L’ONG Fanamby
FANAMBY est une association à but non lucratif créée en mai 1997, qui relève le défi d’un aménagement concerté des espaces terrestres et marins, en partenariat avec et aux services des femmes et des hommes, pour la conservation durable de la biodiversité. La démarche de Fanamby s’articule autour du partage et de l’échange, dans le respect des communautés villageoises et dans la valorisation de leurs richesses propres et uniques. L’association a bénéficié du partenariat de plusieurs institutions dont le WWF, la Fondation Tany Meva et l’IUCN dans ses débuts. FANAMBY a obtenu des résultats probants en termes d’appropriation de l’objectif de conservation de l’Aire Protégée de Loky Manambato (Region SAVA) par les communautés locales, et la protection du Propithèque de Tattersall, espèce phare, financé par le Critical Ecosystems Partnership Fund de 2001 à 2003. Ainsi il a élargi son champ d’actions, rejoignant ainsi la vision de Durban Septembre 2003 de tripler la superficie des aires protégées de Madagascar en 5 ans. L’état Malgache a délégué la gestion de plusieurs sites prioritaires à FANAMBY. Depuis 2006, FANAMBY a orienté ses actions de conservation vers les grandes lignes des Aires Protégées de la catégorie V de l’IUCN : durabilité et valorisation des richesses naturelles au profit des communautés de base. Le complexe hôtelier Saha Forest Camp dans l’Anjozorobe Angavo (septembre 2008) a été le premier projet initié dans ce sens. Le projet constitue un modèle de partenariat entre les communautés et le secteur privé Le PNUD et l’Office Mondial du Tourisme. A part le tourisme, le développement de la filière bio-équitable (vanille, riz, gingembre…) constituant son deuxième fer de lance, a permis aux producteurs d’améliorer leurs techniques et de percer un nouveau marché international grâce à la mise en place d’un label de commerce bio-équitable. En résumé, FANAMBY est une entité indépendante qui partage les objectifs de conservation communs à toutes les aires protégées et parcs nationaux, mais qui œuvre avec la conviction que la protection des richesses naturelles ne peut être durable que si le niveau de vie des communautés impliquées est amélioré
La noix de cajou
La noix de cajou est le véritable fruit akène de l’anacardier. La pomme de cajou n’est qu’un pédoncule turgescent et juteux qui devient un faux fruit comestible dix fois plus grosse que la noix ellemême. La couleur des pommes permet de définir deux variétés d’anacardier : jaune et rouge (figure 4). L’amande comestible de la noix constitue le principal produit utilisé de cette plante. La coque de la noix est composée de deux coquilles, l’une à l’extérieur de couleur verte et fine, l’autre, interne de couleur brune et dure, séparées par une structure en nid d’abeille qui contient une résine phénolique caustique appelée baume de cajou. Au centre de la noix se trouve une seule amande en forme de demi-lune d’environ trois centimètres de longueur entourée d’une pellicule blanche (cf. annexe 1).d
La filière anacarde à Madagascar
Brève historique (LEFÈBVRE, 1969) L’espèce a sans doute été introduite à Madagascar, vers le début du 20ème siècle, par les Arabes ou par les Portugais depuis la côte Est d’Afrique. Ainsi, son nom Malagasy de MAHABIBO est d’origine Swahili (RATSIMISETRA, 2006). L’anacarde a été connu depuis longtemps à Madagascar. Ses plantations sont réparties sur toutes les régions côtières de l’île. Toutefois, le climat bien adapté de la partie Nord (ex- provinces d’Antsiranana et Majunga) y favorise une forte concentration de plantations. Vers la fin des années soixante, le Ministère de l’Agriculture, de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement a entrepris un accord avec l’Institut Français de Recherches Fruitières Outre-Mer pour entreprendre la prospection des zones propices à la culture de l’anacardier et la délimitation sur cartes de grands blocs où seront réalisés. En effet, une plantation rationnelle d’Anacardiers s’avère essentielle pour obtenir une récolte abondante et promouvoir la transformation industrielle de ses produits En 1968-1969, le Gouvernement lançait « l’opération anacarde ». La première étape de ce projet a permis d’évaluer 340.000 ha de terres favorables à la culture d’anacarde dont le tiers dans la partie Nord (Tableau 2). En 1968, un programme préliminaire de plantation de 5.000 ha a été adopté : Ambalanjanakomby (2.000ha), Soalala (2.000ha), et Ambanja (1.000ha). Ensuite, le ministère chargé de l’Agriculture programmait deux plantations : 1.000 ha à Mahajanga et 10.000 ha à Ambilobe. En 1971, 20.000 ha ont été cultivés avec un système de plantation de 10 x 10 m2. « Opération anacarde » envisageait de pratiquer 40.000 ha de plantations dans sa phase initiale, avec une production de 40.000 tonnes de noix. Entre 1967 et 1969, trois sites de production de pépinières ont été établies utilisant les meilleurs plants. Lefèbvre rapporte, qu’en 1973, 34.000 ha ont été cultivés dans les ex-provinces de Diégo et de Majunga. Avec cette allure d’extension des surfaces cultivées, une croissance considérable de la production aurait pu être envisagée.
Matériel d’extraction mécanique à l’échelle pilote
C’est une presse hydraulique à 2 cadres (bâtis) dont la partie inférieure est mobile, actionné par une crique (Figure 15). Sa puissance maximale est de 400 Kgf.cm-2 (optimale entre 300-330 kgf.cm-2). Les matières à presser sont emballées dans un coupon de tissu-voile moulé dans un cadran servant de gabarit (surface sur laquelle la pression optimale s’exerce). Les pates de broyats pré moulées obtenues, appelées gâteaux (KARTIKA, 2005 ; KHAN 1983), sont ensuite montés sur la cuve de récupération en acier inoxydable où ils sont intercalés par des claies en bois. Le dispositif hydraulique, doté d’un manomètre, permet de pousser à partir du bas le plateau support de la cuve. Le plateau inférieur en inox est actionné par un piston. Ce qui fait exercer une pression sur le gâteau à presser. L’huile exprimée est recueillie sur le plateau et est facilement récupérée par la vanne mobile.
Influence de la durée de compression
SORIN-STEFAN (2013) affirme que la durée de compression doit être suffisamment longue pour permettre l’écoulement propre de l’huile dans les capillaires. Toutefois, une prolongation de la durée de pressage ne signifie pas toujours l’efficience de l’opération de pressage. Celle-ci conduit plutôt à une légère baisse de la productivité de la presse. KOO (1942), cité dans ELHASSAN (2009), trouva que la durée de compression a peu d’influence sur le rendement en huile de plusieurs espèces oléagineuses (telles que soja, coton, sésame, …) pour une durée d’extraction allant de 30 minute à 4 heures. Ce fait a été confirmé par notre étude (figure 29). Un taux de 55.2% d’huile a été extrait après 30 minutes de pressage, et ceci passe à 62.2% seulement après 60 minutes. C’est-à-dire que seule une différence de 10% (16% du total) a été obtenue en doublant le temps d’extraction. L’analyse des courbes d’extraction (figures 25, 27 et 29) montre que jusqu’à 80 % du rendement est accompli pendant les 30 premières minutes de l’extraction. Ce résultat est nuancé par rapport à la constatation d’ADEEKO & AJIBOLA (1990), cité dans ELHASSAN (2009), stipulant que 90% du rendement peut être accompli lors des 3 premières minutes d’expression. La raison de telle différence pourrait être la nature des oléagineuses étudiées et la quantité de pressage utilisée (150g pour notre cas au lieu de 20g pour ADEEKO & AJIBOLA (1990). En plus, des études montrent une corrélation entre le taux d’extraction et la durée de pressage avec un ralentissement progressif de l’écoulement en raison du bouchage des pores sous l’effet du drainage (ADEEKO ET AJIBOLA, 1990 cité dans YÉ et al., 2007)
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Table des matières
Introduction générale
Partie I : Cadre générale de l’étude
1. Genèse de l’étude
2. Présentation de l’entreprise hôte
3. Analyse de la filière anacarde
4. L’industrie d’anacarde
5. Les sous-produits de l’industrie de l’anacarde
Conclusion partielle I
Partie II : Matériels et méthodes
1. Rappel sur l’extraction des huiles des oléagineux
2. Méthodologie de la recherche
3. Matériels
4. Méthodes
5. Analyse et traitement des données
6. Application à l’échelle pilote
Conclusion partielle II
Partie III : Identification des paramètres opératoires optimaux
1. Caractéristiques des matières premières
2. Influence de la granulométrie
3. Influence de l’épaisseur
4. Influence du ratio quantité de matière par unité de surface (R)
5. Influence de l’intensité de pression
6. L’extrapolation à l’échelle pilote
7. Propriétés physico-chimiques du baume obtenu
Conclusion partielle III
Partie IV : Discussions
1. Sur les caractéristiques des matières premières
2. Sur l’influence de la granulométrie
3. Relatives aux conditions de dimensionnement et disposition des gâteaux à presser
4. Relatives à la compression mécanique
5. Aspect de l’expérimentation à échelle pilote
6. Limites de l’étude
Conclusion partielle IV
Conclusion générale
Liste bibliographique
Bibliographie
Webiographie
Partie expérimentale
Annexes
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