Etat des lieux de l’ insémination artificielle bovine

Le Burundi est un pays d’Afrique centrale où plus de 90% de la population vit de l’agriculture et de l’élevage. L’élevage bovin occupe 20% des exploitations pratiquant l’élevage (BURUNDI – MINAGRIE, 2003 et BURUNDI – MINAGRIE, 2016) et 10,2% des ménages agricoles (BURUNDI – MINAGRIE, 2016). Avec un cheptel bovin de 620.434 (BURUNDI – DGE, 2016), la contribution de l’élevage au PIB reste faible. En effet, il contribue à hauteur de 19% au PIB agricole et de 4% au PIB National (BURUNDI-ISTEEBU, 2017a). De plus, plusieurs contraintes au rang desquelles, la rareté des terres pâturables en raison de la démographie grandissante compromettent le développement de l’élevage Burundais. En effet, la population Burundaise est passée de 6,3 millions en 2000 à 8,7 millions en 2012 (FAO, 2014). Cette augmentation de la population s’est accompagnée d’un accroissement de la demande en lait et produits laitiers.

En 2016, les importations de lait et de produits laitiers ont entrainé une hémorragie financière d’environ 2 milliards de Franc Burundais (1,14millions USD) (BURUNDI – ISTEEBU, 2016).

Dans le but de pouvoir rehausser la production laitière nationale, le gouvernement Burundais via l’Institut des Sciences Agronomique du Burundi (ISABU) a accordé une place importante à l’amélioration génétique bovine, par le canal de l’insémination artificielle. Cette biotechnologie a donc été introduite en 1974 avec des semences de taureaux laitier SAHIWAL importées du Kenya (POZY et al., 1983). Dès lors, des activités d’insémination artificielle organisées par le gouvernement ou par des projets et des organisations non gouvernementales (ONG) se sont succédées jusqu’à nos jours.

SITUATION DE L’ELEVAGE BOVIN AU BURUNDI 

Importance socio-économique 

Au Burundi, l’élevage bovin joue un rôle socio-économique important. Il occupe 20% des exploitations pratiquant l’élevage (BURUNDI – MINAGRIE, 2003 et BURUNDI
– MINAGRIE, 2016) et 10,2% des ménages agricoles (BURUNDI – MINAGRIE, 2016). Il sert à la production de lait, qui constitue l’aliment de base des nourrissons et des personnes malades, de viande et de fumier pour l’agriculture. Il constitue une épargne sur pied utilisée à plusieurs occasions telles: la scolarisation des enfants, les soins de santé et la dot. Il est source de prestige social et intervient dans les dons. Cependant, l’élevage bovin et l’élevage en général contribuent faiblement au relèvement du PIB du Burundi. Selon l’Institut de Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi (BURUNDI – ISTEEBU, 2017a), l’élevage contribue à hauteur de 19% au PIB agricole et seulement à environ 4% au PIB National.

Effectifs du cheptel

L’effectif du cheptel bovin au Burundi a beaucoup varié durant les années. Mais, c’est surtout pendant la période de crise de 1993 que l’effectif du bétail burundais a connu un véritable déclin, à cause de la faible productivité et de multiples cas de pillages.

Actuellement, nous remarquons une nette évolution du cheptel malgré la rareté des terres pâturables que connait le pays. Les statistiques font état en 2016 de 620.434 têtes de bovins (BURUNDI – DGE, 2016).

Systèmes d’élevage bovin 

Au Burundi, on distingue trois (3) systèmes d’élevage bovin qui sont entre autres : les systèmes extensifs agropastoraux, le système d’intégration agro-sylvo-zootechnique et le système intensif laitier.

Systèmes extensifs agropastoraux

Malgré la régression des aires pastorales, les systèmes extensifs pastoraux restent dominants. Ils concerneraient entre 70 et 80% des bovins, principalement localisés dans les zones où la pression foncière est de moindre intensité. Ces systèmes contribuent à hauteur de 25% dans la production nationale en viande et 40% dans la production de lait (FAO, 2012). Le nombre moyen d’animaux détenus par ménage dans ces systèmes est de 5 à 10 têtes. Initialement basé sur la race Ankolé, le métissage surtout avec les races Sahiwal et races exotiques (frisonne, Jersey, …) a tendance à progresser. Les productivités étant différentes, ces systèmes se distinguent en système d’élevage «Ankolé» (considéré comme représentant 45% des bovins) et en système d’élevage «Ankolé Métissé» (30% des bovins) (FAO, 2012). Ces deux sous-systèmes se différencient par leur potentiel génétique et leurs productivités, les modes de production étant similaires. L’essentiel de l’alimentation provient des parcours naturels généralement à prédominance d’éragrostis (BURUNDI – MINAGRIE, 2003) et le soir au retour du pâturage, les animaux bénéficient d’une éventuelle complémentation alimentaire constituée de sous produits agricoles. Ces systèmes présentent l’avantage d’être peu sensibles aux fluctuations du prix de ceux-ci sur les marchés, du fait du peu d’intrants utilisés. Cependant, leurs perspectives d’évolution future sont très compromises du fait de la persistance de la régression des ressources pastorales.

Système d’intégration agro-sylvo-zootechnique (IASZ) 

Il est le résultat d’une évolution lente mais irréversible du système extensif. En effet, la diminution des pâturages due à la pression démographique dicte le besoin d’une intensification et d’une spécialisation de l’élevage pour la production laitière et le fumier (BURUNDI – MINAGRIE, 2003). Le nombre moyen d’animaux détenus par ménage est seulement de 1 à 2 têtes. Dans ce système, les races Ankolé et Ankolé métissés sont encore présents. Les animaux améliorés sont, le plus souvent détenus par les ménages bénéficiaires directs ou indirects des programmes de distribution financés par les bailleurs de fonds. Ce système est caractérisé par une stabulation des animaux, l’alimentation étant en partie assurée par les cultures fourragères herbacées et arbustives qui interviennent également dans la lutte contre l’érosion (FAO, 2012). Avec 20% des effectifs bovins, ce système assure 36% de la production nationale en lait et 13% de la production nationale de viande (FAO, 2012). En plus, il a permis une production de 7 litres par tête en moyenne contre 1,5 litre d’avant et beaucoup de fumier comparativement au système traditionnel d’élevage (BURUNDI – MINAGRIE, 2014). Il constitue actuellement et pour quelques années encore l’atout gagnant de l’élevage bovin au Burundi tant pour la production laitière que pour la lutte contre la pauvreté.

Système intensif laitier (SIL) 

C’est un système qui s’est installé autour de la capitale surtout depuis la crise de 1993 (BURUNDI – MINAGRIE, 2003), et qui se développe aussi actuellement autour d’autres grandes villes du pays notamment Gitega et Ngozi. Il vise les marchés de consommation dans ces centres urbains. Pratiqué par des ménages relativement aisés, il concerne seulement 3 à 5% des bovins, mais contribue pour 23% à la production nationale de lait et procure 5% de la production en viande (FAO, 2012). Il est fondé sur l’élevage de races laitières à haut degré de croisement avec des races exotiques : Frisonne (Holstein) principalement. Le nombre moyen d’animaux détenus par producteur est variable. Il est le plus généralement compris entre 5 et 15 têtes. Le SIL se caractérise par une stabulation permanente des animaux, une alimentation à base de fourrages achetés aux vendeurs ambulants et de concentrés, le recours à l’insémination artificielle et un suivi sanitaire sérieux et régulier.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I. SITUATION DE L’ELEVAGE BOVIN AU BURUNDI
I. 1. Importance socio-économique
I. 2. Effectifs du cheptel
I. 3. Systèmes d’élevage bovin
I. 3. 1. Systèmes extensifs agropastoraux
I. 3. 2. Système d’intégration agro-sylvo-zootechnique (IASZ)
I. 3. 3. Système intensif laitier (SIL)
I. 4. Races bovines exploitées au Burundi
I. 4. 1. Race locale : Ankolé
I. 4. 2. Races exotiques et métisses
I. 4.2.1. Sahiwal
I. 4.2.2. Frisonne
I. 4.2.3. Montbéliarde
I. 4.2.4. Ayrshire
I. 4.2.5. Jersiaise
I. 5. Contraintes liées à l’élevage bovin au Burundi
I. 5. 1. Contraintes alimentaires
I. 5. 2. Contraintes sanitaires
I. 5. 3. Contraintes technique
Chapitre II. INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE EN AFRIQUE
II. 1. Définition
II. 2. Historique
II. 2. 1. Données générales
II. 2. 2. Historique de l’Insémination Artificielle Bovine au Burundi
II. 2.2.1. Premiers travaux d’amélioration génétique
II. 2.2.2. Premières inséminations artificielles bovines
II. 2.2.3. Projet d’insémination d’artificielle Bovine
II. 3. Avantages de l’insémination artificielle
II. 3. 1. Avantages sanitaires
II. 3. 2. Avantages génétiques
II. 3. 3. Avantages économiques
II. 4. Inconvénients de l’insémination artificielle
II. 4. 1. Inconvénients d’ordre sanitaire
II. 4. 2. Inconvénients d’ordre génétique
II. 4. 3. Inconvénients d’ordre technique
II. 4. 4. Inconvénients d’ordre économique
II. 5. Résultats de l’I.A en Afrique sub-saharienne et facteurs de variation
II. 5. 1. Résultats de l’IA en Afrique sub-saharienne
II. 5. 2. Facteurs de variation
II. 5.2.1. Facteurs intrinsèques à l’animal
a. Age et numéro de lactation
b. Race et nombre de jours post-partum
c. Etat sanitaire des vaches
d. Allaitement
II. 5.2.2. Facteurs extrinsèques à l’animal
DEUXIEME PARTIE : ETAT DES LIEUX DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE AU BURUNDI
Chapitre I. MATERIEL ET METHODE
I. 1. Cadre d’étude
I. 2. Zone d’étude : Burundi
I. 2. 1. Contexte géographique
I. 2. 2. Contexte climatique
I. 2. 3. Contexte démographique
I. 2. 4. Contexte économique
I. 3. Matériel
I. 3. 1. Matériel logistique
I. 3. 2. Echantillon
I. 4. Méthodes
I. 4. 1. Recherche documentaire
I. 4. 2. Recherche d’information sur le terrain
I. 4. 3. Confection du questionnaire d’interview
I. 4. 4. Déroulement des interviews
I. 4.4.1. Lieux
I. 4.4.2. Personnes interviewés
I. 4. 5. Traitement des données
Chapitre II. RESULTATS, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
II. 1. RESULTATS
II. 1. 1. Objectif de l’insémination artificielle bovine au Burundi
II. 1. 2. Acteurs de l’I.A bovine au Burundi
II. 1.2.1. Centre National d’Insémination Artificielle (CNIA) de Randa
II. 1.2.2. Programme National de Sécurité Alimentaire et de Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM)
II. 1.2.3. Inséminateurs
II. 1.2.4. Eleveurs
II. 1. 3. Pratique de l’Insémination artificielle au Burundi
II. 1.3.1. Campagnes d’insémination artificielle
II. 1.3.2. Approvisionnement en intrants pour l’insémination artificielle
II. 1.3.3. Cadre législatif et réglementaire de l’Insémination artificielle au Burundi
II. 1.3.4. Coût de l’insémination artificielle au Burundi
II. 1. 4. Résultats des I.A bovines réalisées au Burundi
II. 1.4.1. Effectif des bovins inséminés
II. 1.4.2. Taux de gestation
II. 1.4.3. Taux de vêlage
II. 1. 5. Contraintes liées à l’I.A Bovine au Burundi
II. 1.5.1. Manque de ressources humaines
II. 1.5.2. Manque récurrent d’intrants pour l’I.A
II. 1.5.3. Contraintes de la production locale de semences bovines
II. 1.5.4. Contraintes organisationnelles
II. 2. DISCUSSION
II. 2. 1. Objectif d’insémination artificielle bovine
II. 2. 2. Acteurs de l’insémination artificielle bovine au Burundi
II. 2.2.1. Centre National d’Insémination Artificielle (CNIA) de Randa
II. 2.2.2. Projets en cours
II. 2.2.3. Inséminateurs
II. 2.2.4. Eleveurs
II. 2. 3. Pratique de l’Insémination artificielle au Burundi
II. 2.3.1. Campagnes d’insémination artificielle
II. 2.3.2. Synchronisation
II. 2.3.3. Détection des chaleurs
II. 2.3.4. Insémination artificielle
II. 2.3.5. Diagnostics de gestation
II. 2.3.6. Races utilisées
II. 2.3.7. Approvisionnement
II. 2.3.8. Coût de l’insémination artificielle au Burundi
II. 2.3.9. Cadre législatif et réglementaire de l’I.A
II. 2. 4. Résultats des I.A bovines réalisées au Burundi
II. 2.4.1. Taux de gestation
II. 3. RECOMMANDATIONS
II. 3. 1. Recommandations à l’Etat
II. 3. 2. Recommandations aux inséminateurs
II. 3. 3. Recommandations aux éleveurs
CONCLUSION

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