D’après Parlebas ; « L’éducation Physique est l’élément de l’éducation » qui utilise d’une manière systématique les activités physiques comme moyen spécifique ». Toute Activité physique utilisée méthodiquement et principalement dans une intention éducative s’intègre dans l’Education Physique. Il s’agit toujours d’exercer son corps, d’en développer les ressources, de devenir plus habile, d’acquérir maîtrise et confiance en soi, tout en pratiquant des jeux, des sports et d’autres Activités Physiques. Cela rejoint bien les traditions éducatives et leurs valeurs depuis la nuit des temps.
Concernant le mot SPORT, plus que beaucoup d’autres est chargé d’un sens social profond. Ne pas le définir c’est s’abandonner au discours spontané et accepter la philosophie dans le langage ordinaire.
« Etre sport » c’est être loyal, chevaleresque et pourtant dire qu’ « il va y avoir du sport » c’est affirmer que la bagarre est proche. L’origine du mot n’éclaire que très imparfaitement notre objet. Né de l’ancien Français desport (XII) è siècle variante de desport (manière d’être du corps, plaisir, distraction).
ANALYSE TECHNOLOGIQUE DE LA TOUCHE
Notion de phases statiques
Mêlée
Actuellement dans le rugby moderne, les phases de mouvement deviennent de plus en plus nombreuses, il semble logique que le nombre des phases statiques tende à diminuer. Les priorités accordées aujourd’hui aux touches et aux mêlées devront à l’avenir, sinon être à reconsidérées, du moins faire l’objet d’une réflexion différente. L’Etat d’esprit qui préside à ces phases de jeu est trop restrictif. Au lieu d’être appréhendées comme la suite logique du mouvement collectif passé et de celui à venir, les touches et les mêlées sont encore vécues comme un mouvement isolé du jeu, « coincé » entre le coup de sifflet de l’arbitre et le futur mouvement. Pour tenter d’évoluer, il s’agit de ne plus compartimenter le jeu, mais au contraire de permettre aux pratiquants de « saisir » l’influence réciproque des phases de mouvement sur les phases statiques et vice versa.
Une première question s’impose : Y aura-t-il demain place pour les joueurs qui justement ne présentent comme compétences rugbystiques que les seules capacités spécifiques du poste occupé en mêlée et en touche ?
L’essentiel selon nous, pour le joueur de mêlée ou de touche, c’est bien d’être conscient du problème d’ensemble et d’en tenir compte, avant de l’être du problème particulier. Il va s’en dire que les moments de conquête, caractérisés par l’appropriation de la balle à la poussée (mêlée) ou en lutte aérienne (touche), sont des moments particuliers qu’il est hors de question de négliger. Nous reconnaissons à la fois le bien-fondé de l’organisation et la nécessité de mettre en place des techniques utiles pour faire face aux contraintes de ces phases de jeu. L’identification, par le joueur et l’entraineur, d’un point très particulier peut donner lieu à tel moment à un travail spécifique : à condition bien sûr que l’acquis de ce travail soit réinvesti avec justesse dans la globalité de l’action relative à la mêlée ou à la touche. La démarche de travail réalisé dans les entrainements pour cette phase de jeu ne devrait pas, en fait, être différente de celle utilisée dans les autres secteurs, c’est-à dire, comme pour le mouvement général, en prenant en compte prioritairement la notion d’adaptabilité. Ainsi située, la phase statique ne peut plus être considérée comme un arrêt du jeu.
Dans cette phase, les capacités d’adaptabilité du joueur s’expriment en fonction du type de poussée proposé par le collectif de la mêlée adverse voire par son adversaire directement au contact (pilier- talonneur). En mêlée, à tout moment, les actions réciproques des antagonistes se conditionnant mutuellement, le joueur impliqué dans cette phase de jeu doit être capable de négocier adroitement les pressions exercées par le collectif adverse comme par son propre collectif. Il doit même savoir en tirer profit. Cette adaptation se réalise le plus souvent grâce au réajustement de la position du bassin, du dos et de la tête séparément ou en concomitance. Ce type d’action est lié intimement au jeu de jambes qui traduit les capacités du joueur à fléchir celles-ci et à jouer sur le déplacement des appuis.
La liaison inter-joueurs se réalise grâce aux mains et aux bras (arrachage et tirage sur les maillots et shorts des partenaires). Son efficacité est fonction directement de la qualité du serrage et indirectement de la flexion des jambes qui permet d’abaisser le centre de gravité de la mêlée et d’exprimer une efficacité poussée du bas vers le haut. Efficacité de la poussée = rétrécissement de la mêlée dû au serrage + abaissement du centre de gravité. L’effort de poussée se concentre alors sur les épaules internes des deux piliers ; pour que l’effort persiste ; il convient, en toutes circonstances, de préserver la notion de serrage.
Les capacités adaptatives réclamées aux joueurs pour cette phase dite statique nous incitent à préférer, dans les entraînements, un travail non pas artificiel avec un joug ou une autre machine sophistiquée, mais bien un travail avec opposition réelle qui elle seule est à même de poser les vrais problèmes relatifs à la mêlée et à sa mouvance.
Touche
Le jeu adaptatif n’intervient qu’au moment du lancer du ballon, puisque contrairement à la mêlée, tout est exclu avant celui-ci. C’est, dans un premier temps, par rapport à la balle et sa trajectoire que sauteurs et soutiens doivent ajuster leur action. En effet, la synchronisation entre lanceur et sauteur, donc la précision du lancer, n’est pas aussi évidente qu’en mêlée. Dans un deuxième temps, il faut savoir, pour les joueurs concernés, gérer le contact dû à l’affrontement que ce soit en l’air ou au sol. Les références par rapport à un modèle d’action précis et stéréotypé se révèlent souvent insuffisantes. Comme pour la mêlée, les joueurs participants doivent respecter des principes d’action qui engendrent des comportements individuels et collectifs déterminants pour que l’équipe accède à une réelle efficacité dans ce secteur de jeu. Ne pas respecter ces principes équivaut à produire un jeu confus, non articulé collectivement, donc inefficace.
En touche, avant de faire valoir ses qualités de détente, le sauteur doit avant la conquête (dès l’impulsion) : préserver la « zone de prise de balle » (Conquet, Devaluez) ; chercher à placer le corps et l’épaule côté couloir (épaule intérieure) dans l’intervalle situé devant son adversaire direct tout en se rapprochant de l’axe du lancer, attitude entraînant une légère rotation du corps qui, au moment de la prise de balle permettra de sauvegarder la future conquête grâce à un placement pratiquement dos à l’adversaire (1/4) de tour, épaules intérieures et bras libres, hanches au contact de l’opposition, anticipation indispensable pour, dès la prise de balle, assurer la conquête grâce aux soutiens qui maintiennent étroitement le sauteur au-dessus du lieu de prise de balle, tout en poussant celui-ci dans le camp adverse. Ce type d’action facilite le retour au sol du sauteur. Celui-ci s’effectue dos à l’adversaire, bras allongés afin d’éloigner la balle de l’opposition et de la rendre accessible aux partenaires (conception identique à celle décrite dans les regroupements-mauls).
De son côté, le soutien, qu’il soit proche du sauteur ou plus lointain, doit savoir s’organiser pour retrouver, dès l’instant de la conquête, les principes dynamiques relatifs aux regroupements et ceux relatifs à la mêlée en ce qui concerne la poussée et le serrage. Le saut effectué, pour s’approprier la balle, se réalise à la verticale de leurs appuis. Il convient, au contraire, de ne pas hésiter à propulser la masse corporelle dans le couloir de la touche afin de prendre l’intervalle disponible entre le sauteur adverse et son soutien. Dans l’intervalle avant, la balle sera interceptée devant le sauteur adverse, dans l’intervalle arrière, celle-ci sera captée après l’avoir lobée.
Cependant, si l’on désire réellement accéder à l’efficacité, il est indispensable de travailler la synchronisation entre lanceur et sauteur. Ce couple doit impérativement faire des gammes à chaque entraînement pour arriver à coordonner trajectoire et saut. Dans ce domaine comme dans d’autres secteurs du jeu, les joueurs respectueux des principes de base et capables d’adaptation seront à coup sur les performants.
Ce qui en ressort de toute ces considérations donc ce sont les bases qui régissent la performance dans les phases statiques conditionnent l’efficacité du jeu futur et son évolution. En effet, compte tenu du placement imposé aux antagonistes par le règlement et de l’équilibre positionnel qu’il génère, il devient indispensable, pour l’équipe ayant conquis le ballon, de lancer le jeu sur des bases favorables, créant ainsi les conditions optimales pour rompre en sa faveur l’équilibre attaquedéfense existant.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1.1- OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE
1.2- THESE ANTERIEURE
1.3- CARACTERISTIQUE DU JEU MODERNE
1.4- ETATS DES LIEUX SUR LE JEU DE TOUCHE DE L’IRC
CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
2.1- CADRE THEORIQUE
2.2 – PROBLEMATIQUE
2.3 – HYPOTHESE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
3.1 – PROTOCOLE EXPERIMENTAL
3.2 – DEROULEMENT ET RESULTAT
3.3 – VERIFICATION MATHEMATIQUE
3.4 – SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE