ÉTABLISSEMENT D’UNE POLITIQUE DOCUMENTAIRE POUR UN FONDS ANCIEN DE MÉDECINE.

ÉTABLISSEMENT D’UNE POLITIQUE DOCUMENTAIRE POUR UN
FONDS ANCIEN DE MÉDECINE.

La bibliothèque Universitaire Belle-Beille

La BU Belle-Beille se trouvait à son ouverture en 1982 dans des préfabriqués à la place de l’actuelle Maison de la la recherche Germaine Tillion (ancienne MSH19). Ces locaux offraient peu de places assises et la majeure partie des collections était en magasin. Suite au départ de l’ancienne équipe pour la BCP20 une période de vacance avec peu de personnel technique débute. Avec la construction des nouveaux locaux plus spacieux se pose la question du libre accès aux documents. Pour une mise en rayon rapide, le conservateur de l’époque, M.
Brouillard adopte une cote dérivée de la Dewey moins développée. Cette cote validée simplifiée est toujours en vigueur mais sur le site de Belle-Beille seulement, Saint-Serge ayant entamé un chantier de reconversion à la CDD21 en 2009-2010.

Locaux

La BU dispose de 8 700 m². Cette surface répartie sur 2 étages est divisée en 3 parties. Les collections sont entreposées sur deux espaces :l’espace public qui consiste en 6 salles et les magasins et réserves non ouverts aux usagers.

Salle

La documentation disponible en salle représente la part la plus visible des ressources physiques de la bibliothèque. Les ouvrages en salles sont les nouveautés et les documents qui sortent le plus.Le taux des ressources empruntées est pourtant assez faible, 18 % en comptant les magasins, ce qui représente moins d’un livre sur cinq. Pour remédier au faible taux de rotation, 0,14 à Belle-Beille, les livres en salles font l’objet de valorisation. En 2013/2014, la BU Belle-Beille avait réalisé 36 sélections qui ont abouti à 208 prêts.
La bibliothèque Belle Beille dispose de trois espaces de stockage pour l’accès indirect : les magasins, la grande réserve et la petite réserve. Chacun d’entre eux a une fonction différente et un aménagement propre.

Les magasins

Le magasin est le lieu où sont conservés les documents qui ne sont pas accessibles au public de façon directe. Une partie des collections se retrouve en magasin pour diverses raisons. Les documents peu utilisés y sont rangés pour libérer l’espace en salle pour les références les plus demandées. Les documents anciens et fragiles y sont préservés de manipulations trop fréquentes. Les références en magasin sont en accès indirect. Cela signifie qu’il faut passer par l’intermédiaire d’un bibliothécaire pour obtenir un document. Les titres sont indiqués sur l’OPAC comme étant à demander à l’accueil. Cet accès se prépare à l’aide d’un bulletin papier (Annexe) que l’on trouve à l’accueil. Divisé en deux parties, ce bulletin permet de trouver la référence mais aussi de laisser une trace du document qui est sorti, afin de le ranger plus facilement. Cette seconde partie s’appelle un fantôme et reste en magasin jusqu’à la restitution de l’ouvrage emprunté ou consulté.
Les magasins représentent le plus grand espace de stockage de la bibliothèque Belle Beille. Ils sont au nombre de trois et comptent 4 600ml occupés. Les ouvrages passés en magasins sont recotés par ordre d’arrivée. Néanmoins, de nombreuses cotations cohabitent. Auparavant, les documents étaient entreposés par secteurs, en parallèle avec les salles de lecture. Ce n’est désormais plus le cas. Les références sont recotées toutes disciplines confondues. Les trois magasins sont organisés de manières différentes.
Le magasin 1, plus proche de la banque de prêt, contient toutes sortes de documents : mémoires, dvd, livres mais aussi matériels pour les photocopieurs ou diverses autres fournitures. On y stocke également le fonds Cidef, un fonds spécialisé.
On trouve en magasin 2, des monographies, des mémoires de maîtrise mais principalement des périodiques et revues. Le magasin a été réaménagé de manière à mettre tous les périodiques sur le même côté.
Le dernier magasin regroupe la fin des périodiques, des monographies, les archives de l’université, les périodiques du Cidef. C’est dans cet espace qu’est entreposée une partie du fonds ancien de médecine, le plus éloigné de la banque d’accueil.
Les magasins de Belle-Beille ont subi un repoussement qui s’est terminé courant avril.

Les réserves

La grande réserve

La grande réserve est une salle fermée de 131m² et dont les fenêtres ont été obturées.
Cette pièce spéciale située au rez-de-chaussée accueille les ouvrages précieux et les fonds spécialisés et littéraires. Une fois traitées, c’est en grande réserve que sont conservées les archives du CAF. C’est ici que se trouve la majeure partie du fonds ancien de médecine. A l’exception des fonds spécialisés, la date d’édition des documents présent en grande réserve ne dépasse pas 1914.

La petite réserve

Sont concentrés en petite réserve les documents les plus précieux. Cette notion n’est pas clairement établie. Le caractère précieux d’un document s’évalue selon sa rareté, si c’est une production unique, ou bien selon l’investissement financier de la BU. On y trouve les fonds Bazin, des négatifs de Claude Dytivon, les archives d’Anthony Burgess ou bien l’incunable de la BU. Cet espace ne représente que 20 m² et va arriver à saturation.

Spécificités

Les locaux

Zonage

La construction de la bibliothèque aménage trois espaces différents. À partir de ces délimitations architecturales, le choix a été fait de créer différents espaces de communication.
Chacun d’entre eux est identifié par une couleur et un comportement.
La plus proche de l’accueil est la zone COM. A l’entrée du bâtiment, c’est un point de passage obligatoire de la bibliothèque. Les travaux de groupes et discussions à voix haute y sont autorisés. On trouve dans cet espace les collection d’Arts, Psychologie mais aussi les préparation aux concours et fonds de bibliothéconomie. Cette zone, espace convivial de la BU, est représentée par une signalétique bleue.
La zone CALME, zone intermédiaire, tolère les travaux de groupes à voix basse. Cette zone regroupe les collections de Sciences et une partie de la Littérature. C’est dans cet espace, à l’étage, que se trouvent la salle de consultation des archives et le bureau d’information. C’est au BI qu’il faut s’adresser pour une recherche bibliographique poussée ou bien la validation d’une inscription. Le retrait du PEB22 qui s’y trouvait jusqu’au mois d’avril a été déplacé à l’accueil. La signalétique y est orange. Deux salles de travail collectif ont été aménagées, ainsi qu’une salle de formation munie d’ordinateurs et d’un rétroprojecteur. Un espace presse au rezde-chaussée fait la jonction entre la zone CALME et la zone SILENCE.
La zone SILENCE, dernier espace de la BU, accueille les fonds d’Histoire-Géographie et de Littérature étrangère. Comme dans la zone CALME, il y a trois salles, deux pour le travail individuel et une salle de formation équipée. On n’y accepte pas de conversation. C’est dans ce secteur qu’est mis à disposition le fonds de BD de la BU.

Galerie 5

La BU Belle-Beille dispose d’un vaste espace. Au sein du bâtiment, certaines parties restaient inutilisées. C’est le cas du couloir longeant les zones de travail. Une fois les portes post-accueil passées, les usagers débouchaient sur plus de 300 m² vides. La Galerie 5 s’installe à Beille-Belle en 2008. Lieu de sensibilisation à l’art contemporain, son programme débute en proposant 5 expositions dans l’année. Désormais à trois seulement, la Galerie 5 offre des médiations sur les expositions à différents publics, enfants comme adultes. Cette initiative amène l’art contemporain au cœur de la vie des étudiants. En lien avec les différentes structures culturelles de la ville, la Galerie 5 travaille avec l’arthothèque, le musée des BeauxArts ou encore le Quai. Cet espace artistique d’un nouveau genre est géré par Lucie Plessis, chargée de mission arts plastiques intervenant également sur la Galerie Dityvon à la BU SaintSerge.

Services

Lab’UA

La bibliothèque héberge au première étage de ses locaux le Lab’UA. Ce projet effectue des activités centrées sur le numérique et l’e-pédagogie au sein de l’Université. L’objectif du Lab’UA est de travailler de manière transversale sur les contenus numériques. Composée d’anciens membres de la bibliothèque numérique de la BU et de personnels de la DDN, l’équipe du Lab’UA propose des concepts aux enseignants et des formations auprès des étudiants. Cette expérimentation prévue pour deux ans (jusqu’en janvier 2017) renouvelables accompagne la recherche et sa valorisation à travers une veille technologique et la création d’outils. Cette démarche se qualifie comme un laboratoire « stimulateur d’innovation, facilitateur de projets23 »

Archives

La gestion des archives de l’université s’est vue rattachée au service commun de documentation en 2015. Cette intégration au SCD comporte différents enjeux. La fonction archives au sein de l’université apparaît en 2005 avec la création d’un poste dédié. Auparavant, les archives faisaient l’objet d’interventions ponctuelles et de descriptions sommaires.
L’augmentation de la production d’archives a entraîné un besoin de stabilité et de continuité dans la gestion. La présence d’une filière spécifique au sein des enseignements a peut-être aidé à trancher sur cette question politique. La fonction archives entre dans l’organigramme de l’Université d’Angers en 2008. Elle est alors rattachée à la direction générale de l’administration.
Le service d’archives gère l’ensemble de la production universitaire, cela comprend donc aussi les sites de Cholet et Saumur. L’université dispose de 24 locaux de tailles diverses qui représentent 4,7 km de rayonnages. 4,0 km sont actuellement occupés, certaines composantes étant en saturation quand d’autres disposent encore de place disponible. L’archiviste en poste, Frédéric Hersant rédige des textes afin de guider les professionnels des composantes à bien conserver leurs archives. Il travaille depuis le site de Belle-Beille où se trouve une partie des archives de l’université.
Le service s’appuie sur un comité de pilotage. Y figurent le directeur des archives départementales, l’archiviste en charge des documents de l’UA, le directeur du SCD, l’archiviste de l’Université ainsi qu’un représentant de la filière archives. Le service d’archives de l’UA ne traite que des archives intermédiaires. Cela signifie qu’elles sont, soit détruites une fois le délai administratif ou juridique prescrit, soit versées aux archives départementales si nécessaire (archives définitives). Le comité de pilotage a été maintenu suite à l’entrée de la fonction archives à la BU. Pour intégrer ce service spécifique, il a fallu modifier les missions du SCD, y ajouter des articles, les fonctions étant désormais liées .
Ce rapprochement avec la bibliothèque universitaire s’est fait pour plusieurs raisons.
Premièrement, la convergence des profils de bibliothécaire et archiviste. Si les deux professions sont distinctes et comportent chacune leurs spécificités, elles se rejoignent sur certains impératifs de conservation ou de relation à la culture. Un agent de la BU s’est vu transféré au service archives après une formation au sein du cursus archives de l’université. De plus, la bibliothèque dispose de moyens en termes de stockage. Le rattachement des archives s’est opéré lors d’un projet d’extension de la BU. Enfin, c’était l’occasion de créer un lieu unique conservant les fonds patrimoniaux/fonds spécialisés à l’attention des chercheurs. Un pôle Archives s’est donc organisé à Belle-Beille pour les enseignants ainsi que les administratifs.
Néanmoins, désormais en bout de chaîne, l’archiviste accède aux informations moins rapidement que lorsqu’il était aux services centraux. De plus, la mention de la bibliothèque a moins de poids que celle de la présidence quant il s’agit de communiquer avec les composantes.

Les fonds spécialisés

Le SCD d’Angers dispose de fonds spécialisés qui se trouvent tous dans les locaux de la bibliothèque Belle-Beille. Si Saint-Serge porte une attention toute particulière aux guides de voyage, ils ne sont pas un fonds qui a vocation à être conservé et mis en valeur. Le désherbage en est tout de même conduit avec la plus grande précaution. La bibliothèque universitaire dispose à l’heure actuelle de trois types de fonds spécialisés. Ceux du Centre d’Archives du Féminisme (CAF), ceux du Cidef et enfin les fonds littéraires. Leur constitution s’est faite par différents modes d’acquisition, à titre onéreux ou gratuit. Ceux-ci ont tous des spécificités et des contraintes qui sont à prendre en compte lorsqu’on y a recours.

Le Centre des Archives du Féminisme

La prise en charge de ces différents fonds est une initiative de l’ancien conservateur M.
Brouillard.
En ce qui concerne le fonds d’archives féministes, la demande de prise en charge est venue de la petite fille de Cécile Brunschvicg, qui ne savait que faire des archives de sa grand-mère. Suite à la réception de ces documents, le Centre d’Archives du Féminisme est fondé en 2000. Ce centre se crée par convention de partenariat entre deux entités : L’Association archives du féminisme et l’Université d’Angers (sa partie bibliothèque et archives).
Le CAF dispose aujourd’hui de 36 fonds, répartis sur plus de 150ml , du XIXe au XXIe siècle. C’est une structure d’envergure nationale, étant l’un des trois principaux lieux de collecte et de conservation des archives liées au féminisme avec la bibliothèque Marguerite Durand et celle de la Documentation Internationale Contemporaine, toutes deux en Île-deFrance. Elle possède les archives de grands noms du féminisme tels que Benoite Groult, journaliste et écrivain, Marcelle Devaud, première vice-présidente du Conseil de la République ou bien Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes. Ces dernières comportent notamment une correspondance de Simone de Beauvoir27. Ce rayonnement passe par l’accueil d’étudiants ou chercheurs pour la consultation des archives mais aussi par une politique de valorisation. La bibliothèque universitaire Belle Beille hébergeait du 26 février au 26 avril une exposition sur la Loi Veil conçue à Tours. Cette rétrospective comptait dans ses vitrines des biens du CAF. La mise en valeur de ce fonds passe par un classement efficace qui est accompli en partenariat avec la filière archivistique de l’Université (Licence pro et Master).
En complément des archives propres au féminisme, le CAF développe un fonds documentaire annexe. Celui-ci est constitué de livres rares ou épuisés, de littérature grise ou de thèses représentant 10 000 documents. Ce fonds comporte également 200 titres de revues féministes. Prenant de plus en plus de place, les archives du féminisme se sont fait plus sélectives.

Collex

Le Centre d’archives du Féminisme cherche aujourd’hui à obtenir le label Collex. Cette certification contraction de collection d’excellence gratifie les bibliothèques de référence labellisées. Ce nouveau dispositif à l’initiative du MENESR28 vise à prendre la suite des CADIST29. Cette mention reconnaît à un établissement une spécialisation dans un domaine particulier. Collex a pour ambition d’organiser une coopération entre établissements au niveau de l’acquisition et de la conservation, comme on peut le voir avec les plans de conservation partagés. Ce dispositif récent avait en 2015 pour objectif d’effectuer une labellisation pour structurer un réseau et ainsi offrir aux organismes sélectionnés et leurs collections plus de visibilité.

Les fonds littéraires

La constitution de ces collections a commencé avec la sollicitation des auteurs participant à des colloques au sein de l’université. Elle s’est ensuite poursuivie avec les enseignants spécialistes d’un écrivain, contactés par leur intermédiaire.
Cette collection compte aujourd’hui 37 fonds, dont les inventaires30 sont disponibles sur le site de la BU au format PDF. La bibliothèque conserve tous types d’archives : manuscrits, objets dédicacés ou bibliothèque personnelle des écrivains. Comme c’est le cas pour les archives du féminisme, la place vient à manquer. Une sélection plus stricte s’opère. Le renvoi du fonds Anthony Burgess31 est envisagé. Cette action a pour but de dégager de l’espace tout en assurant un rapprochement avec d’autres collections dans le pays natal de l’auteur. La démarche vise à créer un seul centre disposant de toutes les archives de Burgess à Manchester.
La collecte de fonds littéraires se recentre désormais autour d’auteurs locaux.

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Table des matières
LISTE DES SIGLES
INTRODUCTION
I LA BIBLIOTHÈQUE BELLE-BEILLE: ENTRE MODERNITÉ ET PATRIMOINE
1 Les bibliothèques universitaires d’Angers
1.1. Le Service Commun de Documentation
1.2. Moyens budgétaires et humains
1.3. Partenaires et projets
2 La bibliothèque Universitaire Belle-Beille
2.1. Locaux
2.2. Spécificités
2.3. Les fonds spécialisés
II MISSION: ÉTABLISSEMENT D’UNE POLITIQUE DOCUMENTAIRE POUR UN
FONDS ANCIEN DE MÉDECINE.
1 Le désherbage : une démarche qualitative indispensable
1.1. Histoire
1.2. Le désherbage à la BU Belle-Beille
1.3. Le désherbage du fonds ancien de médecine
1.4. La démarche du désherbage
2 La conservation : un investissement
2.1. La politique de la BUA
2.2. Les conditions de conservation
3 Résultats et préconisations
3.1. Application des critères de désherbage
3.2. Scénari de recotation
4 Le désherbage, et après ?
4.2. Réorganisation
4.3. Réalisation du projet
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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