des réponses inappropriées aux besoins de l’enfant, ou des gestes impulsifs épisodiques favorisés par la décompensation de la pathologie chronique [27];
-les facteurs sociétaux qui sont: le rôle des valeurs culturelles et des forces économiques, les normes culturelles relatives aux rôles des hommes et des femmes qui affectent les relations parents-enfants et le respect de la vie privée de la famille, les politiques relatives à l’enfant et à la famille, les conflits sociaux et les guerres à plus grande échelle, la nature et la portée de la protection sociale, la réaction de la justice pénale…[2]. S’il n’existe pas de profil psychologique type de parent maltraitant, la majorité cumule les difficultés socio-économiques [31]. Les parents maltraitants sont plus souvent jeunes, célibataires, pauvres et chômeurs, et leur niveau d’instruction est inférieur à celui des parents non maltraitants [2]. Le risque est majoré lorsque plusieurs facteurs de risque interagissent entre eux.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Définitions
I.1. Maltraitance d’enfant
I.2. Enfant
I.3. Mauvais traitement
I.4. Violence physique
I.5. Violence sexuelle
I.6. Atteinte à la pudeur
I.7. Violence psychologique
I.8. Négligence
I.9. Abandon
I.10. Détournement de mineur
I.11. Violence conjugale
I.12. Etat de stress post-traumatique
I.13. Débriefing
I.14.Thérapie cognitivo-comportementale
II. Les droits de l’enfant
III. Epidémiologie
III.1. Situation mondiale
III.2. Situation à Madagascar
III.3. Prévalence des conséquences de la maltraitance infanto-juvénile
IV. Différentes formes de maltraitance
IV.1. Violence physique
IV.2. Violence sexuelle
IV.3. Violence psychologique
IV.4. Négligence
IV.5. Violence conjugale
V. Diagnostic
VI. Facteurs de risque
VI.1. Facteur de risque lié à l’enfant
VI.2. Facteur de risque lié à la famille
VII. Répercussions et effets
VII.1. Violence physique
VII.2. Agression sexuelle
VII.3. Violence psychologique
VII.4. Négligence
VII.5. Exposition à la violence conjugale
VII.6. Etat de stress post-traumatique
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. Méthodes
I.1. Caractéristiques du cadre de l’étude
I.2. Type de l’étude
I.3. Durée de l’étude
I.4. Période d’étude
I.5. Population d’étude
I.6. Mode d’échantillonnage
I.7. Variables étudiées
I.8. Mode de collecte de données
I.9. Mode d’analyse de données
I.10. Calculs et tests statistiques utilisés
I.11. Limites de l’étude
I.12. Considération éthique
II. Résultats
II.1. Bilan général
II.2. Genre
II.3. Résultats sur les différents types de maltraitance
II.4. Agresseur
II.5. Age
II.6. Rapport entre l’âge, les tentatives de viol et viols
II.7. Rapport entre l’âge, les coups et blessures volontaires et le genre
II.8. Rapport entre l’âge, le mauvais traitement et le genre
II.9. Rapport entre l’âge, l’abandon et le genre
II.10. Rapport entre l’âge, le détournement de mineur et le genre
II.11. Lieu de résidence de l’enfant maltraité
II.12. Rapport entre l’âge, l’atteinte à la pudeur et le genre
II.13. Rapport entre l’âge, la négligence et le genre
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Maltraitance en général
I.1.Généralité
I.2.Agresseur
I.3.Genre ou sexe de la victime
I.4.Age de la victime
II. Violence physique
III. Violence sexuelle
IV. Violence psychologique et négligence
V. Exposition à la violence conjugale
VI. Adresse de la victime
VII. Concernant notre étude
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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