Etablissement du bilan hydrique : Selon Thornthwaite

La composition chimique dโ€™une eau souterraine est trรจs variรฉe. Dans une nappe, lโ€™eau peut subir les effets de plusieurs facteurs (concentration, รฉchanges de base, rรฉduction), qui sont capables de modifier partiellement ses caractรฉristiques chimiques. Dans une mรชme nappe on observe presque toujours des variations de lโ€™amont vers lโ€™aval. Lโ€™eau circule en lessivant les terrains encaissants et il peut y avoir, une augmentation de la concentration totale en sels dissous et des variations des valeurs des rapports caractรฉristiques qui peuvent nous renseigner sur lโ€™origine des eaux (Detay, 1993).

La marche ร  suivre consiste ร  vรฉrifier la balance ionique pour chacune des analyses. Lโ€™interprรฉtation des rรฉsultats de ces analyses a permis, ( 1 ) dโ€™รฉtablir la formule ionique, ( 2 ) de dรฉterminer le faciรจs chimique et ( 3 ) de dรฉduire lโ€™origine des eaux ร  partir des rapports caractรฉristiques. A lโ€™issue de cette compagne dโ€™analyses physico chimiques, les zones ร  risque de pollution potentielle ont รฉtรฉ localisรฉes et identifiรฉes en vue de lโ€™รฉtablissement dโ€™une carte de vulnรฉrabilitรฉ des eaux souterraines.

Parmi les paramรจtres physico-chimiques gรฉnรฉralement รฉtudiรฉs pour les eaux souterraines, on peut citer: la tempรฉrature, le pH, la conductivitรฉ, la duretรฉ, lโ€™alcalimรฉtrie, les cathions (Ca2+ , Mg2+ Na+, K+ ) et les anions ( HCO3- , SO42-, Cl-, NO3- ) ( Detay, 1996).

METHODES ANALYTIQUES

Les analyses physico-chimiques ont รฉtรฉ effectuรฉes dans les laboratoires de chimie et de lโ€™hydraulique de lโ€™universitรฉ de Guelma, de la station de traitement Hammam Dรฉbagh et celui de lโ€™ A.N.R.H de constantine. Les procรฉdures de dosage sont dรฉduites des mรฉthodes dโ€™analyse standard (RODIER, 1996 ).
– La conductivitรฉ : elle est dรฉterminรฉe grรขce ร  un conductimรจtre du type : INOLAB.WTW. qui donne directement la conductivitรฉ de lโ€™รฉchantillon ร  la tempรฉrature adoptรฉe de 25 Cยฐ en ยตs/cm. Ou ms/cm.
– Le PH : il est dรฉterminรฉ grรขce ร  un pH mรจtre du type :LH.Lectrod 667.413. qui donne directement la valeur du pH de lโ€™รฉchantillon.
– Le duretรฉ : la duretรฉ totale et magnรฉsienne des รฉchantillons sont dรฉterminรฉes par complexomรฉtrie par titrage avec le sel disodique de lโ€™EDTA (Ethylen Diamine tรฉtra- acรฉtique).
– La duretรฉ calcique : elle est dรฉduite de la duretรฉ totale et magnรฉsienne.
-Lโ€™alcalinitรฉ : la mesure de lโ€™alcalinitรฉ est basรฉe sur la neutralisation dโ€™un certain volume de lโ€™รฉchantillon par lโ€™acide sulfirique (H2SO4 , N/50).
-Les chlorures : ils sont dรฉterminรฉs par la mรฉthode de Mohr (Argentimรฉtrie).
-Les sulfates : ils sont dรฉterminรฉs par prรฉcipitation par le chlorure de baryum. Cโ€™est la mesure turbidimรฉtrique sur le trouble obtenu ร  ฮป = 435 nm ร  lโ€™aide dโ€™un spectromรจtre du type : SE 120. KARL KOLB.
-Les nitrates : Ils sont obtenus par mรฉthode de rรฉduction au cadmium. La lecture est automatique sur appareil auto-analyseur de type SKALAR ร  ฮป = 540 nm.
-Le sodium et le potassium : Ils sont dรฉterminรฉs par spectrophotomรจtre ร  รฉmission de flamme sur appareil de type : JENWAY.PFP7.

RESULTATS DES ANALYSES

La fiabilitรฉ des rรฉsultats dโ€™analyses des eaux est estimรฉe par le biais dโ€™un bilan ionique.

Bilan ionique

Pour รฉtablir le bilan ionique, il suffit de calculer le nombre de milliรฉquivalents par litre pour chaque รฉlรฉment ร  partir des masses en mg/l. les valeurs obtenues reprรฉsentent les quantitรฉs en rรฉactions dรฉsignรฉes par la lettre ยซ r ยป placรฉe devant le radical de chaque ion selon Stabler, (1911). Pour que la neutralitรฉ รฉlectrique de la solution soit respectรฉe, la somme des cations doit รชtre รฉgale ร  la somme des anions. La diffรฉrence entre les deux nombres ne doit pas dรฉpasser 5 %, dans cette รฉtude, seules les analyses dont le pourcentage ne dรฉpasse pas lโ€™erreur tolรฉrรฉe (5%) ont รฉtรฉ retenues.

Reprรฉsentation graphique

Le diagramme de Stiff (Rodier ,1996) a รฉtรฉ utilisรฉ pour la reprรฉsentation graphique des rรฉsultats dโ€™analyses des eaux.

INTERPRETATION DES RESULTATSย 

Paramรจtres physiques

La tempรฉrature de lโ€™eauย 
La tempรฉrature des eaux a รฉtรฉ mesurรฉe in situ ร  lโ€™aide dโ€™une sonde thermique. Elle oscille entre 9 et 22 ยบc pour les รฉchantillons prรฉlevรฉs durant la compagne dโ€™รฉchantillonnage depuis les basses eaux jusquโ€™aux hautes eaux. Ces tempรฉratures sont proches de la tempรฉrature ambiante, elles indiquent donc une origine peu profonde des eaux รฉtudiรฉes.

pHย 
Le potentiel dโ€™hydrogรจne (pH) est une mesure de lโ€™activitรฉ des ions (H+) contenus dans lโ€™eau : pH = [ H+] Toutes les eaux prรฉlevรฉes prรฉsentent un pH proche de la neutralitรฉ et compris entre 6,5 et 8,3.

Dans la nappe alluvionnaire: ร  lโ€™Est de Oued Boussora, le pH est neutre ร  lรฉgรจrement acide, en revanche dans sa partie Ouest , il est neutre ร  lรฉgรจrement alcalin. Dans les aquifรจres dโ€™Hรฉliopolis et Ras El Agba : Le pH est neutre ร  alcalin.

Dans la nappe alluvionnaire de Guelmaย 

Nous constatons une instabilitรฉ spatio-temporelle de la conductivitรฉ dans toute la nappe. En effet, lโ€™irrigation par aspersion et lโ€™รฉcoulement souterrain du Sud vers le Nord imprรจgnent et lessivent les terrains traversรฉs et transportent les sels qui sโ€™y trouvent. A partir du mois de fรฉvrier elle diminue jusquโ€™au mois de mars pour retrouver sa stabilitรฉ initiale sauf pour Ain Hamia ร  lโ€™aval de la nappe dans lโ€™actuelle terrasse. Cette diminution est attribuรฉe ร  la dilution de la minรฉralisation totale par les eaux dโ€™infiltration. Mais dans tout lโ€™aquifรจre, les eaux prรฉsentent dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale une conductivitรฉ supรฉrieure ร  1000 ฮผs/cm donc une minรฉralisation excessive .

Dans les calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis

-Dans la partie Sud (Bouchiha), la conductivitรฉ est supรฉrieure ร  1000 ยตs / cm. Cette minรฉralisation excessive est due essentiellement ร  la prรฉsence des travertins qui libรจrent les sels quโ€™ils contiennent. La courbe prรฉsente un pic maximum au mois de mars, traduisant une concentration par les eaux de pluie, puis retrouve sa stabilitรฉ de dรฉbut de lโ€™annรฉe ร  partir du mois dโ€™avril .
-Dans la partie Nord (Ras El Fedj), la conductivitรฉ est pratiquement stable durant toute lโ€™annรฉe avec des variations insignifiantes. Mais elle indique une minรฉralisation importante.
-Dans la partie Ouest (El Fedjoudj), elle prรฉsente aussi une diminution progressive jusquโ€™au mois dโ€™avril. Cette diminution indique une dilution causรฉe par les eaux dโ€™irrigation du pรฉrimรจtre. Comme dans la partie Nord, elle est aussi importante.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

CHAPITRE – I INTRODUCTION GENERALE
Avant propos
I.1. But de lโ€™รฉtude
I.1.1. Aperรงu gรฉnรฉral sur la zone dโ€™รฉtude
I.1.2. Gรฉomorphologie et rรฉseau hydrographique
I.2. Analyses des donnรฉes climatiques
I.2.1. Les prรฉcipitations
I.2.1.1. Variabilitรฉ des prรฉcipitations annuelles
I.2.1.2. Rรฉpartition des pluies mensuelles
I.2.1.3. Variabilitรฉ des prรฉcipitations mensuelles
I.2.2. Les tempรฉratures
I.2.2.1. Les tempรฉratures moyennes mensuelles
I.2.2.2. Les tempรฉratures extrรชmes
I.2.3. Le rythme climatique
I.2.4. Lโ€™humiditรฉ relative de lโ€™air
I.2.5. Le vent
I.2.6. Bilan hydrique
I.2.6.1. Etablissement du bilan hydrique : Selon Thornthwaite
I.2.6.1.1. Calcul de lโ€™รฉvapotranspiration rรฉelle ( lโ€™ETR)
I.2.6.1.2. Calcul de lโ€™ETR : Selon Turc
I.2.6.1.3. Estimation du ruissellement
I 2.6.1.4. Estimation de lโ€™infiltration
Conclusion
CHAPITRE – II HYDROGEOLOGIE
II.1. Cadre gรฉologique : Introduction
II.1.1. Stratigraphie des diffรฉrentes unitรฉs structurales
II.1.1.1. Les formations rรฉcentes
II.1.1.1.1. Quaternaire
II.1.1.2. Le Mio – Pliocรจne
II.1.1.3. La nappe numidienne
II.1.1.4. La nappe des flyshs
II.1.1.4.1. Flysch de type Guerrouch
II.1.1.5. La nappe ultra-tellienne
II.1.1.5.1. La nappe ultra-tellienne de Djebel Houara
II.1.1.5.2. La nappe ultra-tellienne de Djebal Bousbaa
II.1.1.6. La nappe tellienne
II.1.1.6.1. La nappe tellienne de Hammam Ouled Ali
II.1.1.6.2. La nappe tellienne de la rรฉgion de Ras El Agba โ€“ Sellaoua Announa
II.1.1.7. La nappe nรฉritique Constantinoise
II.1.1.7.1. A Lโ€™Est du Djebal Dรฉbar
II.1.1.7.2. A Hammam Ouled Ali
II.1.1.7.3. A Douar Bouzitoune โ€“ Hรฉliopolis
II.1.1.7.4. A la station de Nador
II.1.2. Schรฉma Structural
II.1.2.1. La phase รฉocรจne dite atlasique
II.1.2.2. La phase miocรจne infรฉrieure
II.1.2.3. La phase tectonique Post nappe
II. 1.3. Reconstitution palรฉographique
Conclusion
II.2. Cadre hydrogรฉologie
INTRODUCTION
II.2.1. La nappe alluvionnaire de Guelma
II.2.1.1. La basse terrasse (terrasse actuelle)
II.2.1.2. La moyenne terrasse
II.2.1.3. La haute terrasse
II.2.1.4. La piรฉzomรจtrie
II.2.2. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
II.2.3. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras-El-Agba-Sellaoua
CONCLUSION
CHAPITRE – III HYDROCHIMIE
Introduction
III.1. Mรฉthodes analytiques
III .2. Rรฉsultats des analyses
III.2.1. Bilan ionique
II.2.2. Reprรฉsentation graphique
III.3. Interprรฉtation des rรฉsultats
III.3.1. Paramรจtres physiques
III.3.1.1. La tempรฉrature de lโ€™eau
III.3.1.2. Le pH
III.3.1.3. La conductivitรฉ รฉlectrique
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III .3.1.4. Le degrรฉ hydrothimรจtrique (TH)
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III.4.1.5. Lโ€™alcalinitรฉ
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III.3.1.6. La minรฉralisation totale
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III.3.2. Les paramรจtres chimiques
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III.3.2.2. Reconstitution en sels dissous
a. Dans la nappe alluvionnaire de Guelma
b. Dans la nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. Dans les calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III .3.2.3. Etude des rapports caractรฉristiques
a. La nappe alluvionnaire de Guelma
b. La nappe des calcaires nรฉritiques et sรฉnoniens dโ€™Hรฉliopolis
c. La nappe des calcaires รฉocรจnes de Ras El Agba-Sellaoua
III.3.3. Les caractรฉristiques isotopiques des eaux souterraines
III.3.3.1. Gรฉnรฉralitรฉs sur les isotopes de lโ€™eau
II.3.3.2. Echantillonnage
III.3.3.3. Mรฉthodologie
III.3.3.4. Rรฉsultats et discussions
CHAPITRE โ€“ IV CONCLUSION

Lire le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *