L’athlétisme est un sport qui comporte un ensemble des disciplines regroupées en courses, sauts, lancers, épreuves combinées et marche. L’origine du mot athlétisme vient du grec athlos, signifiant combat. Il s’agit de l’art de dépasser la performance des adversaires en vitesse ou en endurance, en distance ou en hauteur . D’ailleurs, c’est un sport olympique et le plus utilisé partout dans le monde, que ce soit dans le domaine civil ou dans le domaine scolaire. Ce qui nous intéresse ici, c’est l’une de ces disciplines de l’athlétisme concernant le lancer, plus précisément le lancer de poids. Le lancer de poids est une discipline de l’athlétisme, qui consiste à lancer une boule de métal aussi loin que possible. La discipline est présente aux Jeux olympiques d’été et aux Championnats du monde d’athlétisme depuis ses débuts et sous la réglementation de l’IAAF.
Historique des lancers en général
Antiquité
Courir, marcher, lancer et sauter sont des gestes naturels et, de ce fait, le concept d’athlétisme remonte à des temps immémoriaux comme le confirment certaines peintures rupestres du paléolithique inférieur (60 000 av. J.-C.) au néolithique montrant une forme de rivalité dans les courses et les lancers. Les sources deviennent plus précises en Égypte au XVe siècle avant notre ère, avec la référence écrite la plus ancienne se référant à la course à pied sur la pierre tombale d’Aménophis II (c. 1438-1412 av. J.-C.). À la même période, la civilisation minoenne (Crète) pratique également les courses mais aussi des lancers comme le javelot et le disque. Les premiers concours sportifs grecs, les agôns, se mettent en place au VIIIe siècle avant notre ère et l’athlétisme y tient une place importante.
a- Le lancer de disque
Le lancer du disque est une discipline de l’athlétisme qui consiste à lancer un disque le plus loin possible. Le record du monde masculin de 74,08 m est détenu par l’Allemand Jürgen Schult depuis le 6 juin 1986. Sa compatriote Gabriele Reinsch est l’actuelle détentrice du record du monde féminin depuis 1988 avec 76,80 m.
Le lancer du disque est l’épreuve athlétique la mieux décrite par les Grecs. Les techniques de lancer et les différents disques sont expliqués dans l’Iliade. Le «solos » était un disque percé d’un trou à travers lequel on passait une corde, alors que le « diskos », était plat, en pierre ou en bronze. La discipline se développe aux États-Unis vers la fin du XIXe siècle. En 1907, le poids du disque masculin est définitivement fixé à 2 kg et le diamètre à 22 cm .
Le lancer de disque trouve son origine dans l’Antiquité grecque. « Achille fait rouler au milieu de l’assemblée un disque énorme sorti tout raboteux de la forge et que lançait jadis le vigoureux Eetion » (L’Iliade). A l’époque moderne, le lancer de disque est inscrit aux premiers jeux Olympiques à la demande des Grecs. Il est alors projeté sans élan à partir d’un carré de 2m de coté et pèse 1,923kg. Les règles que nous connaissons actuellement sont adoptées en 1912 : cercle de 2,50m de diamètre et engin de 2kg…
b- Le lancer de marteau
Les origines celtiques du lancer du marteau sont attestées par la mythologie celtique notamment celle de Cúchulainn, guerrier et champion de l’Ulster, et qui réalisait des prodiges au lancer de roue (lancer d’un rayon de roue à l’extrémité duquel était fixée une pierre). Cette tradition celte se perpétue au Moyen Âge et à l’époque moderne, la roue ayant été remplacée par un marteau. Ce jeu était pratiqué autant par les princes (Henri VIII d’Angleterre y excellait) que par les communautés villageoises.
Profondément enraciné dans la culture irlandaise, le lancer du marteau se développe parallèlement au XIXe siècle, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. On abandonne progressivement l’usage de l’outil pour un marteau spécifique à la pratique de cette discipline. Alors qu’aux États-Unis le lancer du marteau se pratique sans élan, en GrandeBretagne, il est permis de prendre une course d’élan. Mais, en 1876, on décide de réglementer la discipline. Le poids et la longueur du marteau sont fixés, et les athlètes sont désormais prisonniers du cercle de lancement. Les Américains n’adoptent ces règles qu’à partir de 1887 et le fil d’acier, limité à 1,22 m, remplace définitivement le manche en bois. Le premier champion de la discipline, l’Irlandais James Mitchell, remporte trois fois le titre britannique avant d’immigrer aux États-Unis où il réalise un record du monde à 44,21 mètres en 1892. Mais il est vite détrôné par John Flanagan, lui aussi émigré aux États-Unis, qui domine la discipline et détient le record du monde de 1895 (44,46 m) à 1909 (56,19 m), remportant trois titres olympiques avec une technique encore sommaire.
Dans les années 1930, s’inspirant d’une technique que viennent de découvrir des athlètes irlandais et profitant de leur absence aux Jeux de Berlin, les Allemands, jusqu’alors peu familiers avec cette discipline, vont perfectionner le lancer du marteau en appliquant une technique proche de celle que l’on utilise aujourd’hui. Ils parviennent au niveau du record du monde qu’ils portent à 59 mètres en 1938.
L’après-guerre est dominé par les Hongrois, Imre Nelmeth et Jozsef Csermak qui affinent encore la technique de lancer. Mais avec l’arrivée du Russe Mikhail Krivonosov, l’URSS domine la discipline à partir des championnats d’Europe à Berne en 1954 et un record du monde porté à 63,34 mètres. Mikhail Krivonosov sera ensuite détrôné par l’Américain Harold Connoly. Les Soviétiques et les Américains ont compris que l’un des facteurs clés du lancer est la vitesse et la puissance au moment de l’arrachement final. On observe alors, comme dans les autres disciplines du lancer, un renforcement musculaire à outrance des athlètes. En vingt ans le record du monde progresse de 20 mètres et connaît ensuite un nouveau palier à l’approche des 80 mètres. Mais ceux-ci seront franchis en 1978 par Boris Zaychuk. Les Russes dominent alors sans partage la discipline jusqu’au début des années 1990. On assiste, depuis le record du monde de Yuriy Sedykh en 1986, à une nette régression des performances. Depuis les Jeux de Séoul en 1988, les lancers ne dépassent plus les 84 mètres et le niveau mondial actuel se situe vers les 82 mètres.
On retrouve la trace du lancer du marteau dans d’anciennes légendes celtes datant de 829 avant J.-C., ainsi qu’au cours du Moyen Âge où de véritables marteaux de forgerons remplacent les engins rustiques de l’Antiquité. Tout comme les autres disciplines de lancer, le marteau a évolué au cours des siècles dans sa forme et dans son poids. Aujourd’hui, pour les hommes, le boulet en acier pèse 7,257 kg (soit 16 livres) et est fixé à une corde en acier reliée à une poignée. Autorisées à concourir seulement depuis 1995, les femmes disposent, quant à elles, d’un marteau de 4 kg .
Le lancer de marteau trouverait son origine en Ecosse dans une épreuve de projection de roue de char endommagée ; roue à laquelle resterait attaché un morceau de moyeu. Les historiens du sport mentionnent l’existence au Moyen Age de compétitions de lancer de marteau de forgeron et cela en Irlande et en Ecosse. Le roi Henri VIII aurait été un amateur de ce divertissement. Le marteau de 16 livres que nous connaissons fait son apparition en 1860 à Oxford. James propulse l’engin à 24,50m. En 1875, on réglemente l’aire d’élan. Elle est circulaire et d’un diamètre de 7 pieds. Le manche du marteau est toujours rigide. Vers 1890, les officiels changent la forme de l’engin. Il est composé d’une boule métallique reliée à une poignée par une chaine. Cette dernière est bientôt remplacée par une corde à piano .
c- Le lancer de javelot
Le javelot, instrument de chasse utilisé par les plus anciennes civilisations mais aussi arme employée par de nombreuses armées de l’Antiquité, est à l’origine de la discipline du lancer de javelot. Hercule est réputé avoir été l’un des premiers lanceurs de javelot, épreuve figurant au programme des Jeux olympiques antiques. Vers 1780, les Scandinaves adoptent et développent la discipline, le javelot devenant même un symbole d’indépendance nationale pour les Finlandais. Les performances n’ont cessé de croître au fil des siècles, à tel point que l’engin fut à plusieurs reprises redessiné dans les années 1980 afin de contrôler la sécurité et de réduire le temps de vol. Malgré ces mesures, des incidents surviennent encore aujourd’hui. En 2007, les athlètes Roman Sebrle et Salim Sdiri furent atteints accidentellement par un javelot lors de réunions.
Le javelot était employé comme arme de chasse et de guerre par les peuples de l’Antiquité. Il est probable que les premières compétitions opposèrent des guerriers à l’entrainement et que ce furent d’abord des épreuves de précision.
A l’époque hellénique, les Grecs pratiquèrent le pentathle dont l’une des cinq épreuves consistait en un lancer de javelot.
Dans les temps modernes, le lancer de javelot apparait dans les pays nordiques en Suède vers 1792 et en Finlande vers 1870. Il semble qu’à cette époque, outre le lancer à une main que nous connaissons, on le projetait également à deux mains. La main gauche tenait la poignée et la main droite était sous la queue de l’engin. Aux jeux olympiques de 1906, sur la demande de la Suède, le javelot est inscrit au nombre des épreuves. Dès lors, les records vont pouvoir être suivis régulièrement. En 1908, la meilleure performance mondiale était de 57,33m, en 1912 de 62,32m ; le 70m furent passés en 1928… et en 1964, le Norvégien Pedersen accomplissait un jet plus de 90m(1). Le lancer de javelot prit part aux Jeux olympiques à partir de 1908. Bien que le javelot soit de nos jours utilisé seulement dans le sport, il existe une longue histoire de son utilisation pour la chasse et la guerre, ainsi de nombreuses références sont liées à l’ancienne civilisation grecque qui pratiquait de son temps aussi une forme de lancer de javelot dans les Jeux olympiques antiques, l’objectif à l’époque était plutôt d’atteindre une cible. En 1951, l’Américain Bud Held fait évoluer la discipline en inventant et utilisant le premier javelot creux, et en raccourcissant la pointe métallique au bout de son modèle. Par ailleurs, il conçoit et commercialise le premier engin en aluminium en 1954. Il améliore à deux reprises le record du monde de la discipline en 1953 et 1955.
d- Le lancer du poids
Le lancer du poids a pour origine la mythologie grecque où des lancers de pierre sont décrits par Homère. Il prend ensuite son essor au XVIIe siècle où des compétitions se déroulent au sein de l’artillerie britannique. La première épreuve officielle est disputée aux États-Unis en 1876. Le poids de l’engin est fixée à 16 livres (7,257 kg) en référence au boulet de canon, et la technique de lancer évolue entre la position figée et la prise d’élan. Le principe est de projeter le boulet le plus loin possible à partir d’un cercle comportant un butoir situé dans l’aire de lancer jusqu’à la zone de chute.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Présentation de la recherche
1-1 Objet de la recherche
1-2 Historique des lancers en général
1-3 les origines du lancer de poids dans le monde
1-4 Le lancer de poids à Madagascar
1-5 Evolution technique du lancer de poids
1-6 Raison du problème
1-7 Problématique
CHAPITRE II : Cadre théorique
2-1 RAPPEL PHYSIOLOGIQUE :(11)
2-2 Rappel du règlement de l’IAAF
2-3 Technique du lancer de poids
2-4 Analyse technique du style CARTWHEEL
2-5 Biomécanique des styles de lancer
2-6 Comparaison des trajets décrits par le poids suivant ces deux styles
2-7 Hypothèse
CHAPITRE III : Méthodologie
3-1 Cadre expérimental
3-2 Protocole expérimental
3-3 Déroulement de l’expérimentation
3-4 Vérification mathématique
3-5 DISCUSSION- SUGGESTION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE