Essai agronomique de comparaison entre variete locale et introduite de laitue « lactuca sativa » par fertilisation biologique guano

Contexte général 

Madagascar est un pays doté d’une biodiversité faunistique et floristique unique. Malgré cela, la déforestation touche plus de 100 000 ha de ses forêts chaque année avec un taux annuel de 0,55 pour cent entre 2000 et 2005 soit 241 204 ha (Jariala, 2006). La conservation de ces patrimoines Malagasy demeure une priorité car les actions de l’homme entrainent l’augmentation de la disparition des espaces forestières primaires. Située au cœur de la partie orientale et distinguée par la richesse élevée en écosystème forestier, la région d’Anevoka de la commune rurale d’Andasibe abrite la partie nord de la forêt de Maromizaha 1880,80 hectares (GERP, 2008). La forêt dense humide sempervirente Maromizaha de 800 à 1200 mètre d’altitude (Hervieu, 1960) possède des concentrations exceptionnelles d’espèces endémiques et un degré exceptionnellement élevé de déforestation (Myers et al. 2000). La conservation de cette communauté biotique est une importance nationale et internationale (GERP, 2008).

Les préoccupations sociales concernant les questions environnementales liées à l’agriculture sont de plus en plus prégnantes dans cette zone. Depuis 1976, les déforestations ont commencé à faire des incursions dans les zones périphériques de Maromizaha avec l’augmentation du nombre de la population. Les principales causes de ces déforestations et dégradations des terres forestières dans ces milieux sont l’établissement répétitif des cultures agricoles d’autosubsistance selon la méthode des cultures itinérantes sur brûlis ou Tavy par manque de terrains agricoles disponibles avec seulement 16,4% (RAKOTONDRAINIBE, 2004) des superficies et les diverses exploitations des bois.

En outre, le Tavy est considéré comme une pratique de culture indispensable dans la région, or la culture itinérante exige chaque année de nouvelles parcelles à cause de la perte de fertilité rapide du sol. La pratique du Tavy est source d’épuisement rapide des éléments nutritifs du sol et favorise la sensibilité du sol à l’érosion mais aussi dégrade la forêt et l’environnement.

La population dont le mode de vie est essentiellement dépendant des terres forestières n’a généralement pas d’autres choix pour répondre à ses besoins de subsistance. Malgré les efforts des intervenants durant plusieurs années sur la conservation de la forêt, la déforestation ne cesse de faire des ravages.

Depuis 2010, un programme de recherche BIRD/ESSA de trois ans du projet BIRD (Biodiversity Integration and Rural development) œuvrant dans la protection de la biodiversité et le développement rural en partenariat avec ESSA et la société Guanomad a été mise en place dans la région. L’objectif général du programme est la production végétale durable, le maintien et l’amélioration de la productivité des terres en respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent la durabilité dans le temps de cette production. En effet, les paysans devraient trouver une alternative efficace pour survivre. La valorisation des terres à faibles pentes permettrait alors d’améliorer les revenus des paysans. Ainsi, l’action du projet consiste à faire des essais pour les nouvelles espèces et variétés à introduire et élaboration des sites paysans. Il s’agit de garantir la production de nourriture par la production intégrée des cultures maraichères à cycle court et des cultures arboricoles pérennes avec l’utilisation des engrais biologiques.

Matériels utilisés 

site expérimenta

Situation géographique 

Le site d’expérimentation se situe dans la région d’Alaotra Mangoro, district Moramanga, commune rurale d’Andasibe et Fokontany Anevoka. La zone se situe sur PK 142- 143 de la capitale Antananarivo sur la RN2, dans le centre Est de Madagascar entre Moramanga et Beforona. Anevoka englobe plusieurs petits regroupements de village à la périphérie de la forêt de Maromizaha sur la RN2 : Amalonabe, Morafeno, Ambatotsenegaly. Le site d’expérimentation proprement dite se trouve à Ambatotsenegaly situé à 807 m d’altitude, 18°56’48,18 de latitude sud et 48°29’37,30 de longitude Est (Google earth 2004).

Caractéristiques agro-écologiques

CLIMAT:
Le climat de la région est essentiellement déterminé par l’Alizé, vent dominant de secteur Sud Est qui souffle en permanence et perpendiculairement sur les côtes Est de Madagascar (Donque, 1974). C’est un climat tropical humide avec des précipitations annuelles de 2000-3500mm et des températures moyennes de 24°C au niveau de mer et 19- 20°C à 900m d’altitude. Même si le climat est humide pendant toute l’année, environ 2/3 de pluies tombent pendant la saison des pluies (décembre – mars), qui est aussi marqué par les passages fréquents des cyclones. La pluie est plus abondante pendant les mois de Décembre, Janvier et Février et une température élevée Novembre à Février.
SOL :
En général, le sol est de type ferralitique (ferralsols selon la classification FAO) désaturé. Sous couvert forestier, ce sol ferralitique a tendance à avoir les caractéristiques typiques des milieux tropicaux humides de couleur jaune orangé à rouge. Le sol a un pH acide (5) presque constant dans tous les horizons. La teneur en bases échangeables est très basse. On peut y rencontrer des sols riches en alluvions argileuses et sableuses, surtout dans les vallées.
VEGETATION : La végétation est sous forme de forêt pluviale sempervirente, typique des forêts tropicales humides. Sur les zones de défriches dégradées, la forêt est remplacée par un « savoka » homogène (GERP, 2008).
HYDROGRAPHIE : La région est constituée par plusieurs rivières telles la rivière d’Ambatoharanana et Amalonabe se déversant dans la rivière d’Anevoka (GERP, 2008).

Caractéristiques du dispositif expérimental

Les parcelles expérimentales se situent sur un terroir en bas de pente près de la rivière d’Amalonabe. Concernant l’antécédent cultural, les parcelles ont été laissées en friche après une culture de riz pluvial en 2008 c’est-à-dire 4 ans de friche. La superficie totale exploitée est environ 384 m² pour les deux variétés. L’essai au champ comporte 14 traitements avec 3 répétitions des traitements étudiés ce qui correspond aux 3 blocs expérimentaux pour chaque variété. L’expérimentation possède donc au total 6 blocs pour les deux variétés. Chaque bloc a une superficie de 63.96 m² .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels utilisés
I.1. site expérimental
I.2. Matériel végétal
I.3. Engrais utilisés et leurs Caractéristiques
I.4. Quantification des intrants utilisés
I.5. Matériels techniques
II. Méthodes de recherche
II.1. Phase exploratoire
II.2. Phase opérationnelle
II.2.1. Mise en place du dispositif et conduite de l’expérimentation
II.3. Analyse et traitement des données
II.3.1. Récolte des données
II.3.2. Analyse des données
II.4. Contraintes et limites de la méthodologie
PARTIE II : RÉSULTATS
I. Adaptation des variétés à l’écologie d’Anevoka
I.1. Capacité de germination
I.2. Croissance et développement foliaire des deux variétés
II. Test de corrélation
III. Rendements en poids frais
IV. Biomasse racinaire
V. Attaque de la brulure des feuilles sur les deux variétés
VI. Rentabilité économique des deux variétés
PARTIE III : DISCUSSIONS
I. Adaptation des deux variétés
I.1. capacité de germination
I.2. Croissance et développement foliaire
II. Réponse des deux variétés de laitue aux différents traitements
III. Rendement en poids frais de la masse foliaire
IV. Sensibilité aux brulures des feuilles
V. Etude comparative entre le rendement économique des deux variétés
PARTIE IV : RECOMMANDATIONS
I. Faisabilité technique d’application de la recherche aux niveaux des paysans
II. Autres essais d’amélioration
III. Aspects économiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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