Espace et Territoire : lieux où s’exercent le phénomène de dahalo

Espace et Territoire : lieux où s’exercent le phénomène de dahalo

L’Espace et le territoire ne pourront jamais se séparer de la géographie. Ils sont indissociables dans le cadre d’étude et d’observation des phénomènes sociaux. L’espace et le territoire ont leurs propres définitions et les éléments qui les caractérisent.

Espace

Les Notions de l’espace sont différentes selon le pays ou la Région : Généralement, L’espace se définisse par : étendue, surface, endroit, aire, champ, lieu, terrain, localité. C’est un « Lieu plus ou moins bien délimité où peut se situer quelque chose». Pour les occidentaux, l’espace se définisse comme une étendue terrestre utilisée et aménagée par les sociétés humaines en vue de leur reproduction, au sens large, non seulement pour se nourrir et pour s’abriter, mais dans toute la complexité des actes sociaux » selon Rémi Brunet. Et pour la société malgache, l’espace concerne les terres à cultiver, les champs et les terres alluvionnaires. Etymologiquement, le mot vient du latin Spatium, un terme ayant de nombreuses significations. Il s’agit de l’extension que contient la matière existante, de la partie occupée par un objet sensible ou de la capacité d’un terrain ou d’un lieu d’appartenance. La notion d’espace géographique est donc employée pour désigner l’espace organisé par une société. Il s’agit d’un espace dans lequel les groupes humains cohabitent et interagissent avec l’environnement. L’espace géographique est une construction sociale qui peut être étudiée dans diverses manifestations, telles que le paysage naturel, le paysage urbain, le paysage industriel, etc… Il est important de souligner que tout espace géographique est le résultat de l’histoire et le produit du travail des hommes puisque chaque société a sa propre façon de s’organiser et laisse ses traces dans le paysage. L’espace géographique dépend donc du processus historique.

Caractéristique de l’espace de la zone étudiée :
L’espace est un lieu de Composition, de décomposition et de Recomposition : Lieu de composition des différents éléments car on y trouve des habitats, des bâtiments (administratifs, commerce, …), des monuments, des routes, des réseaux d’eau et électricité, etc… C’est un lieu de décomposition aussi car on y trouve des incendies, des violences, des vols, de la haine, de la famine et épidémie, etc… C’est un lieu de recomposition car on y trouve de l’éducation, santé, reboisement, etc…

Territoire

Etymologiquement, le mot territoire vient du mot latin « Territorium ». La définition du territoire varie suivant les disciplines, l’angle d’approche et l’époque. Si en éthologie le territoire est la zone d’habitat d’une espèce, l’économie le défini plutôt comme une concentration spatiale d’activités économiques et pour la science politique c’est une portion de l’espace délimitée pour exercer un pouvoir. L’utilisation du territoire dans le vocabulaire géographique est récente. Quelle que soit l’approche du concept, un territoire implique l’existence de frontières ou de limites. Pour la géographie humaine le territoire est défini comme un espace délimité où une communauté humaine exerce son autorité .

Pour SCHIPPER P. H., le territoire est « un périmètre approprié par un système d’acteurs et d’actions, et identifié par son pouvoir institutionnel ou de mission ». Ce territoire est un espace approprié : Des écrivains l’affirment par leurs extraits comme:
a- Pascal Baud, Serge Bourgeat, Catherine Bras, Dictionnaire de géographie, Hatier, 1995 « espace socialisé, approprié par ses habitants, quel que soit sa taille »
b- « Une portion de la surface terrestre que se réserve une collectivité humaine qui l’aménage en fonction de ses besoins » d’après Maryvonne Le Berre, dans l’Encyclopédie de la géographie, Economica, 1992
c- « L’espace s’approprie à des activités, se spécialise, s’équipe, se travaille, se recompose » d’après Roget Brunet,in Le territoire dans les turbulences, Reclus,1990
d- Le territoire devient un espace à l’intérieur duquel les membres du groupe éprouvent un sentiment de sécurité ; à l’inverse est défini un espace extérieur, un « horsterritoire ». Bourget A. (Dir. Bonte-Izard), Territoire, dans Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, PUF, 1991.

Ainsi on peut donner trois significations selon la manifestation de ce rapport entre la société et son milieu :
– Tout d’abord, il y a le territoire vécu : étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain. Cette notion privilégie plutôt les notions d’usage, d’appropriation, d’identification, de pratiques individuelles ou collectives, d’aire d’influence… Il renvoie à un fonctionnement.
– Ensuite il y a le territoire administré : une structure sur laquelle s’exercent une autorité, une juridiction. Cette définition se réfère plutôt à l’organisation, en se focalisant sur les règles d’usage, de gouvernance, d’autorité, de compétence institutionnelle et de politique.
– Enfin il y a le territoire construit socialement ou territoire de projet : un territoire où un collectif se mobilise autour d’un projet de développement et met en commun des ressources nouvelles afin de mettre en œuvre des actions.

Pour le territoire malgache, les migrants considèrent leurs territoires comme un territoire imaginaire. Le sentiment d’appartenance reste toujours à l’intérieur. Ils pratiquent leurs cultures, le mode de vie, dialectes, etc… Par exemple : des migrants Antandroy, Betsileo, ou Bara dans la Commune Antsiafabositra font la même mode de vie qu’ils ont auparavant dans leurs territoires d’origine et parlent comme s’ils sont encore chez eux mais c’est l’endroit qui fait la différence. Ce sont juste pour l’activité humaine et économique qu’ils ont quittés leurs Régions d’origine. Ces migrants forment une bonne intégration et relation à la société qu’ils vont reconstruire leurs vies. Parfois, ils sont des bonnes personnes mais il y a aussi.

Parmi ces migrants, il y en a aussi des mauvaises personnes qui venaient d’expulser par la société grâce à des relations conflictuelles, des mauvaises intégrations sur le territoire et même à cause des différents vols tels que les vols de bœufs.

Le phénomène d’insécurité lié aux vols de bœufs

Le bœuf est la principale cause de l’intensification de ce phénomène dans le pays. Ces bêtes semblent très importantes pour la société malgache.

Le zébu

Historique de l’arrivée des zébus à Madagascar
Comme les zébus d’Afrique continentale, le zébu malgache puise son origine chez un lointain cousin d’Inde, il a été introduit à Madagascar par les arabes. Pour en parler les malgaches le nomment aussi bien bœuf que zébu.

Origine du zébu
Les mythes relatant l’origine des bœufs : Comme toutes choses sur la terre, les bœufs ont leurs origines.il y a trois mythes qui sont à l’origine des bœufs. Dans le premier de ces mythes, le bœuf appartenait à la faune marine, mais il s’accommodait aussi bien du milieu terrestre que du milieu marin. Un jour, dans des conditions mystérieuses, plusieurs d’entre eux s’aventurèrent sur la terre ferme pour y trouver de nouveaux pâturages. Un chasseur de sanglier qui avait trouvé son champ dévasté, plaça un piège. A sa grande surprise, lorsqu’il revint, il trouva, au lieu de sangliers, plusieurs monstres étranges qui dirent s’appeler omby et qui acceptèrent d’être placés dans un parc. (Tradition recueillie par J.F Rabedimy, à Androka). Dans une autre version du même mythe d’origine, le bœuf vient aussi de la mer, mais à la suite d’une médiation des zazavavindrano (créatures aquatiques) qui après avoir enlevé un villageois et l’avoir conduit dans leur résidence aquatique où il séjourna quatre jours, lui rendirent la liberté en lui commandant de construire un grand parc. Lorsque ce parc fut achevé, une vache de pelage Mazava loha (noir dominant, avec la tête blanche) sortir de l’eau et, de sa propre initiative, pénétra dans l’enclos. C’est la mère de tous les bœufs.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I – CONCEPTS
I. Espace et Territoire : lieux où s’exercent le phénomène de dahalo
a. Caractéristique de l’espace de la zone étudiée
b. L’espace est caractérisé par différentes dimensions
II. Le phénomène d’insécurité lié aux vols de bœufs
1. Historique de l’arrivée des zébus à Madagascar
2. Origine du zébu
1. Le rôle du zébu dans la culture malgache
CHAPITRE II : ANTSIAFABOSITRA, UN SOUS-ESPACE TRES PARTICULIER
I. Historique de la Commune
II. Antsiafabositra dans la zone du Tampoketsa de la Région Betsiboka
A. Caractéristiques physiques de la Commune d’Antsiafabositra
1. Relief de plateau et massif montagneux
2. Climat : de type Tropical sec
3. Pédologie
4. Formation Végétale
B. Caractéristiques sociodémographiques d’Antsiafabositra
1. Les principales ethnies
2. Evolution de la population
C. CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III : LE DAHALO DANS LE BETSIBOKA
I. Les causes des vols de bœufs
A. Le vol de bœufs : Une influence culturelle
B. Les vols des bœufs : Indicateurs de faiblesse de l’Etat
C. Les causes de l’accroissement des Dahalo
II. L’importance du phénomène dahalo dans la Région de Betsiboka
A. Statistique des vols dans la région
B. Les modes opératoires des Dahalo
Chapitre IV : IMPACTS
I. Impacts du phénomène dans la zone d’étude
A. Impacts socio-économiques
B. Impacts corporels
II. LES FLUX DE BOVIDES VOLES
A. Les circuits des bœufs dans la Région d’étude
B. Identification, la circulation et la commercialisation des bovidés
C. Phénomène dahalo : un réseau mafieux très puissant
TROISIEME PARTIE
DISCUSSIONS
CHAPITRE V : REACTIONS PAYSANNES FACE AU PHENOMENE DAHALO
I. Technique de défense et de résilience
A. Technique de défense
B. Technique de résilience
II. Stratégies adoptées par les forces de l’ordre : des tactiques pour freiner les dahalo
A. Poursuite des dahalo
B. Opération contre les dahalo : essentielle mais pas suffisante
C. Les moyens dont disposent les forces de l’ordre
D. Les difficultés rencontrées par les forces de l’ordre
CHAPITRE VI- LES MESURES INSTITUTIONNELLES, ADMINISTRATIVES ET LES PERSPECTIVES CONTRE LE PHENOMENE
I. Les mesures institutionnelles et administratives
II. Perspectives d’avenir pour lutter contre le phénomène Dahalo
A. Injection des puces électroniques : Une stratégie audacieuse
B. Renforcement des unités anti-dahalo
C. Autres stratégies
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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