Essai de synthèse sur le paludisme

Le paludisme, encore appelé malaria, ou fièvre des marécages, est une infection parasitaire présente dans plusieurs foyers à travers le monde, particulièrement en Afrique Sub-Saharienne où il constitue la troisième cause de morbidité et de mortalité, après la tuberculose et le SIDA. Problème majeur de Santé Publique, le paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante due à la présence, dans l’organisme humain d’un hématozoaire parasite appelé Plasmodium, transmis par la piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. Le paludisme est présent dans plus de 100 pays, notamment les pays les plus pauvres et ceux en voie de développement. Prés de la moitié de la population mondiale est exposée aux risques liés au paludisme. 400 à 550 millions de cas cliniques surviennent chaque année selon l’OMS entraînant la mort de 1,5 à 2,5 millions de personnes, avec pour principales cibles les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. [1, 12] L’Afrique sub-saharienne en paye le plus lourd tribut, avec prés de 90% des cas. Au Sénégal, le paludisme sévit de manière endémique. Il représente 33% des motifs de consultation et 18,5% des causes de mortalité. Il constitue la première cause de mortalité et de morbidité. Un programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a été mis en place en 1995, afin de trouver des solutions et mener des campagnes contre ce vaste fléau. C’est aussi, un réel frein au développement économique et social. De nombreux moyens ont été préconisés et employés afin de lutter contre le paludisme, avec plus ou moins de succès. [93, 94, 97] En effet de nombreuses difficultés sont apparues, comme l’apparition de résistances aux médicaments antipaludiques et aux insecticides. Malgré l’apparition de nouvelles techniques, et de nouveaux médicaments, la maladie persiste et progresse toujours.

Paludisme maladie

Définition

Le paludisme (latin « paludis » marais) encore appelé Malaria (Mal’aria Mauvais air), est une maladie parasitaire due à la présence et à la multiplication dans l’organisme humain d’un parasite intra-cellulaire du genre Plasmodium, qui a été transmise à l’homme par piqûre de moustique du genre anophèle femelle. On distingue quatre espèces de plasmodium responsables de la survenue de la maladie chez l’homme : Plasmodium malariae, Plasmodium falciparum, Plasmodium ovale, Plasmodium vivax. C’est une affection très répandue dans le monde, notamment dans les pays pauvres, en Afrique, en Amérique Latine et en Asie du Sud-est.

Historique

Le paludisme est connu depuis l’antiquité. Des médecins grecs tels que Hippocrate observaient déjà une relation entre les fièvres intermittentes et la présence de marais; d’où le nom de fièvre des marais. Les véritables découvertes sur le paludisme débutent en 1717 avec GiovanniLancissi. Ce clinicien italien, né en 1654 est diplômé en médecine à l’âge de 18 ans. En 1717, il fait un lien entre la présence de moustiques et la maladie, et les suspectent d’inoculer le virus. Cependant, les études scientifiques ont percé le jour en 1880 avec Alphonse LAVERAN. A la fin des années 1870, exerçant la médecine et la chirurgie dans un hôpital en Algérie, cet ancien militaire était constamment en contact avec des légionnaires souffrant de fièvre aiguë. Il a donc voulu se pencher sur la question. Le 6 novembre 1880, après de longues recherches grâce aux autopsies pratiquées sur les corps des paludéens, il découvre enfin « des éléments pigmentés dans les globules rouges des malades atteints de fièvres palustres qui se présentent sous forme de croissants, sphères, flagelles », et l’appellera « Oscillaria malariae ». Il vient de faire une découverte capitale dans l’avancée des recherches, celle de l’existence d’un être vivant parasitant le sang. Ce savant va se battre les dix années suivantes pour faire admettre au monde l’existence de ce parasite microscopique et le placer dans la classification animale.On le nomma Hématozoaire et le rangera finalement dans la classe des Plasmodiums.

Il publie en 1898 un traité sur le paludisme et obtient le prix Nobel en 1907. Toutefois, la question de la transmission du parasite reste encore à élucider. Machiafiava et Celli distinguent Plasmodium falciparum, Plasmodium malariae, Plasmodium vivax. C’est Ronald Ross, médecin bactériologiste et entomologiste britannique de l’armée des Indes, qui va montrer en 1897 que la transmission du paludisme des oiseaux se fait par le moustique. En 1889, lors d’une expédition en Afrique de l’Ouest, il identifie la présence de moustiques, vecteurs du paludisme. Avec l’aide du père des maladies tropicales, Patrick MANSON (1844 / 1922), Ronald ROSS apprend que la transmission de la maladie est due à un parasite. En étudiant d’autres moustiques, il découvre des Plasmodiums falciparum dans leur tube digestif.

Cette expérience met en évidence que ce sont bien les moustiques femelles qui piquent et non les mâles. Grâce à ces recherches, il reçoit le prix Nobel de médecine en 1902. S’aidant des progrès réalisés par ROSS, Giovanni Battista GRASSE, zoologiste italien, trouve en 1898 les quatre formes de parasites pouvant infecter l’homme. Il démontre aussi que le moustique transporte via son système digestif, le parasite responsable de la maladie.

En 1922, une quatrième espèce est isolée ; il s’agit du Plasmodium ovale. Depuis quelques années, une cinquième espèce a été décrite chez l’homme Plasmodium Knowlesi.

Quelques dates sont à rappeler :
➤ 1633 : Décoction d’écorces de quinquina utilisée par les incas au Pérou appelée Chinchona. Le médicament existe mais l’agent pathogène et le principe actif sont inconnus.
➤ 1820 : Pelletier et Caventou réussissent l’extraction du principe actif du quinquina. Le principe actif est connu mais l’agent pathogène est toujours inconnu.
➤ 1880 : Laveran à Constantine (Algérie) met en évidence l’hématozoaire responsable du paludisme.
➤ 1897 : Ross découvre des kystes dans les parois de l’estomac d’anophèles ayant piqué un patient atteint de paludisme ; le vecteur est connu, c’est l’anophèle.
➤ 1898 : Giovanni Batista Grasse décrit les transformations du parasite dans le moustique du genre anophèle ; on connait le cycle chez le vecteur.
➤ 1976 : Trager et Jensen font les premières cultures de Plasmodium falciparum
➤ 1934 : Mise au point de la chloroquine ; première amino-4-quinoléine (molécule de synthèse)
➤ 1950 : Premiers programmes d’éradication du paludisme lancés par l’OMS.
➤ 1960 : Apparition des premières souches de Plasmodium falciparum résistantes à la chloriquine.
➤ 1987 : Mise au point du premier vaccin synthétique contre le Plasmodium falciparum par Manuel Elkin Patarroyo ; son efficacité n’est pas démontrée.

Epidémiologie

Situation dans le mode / Répartition géographique

Le Paludisme est la première endémie parasitaire. Il concerne plus de deux milliards de personnes dans le monde, notamment dans les pays pauvres en Afrique, en Amérique Latine et en Asie Sud-est. Chaque année, 400 à 550 millions d’accès palustres surviennent à travers le monde, entrainant la mort de 1,5 à 2,5 millions de personnes parmi lesquelles une majorité de jeunes enfants vivant en Afrique Subsaharienne. Dans le monde, un enfant meurt toutes les trois secondes à cause du paludisme. De nos jours, le paludisme, ne sévit que dans les zones tropicales et intertropicales (comprises entre 30° de l’altitude nord et 40° sud). Il recouvre en fait ce que l’on appelle « la ceinture de pauvreté du monde ». En effet, le paludisme est répandu surtout en Afrique et particulièrement en Afrique intertropicale et Madagascar, mais très peu en Afrique du Nord ; avec plus de 80% des cas en Afrique Sub-saharienne. Il sévit aussi, en Amérique du Sud et du Centre et en Asie. Par contre, en Europe, le paludisme a été éradiqué. Mais, il arrive que l’on retrouve des paludismes importés des pays tropicaux lors des déplacements suite à une chimioprophylaxie mal observée. [94, 5, 59] Les conditions de développement de l’anophèle expliquent la répartition géographique du paludisme avec des aspects épidémiologiques différents.

Paludisme endémique à transmission permanente

Il existe dans la totalité des zones équatoriales intertropicales où la pluviométrie est importante et quasi-permanente.

Paludisme endémique à transmission saisonnière

On le retrouve dans les zones subtropicales (32° de latitude Nord à 25° de latitude Sud) durant la saison des pluies et le début de la saison sèche. (Zone de Savane et de Sahel).

Paludisme à transmission sporadique avec expression épidémique

Dans certaines régions où le paludisme ne sévit pas habituellement, où le paludisme est instable (en altitude par exemple), la transmission peut s’effectuer à la suite de circonstances climatiques particulières ; le paludisme s’exprime alors sous forme d’épidémie.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Paludisme Maladie
1- Définition
2- Historique
3- Epidémiologie
3-1-Situation dans le monde
3-2-Cas du Sénégal
Chapitre II : Agent Pathogène
1- Définition
2- Classification
2-1-Plasmodium falciparum
2-2-Plasmodium malariae
2-3-Plasmodium ovale
2-4-Plasmodium vivax
2-5-Plasmodium knowlesi
3- Morphologie
4- Cycle Evolutif
4-1-Cycle chez l’Homme
4-2-Cycle chez l’anophèle
Chapitre III : Transmission
1- Vecteur
2- Réservoir de Parasites
3- Hôte réceptif
4- Mode de Contamination
5- Facteurs Favorisants
6- Faciès Epidémiologiques
7- Indicateurs Epidémiologiques
Chapitre IV : Signes Cliniques / Physiopathologie
1- Paludisme de Primo-invasion
2- Accès Simple
3- Paludisme Grave
4- Paludisme Viscéral Evolutif
5- Fièvre Bilieuse Hémoglobinurique
6- Autres Formes
6-1-Paludisme chez la femme enceinte
6-2-Paludisme congénital
6-3-Paludisme chez le drépanocytaire
6-4-Paludisme transfusionnel
Chapitre V : Diagnostic Biologique
1- Diagnostic Direct
1-1-Goutte épaisse
1-2-Frottis sanguin
1-3-Quantitative buffy coat
1-4-Polymerase chain reaction
1-5-Sonde à ADN
2- Diagnostic Indirect
2-1-IFI
2-2-ELISA
2-3-Hémagglutination indirecte
2-4-Immunoelectrophorèse
3- Tests de Diagnostic Rapide
3-1-Tests qui détectent l’antigène HRP-2
3-2-Tests qui détectent la LDH
CONCLUSION

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