Au Mali, la formation professionnelle en science de la santé est assurée par des structures publiques (INFSS) et des écoles de santé privées réparties sur l’ensemble du pays. Nous avons assisté au cours des dix dernières années à une multiplication des établissements , centres de santé communautaires et des structures de santé privées (cliniques, cabinets médicaux et cabinets de soins). Cette prolifération a ouverte la porte à la création de nouveaux emplois pour des ressources humaines qualifiées. Par ailleurs, l’amélioration de la qualité des soins a des incidences directes sur la création de nouveaux emplois dans des filières existantes ou dans des nouvelles filières. Cette tendance rejoint celle que l’on constate dans la plupart des autres pays : on estime que la seule Afrique sub-saharienne présente un déficit en ressources humaines d’un million d’agent de santé. La création de ces nouveaux emplois a des conséquences directes sur les flux de formation à réaliser dans les écoles professionnelles. Au renforcement des établissements publics de formation paramédicale regroupés au sein de l’INFSS sont venus s’ajouter les écoles de santé privées. La libéralisation des formations professionnelles a en effet ouvert la voie aux établissements spécialisés dans le secteur de la santé, qui ont été encouragées pour contribuer au renforcement des capacités nationales. Elle a constituée une opportunité :
➤ Pour le Ministère de la santé, qui a pu ainsi trouver une réponse partielle à ses problèmes de ressources humaines,
➤ Pour les opérateurs économiques qui ont pus trouver un espace d’investissement,
➤ Pour les jeunes qui pourront ainsi trouver un emploi dans un secteur où les besoins resteront considérables pendant de nombreuses années, tout en contribuant au développement sanitaire de leur pays.
➤ Pour les établissements privés sanitaires, elle répond a un souci permanent des autorités sanitaires qui est la formation des ressources humaines.
L’autorisation des formations dans le secteur privé est basée sur :
• la loi 94-032 art 8 ;
• le décret 94-276 / P-RM art 2-3 du 15 Aout 1994.
Mais aujourd’hui, ce décret et cette loi rencontrent des difficultés quant aux conditions de création et de gestion des écoles de santé privées . Ces difficultés s’inscrivent non seulement dans celles que connait le système éducatif national en général, mais aussi dans celles qui concernent le secteur de la santé. L’élaboration des programmes en terme de compétence , comme toute reforme du système éducatif devrait en notre sens être explicitement et fortement connectée à la lutte contre l’échec scolaire et la baisse du niveau des étudiants . Tous ceux rentrent dans le cadre de la libéralisation des établissements privés de santé initiée par l’état afin de lui permettre de répondre pleinement aux objectifs de santé et de la disponibilité des ressources humaines confirmées .
GENERALITES
Présentation du contexte général du pays :
Géographie :
Vaste pays continental de 1 241 238 km2, le Mali est situé au cœur de la bande soudano sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Il partage 7 000 Km de frontières avec l’Algérie au Nord, le Niger et le BurkinaFaso à l’Est, la Côte d’Ivoire et la Guinée au Sud et le Sénégal et la Mauritanie à l’Ouest. Totalement enclavé, il est relié aux grandes capitales portuaires par des axes de communication qui mettent Bamako, la Capitale, à 1 115 km d’Abidjan, 1 250 km de Dakar et 1 100 km de Conakry. Le pays est divisé en quatre zones géographiques, auxquelles s’ajoute le delta intérieur du Niger : une zone soudano guinéenne (qui couvre 6 % du territoire), une zone nord- soudanienne (18 %), une zone sahélienne et une zone saharienne. Le climat y est sec avec une saison des pluies, qui dure en moyenne 5 mois au Sud et moins d’un mois au Nord. Les précipitations varient entre 1 000 et 1500 mm au Sud, tandis qu’elles sont en moyenne de l’ordre de 200 mm au Nord. Soumises à de grandes variations au cours de l’année et d’une année sur l’autre, la pluviométrie a des conséquences directes sur l’activité économique du pays. Sur le plan hydrographique, le Mali est arrosé dans sa partie méridionale et centrale par les fleuves Niger (sur 1700 km) et Sénégal (sur 800 km) et leurs affluents et confluents.
Démographie
Avec une population estimée à 14 517 176 habitants en 2009, le Mali a une densité moyenne de 10,2 habitants par km². Sa répartition sur le territoire national est cependant très inégale : elle varie en effet entre 34,2 hab/km² dans la région de Sikasso et 0,4 hab/km² dans celle de Kidal. Ainsi, la partie Nord du pays qui couvre les 2/3 du territoire national (les régions de Tombouctou, Gao et Kidal), ne regroupe que 9 % de l’ensemble de la population totale du pays.
Cette population est encore à 66 % rurale, mais elle subit une croissance explosive des villes, dont l’augmentation était estimée à 4,8 % en 2005, amenant la population urbaine à passer de 26,8 % en 1998 à 34 % en 2008 :
– Bamako, la capitale, qui concentre à elle seule plus de 10 % de la population du pays, est passée de 89 000 habitants en 1950 à 1,5 millions en 2007. Si les tendances actuelles se maintiennent, elle devrait atteindre 3,2 millions d’habitant en 2025 : elle représentera alors 36 % de la population urbaine et 16 % de la population totale du pays. Le Mali dispose d’autres grandes villes : Sikasso, (225 000 habitants), Ségou (130 000), Koutiala (130 000), Kayes (127 000), Mopti (115 000), Gao (66 000), Tombouctou (54 000), Koulikoro (43 000), Kidal (25 000), Bougouni (60 000),…
Les institutions du Mali
• La constitution de la 3ème République définit les institutions de la République.
• Le Président de la République, chef de l’État, est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’État. Il nomme le premier Ministre et les membres du Gouvernement.
• Le Gouvernement est dirigé par le Premier Ministre. Avec ses ministres, il est nommé par le Président de la République. Il se réunit toutes les semaines en conseil des ministres sous sa présidence.
• L’Assemblée Nationale est la chambre unique du parlement. Constituée de 147 députés élus au suffrage universel pour une durée de 5 ans, elle adopte les lois qui sont ensuite promulguées par le Président de la République. Elle contrôle le travail du Gouvernement.
• Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales a pour missions d’étudier et de donner un avis motivé sur toute politique de développement local et régional ». Les 73 Conseillers Nationaux sont élus pour cinq ans au suffrage indirect. Ils assurent la représentation des collectivités territoriales de la République. Les Maliens établis à l’extérieur y sont représentés.
• La Cour constitutionnelle juge de la constitutionnalité des lois. Elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics.
• Le Médiateur de la République, qui est une autorité indépendante malienne instituée en 1997 et intervenant dans le règlement des litiges entre l’administration et les administrés.
• Le vérificateur général du Mali, qui est chargé de vérifier la gestion des ressources publiques.
Le Conseil Economique, Social et Culturel, qui a compétence sur tous les aspects du développement économique, social et culturel et participe à toute commission d’intérêt national à caractère Economique, Social et Culturel. Il rédige, avec la participation des différentes entités qui le composent, à l’attention du Président de la République, du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile avec des orientations et des propositions. Il est consulté sur tout projet de loi de finance, tout projet de plan ou de programme économique social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à caractère fiscal, économique, social et culturel.
Le découpage administratif
Le territoire national est découpé en 9 régions administratives, qui comprennent les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et le district de Bamako. Toutes sont placées sous l’autorité d’un Gouverneur de Région, représentant de l’Etat central. Ces régions sont subdivisées en 49 cercles (départements), placés sous l’autorité administrative d’un préfet. Au niveau local se trouvent 703 communes dont 684 communes rurales et 19 communes Urbaines. 6 des Communes urbaines constituent le district de Bamako. Bien qu’étant des collectivités décentralisées, elles sont considérées comme équivalents aux cercles et disposent d’une organisation administrative identique.
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Table des matières
I-INTRODUCTION
GENERALITES
II-OBJECTIFS
III-METHODOLOGIE
IV-RESULTATS
V-COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI-CONCLUSION
VII-SUGGESTIONS ET VIII-RECOMMANDATIONS
VIII – REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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