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En Europe Orientale et Asie-centrale
Lโaugmentation de la prรฉvalence du V IH est la plus forte au niveau rรฉgional. Ainsi dโaprรจs les derniรจres estimations de LโONU/SIDA, le nombre de personnes vivant avec le VIH a presque triplรฉ depuis 2000 en Europe orientale et Asie centrale et atteint un total estimรฉ ร 1,4 million [1,3 millionโ 1,6 million] en 2009, contre 760 000 [670 000โ890 000] en 2001.
Cependant, lโรฉpidรฉmie de lโinfection ร VIH a connu une flambรฉe dans cette rรฉgion parmi les personnes qui consomment des drogues injectables, les professionnelles du sexe et leurs partenaires sexuels et da ns une moindre mesure, les hommes ayant des rapports sexuels avec dโautres hommes.
Ampleur de lโinfection ร VIH au Sรฉnรฉgalย
Au Sรฉnรฉgal, les premiers cas de SIDA ont รฉtรฉ dรฉclarรฉs ร lโOMS en 1986. Les deux types de virus ont รฉtรฉ identifiรฉs dans la population gรฉnรฉrale, ce sont les VIH-1 et VIH-2.
Lโรฉvaluation de lโรฉtendue et de la progression de lโรฉpidรฉmie ร VIH au Sรฉ nรฉgal repose sur un systรจme de surveillance sentinelle continue mis sur pied depuis 1989 avec lโappui de lโOMS Lโรฉpidรฉmie du VIH au Sรฉnรฉgal est de type concentrรฉ et la prรฉvalence est faible dans la population gรฉnรฉrale (0.7 %) ; selon lโenquรชte dรฉmographique de santรฉ (EDS). Elle est รฉlevรฉe auprรจs des groupes vulnรฉrables qui sont : les professionnelles du sexe (19. 8 %), les hommes ayant des rapports sexuels avec dโautres hommes (21,4 %) mais รฉgalement dans les deux rรฉgions frontiรจres du Sรฉnรฉgal telles que Ziguinchor (2,2 %) et Kolda (2 %).
Elle se caractรฉrise par une fรฉminisation avec une p rรฉvalence de 0.4 % chez les hommes et 0.9 % chez les femmes dโoรน un ratio femme /homme de 2,25.
Les rรฉsultats de la surveillance sentinelle en 2009 donnent une mรฉdiane globale de 0,8 % chez les femmes enceintes.
Cependant, un dispositif national de la prรฉvention de la transmission de la mรจre ร lโenfant (PTME) est รฉtabli passant par une meilleure prise en charge mรฉdicale avec les antirรฉtroviraux (ARV).
Le Sรฉnรฉgal ne dispose pas de donnรฉes nationales sur les usagers de drogues.
PHYSIOPATHOLOGIE
AGENTS PATHOGENESย
Le Virus dโImmunodรฉficience humaine (VIH) est un virus ร ARN faisant partie du sous-groupe des lentivirus. Son m atรฉriel gรฉnรฉtique est constituรฉ par deux molรฉcules dโARN identiques et il possรจde une enzyme spรฉcifique : la transcriptase inverse. Deux types sont actuellement connus :
– le VIH-1 le plus commun de par sa rรฉpartition mondiale, dรฉcouvert en 1983 ร lโInstitut Pasteur de Paris par lโรฉquipe du professeur Luc Montagnier ;
– le VIH-2 surtout prรฉsent en Afrique de lโOuest, isolรฉ en 1985 par des รฉquipes franรงaises et amรฉricaines en collaboration avec l โรฉquipe du Professeur Souleymane Mboup du Sรฉnรฉgal.
Le VIH 1 proc he des virus de chimpanzรฉs africains. Il e st constituรฉ de trois groupes diffรฉrents : M, N, O. Le groupe M dominant au sein duquel existe une grande diversitรฉ gรฉnรฉtique : sous-types A ร K (sous-type B dominant en Europe et aux Etats Unis, sous-type C dominant dans le monde – Afrique subsaharienne), le groupe N est proche du virus SIV et groupe O rare surtout localisรฉ en Afrique de lโOuest. Au sein de ces trois groupes, on dรฉtermine des sous-types dรฉfinis par une lettre A, B, C, D, E, F, G, H, I, J ; le sous-type europรฉen et amรฉricain est le sous-type B.
Le VIH-2 est proche des virus des singes mangabey
Son mode de rรฉplication nรฉcessite comme pour l es autres rรฉtrovirus, une rรฉtro transcription de lโARN viral en molรฉcule dโADN, grรขce ร la reverse transcriptase.
STRUCTURE DU VIHย
Le VIH est une particule virale qui se prรฉsente sous une forme sphรฉrique de 90 ร 120 nanomรจtres de di amรจtre cernรฉe par une enveloppe constituรฉe dโune couche lipidique.
Le virus comporte :
โข Une membrane plasmique constituรฉe de deux glycoprotรฉines virales telles que :
– Glycoprotรฉine transmembranaire (TM) gp 41
– Glycoprotรฉine de surface (SU) gp 120
– Des trimรจres de ces deux glycoprotรฉines font saillie ร lโintรฉrieur de la particule virale sous forme de spicules.
โข Une matrice protรฉique tapissant la face interne de lโenveloppe, composรฉe de la protรฉine p 17 et qui prรฉsente une enzyme virale : la protรฉase virale.
โข Un core composรฉ par :
– La capside virale qui a une forme de cรดne tronquรฉ et est formรฉe majoritairement de la protรฉine interne p 24, associรฉe ร l a protรฉine de nuclรฉocapside p7.
– Des enzymes virales sont associรฉes ร la nuclรฉocapside : transcriptase inverse (TI) ou retrotranscriptase (RT), integrase (IN)
– Le gรฉnome viral est composรฉ de deux molรฉcules dโARN identiques
โข LโADN proviral qui est la forme gรฉnomique comporte :
– Environ 9200 nucleotides
– Des sรฉquences rรฉpรฉtitives dans chaque cรดtรฉ
– Trois gรจnes de structure gag, pol, env
๏ผ gag : protรฉine de core
๏ผ pol : enzymes virales
๏ผ env : protรฉines dโenvelope
– gรจnes supplรฉmentaires rรฉgulateurs de la rรฉplication virale
๏ผ gรจne tat, rev ayant un rรดle rรฉvรฉlateur
๏ผ gรจne vif, nef, vpr, vpx dont les rรดles sont moins connus ; le gรจne nef parait le plus important ; le gene vpx nโest retrouvรฉ que dans le VIH 2
LA REPLICATION VIRALEย
Les cellules cibles
Les cellules-cibles du virus sont les cellules porteuses ร leur surface de la molรฉcule CD4. En effet, le rรฉcepteur CD4 prรฉsente une haute affinitรฉ pour la molรฉcule gp120. Lorsque le virus du SIDA s’attaque ร une cellule-cible, il se lie ร celle-ci grรขce ร sa glycoprotรฉine de surface gp120, au niveau d’une porte d’entrรฉe composรฉe du rรฉcepteur CD4 ainsi que des corรฉcepteurs appartenant ร la famille des rรฉcepteurs de chimiokines, dont les principaux sont le CXCR4 et le CCR5.
Les lymphocytes T CD4 sont les principales cibles du virus. Leur nombre diminue au fur e t ร mesure que lโinfection par le VIH progresse. La rรฉduction et la dรฉtรฉrioration des lymphocytes T CD4 entraรฎnent une immunodรฉficience profonde ; leur taux sert ร indiquer la gravitรฉ de lโinfection. Outre les lymphocytes T CD4, les macrophages, les monocytes, les cellules folliculaires dendritiques, les cellules de langerhans cutanรฉes, les cellules microgliales cรฉrรฉbrales qui expriment ce rรฉcepteur CD4 sont aussi des cellules-cibles du virus du SIDA. Les macrophages jouent un rรดle de cellules rรฉservoirs en phagocytant les cellules infectรฉes.
Les รฉtapes de la rรฉplication virale
Les diffรฉrentes รฉtapes de ce cycle sont essentielles pour comprendre ร la fois la physiopathologie, les mรฉthodes diagnostiques et thรฉrapeutiques de lโinfection du virus de lโimmunodรฉficience humaine.
๏ถ Attachement
Lโentrรฉe du VIH dans la cellule commence donc par la liaison de la glycoprotรฉine dโenveloppes gp120 ร son rรฉcepteur CD4. Lโinteraction entre la gp120 et son rรฉcepteur entraรฎne un changement conformationnel de la gp120 qui permet la reconnaissance des co-rรฉcepteurs CCR5 et le CXCR4 qui sont habituellement des rรฉcepteurs pour des chimiokines.
๏ถ Entrรฉe : Fusion
Le recrutement des co-rรฉcepteurs au niveau du complexe dโentrรฉe permet lโancrage de la protรฉine dโenveloppe gp41 dans la membrane cellulaire. La membrane virale fusionne avec la membrane cellulaire grรขce ร la gp41, puis la nuclรฉocapside est libรฉrรฉe dans la cellule.
๏ถ Transcription inverse
LโARN viral est rรฉtrotranscrit en ADN complรฉmentaire dans le cytoplasme de la cellule par la transcriptase inverse virale (TI). ). La TI dรฉgrade lโARN viral puis copie lโADN viral simple brin en ADN viral double brin.
La transcriptase inverse virale a donc des fonctions multiples :
– transcription de lโARN en ADN
– duplication de lโADN complรฉmentaire
– hydrolyse de la molรฉcule dโARN
La molรฉcule dโADN double brin passe ensuite dans le noyau de la cellule.
๏ถ Intรฉgration
LโADN chromosomique cellulaire est clivรฉ grรขce ร lโintegrase virale et lโADN double brin viral est intรฉgrรฉ dans le chromosome cellulaire.
La forme provirale est une forme trรจs st able au sein du gรฉnome cellulaire: lโinfection de la cellule est dรฉfinitive. Cโest lโactivation du lymphocyte infectรฉ qui dรฉclenche la suite du cycle de rรฉplication. La production de trรจs nombreux virus par une cellule infectรฉe aboutit ร la mort de la cellule par effet lytique du virus.
๏ถ Transcription du pro- virus
LโADN proviral est transcrit en ARNm par lโARN polymรฉrase II cellulaire ร partir du LTR5 oรน se trouve le promoteur. Les ARNm prรฉcoces transcrits codent pour les gรจnes rรฉgulateurs et en particulier les gรจnes tat, rev et nef.
La protรฉine tat, dont lโabsence entraรฎnerait un arrรชt immรฉdiat de la transcription, active la rรฉplication virale. Les ARNm tardifs transcrits codent pour les protรฉines gag, pol, env, vif, vpr, vpu (ou vpx). Enfin, la protรฉine rev favorise le transport du noyau vers le cytoplasme des A RNm tardifs codant pour les protรฉines des structures du virus.
๏ถ Libรฉration du virus
Les ARNm sont traduits en protรฉines virales dans le cytoplasme grรขce ร la machinerie de la cellule. Les ARNm de petites tailles donnent naissance aux protรฉines de rรฉgulation ; ceux de taille moyenne et de taille complรจte donnent les protรฉines constitutives des VIH issues des gรจnes gag, pol et env.
Ces derniรจres synthรฉtisรฉes sous forme de protรฉines de fusion (polyprotรฉines) qui seront clivรฉes soit par la protรฉase virale pour la polyprotรฉine gag, pol, soit par les protรฉases cellulaires pour la polyprotรฉine env qui subit aussi une glycosylation par les enzymes de la cellule. Ces รฉtapes sont suivies dโun assemblage des protรฉines virales et de deux molรฉcules dโARN viral ร proximitรฉ de la membrane cellulaire. Ce processus dโassemblage qui aboutit ร la formation de nouveaux virus bourgeonnant ร la surface de la cellule est sous le contrรดle de mรฉcanisme encore mal connu, mais auxquels participent dโautres protรฉines de rรฉgulation des VIH comme les protรฉines vpu et vif.
Sous lโaction des protรฉines virales, ces virus deviennent matures et vont infester dโautres cellules.
Les consรฉquences de la rรฉplication virale
Lโinfection virale entraรฎne la destruction des lymphocytes T CD4+ (infection lytique). Par contre, lโinfection des monocytes-macrophages est moins lytique et ces cellules c onstituent donc un rรฉ servoir cellulaire de lโinfection ainsi quโun v รฉhicule qui pe rmet au vi rus de di ssรฉminer da ns diffรฉrents compartiments de lโorganisme rapidement aprรจs la primo-infection.
Chez un sujet infectรฉ, les souches virales ont classiquement un tropisme prรฉfรฉrentiellement monocytaire (โm onocytotropesโ) e n dรฉ but dโinfection e t รฉvoluent vers un tropisme plus lymphocytaire (et donc lytique) avec lโรฉvolution de lโinfection.
La persistance du virus dans lโorganisme se fait non seulement par rรฉplication virale dans l es cellules productrices qui c onduit ร lโinfection de nouvelles cellules, mais รฉgalement par division cellulaire des cellules- mรฉmoires contenant du provirus.
Les consรฉquences directes de l โinfection sont donc l a diminution lente et progressive du nombre de T CD4+. Pour chaque sujet, un รฉquilibre se crรฉe dรจs la primo-infection entre la rรฉplication virale et la rรฉponse immunitaire.
En effet, la rรฉponse immunitaire ne contrรดle que partiellement la rรฉplication virale.
Au stade SIDA, la rรฉplication virale est plus รฉlevรฉe et elle nโest plus contrรดlรฉe, les pertes en CD4+ ne sont plus compensรฉes et ceci aboutit ร un dรฉficit quantitatif en T CD4+ associรฉ ร un dรฉ ficit qualitatif de nombreux autres aspects de la rรฉponse immunitaire.
Cette immunodรฉpression est la consรฉquence de la survenue de nombreuses infections opportunistes ร lโabsence de traitement antirรฉtroviral.
LES REPONSES IMMUNES A LA REPLICATION VIRALEย
Lโinfection ร VIH induit initialement une puissante rรฉponse immunitaire spรฉcifique contrรดlant partiellement lโinfection lors des phases de primo infection asymptomatique. Cette rรฉponse immunitaire est de deux ordres : humorale et cellulaire.
Rรฉponses immunes humorales
Elle est dรฉpistรฉe par l โapparition dโanticorps, qui va permettre le diagnostic biologique et sรฉrologique de lโinfection ร VIH.
Ces anticorps sont dirigรฉs contre toutes les protรฉines du VIH (gp120, gp41, p24, p18, RT, nef). Au bout de trois ร douze semaines aprรจs la contamination, survient la sรฉroconversion caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโanticorps spรฉcifiques.
Les anticorps neutralisants dirigรฉs contre la GP 120 apparaissent au bout du deuxiรจme ou sixiรจme mois aprรจs contamination et jouent un rรดle protecteur.
Par contre, certains anticorps anti GP 120 po urraient amplifier lโadhรฉsion des particules virales aux cellules immunocompรฉtentes et faciliter lโinfection, ce sont les anticorps appelรฉs ยซ facilitants ยป.
Rรฉponses immunes cellulaires
Elles sont reprรฉsentรฉes par la rรฉponse des lymphocytes TCD4+ dโune part et surtout par les lymphocytes T cytotoxiques qui constituent lโun des mรฉcanismes principaux de la lutte antivirale.
โข Lymphocytes TCD4+ auxiliaires spรฉcifiques du VIH
Leur rรดle est dรฉterminant chez les sujets asymptomatiques ร l ong terme (ALT) mais aussi dans la primo-infection traitรฉe prรฉcocement par les ARV. Les taux dโinterfรฉron (IFN) et dโinterleukine (IL2) produits par ces lymphocytes sont inversement corrรฉlรฉs ร la rรฉplication virale et constitue un indicateur dโune rรฉponse immune efficace.
Leurs cibles principales sont les protรฉines de capside, p24, p17 et gp120.
โข Lymphocytes T cytotoxiques (CTL) au VIH
Ils reprรฉsentent lโun des principaux mรฉcanismes effecteurs impliquรฉs dans la lutte antivirale. Ces cellules CD8+ sont retrouvรฉes dans le sang pรฉriphรฉrique et au niveau des lymphocytes infiltrant les organes infectรฉs.
Ces rรฉponses CTL sont dirigรฉes contre les protรฉines structurales de lโenveloppe et de la capside, la transcriptase inverse et la protรฉine non structurale (nef). Les protรฉines de rรฉgulation ref, nev et tat sont des cibles de choix pour les CTL leur permettant ainsi de lyser les cellules initiant la rรฉplication virale. Ces CTL reconnaissent de multiples dรฉterminants antigรฉniques appelรฉs ยซ รฉpipotes ยป dans les protรฉines du VIH. Des mutations ponctuelles frรฉquentes dans le gรฉnome viral peuvent altรฉrer la reconnaissance de ces ยซ รฉpipotes ยป et รชtre ร lโorigine de phรฉnomรจnes dโรฉchappement.
LES MODES DE TRANSMISSION
Depuis lโapparition des premiers cas de sida en 1981 et lโidentification du virus en 1983, diffรฉrentes รฉtudes ont permis de comprendre les modes de transmission du VIH. Les principales voies de contamination sont sexuelles, sanguines et materno-fลtales.
LA TRANSMISSION SEXUELLE
La transmission par voie sexuelle est le mode de contamination le plus frรฉquent dans le monde responsable de plus de 90 % des contaminations, elle sโeffectue par rapports hรฉtรฉrosexuels ou hom osexuels non pr otรฉgรฉs avec une personne contaminรฉe. Un seul rapport sexuel avec une personne atteinte par le VIH est suffisant pour quโune contamination ait lieu.
Cependant, certains facteurs ont รฉtรฉ identifiรฉs comme augmentant le risque de transmission :
– premier rapport sexuel
– pรฉnรฉtration anale
– ulcรฉration ou maladie sexuellement transmissible en รฉvolution
– rapport sexuel sanglant ou durant les rรจgles.
– stade avancรฉ de la maladie
Le contact oro-gรฉnital est considรฉrรฉ comme un risque moindre mais peut-รชtre ร lโorigine de contamination sans aucun doute.
Enfin, il semble que la contamination de lโhomme par la femme soit moins frรฉquente que celle de la femme par lโhomme parce que les femmes sont plus vulnรฉrables du fait que la zone de muqueuse exposรฉe au virus lors des rapports sexuels est plus grande et la fragilitรฉ de la paroi vaginale offre de multiples voies dโentrรฉe au virus. De mรชme que chez la jeune fille oรน la faible production de mucus vaginal ne procure qu’une mince barriรจre contre les infections.
LA TRANSMISSION PAR LE SANG ET SES DERIVESย
La transfusion sanguine ou de produits dรฉrivรฉs du sang (plasma, fraction anti hรฉmophilique) a reprรฉsentรฉ un mode de c ontamination avant 1985. Les hรฉmophiles constituent le groupe le plus exposรฉ.
En raison de la fenรชtre sรฉrologique, il existe un risque rรฉsiduel estimรฉ autour de 1/600 000 ร 1/1 000 000 ce risque tend ร รชtre rรฉduit, par la dรฉtermination dans le produit du don, de lโARN viral.
Le risque de contamination est prรฉsentement extrรชmement faible.
A lโopposรฉ, le partage du m atรฉriel dโinjection contaminรฉ explique lโextension rapide chez les usagers de drogue par voie intraveineuse qui partagent le matรฉriel dโinjection.
Il en est de mรชme lors des soins mรฉdicaux utilisant le mรชme matรฉriel. Le personnel soignant peut รชtre contaminรฉ ร lโoccasion de soins mรฉdicaux appelรฉ accident dโexposition au sang (AES). Ce risque dรฉpend :
– de la charge contaminante
– de la quantitรฉ de sang potentiellement transmis
– de la profondeur de la contamination
– de lโinterposition de gants ou de tissus.
LA TRANSMISSION MERE-ENFANTย
La transmission mรจre-enfant est la premiรจre cause dโinfection par le virus de lโimmunodรฉficience humaine (VIH) chez lโenfant.
Diffรฉrents facteurs, dโorigine maternelle ou vi rale, peuvent favoriser la transmission mรจre-enfant du VIH :
– La charge virale plasmatique
– Le nombre de lymphocytes T CD4
– Le stade plus ou moins avancรฉ de lโinfection par le VIH
– La prรฉsence de maladies concomitantes
– La malnutrition.
Cette transmission verticale du VIH peut se produire au cours de trois stades :
– en prรฉ-partum (infection en cours de grossesse), oรน il y aurait passage du VIH de la mรจre au fลtus via le placenta
– en intra-partum (infection au cours de lโaccouchement) par lโexposition du nouveau-nรฉ aux sรฉcrรฉtions vaginales et le sang maternel contaminรฉ au moment de son passage dans le canal utรฉrin
– en post-partum via lโallaitement maternel.
Le risque de contamination est principalement รฉlevรฉ en pรฉriode nรฉonatale (fin de grossesse, accouchement), le risque รฉtant m inorรฉ par lโadministration dโARV chez les mรจres non antรฉrieurement traitรฉes et par lโaccouchement par cรฉsarienne programmรฉe. Ces deux mesures associรฉes amรจnent le risque de transmission ร 1-2%. De plus lโallaitement maternel doit รชtre interdit dans la mesure du possible. Ainsi un test de dรฉpistage du VIH est systรฉmatiquement proposรฉ ร toute femme enceinte.
DEPISTAGEย
Il est essentiel de dรฉvelopper la connaissance du statut sรฉrologique pour donner aux personnes qui vivent avec le VIH la possibilitรฉ de sโinformer et les moyens dโรฉviter de transmettre le virus ร autrui, mais pour รฉgalement atteindre lโobjectif de lโaccรจs universel ร la prรฉvention, au traitement, aux soins et au soutien, ainsi que pour garantir la sรฉcuritรฉ des transfusions et des dons dโorganes.
Lโinfection ร VIH peut-รชtre mise en รฉvidence soit par :
๏ une mรฉthode indirecte permettant la dรฉcouverte dans le sang dโanticorps anti VIH.
๏ une mรฉthode directe qui recherche le virus, lui-mรชme ou encore certains gรจnes viraux.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LโINFECTION A VIH/SIDA
I/DEFINITION
II/EPIDEMIOLOGIE
1/REPARTITION MONDIALE DE LโINFECTION A VIH/SIDA
1.1. En Afrique subsaharienne
1.2. En Asie
1.3. En Europe Orientale et Asie-centrale
1.4. Ampleur de lโinfection ร VIH au Sรฉnรฉgal
III/PHYSIOPATHOLOGIE
1/AGENTS PATHOGENES
2/ STRUCTURE DU VIH
3/ LA REPLICATION VIRALE
3.1. Les cellules cibles
3.2. Les รฉtapes de la rรฉplication virale
3.3. Les consรฉquences de la rรฉplication virale
4/LES REPONSES IMMUNES A LA REPLICATION VIRALE
4.1. Rรฉponses immunes humorales
4.2. Rรฉponses immunes cellulaires
IV/LES MODES DE TRANSMISSION
1/LA TRANSMISSION SEXUELLE
2/LA TRANSMISSION PAR LE SANG ET SES DERIVES
3/LA TRANSMISSION MERE-ENFANT
V/ DEPISTAGE
1/ LES METHODES INDIRECTES
1.1. Les mรฉthodes immuno-enzymatiques de type ELISA
1.2. Les tests de confirmation
1.3. Les tests rapides
2/ LES METHODES DIRECTES
2.1. La dรฉtection de lโantigรจne du virus
2.2 La rรฉaction de polymรฉrisation en chaรฎne (PCR)
2.3/Lโisolement viral
VI/ HISTOIRE NATURELLE DE LโINFECTION A VIH
1/ PHASE DE PRIMO-INFECTION
2/PHASE ASYMPTOMATIQUE
3/PHASE SYMPTOMATIQUE MINEURE DE LโINFECTION A VIH
4/PHASE SYMPTOMATIQUE MAJEURE : SIDA
VII/PRISE EN CHARGE DE LโINFCTION A VIH/SIDA
1/LA PRISE EN CHARGE PSYCHOSOCIALE
2/LA PRISE EN CHARGE VACCINALE
3/ PRISE EN CHARGE MEDICALE
3.1. Bilan de base
3.2. Prise en charge des infections opportunistes (IO)
3.3. Traitement de lโinfection ร VIH par les ARV
3.3.1. Objectifs
3.3.2. Moyens
3.3.3/ Conduite du traitement antirรฉtrovirale
3.3.4. Suivi
VIII/ LA PREVENTION
1/GENERALITES
2/LA PREVENTION DE LA TRANSMISSION MERE- ENFANT
3/ LA PEC DES ACCIDENTS DโEXPOSITION AU SANG ET SES DERIVES (AES)
4/ PRISE EN CHARGE DES ACCIDENTS PAR VOIE SEXUELLE
DEUXIEME PARTIE : MALADES ET METHODES
I/ CADRE DโETUDE
1/ ENVIRONNEMENT EXTERNE
1.1. Caractรฉristiques gรฉophysiques de la communautรฉ rurale de Touba
1.2. Donnรฉes socioreligieuses et Organisations communautaires
1.3. Donnรฉes รฉconomiques
1.4. Donnรฉes รฉpidรฉmiologiques
2/ ETABLISSEMENT PUBLIQUE DE SANTTE HOSPITALIER DE NIVEAU1 (EPSH1) TOUBA NDAMATOU
2.1 Prรฉsentation physique
2.2 Les ressources humaines
2.3- Organisation administrative
2.4 Organisation de la prise en charge des PVVIH
II/ TYPE DโETUDE
III/ PERIODE DโETUDE
IV/ CRITERES DโINCLUSION
V/ CRITERES DE NON INCLUSION
VI/ RECUEIL DES DONNEES
VII/ ANALYSE DES DONNEES
VIII/ CONTRAINTES
IX/ RESULTATS
1/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE SEXE
2/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LโAGE
3/ REPARTITION DE LโAGE DES PATIENTS SELON LE SEXE
4/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA PROVENANCE
5/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA PROFESSION
6/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA SITUATION MATRIMONIALE
7/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE REGIME MATRIMONIAL
8/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA SCOLARISATION
9/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE CONTEXTE DIAGNOSTIC
10/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE POIDS A LโINCLUSION
11/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LโEXISTENCE DโANTECEDENTS DโINFECTION OPPORTUNISTES
12/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE TYPE DโINFECTIONS OPPORTUNISTES A LโINCLUSION
13/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LES MANIFESTATIONS CLINIQUES A LโINCLUSION
14/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA CLASSIFICATION OMS
15/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA CLASSIFICATION CDC
16/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE PROFIL SEROLOGIQUE
17/ REPARTITION SELON LA BIOLOGIE A LโINCLUSION
18/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LโINSTITUTION OU NON DโUNE PROPHYLAXIE PRIMAIRE AU COTRIMOXAZOLE.
19/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LE SCHEMA THERAPEUTIQUE
20/ REPARTITION DES PATIENTS EN FONCTION DU REGIME DU TRAITEMENT
21/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LES MOLECULES UTILISEES
21.1 Rรฉpartition des patients selon le type de NUC
21.2 Rรฉpartition des patients selon le type de NNUC
21.3 Rรฉpartition des patients selon le type dโIP
22/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA DUREE DU TRAITEMENT
23/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LA DUREE DE SUIVI
24/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LโOBSERVANCE
25/ EVALUATION DE LโEFFICACITE
26.1 Efficacitรฉ Clinique : Variation des poids semestriels des patients
25.2 Rรฉpartition des patients selon la survenue dโinfections opportunistes sous traitement
25.3 Efficacitรฉ immunologique : variation des taux de CD4 semestriels des patients
26/ EVALUATION DE LA TOLERANCE
26.1 Rรฉpartition des patients selon la survenue ou non dโeffets indรฉsirables91
26.2 Rรฉpartition des patients selon le type dโeffets indรฉsirables
27/ REPARTITION DES PATIENTS SELON LโEVOLUTION TERMINALE
X/ COMMENTAIRES
1/ CARACTERISTIQUES DE BASE DE LA POPULATON DโETUDES
1. Au plan รฉpidรฉmiologique
1.2 Selon le sexe
1.2 Selon lโรขge
1.3 Selon la provenance
1 .4- Selon le facteur de risque
1.5- Selon la profession
1.6- Selon le statut matrimonial
1.7- Selon les circonstances du diagnostic
2- Au plan clinique
2.1- Selon le stade clinique ร lโinclusion
2.2 Selon les infections opportunistes ร lโinclusion
3- Au plan paraclinique
3.1- Selon le profil sรฉrologique
3.2- Selon le taux de CD4 ร lโinclusion
4- Au plan thรฉrapeutique
4.1- Selon lโinstitution de la chimioprophylaxie au cotrimoxazole
4.2- Selon le schรฉma thรฉrapeutique
4.3- Efficacitรฉ du traitement
4.3.1. Efficacitรฉ clinique
a. Evolution pondรฉrale
b. Echec clinique
4.3.2. Efficacitรฉ immunologique
4 .3.3. Tolรฉrance du traitement
a. Toxicitรฉ neuro-psychiatrique
b. Toxicitรฉ digestive
c. Toxicitรฉ cutanรฉe
d. Toxicitรฉ hรฉpatique
e. Toxicitรฉ mรฉtabolique
f. Toxicitรฉ biologique
4.3.4. Aspects รฉvolutifs
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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