Esquisse d’analyse théorique de l’économie mondiale et du phénomène de délocalisation

Cadre général : Association et pêche crevettière 

Liberté d’opinion, pluralisme social favorisent l’approche de groupe: la mobilisation des personnes pour toutes sortes de motifs, comme la défense de leurs droits, la propagation de leurs idées, la réalisation commune d’un dessein collectif ou la recherche d’un gain. Les courants d’idées associatives, inspirés des contextes socio – historiques spécifiques, évoluent à travers des changements et des mutations.

A Madagascar, le phénomène associatif, semble connaître une diversification et un net foisonnement. L’institutionnalisation des associations au début des années mille neuf cent soixante (1960) par la Loi 60-133, reprenant la Loi française de 1901, marque les débuts de ce phénomène. L’ « association », est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que le partage des bénéfices (Loi 60-133 / Article 2). Dès lors, les regroupements sociaux prennent un caractère plus légal que légitime. Au demeurant, cet agrément de l’Etat permet à ces regroupements une reconnaissance réelle de leurs actions et de leurs activités.

Par la suite, suivant les événements socio – politiques et économiques, d’autres structures se présentent au niveau des organisations : syndicat, coopérative, Organisation Non Gouvernementale. En effet, le « syndicat » est une organisation de travailleurs, créé par les travailleurs pour servir les intérêts professionnels.

Par ailleurs, les « coopératives » (modèle participatif et communautaire) connurent un développement considérable, pendant la deuxième République, au temps du socialisme à Madagascar. Suite à la nouvelle politique libérale, ce concept paraît être dépassé aujourd’hui. On crée plutôt une nouvelle forme de coopérativisation au profit des membres (Loi 99-004 du 25 Mars 1999 relative aux coopératives).

Enfin, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG), un autre concept, constitue une harmonisation des activités associatives (association, Loi 60-133) au sein de la société globale. L’ « ONG » est un groupement de personnes physiques ou morales, autonome, privé, structuré, légalement déclaré et agréé, à but non lucratif, à vocation humanitaire, exerçant de façon professionnelle et permanente des activités à caractère caritatif, socio – économique, socio – éducatif et culturel sous forme de prestations de services en vue du développement humain durable, de l’auto – promotion de la communauté ainsi que de la protection de l’environnement (Loi 96-030 /Article 2).

Esquisse d’analyse théorique de l’économie mondiale et du phénomène de délocalisation

Le développement des échanges dans le monde a induit le mouvement actuel de mondialisation des économies et des sociétés. Le contexte international articule des interdépendances notamment économiques avec les états industrialisés et les pays en voie de développement. A Madagascar, la vocation agricole ne se traduit pas par une prépondérance économique du secteur primaire. Cette situation est caractérisée par le recul des cultures vivrières et le bouleversement des modes traditionnels de production.

Le système économique est plongé dans un déséquilibre de plus en plus important, entraînant inflation et déficit de la balance de paiement. Il semble, pour beaucoup que la solution se trouve dans la libéralisation et l’instauration d’une économie de marché . Entre autres, il s’agit de se procurer des devises, en relançant les exportations et ce, pour pouvoir en retour importer des produits dont a besoin le pays. En fait, l’extension géographique des échanges concerne plus les capitaux et la maind’œuvre que les marchandises. Dans le système agro – alimentaire, les mutations industrielles des exploitations étrangères se développent au niveau des localités. Cette sorte de nomenclature spéculative offre une certaine ouverture au marché extérieur sans pour autant vraiment profiter à l’économie locale.

Le salariat de la production commerciale (café, vanille, épices, …) provoque des remaniements socio-économiques au niveau des formes sociales . Pour la filière crevettière, les populations des zones côtières, autochtones ou migrantes, ont saisi ces perspectives d’emplois et de revenus.

LA FILIÈRE CREVETTIÈRE

La crevette à Madagascar est devenue une « ressource stratégique » dont l’exploitation permet d’obtenir des revenus lucratifs sous un contexte de paupérisation persistante.

Historique économique : valorisation de la ressource

« Le démarrage de la pêcherie crevettière malgache, au début des années 1960, trouve son origine dans la conjonction d’intérêts économiques métropolitains nouveaux pour les crevettes tropicales et des travaux scientifiques du Centre de recherches océanographiques de Nosy – Be (CNRO). » .

La filière crevettière se teint d’une reconnaissance et d’une valorisation économique récentes.

a) 1970 – 1990
Auparavant, la pêche était une activité peu valorisée à Madagascar, exception faite pour la société Vezo, installée dans le sud de l’île . Les premiers écrits, qui font mention d’une activité halieutique spécifique sur ce produit « crevette », sont les travaux des biologistes de l’ORSTOM , menés à partir de la fin des années soixante . A partir des années 1970, la commercialisation et l’exportation de la crevette se développent et favorisent le secteur pêche .

Au niveau des industriels, les grands armements optent pour une activité spécialisée dans l’exploitation des crevettes. Cette filière, dès sa naissance apparaît fortement attractive et stratégique pour des firmes privées nationales ou étrangères. L’intervention, relativement importante, d’institutions financières internationales (SFI, BEI) appuyant les efforts d’investissements privés à Madagascar, suivie de l’ouverture aux apports privés étrangers de capitaux, même à l’époque de l’économie « socialiste » durant la Seconde république, expliquent certainement cette situation. L’abondance de la ressource biologique, le faible coût du facteur travail ainsi que la dynamique du marché de la crevette, ont rendu cette activité particulièrement attirante pour les investisseurs surtout français et japonais.

b) 1990 – 2000
« La production du secteur des pêches à Madagascar a doublé entre 1980 et 1990» .

L’exploitation de la composante « crevette » avons-nous dit, a permis et a renforcé la rentrée des devises pour le pays. Le volume des exportations suit régulièrement celui des captures. A ce propos, le niveau de production aurait effleuré le maximum soutenable, depuis les années quatre vingt dix, selon l’estimation des spécialistes de la ressource. En effet, le tonnage exporté, en 1996, se répartissait de la façon suivante selon les types d’exploitation : pêche industrielle 82 %, pêche artisanale 2%, pêche traditionnelle 16% . La destination essentielle de ces exportations concernent trois grandes régions : l’Europe, l’Asie et les îles de la COI.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PRESENTATION GENERALE DU TERRAIN
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : Cadre structurel des associations
CHAPITRE I : Esquisse d’analyse théorique de l’économie mondiale et du phénomène de délocalisation
CHAPITRE II : Dynamisme et développement des mouvements associatifs : approche globale
CHAPITRE III : Efflorescence du phénomène associatif dans les communautés de pêcheurs traditionnels
DEUXIEME PARTIE : Caractérisation de l’univers étudié : cas du Fikambanan’ny Vehivavy Mpanihitra eto Belinta, F.V.M.B
CHAPITRE I : Genèse et intégration de l’association
CHAPITRE II : Structure et dynamique intra-institutionnelle du F.V.M.B
CHAPITRE III : Positionnement méthodologique de la problématique de la femme
TROISIEME PARTIE : Analyse de la structuration
CHAPITRE I : Le dynamisme recherché
CHAPITRE II : Le potentiel
CHAPITRE III : Le développement
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

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