ESSAI DE MODELISATION DE LA FORME D’ARCADE DENTAIRE

Phylogenèse des arcades dentaires

            La phylophnèse est la suite des événements évolutifs ayant mené à la diversification d’un groupe d ‘espèces vivantes. L’anthropologie dentaire est la science qui étudie les différents aspects de l’évolution de l’appareil manducateur au cours du temps; elle-même liée à celle du crâne, des maxillaires et des dents. La connaissance des structures du complexe maxillo-facial en général et des structures odonto-stomatologiques en particulier, constitue un élément déterminant pour retracer l’arbre généalogique des êtres vivants. C’ est dire donc que la connaissance de la morphologie des arcades dentaires et des dents, constitue un élément essentiel en anthropologie ; en effet, les dents marquent l’appanenance du fossile à une famiIle et témoignent du buissonnement des lignées (c’est-à-dire la manière inégulière et non linéaire dont l’évolution des caractères s’est faite). Au cours de l’évolution du phylum humain , les arcades dentaires sont passées par différents stades (2,39). Il existe plusieurs classifications des espèces vivantes; selon la classification de Grassé ( 48), l’homme appartient à l’ordre des primates et au sous-ordre des hominiens. En effet, dans cet ordre des primates, on distingue trois sous-ordres les prosimiens, les simiens et les hominiens. les prosimiens représentés aujourd’hui par les tarsiens et les lémuriens .Ils sont caractenses par un peut cerveau, une face longée en museau, un nez et des mâchoires mettre en évidence un prognathisme facial très marqué, un système dentaire caractérisé par la présence de 36 dents disposées sur des arcades dentaires en forme de « V » avec deux hémi mandibules rectilignes, non-synostosées et convergeant en avant formant un angle aigu . les simiens auxquels on rattache les platyrhiniens (ou singes du nouveau monde) et les catarhiniens (ou singes de l’ancien monde) : contrairement aux prosimiens, les simiens présentent un cerveau développé, une face moins allongée et beaucoup plus expressive, une concordance des deux hémi mandibules ne formant qu’un seul os qui s’arrondit dans la région symphysaire ( 19, 28), des arcades dentaires en fomre de « U » ou « n » (pi) au sein desquelles on peut compter 32 ou 36 dents . les hominiens comprenant les australopithèques et le genre homo : les austra lopithèques sont caractérisés par une marche bipède, un crâne globuleux en forme de cloche, un maxillaire prognathe, un allongement de la fa ce, une symphyse verticale, des arcades dentaires pouvant être étroites, carrées, elliptiques ou longues, une denture antérieure en régression, des prémolaires et molaires développées. Les australopithèques ne sont pas remplacés par le genre homo ; les deux espèces cohabitent toujours ensemble avec la présence des lémuriens de Madagascar. Le genre homo, auquel nous appartenons, est caractérisé par une station érigée parfaite, une marche bipède, une augmentation du volume crânien, un crâne rond en fomre de dôme, un front un menton saillant, des mâchoires en forme de demi-cercie, une diminution du prognathisme facial et la présence de 32 dents. L’homo habilis constitue la première espèce du genre homo et est caractérisé par une mandibule robuste, des arcades dentaires en « U » et un faible prognathisme . Cette espèce a évolué pour donner l’homo erectus qui présente une mandibule large et parabolique, une symphyse verticale, des arcades alvéolo-dentaires elliptiques. L’ homoerectus a évolué vers l’ homo sapiens qui se subdivise en homo sapiens néandertalis (espèce ayant disparu aujourd’hui) et en homo sapiens sapiens (représenté par l’homme actuel). L’homo sapiens néandertalis (ou homme de Neandertal) présente un crâne dolichocéphale, un fort prognathisme avec une face allongée, des arcades dentaires en « U » chez les enfants et en « V » chez les adultes, de grosses dents avec des incisives et des canines projetées vers l’avant. L’homo sapiens sapiens est caractérisé par un volume cérébral plus important que chez les autres espèces, un trou occipital en avant donnant une position bipède, une symphyse mandibulaire verticale, un crâne haut, une face réduite et orthognathe, des arcades dentaires ouvertes et courtes, paraboliques ou elliptiques ou en « U »selon les caractéristiques propres à chaque individu, avec notamment une diminution du volume dentaire, une mandibule grêle (liée au régime alimentaire). En définitive, on peut dire que, des primates à l’homme actuel les arcades dentaires ont subi de nombreuses modifications (28). Ainsi, les transformations les plus remarquables sont :
• une évolution au niveau de la forme et de la taille des anales dentaires qui sont passées d’une forme en « V » à une forme en « U » ou elliptique avec différents types d’ellipse,
• une évolution de la dentition par réduction des canmes et apparition de nouvelles dents que sont les prémolaires et molaires,
• une disparition du prognathisme facial,
• une augmentation du volume crânien,
• un avancement du trou occipital témoignant de la bipédie.
Ces modifications sont surtout liées aux changements climatiques, alimentaires et comportementaux (32, 35) avec l’utilisation du langage articulé, la position basse du larynx et la pensée réfléchie.

Facteurs intervenant dans la morphogenèse des arcades dentaires

           Une connaissance approfondie des phénomènes intervenant dans la morphogenèse des arcades dentaires apporte de nombreux éléments dans Je diagnostic et Je choix du type et du moment de traitement, car comme le précise Moorrees (41) : « la solution des problèmes cliniques ne repose pas sur le perfectionnement des appareils mais bien plus sur une meilleure compréhension de la croissance crânio-faciale et ses conséquences cliniques». La cavité buccale ainsi que ses éléments constitutifs font partie intégrante de l’organisme. De ce fait, leur formation et leur développement sont indissociables de ceux des organes et tissus environnants en l’occurrence les bases osseuses, la face, le tissu musculaire, les dents, la posture, la mastication, la phonation.  Bases osseuses : les arcades dentaires étant supportées par les bases osseuses maxillaire et mandibulaire, leur développement dépend de ces dernières. En effet, selon Izard (33), la réduction du volume des maxillaires entraîne une diminution de celui de l ‘arcade dentaire . Morphologie faciale: pour Izard (33), elle exerce la plus grande influence sur les dimensions de l’arcade donc sur sa forme . Environnement musculaire : au repos comme en fonction , les muscles agissent continuellement sur les arcades dentaires. En effet, les arcades dentaires sont situées, entre la langue (coté médial) et la sangle musculaire labio-jugale (latéralement). Cet emplacement de l’arcade dentaire est connu sous l’appellation de «couloir dentaire de Château » où les forces musculaires s’équilibrent; ce qui fait que toute anomalie musculaire aura des répercussions sur l’arcade dentaire. Avec la croissance et la maturation, l’augmentation de la pression labiale et la diminution de la pression linguale entraînent, en particulier, une réduction de la longueur d’arcade (15). Toute habitude incitant sur une longue période à exercer une contraction musculaire de la sangle labio jugale et de la langue peut influencer la forme des arcades dentaires et leurs supports (15, 27, 48, 51). La taille des dents et celles des supports osseux. La taille et le nombre de dents sont des facteurs décisifs de la morphogenèse des arcades dentaires (37, 40). De même, selon Van Der Linden (38) il existe une corrélation entre la morphologie des mâchoires et la position des dents. Hérédité : la forme d’arcade est tributaire d’informations génétiques; donc l’hérédité joue un rôle dans la forme d’arcade mais au stade pré fonctionnel (6). Par contre, selon Cassidy (13), la forme et la taille des arcades dentaires ne sont pas génétiquement transmissible ou seulement très modestement. Sexe: il semblerait qu ‘ il n’existe pas de différence de forme entre l’homme et la femme ; cependant du point de vue taille, la femme a une arcade dentaire plus courte et moins large (50, 58). Race : des études ont montré que la forme et la taille d’arcade dentaire varient selon les races (5).

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Table des matières

Introduction
Première partie : Rappels
I. Phylogenèse des arcades dentaires 
Il. Morphogenèse des arcades dentaires 
Il. 1. Etapes de la morphogenèse des arcades dentaires
II.1. 1. L’entance
II.1.2. L’ ado lescence
II.1 .3. L’ âge adulte
II.2. Facteurs influençant la morphcgenèse des arcades dentaires
II.3. Etude des dimensions caractéristiques d’une arcade Dentaire
II.3. 1. Largeur d’ arcade
II.3. 2.Longueur d ‘arcade
II.3.3 . Périmètre d ‘arcade
II.4.Croissance et maturation des arcades dentaires
II.4. 1. Croissance de la largeur d’ arcade
Il .4.2. Croissance de la longueur d ‘arcade
II.4.3. Croissance du périmètre d’arcade
III. Corrélations entre la forme d’arcade dentaire et les différentes Structures maxillo-faciales
III.1. Rapports entre la forme du crâne et la forme de la face
III.2. Relations entre la forme d’arcade et la forme du crâne
III.4. Corrélations entre la forme d’arcade et la forme des dents
III. 5. Relations entre formes du crâne de la face des dents et des arcades dentaires
IV. Numérisation des arcades dentaires
IV. l. Principaux logiciels orthodontiques
lV. 2. Avantages de la numérisation
IV. 3. Inconvénients
Deuxième partie : Revue de la littérature 
I. Par mesures de distances et calculs de ratio 
Il. Par des constructions géométriques
III. A l’aide d’équations mathématiques
lV. Grâce à des logiciels 
Troisième partie : Essai de modulation de la forme d’arcade du sujet sénégalais
I. Objectifs de l’étude 
Il. Matériels et Méthodes
II.1. Population cible
II.1.1. Taille de l’ échantillon
II.1.2. Critères de sélection
II.3. l.Méthode d’obtention des moulages des arcades dentaires
II.3.2. Méthode d’obtention des modèles numérisés
II.3.3. Méthode de collecte des données
a) Repérage et marquage des points anatomiques
b) Détermination des coordonnées cartésiennes des points de repères
c)Tracé du contour d’arcade de chaque modèle numérisé
II.3.4. Méthode d’analyse des données
a) Superposition des différentes courbes d’arcades de notre échantillIon en utilisant la charte pentamorphique de Ricketts
b) Représentation sur un même graphe de toutes les courbes d’arcades
c) Détermination des positions dentaires
d) Détermination du profil d’arcade moyen
e) Détermination de l’expression analytique des profils d’ arcades
III. Résultats 
III. I. Répartition des formes d’arcades selon la charte de Ricketts
Ill. 2. Correspondance de forme entre arcades supérieure et inférieure pour chaque sujet
III.3. Profils d’arcades de l’étude
]]l.4. Distribution de toutes les dents pour toutes les arcades dentaires
III.5. Détermination du profil d’arcade moyen
III.6. Détermination de la fonction polynomiale
IV. Discussion
IV.1.Considérations méthodologiques et limites de l’étude
IV.2. Analyse des résultats
IV.2.1. Les formes d’arcades identifiées en utilisant la carte de Ricketts
IV.2.2. Superposition de toutes·courbes d’arcades
IV.2.3.Détermination du profil d’arcade moyen supérieur et inférieur de l ‘échantillon
IV.2.4.Fonction polynomiale
IV .2.5. Implications cliniques et recommandations
Conclusion
Références bibliographiques

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