EROSION HYDRIQUE

EROSION HYDRIQUE

Une lutte antiรฉrosive efficace doit passer par une bonne connaissance du comportement hydrodynamique des sols soumis aux fluctuations climatiques et ร  diverses utilisations du sol et en particulier de l’origine de la naissance du ruissellement. Depuis peu de temps seulement, des efforts pareils sont faits en Algรฉrie surtout sur lโ€™รฉrosion naissante (Arabi et Roose, 1992; Mazour, 1992; Morsli, 1996 ; Chebbani, 1996 ; Roose et al, 1996; Morsli et al., 2004) et il n’y a pas encore des donnรฉes suffisantes. Dโ€™importants efforts restent ร  accomplir pour comprendre et apprรฉhender les processus รฉrosifs ร  lโ€™รฉchelle du versant.

Vu le manque ou lโ€™absence de donnรฉes chiffrรฉes sur lโ€™ampleur des processus et lโ€™insuffisance sur la connaissance et la hiรฉrarchisation de lโ€™influence des facteurs en cause, il sโ€™est manifestรฉ un besoin de recherche de quantification des processus et d’analyse des facteurs conditionnels de lโ€™รฉrosion et en particulier des systรจmes de gestion au niveau des versants. Conscient de ce besoin en recherche et de lโ€™รฉvolution de la gravitรฉ de certaines consรฉquences de lโ€™รฉrosion qui en rรฉsultent, nous avons orientรฉ notre recherche vers la comprรฉhension des processus รฉrosifs en sols cultivรฉs de montagne et l’analyse des facteurs conditionnels, en vue de mieux les contrecarrer.

Les monts de Beni chougrane, zone reprรฉsentative des monts du tel occidental, sont lโ€™objet dโ€™รฉtude. La nature et lโ€™intensitรฉ des processus dans cette zone ne sont pas suffisamment รฉtudiรฉes tandis que leurs causes ne sont pas examinรฉes. Les travaux rรฉalisรฉs ont essentiellement consistรฉ ร  faire un รฉtat des lieux du phรฉnomรจne. Les travaux menรฉs sur lโ€™รฉtude de trois micro bassins reprรฉsentatifs des monts de Beni chougrane (Morsli et al, 1988) et sur la susceptibilitรฉ des sols ร  lโ€™รฉrosion dans ces monts (Morsli, 1996), ont permis de mieux connaรฎtre les รฉlรฉments qui composent ce milieu et de souligner le problรจme de lโ€™รฉrosion qui constitue lโ€™une des contraintes majeures de ce milieu montagneux. Ces รฉtudes qui revรชtent un caractรจre prรฉliminaire ont montrรฉ la manifestation des diffรฉrentes formes dโ€™รฉrosion (รฉrosion en nappe, mouvement en masse et surtout รฉrosion linรฉaire) et les principaux types de sols affectรฉs. Mais ces travaux nโ€™ont pas permis de rรฉpondre aux questions fondamentales suivantes : quelle est lโ€™ampleur des processus ? Quels sont les facteurs dโ€™รฉrosion discriminants ? Et quelles sont les pรฉriodes critiques de lโ€™annรฉe ? Ces travaux ont fait ressortir la nรฉcessitรฉ de mieux connaรฎtre lโ€™intensitรฉ des risques pour chacun des processus et des facteurs en cause.

Sur les terrains cultivรฉs qui occupent des surfaces importantes au niveau des versants des monts de Beni chougrane, les traces laissรฉes au sol par les divers types dโ€™รฉrosion traduisent lโ€™efficacitรฉ locale des processus. Lโ€™รฉrosion en nappe entraรฎne lโ€™apparition de rigoles qui รฉvoluent en ravines, si rien nโ€™est entrepris pour limiter le ruissellement. Cโ€™est ร  ce niveau et plus particuliรจrement au niveau parcellaire que les sols se dรฉgradent de plus en plus et que les pointes de crue se forment. Il est devenu donc indispensable de connaรฎtre lโ€™ampleur de ce processus (รฉrosion en nappe et en rigole) qui se manifeste au niveau de ces zones et d’รฉtablir les causes et la part des facteurs au niveau des versants et plus particuliรจrement au niveau parcellaire.

Dans ces zones cultivรฉes de montagne, on peut รฉmettre lโ€™hypothรจse que les modes dโ€™utilisation des terres jouent un rรดle important sur lโ€™รฉvolution de lโ€™รฉrosion. Le phรฉnomรจne de lโ€™รฉrosion hydrique est un processus naturel dont lโ€™ampleur sโ€™est aggravรฉe avec lโ€™utilisation des sols par lโ€™homme (Remy et le Bissonnais, 1998; Maillo, 1999). Cโ€™est sur la base de ce postulat que nous avons menรฉ ce travail de recherche. Notre objectif visait la quantification de lโ€™ampleur de lโ€™รฉrosion naissante (รฉrosion en nappe et en rigole) et lโ€™analyse de lโ€™influence des systรจmes de gestion dans le dรฉclenchement du ruissellement et de lโ€™รฉrosion ร  lโ€™รฉchelle parcellaire et leur consรฉquence sur la fertilitรฉ des sols.

Il faut rappeler tout dโ€™abord que les รฉtudes concernant le ruissellement et lโ€™รฉrosion sโ€™heurtent en zone de montagne ร  dโ€™importantes contraintes liรฉes ร  une grande variabilitรฉ spatiale et temporelle de lโ€™รฉtat, des unitรฉs du milieu et des prรฉcipitations. A ceci, il faut ajouter que certaines รฉtudes doivent durer une dรฉcennie et mรชme plus, en raison de lโ€™absence dโ€™รฉvรฉnements pluvieux suffisamment considรฉrables, soit pour obtenir lโ€™รฉvรฉnement pluviomรฉtrique qui permettra de bien caractรฉriser le ruissellement et lโ€™รฉrosion, soit mรชme pour pouvoir suivre une saison durant laquelle le milieu permet ร  la vรฉgรฉtation dโ€™exprimer ses potentialitรฉs. Face ร  une telle situation, le spรฉcialiste aborde les รฉtudes ร  diffรฉrentes รฉchelles dโ€™espaces et de temps.

DIVERSITE DES PROCESSUS ET DES FACTEURSย 

Processus dโ€™รฉrosionย 

Le capital sol, vรฉritable ressource, sโ€™รฉrode naturellement, il se dรฉgrade aussi et de faรงon accรฉlรฉrรฉe du fait des activitรฉs humaines. Un sol naรฎt et sโ€™enrichit, mais il peut aussi sโ€™appauvrir et mourir (Breton, 1997). La dรฉgradation des sols, cโ€™est la perte des qualitรฉs essentielles des sols pour remplir ses fonctions naturelles de stockage de lโ€™eau et des nutriments, de milieu de soutien des plantes, de rรฉservoir de la biodiversitรฉ et de sรฉquestration du carbone. La dรฉgradation des sols peut avoir diverses origines : รฉpuisement des nutriments des sols, salinisation, pollution, รฉrosion des sols (squelettisation et dรฉcapage du sol) etc.

Lโ€™รฉrosion du sol est lโ€™un des processus les plus actifs de la dynamique actuelle des couvertures pรฉdologiques. L’รฉrosion est un processus variable dans le temps et dans lโ€™espace en fonction des conditions รฉcologiques et de gestion des terres (fig. 1).

Lโ€™รฉrosion peut รชtre un processus lent et insoupรงonnรฉ, ou encore peut prendre des proportions alarmantes, entraรฎnant une perte รฉnorme de terre arable. On distingue gรฉnรฉralement lโ€™รฉrosion normale ou gรฉologique, celle qui faรงonne lentement la forme des versants (E= 0.1 ร  1 t/ha/an) tout en permettant le dรฉveloppement dโ€™une couverture pรฉdologique (Roose, 1994). Les paysages sont stables quand il y a รฉquilibre entre la vitesse dโ€™altรฉration des roches et lโ€™รฉrosion (Kilian, 1974). Cependant, lโ€™รฉrosion gรฉologique peut agir de faรงon soudaine et catastrophique ร  lโ€™occasion des averses de frรฉquence rare, ou encore lors dโ€™activitรฉs sismiques ou volcaniques et lors de la fonte des neiges. En Algรฉrie, Flotte (1984) a dรฉcrit la coulรฉe de lave torrentielle de Mechtas en Grande Kabylie (environ 150 millions de m3 ) qui sโ€™est รฉtendue sur 18 kmยฒ, sur une pente de 7%.

Lโ€™autre type dโ€™รฉrosion qui nous concerne, cโ€™est lโ€™รฉrosion accรฉlรฉrรฉe par lโ€™homme (รฉrosion anthropique), suite ร  une exploitation imprudente du milieu, elle est de 10 ร  1000 fois plus rapide que lโ€™รฉrosion normale. Il suffit dโ€™une perte en terre de 12 ร  15 t/ha/an, soit 1 mm/an ou 1m en 1000 ans, pour dรฉpasser la vitesse de lโ€™altรฉration des roches : celle-ci varie de 100 ans pour altรฉrer 1(un) mรจtre de marne ร  plus de 100 000 ans pour un mรจtre de granite en conditions tropicales humides (Roose, 1994). De plus, la couche arable sโ€™appauvrit en particules lรฉgรจres par รฉrosion sรฉlective (squelettisation des horizons de surface) et sโ€™amincit par dรฉcapage (Roose, 1977). En une gรฉnรฉration, lโ€™horizon humifรจre du sol cultivรฉ peut-รชtre dรฉgradรฉ ou dรฉcapรฉ, entrainant la rรฉduction ou la perte du potentiel de production agricole du sol. Lโ€™รฉrosion a une influence nรฉfaste sur la production immรฉdiate des cultures en place, mais elle peut aussi modifier progressivement les caractรฉristiques physiques, chimiques et biologiques du sol, surtout par รฉrosion sรฉlective des particules de sols et rรฉduire les potentialitรฉs ร  long terme de certains sols (Morsli, 2005).

Formes dโ€™รฉrosionย 

Lโ€™รฉrosion peut prendre diffรฉrentes formes qui se combinent dans le temps et dans l’espace.

Erosion hydriqueย 

Les phรฉnomรจnes รฉrosifs les plus gรชnants apparaissent plutรดt provoquรฉs par les forces dรฉveloppรฉes par lโ€™eau. Le principal facteur de cette รฉrosion est le ruissellement dont la rรฉpartition spatiale est contrรดlรฉe par celle des prรฉcipitations et des caractรฉristiques de la surface du sol. La dynamique de lโ€™รฉrosion est fonction de lโ€™influence des facteurs mis en jeu.

L’รฉrosion des sols se dรฉveloppe lorsque les eaux de pluie, ne pouvant plus s’infiltrer dans le sol, ruissellent sur la parcelle en emportant les particules de terre. Ce refus du sol d’absorber les eaux en excรฉdent apparaรฎt soit lorsque l’intensitรฉ des pluies est supรฉrieure ร  l’infiltrabilitรฉ de la surface du sol (ruissellement ยซ Hortonien ยป), soit lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou totalement saturรฉe par une nappe (ruissellement par saturation). Ces deux types de ruissellement apparaissent gรฉnรฉralement dans des milieux trรจs diffรฉrents, bien que l’on observe parfois une combinaison des deux (Cros-Cayot, 1996). Une fois le ruissellement dรฉclenchรฉ sur la parcelle, l’รฉrosion peut prendre diffรฉrentes formes qui se combinent dans le temps et dans l’espace : รฉrosion diffuse, en rigoles parallรจles et รฉrosion linรฉaire.

Erosion de rejaillissement (effet splash)ย 

Cโ€™est lโ€™รฉrosion รฉlรฉmentaire causรฉe par le choc de la goutte dโ€™eau douรฉe dโ€™une certaine รฉnergie cinรฉtique. Les gouttes de pluie brisent les mottes et les agrรฉgats et projettent les particules arrachรฉes.

Ce phรฉnomรจne de rejaillissement sous l’impact, ou ยซsplash ยป, dรฉplace les particules sur quelques dizaines de cm, la distance dรฉpend de la masse des particules et de l’angle d’incidence des gouttes de pluie par rapport ร  la surface. Les particules fines dรฉplacรฉes sont piรฉgรฉes entre les รฉlรฉments plus grossiers et ferment les pores : la surface du sol perd de sa capacitรฉ d’infiltration et sur certains sols, il apparaรฎt une croรปte de battance ce qui facilite le dรฉclenchement du processus de ruissellement et de lโ€™รฉrosion du sol.

Erosion en nappe

On parle dโ€™รฉrosion en nappe lorsque lโ€™รฉnergie des gouttes de pluie sโ€™attaque ร  toute la surface du sol et que le transport des matรฉriaux arrachรฉs sโ€™effectue par le ruissellement en nappe. Cโ€™est le stade initial de la dรฉgradation des sols par lโ€™รฉrosion hydrique (Roose, 1994). Ce type dโ€™รฉrosion se traduit par le dรฉcapage plus ou moins uniforme de la couche superficielle du sol par lโ€™eau de ruissellement. Lโ€™eau qui ne sโ€™infiltre pas ruisselle sur le sol sous forme dโ€™une lame dโ€™eau ou de filets diffus. Ce ruissellement diffus ou en nappe se manifeste par une force de cisaillement et arrache les particules. Cโ€™est la forme dโ€™รฉrosion la plus courante bien que ses effets symptomatiques paraissent moins perceptibles puisquโ€™elle concerne les particules fines du sol (argiles, limons et matiรจre organique). Les consรฉquences de cette รฉrosion sont la squelettisation et le dรฉcapage des horizons superficiels. Si des mesures ne sont pas prises pour corriger cette รฉrosion naissante, elle va alors รฉvoluer vers lโ€™รฉrosion linรฉaire : griffes, rigoles et ravines (Roose et al., 1996; Morsli et al., 2004).

Les traces laissรฉes au sol par les divers types dโ€™รฉrosion traduisent lโ€™efficacitรฉ locale des processus qui font appel ร  des sources dโ€™รฉnergie variรฉes et ร  divers facteurs qui modifient leur expression. Les indicateurs de lโ€™รฉrosion en nappe faciles ร  repรฉrer ร  la surface du sol sont les plages de couleurs claires, les nappes de sable clair, le dรฉcapage (demoiselles coiffรฉes et microfalaises) et la remontรฉe des cailloux ร  la surface du sol.

Erosion linรฉaire

Lorsque lโ€™intensitรฉ des pluies est supรฉrieure ร  lโ€™infiltration de la surface du sol ou lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou totalement saturรฉe par une nappe, il se forme dans un premier temps des flaques dโ€™eau, qui en dรฉbordant vont communiquer entre elles par des filets qui prennent de la vitesse et dรฉveloppent une รฉnergie propre capable de creuser le sol. Ce sont les forces de cisaillement de lโ€™eau chargรฉe de sables et graviers qui arrachent des agrรฉgats au fond et sur les flancs des rigoles . La rรฉsistance dโ€™un profil de sol au ruissellement sera donc diffรฉrente de la sensibilitรฉ dโ€™un sol ร  la battance des gouttes de pluie. Il se forme dโ€™abord de simples griffes puis des rigoles dรฉcimรฉtriques qui peuvent รฉvoluer en ravines mรฉtriques. Hjulstrรถm (1935) a montrรฉ que lorsque les filets dรฉpassent la vitesse de 25cm/s, ils acquiรจrent une รฉnergie suffisante pour arracher et mobiliser les particules (argiles, limons, graviers, cailloux et blocs).

Erosion en masseย 

Alors que lโ€™รฉrosion en nappe sโ€™attaque ร  la surface du sol, le ravinement aux lignes de drainage du versant, les mouvements de masse concernent un volume ร  lโ€™intรฉrieur de la couverture pรฉdologique et des formations gรฉologiques. Lโ€™eau agit cette fois non pas par dรฉcapage, mais par dรฉtรฉrioration des qualitรฉs physiques en profondeur et peut alors provoquer soit des glissements de terrain, soit des dรฉcrochements. L’รฉrosion en masse (glissement de terrain) ou รฉcoulement (coulรฉes boueuses) est un processus frรฉquemment observรฉ sur les versants pentus, de roches peu cohรฉrentes (argiles, marnes, schistes) lorsque le substrat est portรฉ ร  saturation (Avenard, 1990). Beaucoup de glissements ont รฉtรฉ observรฉs en Algรฉrie (Bellatrache, 1988). On peut observer plusieurs types de glissements:
– Les glissements lents ยซ creeping ยป : ce sont des glissements plus ou moins lents des couches superficielles de la couverture pรฉdologique, gรฉnรฉralement sans dรฉcollement, qui sโ€™observe assez gรฉnรฉralement sur les pentes fortes grรขce ร  la forme couchรฉe des jeunes plants forestiers. Dans les zones pastorales, la circulation des animaux le long des versants peut entrainer รฉgalement des glissements sous forme d’escaliers (Moeyersons, 1989).
– Les glissements rapides : ce sont des dรฉcollements d’une couche plus ou moins รฉpaisse de sol, glissant sur un horizon plus compact, servant de plan de glissement.
– Les versants moutonnรฉs : ce sont des formes molles apparaissant dans des conditions humides lorsque les horizons superficiels dรฉpassent le point de plasticitรฉ et progressent lentement, entre la trame des racines qui retient l’horizon de surface et l’horizon compact impermรฉable que reprรฉsente l’altรฉritรฉ des marnes ou des argilites par exemple.
– Les coulรฉes boueuses (fig.6) : ce sont des mรฉlanges d’eau et de terre ร  haute densitรฉ ayant dรฉpassรฉ le point de liquiditรฉ et qui emportent ร  grande vitesse des masses considรฉrables de boue et de blocs de roches de taille imposante.
– Les glissements rotationnels en ยซย coups de cuillรจre ย ยป : ce sont des glissements oรน la surface du sol et une partie de la masse glissent en faisant une rotation, de telle sorte qu’il apparaรฎt une contrepente sur le versant. Il s’agit souvent de toute une sรฉrie de coups de cuillรจre, laissant au paysage un aspect moutonnรฉ.
– Les formes locales : il s’agit d’รฉboulements rocheux, de sapements de berges ou d’effondrements de versants qui entraรฎnent des glissements localisรฉs. Ceux-ci sont trรจs frรฉquents en tรชte de ravine. Ils entraรฎnent l’รฉboulement de la partie supรฉrieure des lรจvres d’une ravine et font progresser la ravine vers le sommet de la colline par รฉrosion rรฉgressive.

Erosion mรฉcanique sรจche ou aratoire

Ce phรฉnomรจne, trรจs peu connu, trรจs peu quantifiรฉ nโ€™est pas dรป ร  lโ€™intervention de lโ€™eau ni ร  celle du vent. Cโ€™est le rรฉsultat des pressions rรฉpรฉtitives exercรฉes par la simple poussรฉe des instruments aratoires qui se solde par le dรฉcapage des horizons superficiels des hauts des pentes. Ce qui a pour effet de transporter les masses de terre vers lโ€™aval des toposรฉquences oรน elles vont sโ€™accumuler soit en talus en bordure des parcelles ou en colluvions concaves de texture peu diffรฉrente des horizons dโ€™origine.

Les facteurs influenรงant la quantitรฉ de terre dรฉplacรฉe sont : le type dโ€™outil, la frรฉquence des passages, lโ€™orientation du travail, la pente. Ce type dโ€™รฉrosion additionnel, souvent sous-estimรฉ, peut entrer en phase avec lโ€™รฉrosion hydrique. Raison pour laquelle on a souvent tendance ร  confondre lโ€™รฉrosion en nappe et lโ€™รฉrosion mรฉcanique sรจche en expliquant les taches blanches en haut de pente et en rupture de pente comme รฉtant la preuve dโ€™une รฉrosion en nappe alors que lโ€™รฉrosion mรฉcanique sรจche peut รชtre plus importante que lโ€™รฉrosion en nappe (Wassmer, 1981 ; Nyamulinda, 1989). Les matรฉriaux dรฉplacรฉs ne sont pas triรฉs (non sรฉlective).

Facteurs naturels agissant sur lโ€™รฉrosion et le ruissellementย 

Les processus รฉrosifs dรฉpendent d’une multiplicitรฉ de facteurs interagissant entre eux, et sont de ce fait complexes ร  modรฉliser. Les facteurs de l’รฉrosion sont les donnรฉes naturelles au sens large ร  prendre en compte pour รฉtudier les phรฉnomรจnes รฉrosifs. Le climat, la lithologie, le sol, la pente, le couvert vรฉgรฉtal et les techniques culturales sont les facteurs qui rรฉgissent lโ€™รฉrosion du sol (Roose, 1994).

CONCLUSION GENERALE

Les travaux menรฉs, sous pluies naturelles et simulรฉes durant plusieurs annรฉes sur les versants du nord-ouest de lโ€™Algรฉrie ont permis de mieux apprรฉhender le phรฉnomรจne du ruissellement et de lโ€™รฉrosion et de mieux apprรฉcier lโ€™influence des systรจmes de gestion. Les rรฉsultats ont montrรฉ que l’รฉrosion en nappe est relativement modรฉrรฉe (E < 10 t/ha/an). Ces rรฉsultats sont proches de ceux obtenus au niveau maghrรฉbin. Toutefois lโ€™รฉrosion moyenne annuelle ne traduit pas les extrรชmes qui se traduisent ร  lโ€™รฉchelle de quelques รฉvรฉnements pluvieux intenses. Quelques รฉvรฉnements pluviomรฉtriques exceptionnels ont รฉtรฉ ร  lโ€™origine de dรฉgradations importantes. Si le Kram est relativement modรฉrรฉ, en revanche le Kr max a atteint 35 % lors des averses exceptionnelles (orages violents et pluies longues et saturantes). Les risques majeurs sont liรฉs aux ruissellements exceptionnels qui sont enregistrรฉs surtout en automne oรน les conditions optimales du ruissellement sont rรฉunies. Ces ruissellements qui gรฉnรจrent beaucoup de griffes et de rigoles surtout sur les sols argileux sont ร  lโ€™origine de dรฉgradations spectaculaires qui marquent souvent le paysage pour plusieurs annรฉes. Un รฉvรฉnement pluvieux intense peut produire plus de 30 ร  40 % de lโ€™รฉrosion annuelle. Le facteur dโ€™รฉrodibilitรฉ varie de 0,002 ร  0,008 pour le sol SAV et de 0,018 ร  0,04 pour le sol SBL.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALEย 
CHAPITRE I. EROSION HYDRIQUE
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE GENERAL
CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE V. SYNTHESE
CONCLUSION GENERALE

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