Rappels sur l’anatomie de la face et des mâchoires du chat
Myologie et physiologie de la mastication
Les muscles élévateurs de la mandibule
Les muscles élévateurs de la mandibule sont représentés principalement par les muscles masséters, temporaux, et ptérygoïdiens médiaux et latéraux.
Le muscle masséter est un muscle épais qui s’insère sur l’arcade zygomatique, la crête faciale et le tubercule facial et se termine sur la branche de la mandibule, dans la fosse massétérique et sur l’angle de la mandibule. Il concourt à la contention de l’articulation temporo-mandibulaire. C’est le muscle le plus puissant de la fermeture des mâchoires.
La physiologie de la mastication
Les mouvements d’opposition
L’ouverture de la cavité buccale est assurée par la contraction du muscle digastrique. Les deux mandibules s’abaissent en pivotant autour d’un axe commun représenté par la ligne unissant les deux condyles mandibulaires. Elles effectuent ce mouvement ensemble, sans sollicitation de la symphyse mandibulaire.
La fermeture des mâchoires s’obtient par la contraction des muscles masséters, temporaux et ptérygoïdiens. Ce mouvement s’effectue autour du même axe bicondylien, la symphyse toujours au repos.
Les mouvements de diduction
Les mouvements latéraux qui interviennent au cours de la mastication permettent un affrontement des dents, nécessaire au cisaillement et à l’écrasement des aliments.
La contraction unilatérale du muscle masséter fait pivoter la mandibule du coté ipsilatéral pendant que la contraction du muscle ptérygoïdien latéral entraîne un déplacement de l’extrémité rostrale du coté controlatéral.
Lors de la contraction unilatérale du muscle ptérygoïdien médial, la mandibule ipsilatérale subit une adduction alors que celle controlatérale réalise une abduction. Ce mouvement est soutenu par la contraction du muscle masséter. Le corps de la mandibule pivote alors autour d’un axe horizontal passant par la partie ventrale du fibrocartilage de la symphyse et le condyle mandibulaire.
Angiologie
Les artères
La disposition des artères chez le chat est très comparable à celle décrite chez le chien, malgré quelques différences quant à la l’origine de certains rameaux (différences qui ne seront pas développées ici). Les mâchoires sont irriguées par les collatérales de l’artère carotide externe, issue de l’artère carotide commune, et par ses artères terminales dont l’artère maxillaire.
L’artère maxillaire est une volumineuse artère qui chemine médialement à l’articulation temporo-mandibulaire puis contre la face médiale des muscles. Chez le chat, cette artère n’a pas de trajet intraosseux, le canal alaire faisant défaut. Elle donne tout d’abord naissance à : – l’artère alvéolaire inférieure qui accompagne la veine et le nerf alvéolaire dans le canal mandibulaire où elle émet de nombreux rameaux pour les racines des molaires et le périoste alvéolo-dentaire – l’artère temporale profonde caudale rejoignant les muscles temporal et masséter Sur son trajet juxtasphénoïdal, elle forme un remarquable réseau admirable duquel sont issues de nombreuses artères (temporale profonde rostrale, massétérique, rameaux ptérygoïdiens…) et au-delà duquel elle se reconstitue. Elle se divise alors en de nombreuses branches dont l’artère palatine descendante qui se divise en artère palatine majeure et artère sphéno-palatine.
Les veines
Le réseau veineux (figure n°8) est composé des veines satellites aux artères précédemment citées.
La veine linguo-faciale draine les veines faciale et linguale. Elle constitue la première racine de la veine jugulaire externe.
La veine maxillaire draine le sang des muscles ptérygoïdiens et de la mandibule. Elle rejoint les veines temporale superficielle et auriculaire caudale pour former la veine rétromandibulaire, seconde racine de la veine jugulaire externe.
Le réseau lymphatique
Le réseau lymphatique est particulièrement développé dans la région de la tête. Il y est constitué de trois lymphocentres : – le lymphocentre parotidien, station de drainage primaire grêle, parfois absente, qui draine les parties superficielles de l’étage supérieur de la tête et de la face – le lymphocentre mandibulaire, qui draine tous les territoires non pris en charge par le lymphocentre parotidien – le lymphocentre rétropharyngien, le plus profond des trois, station de drainage primitive pour les régions profondes de la tête et une station de drainage secondaire pour les lymphocentres cités précédemment. Ce sont les nœuds lymphatiques les plus importants de la tête et du cou.
Neurologie
L’appareil manducateur est innervé par le nerf trijumeau (Vème paire de nerfs crâniens) au rôle mixte mais essentiellement sensitif, et par le nerf facial (VIIème paire de nerfs crâniens) au rôle moteur et sensoriel.
Le nerf trijumeau se divise en trois branches : ophtalmique, maxillaire et mandibulaire. Les deux dernières assurent la motricité des muscles masticateurs et la sensibilité de la face.
Le nerf maxillaire se distribue à tout l’étage maxillo-facial de la face. Il émerge de la boîte crânienne par le foramen rond, puis traverse la fosse ptérygo-palatine pour atteindre le foramen maxillaire. Après avoir donné naissance aux nerfs nasal caudal, palatins mineur et majeur, il se termine par le nerf infra-orbitaire, qui chemine dans son canal intra-osseux dans lequel il émet de multiples rameaux alvéolaires maxillaires. Il ressort par la foramen infra-orbitaire et se termine par plusieurs rameaux nasaux et labiaux.
Seul nerf mixte du trijumeau, le nerf mandibulaire se divise en plusieurs rameaux : – le nerf masticateur, moteur pour les muscles temporal et masséter – les nerfs ptérygoïdiens latéral et médial, moteurs pour les muscles homonymes – le nerf buccal, sensitif pour la muqueuse de la joue Il se termine par le nerf lingual et le nerf alvéolaire mandibulaire pour innerver la peau et les incisives inférieures.
Le nerf facial reçoit la branche sensitive du nerf trijumeau, le nerf auriculo-temporal, puis se divise en deux rameaux buccaux superficiels (un dorsal et un ventral) qui assurent l’innervation motrice et sensitive de la région massétérique et de la région buccale.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Rappels sur l’anatomie de la face et des mâchoires du chat
1. Ostéologie
1. 1. La mâchoire supérieure
1. 2. La mâchoire inférieure
1. 3. Les articulations de la face
1. 3. 1. L’articulation temporo-mandibulaire
1. 3. 2. La symphyse mandibulaire
1. 4. Anatomie fonctionnelle
2. Myologie et physiologie de la mastication
2. 1. Les muscles élévateurs de la mandibule
2. 2. La physiologie de la mastication
2. 2. 1. Les mouvements d’opposition
2. 2. 2. Les mouvements de diduction
3. Angiologie
3. 1. Les artères
3. 2. Les veines
3. 3. Le réseau lymphatique
4. Neurologie
5. Anatomie dentaire et buccale
5. 1. Les définitions
5. 2. La formule dentaire
5. 3. L’occlusion
5. 4. La structure d’une dent
5. 5. L’anatomie du palais
5. 5. 1. Le palais dur
5. 5. 2. Le palais mou
Partie 2 : Les traumatismes de la face : classification, diagnostic et traitement
1. Epidémiologie des atteintes des mâchoires
2. Classification des atteintes
3. Diagnostic
3. 1. Les commémoratifs
3. 2. L’examen clinique
3. 3. Les examens radiographiques
3. 3. 1. Les radiographies du maxillaire
3. 3. 2. Les radiographies de la mandibule
4. Biomécanique des fractures
5. Traitements des atteintes de mâchoires
5. 1. Les principes du traitement
5. 2. La préparation du chat
5. 2. 1. L’anesthésie
5. 2. 2. La préparation du site opératoire
5. 3. Les méthodes de traitement
5. 3. 1. Le traitement des fractures et fentes palatines
5. 3. 1. 1. Les traitements des fractures de l’os palatin
5. 3. 1. 2. Les techniques de fermeture des fentes palatines
5. 3. 2. Le traitement des luxations de la mandibule
5. 3. 3. Les traitements orthopédiques non invasifs des fractures de mâchoires
5. 3. 3. 1. Le blocage intermaxillaire
5. 3. 3. 2. Les ligatures interdentaires
5. 3. 3. 3. Les attelles dentaires collées
5. 3. 4. Les traitements orthopédiques invasifs des fractures de mâchoires
5. 3. 4. 1. Les cerclages périmandibulaires
5. 3. 4. 2. Les plaques vissées
5. 3. 4. 3. Les enclouages centromédullaires
5. 3. 4. 4. Les sutures osseuses
5. 3. 4. 5. Les fixateurs externes
5. 3. 4. 6. La condylectomie
5. 4. Le suivi post opératoire du chat
5. 4. 1. L’alimentation
5. 4. 2. La cicatrisation
5. 4. 3. Les complications
Partie 3 : Etude rétrospective de 34 chats soignés à l’E.N.V.A
1. Présentation de l’étude
1. 1. Les conditions
1. 2. Critères d’exclusion
1. 3. Les éléments étudiés
1. 3. 1. Identification du patient
1. 3. 2. Origine du traumatisme
1. 3. 3. Etat clinique du chat lors de sa présentation en consultation
1. 3. 4. Atteintes de mâchoires
1. 3. 5. Traitement mis en place
1. 3. 6. Résultat
1. 4. Méthodologie statistique
2. Résultats
2. 1. Etude de la population
2. 1. 1. Sexe
2. 1. 2. La race
2. 1. 3. Age
2. 2. Origine du traumatisme
2. 3. Etat clinique du chat lors de la consultation
2. 4. Lésions des mâchoires
2. 4. 1. Localisation grossière des atteintes de mâchoires
2. 4. 2. Localisation précise de l’atteinte mandibulaire
2. 4. 3. Localisation précise de l’atteinte de la mâchoire supérieure
2. 5. Traitement mis en place
2. 5. 1. Délai entre le traumatisme et la mise en place du traitement
2. 5. 2. Traitement utilisé
2. 5. 3. La durée de l’immobilisation
2. 5. 4. Soins post-opératoires : mise en place d’une alimentation entérale assistée
2. 5. 4. 1. Type de sonde utilisé
2. 5. 4. 2. Durée de l’alimentation entérale assistée
2. 5. 4. 3. Origine du retrait de la sonde
2. 6. Résultat
2. 6. 1. Suivi effectué par les propriétaires (questionnaire écrit)
2. 6. 1. 1. Changement d’alimentation
2. 6. 1. 2. Qualité de l’occlusion
2. 6. 1. 3. Extraction dentaire
2. 6. 1. 4. Ecoulements nasaux quasi-permanents
2. 6. 1. 5. Résultat esthétique final
2. 6. 1. 6. Résultat fonctionnel final
2. 6. 1. 7. Opinion globale des propriétaires sur le traitement réalisé à l’E.N.V.A.
2. 6. 2. Consultation de suivi dans le cadre de cette étude rétrospective
2. 6. 3. Complications
3. Discussion
Conclusion
Bibliographie
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