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Déroulement de l’étude
L’étude s’est exécutée en deux temps :
Phase de reconnaissance
Contacts et entretiens avec les responsables administratifs et techniques dans cette ville (Commune, Service des Travaux Publics), ainsi qu’avec les responsables des Fokontany et habitations dans les régions à risques.
L’enquête proprement dite
– au niveau Fokonolona ; sous formes de réunions-discussions, dans chaque rivière :
. Rivière Beanana : Fokontany Beanana
. Rivière Ambendrana : Fokontany Andapa Sud, Beanana
. Rivière Antangena : Fokontany Antangena
-au niveau exploitation familiale, comprenant 62 familles enquêtées des habitants riverains menacées.
La population
La Commune Urbaine d’Andapa compte en 2004, 27 604 habitants dont 27 595 autochtones et 9 étrangers, avec une densité de 301 hab/km2.
Service administrative et technique
Tous les bureaux étatiques et / ou semi privés sont presque rencontrés dans la Commune Urbaine d’Andapa.
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO – ESPA – Départ. HYDRAULIQUE – SOMEAH Etude pour la protection des berges en période de grandes crues (Ville d’Andapa) Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention de diplôme d’ingénieur
Equipement socio – éducatif
Etablissements scolaires officiels
Dans la commune se trouve des EPP, CEG. Le Lycée se trouve à Antangena.
Etablissements scolaires privés confessionnels
On y trouve des Ecoles préscolaires et primaires, un lycée Protestant à Beanana et des Ecoles secondaires de premier cycle.
Etablissements scolaires privés non confessionnels
Il y a aussi des Ecoles préscolaires et primaires, des Ecoles secondaires 1ers cycles et un lycée privé à Beanana.
Equipement sanitaire
Public
La commune dispose d’un CSB2, d’un SSD à Beanana et de CHD à Sahamazava.
Privé
L’équipement sanitaire privé dans la Commune se compose d’un cabinet dentaire, de clinique et de cabinet médical ; disposant chacun de deux médecins. On y trouve aussi 07 pharmacies et 01 PHAGECOM.
Erosions
Historique des érosions
En 2000, les cyclones GLORIA ET HUDAH ont apporté de fortes pluies dans la zone. Les trois rivières Beanana, Ambendrana et Antangena qui traversent la ville d’Andapa ont débordé et l’ont partiellement inondée. Les crues ont alors provoqué beaucoup de dégâts, à savoir :
Erosion des berges ;
Emportement d’une case en bois sur la rive gauche de la rivière Antangena ; Fracture du pont en bois vers Sahamazava sur rivière Antangena. La route a été coupée pendant 2 jours.
Effondrement de la route d’Antanandava sur une longueur environ 10 m, en rive droite de la rivière Ambendrana.
En Décembre 2003, la route d’Antanandava réhabilitée était de nouveau détruite, au même endroit.
En Janvier 2004, par peur des éboulements, des propriétaires ont démoli leurs cases situées en bordure des berges :
3 sur la rive droite de la rivière Ambendrana ;
1 dans un méandre sur la rive gauche de la rivière Antangena.
En 2005 :
la rivière Antangena a débordé 2 fois, en Février et en Mars à Antangena Ambony (Fkt Antangena), situé à 100m en aval du pont Bailley de Betsakotsako ;
en Février, emportement d’une clôture en parpaing de 8 m de long, sur la rive gauche de la rivière Antangena ;
en Février, noyade d’une femme d’une trentaine d’année qui tentait de traverser le radier de la route d’Andapahely, sur la rivière Ambendrana ;
en Janvier, en raison de l’éboulement devant sa propriété située sur la rive droite de la rivière Ambendrana, un propriétaire a arrêté les travaux de construction de sa case (fondation).
Etat des lieux
Ces cases menacées sont situées très près des berges ou dans un méandre ou toujours inondées en période de crues.
Perception des problèmes et leurs conséquences sur la vie des ménages
Habitants des berges
L’eau monte jusqu’au seuil des cases et recule 1h après la pluie ;
Les jardins et les champs de culture sont envahis par l’eau et parfois érodés ;
La superficie de chaque propriété diminue progressivement à cause des éboulements et des glissements de terrain ;
Par peur des éboulements, 3 familles sur la rivière Beanana et une sur la rivière Antangena doivent quitter leurs propriétés de Janvier à Avril.
Les habitants vivent dans une angoisse permanente durant la saison des pluies, par peur des éboulements.
Habitants des méandres
L’eau arrive dans la cour mais ne reste pas longtemps ;
La montée des eaux entraîne des dégâts : destruction des jardins, des clôtures.
Les glissements de terrain s’accentuent et retranchent la superficie de chaque propriété.
Habitants de zones inondées
L’eau de la rivière inonde toujours la cour et pénètre parfois dans les cases jusqu’à une hauteur de 30 à 50cm.
Sur la rivière Antangena :
une famille déménage chez ses proches de Janvier à Avril (en amont) ;
2 familles sur rive gauche en aval quittent leur case 2 à 3 jours lorsque l’eau arrive chez eux. Si l’eau n’atteint que la cour ou le seuil, elles restent. Sur l’accès difficile environ 15m, les pères de familles amènent leurs petits à dos d’homme pour l’école
Des infrastructures routières
Les infrastructures routières sont les grands problèmes des Fokonolona. Or la Commune Urbaine d’Andapa est subdivisée en 9 Fokontany dont 4 forment la ville d’Andapa et les 5 autres aux périphériques avoisinants. Les routes principales longues de 4 km à travers la ville sont bitumées et en bon état. Les 5 autres Fokontany sont reliées à la ville par des routes secondaires d’une longueur de 17km dont :
Andapa- Anjiahely ;
Andapa- Antohobalo ;
Andapa- Betsakotsako ;
Andapa- Sahamazava ;
Andapa- Andongozabe.
Pendant les grandes crues, la plupart des routes et des ponts ne sont pas utilisables.
Desiderata des habitants
Lors des réunions discussions et des enquêtes, les desiderata suivants, de la part des personnes rencontrées, ont été recueillis :
Implantation de gabions le long des rivières ;
Implantation de murs de soutènement dans les zones à risque ;
Elévation de la murette de protection nouvellement construite sur la rive gauche de la rivière Antangena jusqu’à 3m de hauteur (à partir du fond) ;
Rectification des lits des rivières dans les zones de méandrement ;
Remplacement du radier d’Ambendrana par un pont en béton armé ;
Remplacement de tous les ponts en bois par des ponts en béton armé ;
Réhabilitation de la route d’Antanandava ;
Réhabilitation de route de Sahamazava.
Dispositions générales par rapport au projet de protection des berges
Les habitants enquêtés sont prêts à quitter les lieux si nécessaires, mais réclament, en général, des indemnisations. La majorité des habitants sont disposés à quitter provisoirement leurs lieux d’habitation pendant la durée des travaux d’aménagement des berges. En cas de déplacement définitif, ils demandent à être placés en des lieux sécurisés, mais à proximité de la ville. En effet, beaucoup d’entre eux travaillent en ville ou font des petits commerces au marché.
TECHNIQUE D’AMÉNAGEMENT DES BERGES DES COURS D’EAUX
Généralités
Pour l’aménageur, il est important avant d’aménager de réfléchir au pourquoi des formes et au pourquoi de leurs évolutions. Il pourra alors mieux choisir les formes nouvelles et mieux anticiper leurs évolutions.
Avant de décrire les solutions, Il vaut mieux rappeler brièvement :
– quelques définitions fondamentales,
– les mécanismes de dégradation des berges.
Définitions fondamentales
Lit mineur, lit moyen, lit majeur
– Le lit majeur est la plaine inondable. Il est limité par les plus hautes eaux. Les parties extrêmes du lit majeur ne sont mises en eau que pour les crues extrêmes avec une hauteur d’eau assez faible. Les vitesses d’écoulement y sont faibles et les particules les plus fines (limons, argiles) se déposent par sédimentation.
– Le lit mineur (lit apparent ou lit ordinaire) est l’espace occupé par l’écoulement pour des crues courantes. Il est toujours constitué d’un ou plusieurs chenaux bien marqués.
– Pour certains cours d’eau, un lit intermédiaire (ou moyen) peut être distingué ; il est inondé pour des crues de type décennal.
Rive, berge
Ces deux mots sont souvent confondus à tort. La berge est le talus incliné qui sépare le lit mineur et le lit majeur. Sa localisation est donc très précise. La rive est le milieu géographique qui sépare les milieux aquatique et terrestre. Elle démarre au sommet de la berge et constitue une partie plate plus ou moins étendue qui reste sous l’influence du milieu aquatique.
Ripisylve
C’est la formation végétale naturelle située sur la rive.
Méandres
Pendant une crue débordante, il y a évolution d’un méandre à débordement. Les eaux débordent la surface constituée par la partie avale du pédoncule et creusent une cavité qui sera, après la crue, occupée par une petite mare d’eau claire (blue hole) qui s’agrandira au cours des crues suivantes et rongera la totalité du pédoncule.
Mécanisme de dégradation des berges
Les matériaux constitutifs des berges de cours d’eau ont généralement moins homogène que ceux du fond. Ils peuvent comporter des matériaux plus fins (argile, limons), qui confèrent aux berges une certaine cohésion. La végétation lorsqu’elle est présente joue bien entendu un rôle sur la tenue des berges.
Principes généraux
Les mécanismes de déformation de berge peuvent être fondamentalement différents, et les techniques de protection sont aussi fort différentes.
Les berges de cours d’eau peuvent se dégrader selon trois processus principaux :
– l’érosion due au courant ; -le glissement en masse ; -l’éboulement.
D’autres mécanismes de déformation des berges existent, mais ils sont moins fondamentaux en général :
-l’érosion due au ruissellement,
-le passage de personnes ou du bétail,
-le creusement de terriers et les fentes de retrait sous les climats chauds.
Erosion des berges par le courant
L’érosion de berge est l’enlèvement de grains de matériaux constitutifs de la berge par l’eau de la rivière. Cet enlèvement de particules est possible lorsque la vitesse du courant et sa turbulence sont capables de vaincre le poids des particules et leur cohésion éventuelle. Ce processus d’érosion se produit aussi bien sur la berge visible qu’à son pied. L’érosion du pied est aussi appelée affouillement (figure 2).
Glissement des berges
Par contre, l’étude du glissement des berges relève de la mécanique des sols. Ce mécanisme concerne aussi tous les talus de remblai ou déblai et les versants naturels. Lorsque le talus est une berge de cours d’eau, l’eau de la rivière joue un double rôle pendant les hautes eaux, mais pas à cause de la vitesse de l’écoulement. :
-elle sature le sol ;
-elle apporte une poussée stabilisatrice2.
L’équilibre d’un talus dépend alors de sa géométrie, des caractéristiques mécaniques des matériaux et de la présence d’eau dans le sol.
2 N.B : elle peut déstabiliser le talus si ce dernier présente comme une digue
a. rupture circulaire d’un talus instable
b. rupture circulaire du même talus après une décrue plus forte, et ruptures secondaires
Eboulement des berges
L’éboulement (ou l’effondrement) est un mécanisme de rupture d’un volume de berges cohérente qui se trouve en surplomb par suite d’un affouillement au pied.
L’affouillement est aussi de l’érosion, mais on utilise ce vocable lorsque l’érosion se produit à la base d’une berge ou d’un ouvrage. L’éboulement est plus rapide que le glissement, car il n’y a pas au pied une zone qui participe au mouvement en tendant à s’y opposer. L’analogue d’un effondrement de berge est la chute de blocs rocheux dans une falaise.
L’effondrement se produit plutôt pendant une crue, alors que le glissement se produit presque toujours pendant une décrue.
L’effondrement est une conséquence directe de l’érosion de la berge, alors que le glissement ne l’est pas systématiquement.
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Table des matières
Introduction générale
Première partie DONNEES DE BASE PHYSIQUES ET SOCIO ECONOMIQUES
Chapitre 1 DONNEES DE BASE PHYSIQUE
1.1 Situation géographique
1.2 Relief et paysages
1.3 Pédologie
1.4 Conditions climatiques
1.4.1 Climat
1.4.2 Précipitations
1.4.3 Vents
1.5 Hydrographie
1.5.1 Les cours d’eaux
1.5.2 Les bassins versants
Chapitre 2 DONNEES SOCIO – ECONOMIQUES
2.1 Déroulement de l’étude
2.1.1 Phase de reconnaissance
2.1.2 L’enquête proprement dite
2.2 La population
2.3 Service administrative et technique
2.4 Equipement socio – éducatif
2.4.1 Etablissements scolaires officiels
2.4.2 Etablissements scolaires privés confessionnels
2.4.3 Etablissements scolaires privés non confessionnels
2.5 Equipement sanitaire
2.5.1 Public
2.5.2 Privé
2.6 Erosions
2.6.1 Historique des érosions
2.6.2 Etat des lieux
2.7 Perception des problèmes et leurs conséquences sur la vie des ménages
2.7.1 Habitants des berges
2.7.2 Habitants des méandres
2.7.3 Habitants de zones inondées
2.7.4 Des infrastructures routières
2.8 Desiderata des habitants
2.9 Dispositions générales par rapport au projet de protection des berges
Deuxième partie DIAGNOSTICS DES PROBLEMES EXISTANTS ET TECHNIQUES D’AMENAGEMENTS DES BERGES
Chapitre3 DIAGNOSTICS DES PROBLEMES EXISTANTES
3.1 Diagnostics des problèmes existants
3.2 Analyse
Chapitre 4 TECHNIQUE D’AMÉNAGEMENT DES BERGES DES COURS D’EAUX
4.1 Généralités
4.2 Définitions fondamentales
4.2.1 Lit mineur, lit moyen, lit majeur
4.2.2 Rive, berge
4.2.3 Ripisylve
4.2.4 Méandres
4.3 Mécanisme de dégradation des berges
4.3.1Principes généraux
4.3.2 Erosion des berges par le courant
4.3.3 Glissement des berges
4.3.4 Eboulement des berges
4.4 Nécessité d’une protection des berges
4.5 Ouvrages de protection des berges
4.5.1 Généralités
4.5.2 Protection directe des berges
4.5.2.1 Localisation des zones à aménager
4.5.2.2 Travaux préparatoires
4.5.2.3 Protection de la berge au moyen d’ouvrages homogène
4.5.2.4Protection de la berge au moyen d’ouvrages comprenant une fondation
4.5.3 Protection indirecte des berges
4.5.3.1 Protection temporaire
4.5.3.2 Protection permanente
Troisième partie ETUDES TECHNIQUES PRELIMINAIRES
Chapitre 5 ÉTUDE DES BASSINS VERSANTS
5.1 Définition
5.2 Caractéristiques topographiques
5.2.1 Surface du bassin versant
5.2.2 Forme du bassin versant
5.2.3 Pente du bassin versant
5.3 Caractéristiques pédologiques et géologiques
5.4 Couvertures végétales
Chapitre 6 ETUDES HYDROLOGIQUES.
6.1 Généralités
6.2 Choix du régime hydrologique du projet
6.3 Estimations des débits de crue du projet
6.3.1 Modélisation hydrologique et modélisation hydraulique
6.3.2 Caractéristiques des bassins versants
6.3.3 Méthodes d’estimations
6.3.4 Données pluviométriques
6.3.5 Méthodes empiriques
6.3.5.1 Méthode rationnelle
6.3.5.2 Méthode SPEED (Système Probabiliste d’Etudes par Evénements Discrets)
6.3.5.3Approche basée sur des événements pluvieux de projet
6.3.6 Conclusion
Chapitre 7 ÉTUDES HYDRAULIQUES
7.1 Objectif et données de base
7.2 Résultats
7.2.1 Niveaux de crues dans les cours d’eaux
7.2.2 Forces tractrices calculées au niveau des zones à problème
Quatrième partie SOLUTIONS D’AMENAGEMENT
Chapitre 8 SOLUTIONS D’AMENAGEMENTS
8.1 Objectifs des travaux de protection
8.2 Principales contraintes
8.3 Opportunités
8.4 Solutions de protection envisageables
8.4.1Protection par plantation de vétiver
8.4.2 Protection en gabions
8.4.3 Protection en caissons de rondins végétalisés
8.4.4 Schéma cohérent d’aménagements proposé
Chapitre 9 ETUDE DES SOLUTIONS ENVISAGEABLES
9.1 Le vétiver
9.2 Structures en caissons de rondins végétalisés
9.3 Les gabions
9.3.1 Technologie et mise en œuvre
9.3.1.1 Définitions
9.3.1.2 Dimension de la cage
9.3.1.3 Dimension des mailles
9.3.1.4 Diamètres des fils et qualités
9.3.1.5 Masse des cages
9.3.1.6 Matériaux
Cinquième partie ASPECT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
Chapitre 10 ASPECT ENVIRONNEMENTAL
10.1 Généralités
10.2 Définitions
10.2.1 Définition de l’Environnement
10.2.2 Définition de l’Impact
10.3 Evaluation environnementale du schéma proposé
10.3.1 Les sources d’impacts
10.3.2 Zones d’influence du projet
10.3.3 Impacts potentiels du projet
10.3.3.1 Impacts positifs
10.3.3.2 Impacts négatifs
10.3.4 Limitation des impacts
10.3.4.1 Mesures de prévention contre l’érosion des sols
10.3.4.2 Mesures de prévention contre l’écrémage des forets naturels
Conclusion générale
Bibliographie
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