Espace villageois et système de production

La fièvre catarrhale du mouton

Le système pastoral

Il se caractérise par une exploitation des pâturages et des ressources en eau dans le domaine sahélien et sahélo-soudanien par les transhumants et les sédentaires (Praset-chap1, 23/02/2003). Définition de la transhumance : (mise en valeur des ressources contrastées). Pour Diallo l’aspect saisonnier est mis en évidence puisque la transhumance est un « déplacement de troupeau utilisant alternativement et saisonnièrement deux zones de pâtures». Chaque zone a son intérêt pastoral particulier qui la destine à être exploitée à un moment précis de l’année. Pour ces éleveurs, principalement Peuls, 1′ élevage constitue un mode de vie et doit tout leur apporter : alimentation par le lait, ressources monétaires par la vente régulière de bétail, épargne et sécurité (Le Masson A., 1997). L’eau est la principale contrainte de ce système de transhumance avec celles liées aux disponibilités en ressources fourragères. Types de transhumances : Il est important de distinguer plusieurs catégories de transhumance, même si les limites entre deux types ne sont toujours tranchées : cela permet de saisir les grandes logiques et de raisonner sur des stratégies d’ éleveurs qui ne sont pas uniformes. L’ amplitude de transhumance, le lieu habituel de séjour en saison sèche, la répartition des ressources en eau sont des critères importants de différenciation des types de transhumances (Barraud V., Mamis D., Mahamat S. 0 ., 2001). Deux grands groupes ont été observés (Toutain et al. , 2001): les grands transhumants : Entre les terroirs de départ et les zones d’ accueil, la distance est grande, souvent plusieurs centaines de kilomètres, dans le même pays comme a l’extérieur. Le trajet et la destination se reproduisent souvent d’une année à l’autre, mais avec une certaine latitude d’adaptation. Cependant, cette pratique est désormais conflictuelle à cause de 1 ‘extension des cultures. Les petites transhumances : C’ est une transhumance nationale de courte distance, en toutes saisons. Elle est pratiquée par des troupeaux résidents ou sédentarisés dans le terroir. Pendant la saison sèche les raisons de la mobilité des troupeaux résidents sont les mêmes que celles des grands transhumants. Il s’ agit de la recherche de pâturage et d’ eau.

Evolution de l’agriculture

Dans les sociétés traditionnelles, les systèmes de production répondaient à des logiques itinérantes, avec défrichement progressif de la savane et usage du feu . Les jachères de longue durée permettaient d’assurer la restitution de la fertilité des sols. Toutefois des changements ont poussé les agriculteurs à modifier leur production (Reounodji F., Gautier D., Bouba A., colloque février 2003). L’agriculture aurait augmenté depuis ces quarante dernières de 0,5% par an (en zone cotonnière burkinabé) (Diallo M.S., Godet G., Fournier A., Grimaud P., 2001). Cette augmentation est due majoritairement à un fort taux d’accroissement démographique associé aux différentes vagues de migration (Convers A., 2002.). Du fait de cet accroissement de la population, les besoins alimentaires ont sensiblement augmenté. On constate alors qu’un front agricole «pionner» progresse vers le nord, malgré le caractère incertain de la production agricole et en dépit de la grande fragilité des sols (Hamme! R., 2001). 1.2.1.1.Stratégies de résistance face aux nombreux défis En réponse à l’insécurité, de plus en plus de variétés précoces sont cultivées. Ces dernières présentent le double avantage de combler le déficit alimentaire et permettent une récolte antérieure à l’arrivée des éleveurs sur les terroirs agricoles (Mbayam T.D., 1997). Le coton demeure la source de revenu monétaire la plus importante pour les paysans autochtones et sédentarisés (Konaté G., Traoré 0 ., 1999). C’est principalement le développement du coton, renforcé par la traction animale et la culture motorisée, qui a conduit à ce fort accroissement des surfaces cultivées au détriment des jachères. Les exigences pédologiques du cotonnier ont conduit les paysans vers des terres plus riches (bas fonds), au détriment des pasteurs qui faisaient pâturer leurs troupeaux dans les bas fonds, riches en fourrage . Parallèlement les revenus procurés par la culture cotonnière et les excédents de récolte ont permis à plusieurs famille d’agriculteurs de placer leurs économies dans la constitution de troupeaux (Marty A. , 1996). 1.2.1.2.Apports de l’élevage à l’agriculture Apport énergétique par la traction animale : 1 ‘utilisation de bovins de trait apparaît comme un facteur déterminant de 1’ évolution des systèmes de production des zones cotonnières (Lhoste P., 1987 in Bonnet B., 1990). La culture attelée a permis d’augmenter les surfaces cultivées, mais son efficacité reste faible (Baro T., 1999). Apport de matières organiques : L’incorporation de matières organiques aux parcelles agricoles, dans le cadre de « contrats de fumure» entre éleveurs et agriculteurs, est nécessaire pour mieux gérer la fertilité des sols (Bonnet B., 1990). Capitalisation du cheptel : Chez 1 ‘agriculteur la fonction du cheptel bovin extensif nais seur est essentiellement économique, (capital et réserve de valeurs) ; le gros bétail constitue alors 1’ élément primordial du système bancaire des agriculteurs. Cet élevage bovin extensif représente le type prédominant d’accumulation de capital dans l’économie villageoise, mais il s’agit plus d’une forme de thésaurisation que d’un capital vraiment productif (Bonnet B., 1990). Les agriculteurs se diversifient donc de plus en plus en capitalisant sur du bétail. Les animaux d’élevage jouent un rôle social de première importance, permettant aux populations de tirer leurs revenus de ces activités : viande, lait et dérivés, œufs, etc. (Praset-chap 1, 23/02/03).

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Table des matières

INTRODUCTION
LES PRESCRIPTEURS DES CONFLITS
2. Pomologie des systèmes de production
1.1.2. Le système agropastoral
1.1.3. Le système agricole
.L 1.4. L_es éleveurs transhumant
1.1.5. Proportion des troupeaux chez les acteurs ..
1.2. Stratégies d’exploitation de l’ espace
1.2.1. Evolution de l’agriculture
1.2.2. l.Jne rédiction de esp~ce disponible~
1.2.3 . Evolution de l’élevage
2. LES DROITS D’AC CES AL ‘ESPACE
2.1. Des  ç!tés raditionnelles très hiérarchisées
2.1.1. Espace villageois et organisation rurale
2.1.2. Espace villageois et système de production
2.:_1.3. Struçture villageoise pel!}
2.2. Multifonctionnalité de l’espace
2.3. Systèmes fonciers
J.l .Systèmes traditionnels de tenure foncière 2.3.2. Systèmes dits« modernes» de tenure foncière
2.4. Règles d’ accès 
2.4.1. Au niveau du foncier..
2.4.2. Au niveau des points d’ eau
2. 5. Législation nationale et dispositions relatives à l’accès a la ressource
2.5.2. Au niveau de l’ abreuvement et de l’ eau
3,L’ÉMERGENCE DES CONFLITS
3 .1. Typologie et causes des conflits
llL Conflits autour de l’occupation du pâturage
3 .1.4 Conflits autour des résidus de récolte
3.1.3. Conflits autour de l’eau
3 .1. 4. Conflits autour des couloirs de transhumance
3 .1.6. Conflits entre génération
3.1.7. Conflits autour du contexte juridique
3 .2. Gestion des conflits
3 .2.2. Des expériences ont déjà eu lieu
3.2.3. La sécurisation foncière
3 .2.4. Qicentralisation
3.3. Autres solutions
3. 3. 1. Solutions proposées
3.3 .2. Participation des femmes
3.3.3. Mise en glace des groupements d’ éleveurs
3.3.4. Un cadre de concertation
3.3.5. Faire participer la population locale
DISCUSSION et CONCLUSION
BIBLIOGRAPlllE

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