Etat actuel des ressources dans la réserve et les facteurs de dégradation

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

La région de Thiès est située au centre-ouest du Sénégal et couvre une superficie de 6601Km² occupée par une population qui s’élève à 1658455hbts .C’est la deuxième région économique du pays après Dakar.

Ainsi elle regroupe un ensemble de communes parmi lesquelles celle de Somone. Cette dernière a été créée lors du nouveau découpage administratif de 2008 par le décret n° 2008 – 748 du 10 juillet 2008 portant création des communes dans les régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès , Ziguinchor. C’est une commune rattachée au département de Mbour arrondissement de Sindia. Elle regroupe trois villages : Guéréo, Thiafoura, Sorokhassap et une lagune comportant une mangrove inclue dans le périmètre communal.

Elle se situe dans la frange côtière entre Guéréo et Ngaparou. Ainsi elle est limitée à l’Est par la commune de Ngékokh, à l’ouest par l’océan atlantique, au Nord par le village de Guéréo et au Sud par les villages de Ngérigne et de Ngaparou.

Le milieu physique

L’étude du milieu physique est faite à travers l’analyse de ses éléments déterminants comme le climat, les sols et la végétation. Les éléments du climat sont : le vent, la température, l’insolation, l’humidité relative, l’évaporation et la pluviométrie. Les données à analyser sont tirées de la station de Mbour qui se situe entre 14°417 de latitude Nord et de16°967de longitude Ouest à une altitude de 10 m pour la période 1980 à 2010.

Le climat 

Il est déterminé par des mécanismes généraux qui résultent de la circulation atmosphérique générale. Ainsi, il peut être défini comme la synthèse des temps qu’il fait. Selon Max Sorre cité par George P et Verger F(1970), le climat est « l’ambiance atmosphérique constituée par la série des états de l’atmosphère au-dessus de ce lieu dans leur succession habituelle ». La région de Thiès est classée dans la zone sahélo – soudanienne. Le climat est de type transition entre le climat d’alizé maritime de la côte sénégalaise et le climat continental sahélo-soudanien. (TROPIS 2004). Ainsi la RNICS subit l’influence de l’alizé maritime qui y maintient une certaine humidité.

Les Vents
Le vent c’est de l’air en mouvement qui se caractérise par sa vitesse et sa direction. La circulation éolienne est analysée à partir des directions moyennes mensuelles des vents sur la période de 1980 à 2010. L’analyse des fréquences est faite à partir de huit directions (Nord, Nord-est, Est, Sud-est, Sud, Sud-ouest, Ouest, Nord-Ouest). La zone est soumise à l’influence de deux masses d’air principales que sont les flux d’alizé et de mousson. Le régime des vents est caractérisé par l’alternance des vents de secteur Est à Nord – Est en saison sèche (Harmattan) et les vents de secteur Sud à Sud – Ouest en saison des pluies (Mousson). Les vitesses moyennes dépassent rarement 7 m/s avec prédominance des vents de vitesse comprise entre 3 et 6 m/s. Les vitesses moyennes sont plus faibles pendant la mousson que durant la période de l’harmattan.

La Pluviométrie 

Elle intervient pendant la saison des pluies qui est caractérisée par son humidité, la quantité de ses précipitations. Chaude et humide, elle dure 3 à 4 mois et va de juin à octobre : c’est l’hivernage. Toutefois, les pluies de juin et octobre sont faibles et interviennent respectivement en fin et début de ces mois.

Sous l’action de facteurs multiples, le littoral souffre d’une sécheresse persistante dont les effets seront quelque peu atténués par l’humidité relative.

Par ailleurs, la relation arithmétique entre les températures et les précipitations montre que l’évolution du climat de la zone est jalonnée par plusieurs phases : une épisode humide (juillet-septembre) et deux périodes marquées par la sécheresse climatique (octobredécembre ; janvier-juin). Au regard de toutes ces considérations (thermiques et pluviométriques), le littoral (petite côte) présente les attributs d’un climat sahélien atlantique frais, contrasté, caractérisé par une moyenne thermique annuelle faible (27,09°C), un total annuel des précipitations moyen (513mm/an) et par un régime pluviométrique irrégulier.

Caractérisation géologique et hydrogéologique

Du point de vue géologique, deux grandes formations géologiques séparées par un axe passant par les localités de la Somone – Nguékokh – Sindia – Bandia se partagent se le bassin versant de la Somone. Il s’agit du
❖ Tertiaire situé au sud et à l’ouest de cet axe et représenté par les calcaires et marnes de l’éocène moyen ;
❖ Secondaire formé par le Maestrichtien qui occupe toute la partie Est de cet axe.

Il s’agit de formations sableuses et gréseuses présentant des passées argileuses. Le substratum géologique de la zone d’étude est constitué de formations gréseuses du Maëstrichtien. L’écosystème laguno-estuarien de la Somone, bâti sur ces grès et argiles du Maëstrichtien, est en saillie sur la côte. Il est encadré au Nord par les formations argilomarneuses de l’Eocène et au Sud par les formations calcaires du Paléocène. Le système laguno-estuarien de la Somone s’est mis en place (l’Holocène). Issa Sakho 2011 En ce qui concerne les eaux souterraines, on distingue trois nappes :
❖ La nappe phréatique : 25 m de profondeur. Elle concerne tout le bassin versant, mais au fur et à mesure que l’on avance vers l’Est, l’eau est saumâtre ;
❖ Le paléocène : profondeur variant de 50 à 120 m, assure une eau de bonne qualité dans la zone côtière jusqu’à Nguékhokh ;
❖ Le maestrichtien : profondeur variant de 150 à 300 m, donne de l’eau de bonne qualité. Cette nappe intéresse surtout la partie Ouest et Sud.

L’Hydrologie

Le cours d’eau de la Somone est logé dans la dépression entre le plateau de Thiès et le massif de Diass. Ainsi, il draine le plateau de Thiès une partie du massif de Diass les plaines de Bandia, de Tasset, de Kob Goyane, de Sorokhassap et de Thiafoura avant de se déverser dans l’océan atlantique. Le réseau hydrographique de la Somone est plus ou moins hiérarchisé dans l’ensemble. Il présente des discontinuités qui caractérisent les écoulements des cours supérieurs et moyens de la Somone .Il est ainsi formé par la confluence de deux rivières temporaires qui s’écoulent du nord vers le sud.

Le réseau hydrographique est caractérisé aussi par la présence de la lagune et le bas fond. La Somone est un cours d’eau au lit mineur bien encaissé et aux rives quelques fois légèrement escarpées en amont. Tout au long de son cours inférieur, la Somone ressemble à un cours d’eau d’écoulement pérenne qui se termine par une marre. (Tropis 2004) La Somone est un cours d’eau qui draine le secteur Sud de la zone concernée. Elle recueille les eaux de la falaise de Thiès, des secteurs de Bandia et Guignambour. Avec la sécheresse, le lit n’est plus alimente régulièrement et elle fonctionne de plus en plus vers son embouchure comme une lagune. Le ruisseau de Nougouma est un thalweg qui recueille les eaux de ruissellement de la zone Nord (Thicky, Toglou et Toubab Dialao) ; le Nougouma dispose d’une petite quantité d’eau douce pendant toute l’année, grâce à une résurgence permanente à 3 km de la côte (Ndiaye et al. 2007) En dehors de ces cours d’eau, il existe de nombreuses voies de drainage qui collectent les eaux de ruissellement en saison des pluies. Cependant, avec la tendance climatique sèche actuelle et la diminution des précipitations, ces thalwegs demeurent la plupart du temps à sec. Les problèmes de l’eau se posent aussi bien par la disponibilité pour les villages comme Thiafoura, Sorokhassap où les puits sont asséchés pendant une partie de l’année que pour ce qui concerne les équipements d’adduction d’eau.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : Etat actuel des ressources dans la réserve et les facteurs de dégradation
CHAPITRE I : Présentation de la zone d’étude
CHAPITRE II : Inventaire des ressources dans la réserve
CHAPITRE III : Les facteurs de dégradation des ressources dans la réserve
DEUXIEME PARTIE : GESTION ET CONSERVATION DES RESSOURCES DANS LA RESERVE
CHAPITREI : La Gestion des ressources dans la réserve
CHAPITRE II : Conservation des ressources naturelles dans la réserve
CHAPITRE III : Apports et intérêts de la réserve
TROISIEME PARTIE : VALORISATION DES RESSOURCES DANS LA RESERVE
CHAPITRE I : Les formes et stratégies de mise en valeur
CHAPITRE II : Etat et tendance d’avancement de la mise en œuvre du PAG
CHAPITRE III : Résultats, conséquences et alternatives de gestion
CONCLUSION GENERALE
Références bibliographiques
Liste des tableaux et des figures
Table des matières
Annexes

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