ESSAI BIOLOGIQUE D’ UN INSECTICIDE VEGETAL SUR LA TRANSMISSION DU PALUDISME

Phase endo-érythrocytaire (cycle de GOLGI)

            Les mérozoïtes, une fois libérés dans le foie, vont passer dans le sang. Ils pénètrent dans les hématies où ils vont devenir trophozoïtes de petite taille, de forme arrondie, pourvus d’un seul noyau. Ils se nourrissent aux dépens de l’hémoglobine et élaborent l’hémozoïne ou pigment spécifique des plasmodies. La multiplication des noyaux aboutit à la formation de schizontes jeunes, puis mûres multinuclées, appelées « corps en rosace ». Dans l’hématie parasitée apparaissent progressivement des granulations de Schüffner (Plasmodium vivax, Plasmodium ovale), des taches de Maurer (Plasmodium falciparum) ou rien (Plasmodium malariae). Le corps en rosace dilaté et mûr va faire éclater le globule rouge. Lors de l’éclatement d’hématies hôtes, on assiste à un déversement dans le sang des pigmentations malariques d’action pyrogène et à la libération des mérozoïtes qui vont parasiter des hématies saines. Le cycle recommence au niveau de ces hématies nouvellement parasitées. La masse pigmentaire libérée est phagocytée soit dans le sang par les polynucléaires neutrophiles, soit par des histiocytes dans le foie, la rate ou la moelle hématopoïetique. Chaque cycle dure 48 heures pour Plasmodium vivax, pour P. ovale et pour P. falciparum ; tandis qu’il est de 72 heures pour P. malariae. Dans le sang s’amorce enfin le cycle sexué ou sporogonique.

Paludisme congénital

          Plus les parasites sont nombreux chez la mère, plus le risque de la présence de plasmodium dans le sang du cordon ombilical augmente et plus le nouveau-né est exposé au paludisme.

Produit à tester

                   C’est un extrait d’une plante herbacée de la famille des POACEES, codé RDO.II. D’après les recherches bibliographiques, cette plante est une excellente plante répulsive pour les insectes (Projet Voarisoa, 1999). Elle a fait l’objet d’une étude « in vitro » au Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques par Rabeniala Rado Barimanjaka (23). Le produit est un mélange de 25g d’extrait brut dans 500 ml d’éthanol. Il présente les avantages suivants :
– Il est tolérable par les habitants car son odeur est agréable.
– Il ne laisse pas de trace sur les murs,
– C’est un produit local,

Confection du frottis mince

          Il est obtenu en déposant une goutte de sang sur une lame. Une deuxième lame est placée en avant de cette goutte, inclinée à 45º tout en mettant en contact le bord de la deuxième lame et la goutte de sang. Le sang va être étalé dans le dièdre formé par les deux lames. Le frottis mince est obtenu en faisant glisser rapidement et soigneusement la deuxième lame vers l’extrémité libre de la première (fig.9a). Le frottis mince nous permet d’avoir une mince couche permettant de qualifier et quantifier les parasites présents dans le sang. Il est surtout utilisé pour marquer la lame et identifier le patient (fig.9c). C’est seulement lors de la détermination des espèces plasmodiales que les frottis ont été examinés.

DENSITES PARASITAIRES

           Le MGDP au mois de mars 2001 est la moyenne géométrique de la densité parasitaire avant l’opération de la pulvérisation. Il nous servira de valeur de référence. Pendant le mois d’avril 2001, le tableau 21 a montré que le nombre de porteurs de parasites dans le village traité diminue de 6 à 3, soit une réduction de 50%.Le même résultat a été constaté au mois de mai 2001 avec une nette diminution de 50% par rapport au mois de mars 2001. Tandis qu’au mois de juin 2001, 5 cas ont été identifiés. C’est dire que le nombre de porteurs de plasmodies passe de 3 à 5, soit
– une augmentation de 33,33% par rapport au mois précédent.
– une diminution de 16,66% par rapport au mois de mars.
Le nombre de porteurs de plasmodies a donc tendance à augmenter à partir du 3ème mois de l’épandage, allant de 3 à 5. Toutefois, l’indice plasmodique au mois de juin (35,7%) est encore nettement inférieur à celui trouvé avant l’épandage (42,8%). Tandis que l’effectif de porteurs de parasites est quasi-constant dans le village de Belavabary. C’est un essai biologique, réalisé au niveau du village d’Ambohidronono. Ce village est composé de plus de 50 maisons dont 5 sont choisies pour l’opération de pulvérisation intra-domicilaire. Les 5 maisons contrôles se situent à l0 km du village traité. Cette enquête longitudinale de 4 mois se propose de tester l’effet de l’épandage de l’insecticide étudié sur les paramètres parasitologiques de la transmission palustre, en comparant le village traité et le village témoin. Pour ce qui est du résultat général, il faut rappeler que nous avons effectué les contrôles parasitaires sur goutte épaisse et frottis minces et qu’ainsi le nombre de porteurs de parasites est devenu nettement inférieur dès le premier mois de l’épandage par rapport au mois précédent. Les résultats au mois de mars 2001(fig.10) fait ressortir qu’il y a plus de personnes infestées dans le village traité par rapport au village témoin. Cette différence peut être expliquée par le fait que le village d’Ambohidronono est entouré par des rizières qui s’étendent jusqu’à la bordure du village en formant une ceinture. Par contre, le village témoin est plus dégagé et ne possède qu’une petite surface de rizière à l’ouest du village. Les rizières sont des milieux évolutifs où se succèdent différents types de biotopes plus ou moins favorables aux anophèles, et particulièrement à Anopheles gambiae (5). Ce sont alors des gîtes larvaires potentiels. C’est-à-dire que les deux populations étudiées n’ont pas subi la même agression anophélienne.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE PALUDISME
I.1.- DEFINITION
II.2.- RAPPEL HISTORIQUE (8, 20, 21)
I.2.1.- Cadre de la recherche
I.2.2.- Contexte épidémiologique de Madagascar
I.3.- AGENT PATHOGENE
I.3.1.- Systématique
I.3.2.- Espèces plasmodiales de l’homme et leurs particularités
I.4.- AGENT VECTEUR
I.4.1.- Cycle de développement (16)
I.4.1.1.- Phase pré-imaginale (aquatique)
I.4.1.2.- Phase imago (aérienne)
I.5.- CYCLE DU PALUDISME
I.5.1.- Cycle schizogonique ou asexué (chez l’homme)
I.5.1.1.- Phase exo-érythrocytaire ou phase tissulaire (3)
I.5.1.2.- Phase endo-érythrocytaire ou cycle de Golgi
I.5.1.3.- Amorce du cycle sexué ou sporogonique
I.5.2.- Cycle sporogonique ou sexué (chez l’anophèle)
I.6.- TRANSMISSION DU PALUDISME
I.6.1.- Modes de transmission
I.6.1.1.- Transmission indirecte (30)
I.6.1.2.- Paludisme congénital (29)
I.6.1.3.- Paludisme transfusionnel (26)
I.7.- PALUDOMETRIES
I.7.1.- Indice plasmodique (IP)
I.7.2.- Indice de transmission (IT)
I.7.3.- Indice gamétocytaire (IG)
I.7.4.- Indice d’infection par espèce (IIP)
I.7.5.- Indice splénique (IS)
I.8.- DIAGNOSTIC
I.9.- LUTTE CONTRE LE PALUDISME
I.9.1.- Traitement curatif
I.9.2.- Traitement prophylactique
I.9.3.- Lutte anti-vectorielle
I.9.3.1.- Insecticides
I.9.3.2.- Larvicides
I.9.3.3.- Moyens mécaniques
I.9.4.- Vaccination
II – PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1.- SITUATION GEOGRAPHIQUE
II.2.- MILIEU PHYSIQUE
II.2.1.- Climat
II.2.2.- Végétation
II.3.- DONNEES DEMOGRAPHIQUES
II.4.- SCOLARISATION
II.5.- HABITAT
II.6.- ACTIVITES
II.7.- SITUATION SANITAIRE
II.7.1.- Principales pathologies
II.7.2.- Infrastructure sanitaire
II.7.3.- Ressources en personnels et matériels
III. – MATERIELS ET METHODES
III.1.- EPANDAGE D’EXTRAIT DE LA PLANTE
III.1.1.- Produit à tester
III.1.2.- Matériel d’épandage
III.1.3.- Epandage proprement dit
III.2.- ENQUETES PARASITOLOGIQUES
III.2.1.- Matériels
III.2.1.1.- Matériels de terrain
III.2.1.2.- Matériels de laboratoire
III.2.2.- Enquêtes parasitologiques proprement dites
III.2.2.1.- Notion de cohorte
III.2.2.2.- Choix du lieu
III.2.2.3.- Méthode d’intervention
III.2.3.- Limites de l’études
III.2.4.- Méthode de traitement des données
IV.- RESULTATS
IV.1.- ANALYSES MICROSCOPIQUES DES PRELEVEMENTS SANGUINS
IV.1.1.- Indices Plasmodiques
IV.1.2.- Indices Spléniques
IV.1.3.- Densités Parasitaires
V.- DISCUSSIONS
V.1.- INDICES PLASMODIQUES
V.1.1.- Selon les tranches d’âge
V.1.2.- Selon les espèces
V.2.- DENSITES PARASITAIRES
V.3.- INDICES SPLENIQUES
– Lieu d’étude
– Produit à tester
– Population d’étude
– Perspectives d’avenir
– Comportement de la population
– Insuffisance de financement
– Difficultés dans la recherche des documents
V.4.- SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Glossaire
Annexes

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