Ce n’est qu’en XIXe siècle que l’homme se souciait de la conséquence de l’eau qu’il vient d’utiliser. Leurs premiers objectifs étaient l’amélioration du confort, sanitaires, hygiéniques… Quand l’homme utilise l’eau, il ne se limite pas seulement sur son alimentation, mais a trouvé aussi dans quel autre domaine cette dernière pourrait être encore utile, comme dans l’industrialisation et la plantation, ensuite, ceux sont les restes de ces eaux qui en résultent de l’eau usée. Cette eau usée peut contenir différents agent polluants. La prise de conscience écologiste des années 70-80 a permis de prendre en compte l’impact environnemental de l’évacuation des eaux usées : il a alors fallu éliminer de nombreux polluants chimique mais aussi microbiologiques genres pathogène. Au moment actuel le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement adéquats est de 14 % pour Madagascar, les localités qui disposent de système épuratoire individuel sont encore peu nombreuse, ce chiffre a été évoqué par le journal Hayzara dans le communiqué de l’UNICEF.
ETUDES ET ANALYSES DES EAUX USEES
Généralités
Les différents types des eaux usées
Il y a trois grandes catégories d’eau usée :
– eau usée pluviale
– eau usée industrielle
– eau usée domestique .
L’eau usée domestique se divise en 2 sous-catégories : eau grise et eau noire. La caractéristique des eaux grises est sa forte teneur en jus de savon et sa concentration abondante en graisse.
L’eau savonneuse
L’eau savonneuse se groupe dans la sous-catégorie des eaux grises. Puisque les principales catégories de ces dernières sont des graisses et des détergents (savon). Le savon est une substance qui sert au nettoyage. Il peut se présenter sous forme de bloc (pain), de poudre, de paillettes (lessives) et peut être vendu en solution (savon dit liquide). La différence entre un savon biologique et un savon chimique est que le premier est fait entièrement à partir de matières végétales ou animales .
Pour avoir du savon, il faut passer à la fameuse réaction chimique dite saponification, transformation chimique au cours de laquelle un corps gras réagit avec de la soude ou de la potasse. C’est un mélange
• de stéarate (acide contenu dans les graisses animales: mouton ou bœuf),
• d’oléate (huile végétale: l’huile de coton, de sésame, d’arachide, de palme, d’olive ou de Coprah faite à partir de triglycéride),
• de soude ou de potasse,
• ou seulement d’un oléate.
Le processus chimique qui aboutit au savon peut s’écrire de la forme la plus simple suivant :
HUILE ou GRAISSE + ALCALI → SAVON + GLYCERINE
Ou
CH2(OOC-R) – CH(OOC-R) – CH2(OOC-R) + 3 NaOH -→ CH2OH – CHOH – CH2OH + 3 R-CO2-Na .
où R est une chaîne d’atomes de carbones et d’hydrogènes. On peut avoir par exemple R=(CH2)14 – CH3 .
Phénomène d’eutrophisation
L’eutrophisation, peuplement des algues (accroissement de la population des algues) dans l’eau, elle est souvent due à la hausse de la concentration des nutriments qui s’y introduit. Les 3 stades principaux sont : stade oligotrophe ; mésotrophe ; et stade eutrophe.
Il ne faut pas oublier que l’accroissement de ces algues aquatiques diminuent la quantité des oxygènes dissous dans l’eau et pourrait perturber par la suite la vie des faunes qui s’y trouve (poisson).
Les différents types de traitements des eaux usées
Traitement biologique
On entend par traitement biologique de l’eau, un ensemble de processus utilisant les moyens naturels à épurer l’eau sans l’aide ou d’un apport d’un produit chimique. On parle alors du système extensif rassemblant les systèmes d’épuration qui ont pour principe le traitement naturel via filtre planté, lagune, zone humide reconstituée, etc… dans cette perspective c’est la plante ou les bactéries qui jouent le rôle important.
Phytorestauration ou phytoremédiation
La phytoremédiation est un ensemble de technologies utilisant les plantes pour réduire, dégrader ou immobiliser des composés organiques polluants (naturels ou de synthèse) du sol, de l’eau ou de l’air provenant d’activités humaines. Cette technique permet également de traiter des pollutions inorganiques (éléments traces métalliques (ETM), radionucléides).
❖ Sol : Cette technique est utilisée pour décontaminer biologiquement les sols pollués par des métaux et métalloïdes, pesticides, solvants, explosifs, pétrole brut et ses dérivés, radionucléides et contaminants divers.
❖ Eaux usées et effluents liquides : La phytoremédiation sert également à la décontamination d’eaux chargées en matière organique ou en contaminants divers (métaux, hydrocarbures, organochlorés, pesticides). On considère alors les traitements sur sol en place (l’effluent est épandu) ou directement en milieu humide.
Principe de phytoremédiation
La phytoremédiation repose essentiellement sur les interactions entre les plantes, le sol et les micro-organismes. Le sol est une matrice complexe servant de support au développement des plantes et des micro-organismes qui se nourrissent des composés organiques ou inorganiques . Lorsque certains de ces composés sont en excès par rapport à l’état initial du sol, ce dernier est qualifié de contaminé (cela s’applique aussi à l’eau et à l’air qui à la différence sont des fluides). Les composés en excès peuvent alors être utilisés comme source d’énergie par les plantes et les micro-organismes. Dans le système plante – sol – micro-organismes, la biodégradation bactérienne est souvent en amont de l’absorption racinaire. Plantes et microorganismes ont coévolué pour disposer d’une stratégie à bénéfices mutuels pour gérer la phytotoxicité où les micro-organismes profitent des exsudats racinaires, alors même que la plante bénéficie des capacités de dégradation des micro-organismes rhizosphériques pour réduire le stress dû à la phytotoxicité. Au final, la plante est l’agent essentiel de l’exportation d’un contaminant hors du milieu environnant.
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Table des matières
Introduction
Partie I : ETUDES ET ANALYSE DES EAUX USEES
I- Généralités
II- Les différents types de traitements des eaux usées
III- Nature de traitement
IV- Présentation de l’usine
V- Inventaires des paramètres présents dans les eaux usées de l’usine
Partie II : PROCEDE DE DIMENSIONNEMENT DES BASSINS
VI- Type de traitement proposé
VII- Dimensionnement du bassin
VIII- Recommandations
Conclusion