ESSAIS DE DIVERSIFICATION DES CULTURES MARAICHERES

Composante du rendement

               Ces données ont été recueillies seulement au niveau du BV, car les plantes de courgette sur le JC n’ont donné que des fleurs mâles. L’analyse de la variance (Cf. Annexe 8), n’a montré que, ni les variétés utilisées, ni la dose de poudrette de parc n’ont pas eu d’effets significatifs sur le poids moyen des fruits de courgette, au seuil =0,05. Ensuite, l’ensemble de la dose de poudrette de parc et la variété de courgette a un effet significatif sur le nombre de fruit par pied, c’est-à-dire que ce dernier ne dépend seulement de la quantité de poudrette de parc à épandre mais aussi de lavariété cultivée. Le nombre de fruits est plus élevé au niveau de DRC1 par rapports aux autres variables. La variété C1 répond bien à la quantité de poudrette de parc utilisée contrairement à C2.

Quantité de travail mobilisée durant l’expérimentation

               D’après la figure 31, les trois genres (femme mariée, femme célibataire et homme marié) ont la même superficie de culture mais la quantité de travail mobilisé était différente. L’analyse de la variance a montré que le genre a une influence (p < 0,0001) sur la quantité de travail mobilisée. En effectuant la comparaison par paire de Fisher (LSD), les genres/exploitants sont classés en 2 : la femme célibataire et la femme mariée sont dans le groupe « a » associé à une quantité de travail respectivement de 20,2 ± 3,3 Hj et 21,6 ± 3,0 Hj ; ensuite l’homme marié dans le groupe « b » avec une quantité de travail de 11,2 ± 2,9 Hj. Ceci est expliqué par l’augmentation du temps de travail pour l’arrosage de la culture. En plus ces deux genres (femme célibataire et femme mariée) utilisaient plus de main d’œuvre que l’homme marié (Cf. Annexe 10). Ensuite, la figure 32 montre que le terroir avait une influence significative sur la quantité de travail nécessaire pour la plantation. L’exploitation du JC pour la mise en culture a requis plus de travail (23,9 ± 2,0 Hj) que le BV (11,5 ± 1,5 Hj). L’arrosage sur ce terroir a nécessité beaucoup de travail par rapport au BV parce que la source d’eau pour l’irrigation se trouvait au niveau des basfonds. L’enlèvement des feuilles (de jacquier et de l’arbre à pain) et la mise en place de clôtures a nécessité un surplus de travail par rapport au BV. Enfin, l’ANOVA montre que la quantité de travail mobilisé pendant la mise en culture de ces trois types de légumes n’était pas significativement différent (figure 33).

Faisabilité au niveau du terroir

               L’exploitation du jardin de case est sujette à diverses contraintes comme la chute de feuilles et de branches des arbres fruitiers qui sont à l’origine de la coupure et cassure des plants surtout des plantules. Il y a aussi la concurrence entre le petit élevage et le CUMA. Ceci reste un grand défi pour la mise en culture du jardin de case car ce terroir est la principale zone de recherche de nourriture des volailles, et des porcs. Pour éviter les dégâts causés par ces animaux, la mise en place de clôture sur la partie exploitée est nécessaire. Celle-ci pourra empêcher les porcs d’entrer au niveau de la parcelle mais n’empêche pas les volailles. Pourtant, les exploitants ne peuvent pas enfermer leur volaille car ils n’ont pas assez de stock d’aliments ou de pouvoir d’achat pour nourrir leur poule. Par contre, cette activité d’élevage constitue une épargne qui peut être mobilisé à tout moment pour eux. A part ça, l’éloignement de la parcelle avec la source d’eau pour l’irrigation pose un problème pour les paysans. En plus, le point d’eau est au niveau du bas fond, d’où la nécessité de transporter de l’eau sur une longue distance Donc, la CUMA peut se faire au niveau du JC mais elle se heurte à des contraintes pour sa faisabilité.

 Adaptation et productivité des légumes suivant la variété et le terroir

                 L’analyse statistique des résultats a montré qu’il y a une différence significative entre les deux variétés de chaque type de légume et entre les deux terroirs. Les trois genres de légume sujet de l’expérimentation sont bien adaptés au niveau de la zone d’étude car les plantes se développent bien. Les conditions climatiques sont favorables à la culture maraichère. Pourtant, la période de l’essai a coïncidé avec une période de sècheresse, d’où la baisse du rendement. Les études de Menandroby J. (2011) et Rarivoarinoro H. M. (2012) sont conformes avec ce résultat qui confirme que la CUMA est faisable au niveau des zones similaires. Pour le haricot et la courgette, le rendement de chaque variété est significativement différent. Les variétés locales « UBR (91) 45-1 » pour le haricot et courgette « vanga »), qui sont des variétés les plus cultivées et les plus trouvées au niveau du marché local, sont plus productives que les variétés introduites. Le type de variété du pé-tsai (la variété locale chanvre vert et Victory F1) présente un rendement sensiblement égal. Donc, l’hypothèse 1 qui stipule que « le rendement de chaque type de légume dépend de la variété cultivée » est partiellement vérifiée. Pour tous types de légume, leur rendement est affecté par le variable terroir. Les cultures placées au niveau du bas versant sont plus productives que celles cultivées au niveau du Jardin de case. D’où, l’hypothèse 2 stipulant que « le rendement de chaque type de légume dépend du type de terroir où on le cultive » est totalement vérifiée.

PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES

              Le respect du calendrier cultural est un facteur non négligeable pour avoir un bon résultat en culture maraîchère car notre essai était tardif par rapport au calendrier cultural normal. Ce retard a eu une répercussion négative sur la production légumière. Face à la sécheresse, il est indispensable d’effectuer une irrigation en fonction de la pluviométrie, de la température et du sol car l’insuffisance d’eau est nuisible. Or le matériel d’arrosage utilisée pendant l’essai était fragile (arrosage métallique) et ne supporte pas la pression d’usage pour faire remonter de l’eau du bas fond jusqu’au niveau du jardin du case. Il faut donc envisager d’utiliser des arrosoirs plastiques. Concernant l’exploitation du jardin de case, pour que celle-ci soit rentable, il faut envisager d’utiliser des genres de légumes de types pérennes et grimpants comme la chouchoute (Sechium edule), le « papangay » (Luffa acutangula), le pois de cap (Phaseolus lunatus), etc. En plus, les plantes pérenne ne nécessitent pas beaucoup d’entretien. Il faut s’assurer aussi que les variétés utilisées répondent aux conditions locales, comme par exemple, une variété tolérant la chaleur, la sècheresse et l’humidité. Le choix de variété devrait être alors en fonction des conditions locales ou sinon en fonction de leur productivité. Le non disponibilité des semences de CUMA est parmi les contraintes signalées au niveau de la zone et constitue la raison pour laquelle les paysans locaux sont obligés d’arrêter de cultiver. En outre, les prix de semence aux marchés communaux flambent et les paysans se plaignent. Face à ce constat, il est nécessaire d’intégrer la technique de production semencière dans les activités du projet intervenant dans cette zone. Pour améliorer la production en termes de CUMA, il ne faut pas se limiter à la poudrette de parc de parc mais les ressources locales (ordures ménagères, son du riz, et débris végétaux, etc.) devraient être exploitées pour fabriquer du compost qui est indispensable pour la culture maraîchère. Sur la question du genre, les jeunes sont très nombreuses et plus réceptifs dans la zone. Il faut les considérer car ils constituent un élément clé pour faire passer les innovations apportés au niveau de leur village.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
RESUME
ABSTRACT
FINTINA
INTRODUCTION
1. MATERIELS ET METHODES
1.1. Matériels
1.1.1. Zone d’étude
1.1.1.1. Localisation géographique
1.1.1.2. Description agro-climatique du site
1.1.2. Le matériel végétal
1.1.3. Dispositif expérimental
1.1.4. Elément fertilisant
1.1.5. Autres matériels nécessaires à l’expérimentation
1.2. Méthodologie adoptée
1.2.1. Description de l’essai
1.2.2. Choix des exploitants agricoles et/ou genres pour les expérimentations
1.2.3. Détermination des modalités des expérimentations
1.2.4. Mise en place des expérimentations
1.2.4.1. Préparation du sol et du dispositif expérimental
1.2.4.2. Semis
1.2.5. Entretiens
1.2.6. Récolte
1.2.7. Observations et mesures de quelques paramètres sur terrain
1.2.8. Analyse et traitement des données
1.2.9. Limites du travail
2. RESULTATS
2.1. Conditions pédoclimatiques du milieu
2.1.1. Structure et texture du sol
2.1.2. Climat
2.2. Résultats globaux de l’étude
2.3. Résultats pour la FM plus les autres cultures ayant terminé le cycle
2.3.1. Cas du haricot
2.3.1.1. Pourcentage à la levée
2.3.1.2. Croissance et développement de la plante
2.3.1.3. Stades phénologique (cycle semi-floraison et semi-fructification)
2.3.1.4. Composante du rendement
2.3.1.5. Teste de corrélation
2.3.1.6. Rendement
2.3.2. Cas de la courgette
2.3.2.1. Pourcentage à la levée
2.3.2.2. Croissance et développement de la plante
2.3.2.3. Stades phénologique (cycle semi-floraison et semi-fructification)
2.3.2.4. Composante du rendement
2.3.2.5. Teste de corrélation
2.3.2.6. Rendement
2.3.3. Cas du pé-tsai
2.3.3.1. Croissance et développement de la plante
2.3.3.2. Composante du rendement
2.3.3.3. Rendement
2.4. Productivité de travail
2.4.1. Quantité de travail mobilisée durant l’expérimentation
2.4.2. Rémunération par journée de travail
3. DISCUSSIONS ET PERSPECTIVES
3.1. Adaptation et productivité de chaque type et variété de légumes sur les terroirs
3.1.1. Germination
3.1.2. Croissance de la plante
3.1.3. Cycle semis-floraison et semis-fructification
3.1.4. Rendement
3.1.5. Faisabilité au niveau du terroir
3.1.6. Adaptation et productivité des légumes suivant la variété et le terroir
3.2. La productivité de travail
3.3. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES

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