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CONTEXTE CLIMATIQUE
Au Sénégal le climat est de type soudano-sahélien ponctué par une saison sèche et une saison de pluie, par contre la région de Dakar qui a une position avancée dans l’Atlantique est caractérisée par un microclimat particulier. Celui-ci est fortement influencé par les alizés maritimes et la mousson qui s’établissent respectivement de novembre à juin et de juillet à octobre suivant des directions N-NW et S-SE(Le Borgne, 1988, Olivry, 1989 in Diouf 2005)
Les données climatiques portant sur la pluviométrie, humidité relative et température ont été relevées à l’Agence National de l’aviation Civil et de la Météorologie (ANACIM) et concernent la station de Dakar-Yoff.
Pluviométrie
-Les précipitations moyennes mensuelles sur la période de 2017 (figure 2) présente une variation importante de la précipitation en fonction du mois. Cette figure montre que les précipitations débutent au mois de Juin et se termine au mois d’Octobre et les mois les pluvieux sont juillet, Aout et Septembre.
La hauteur maximale enregistrée à la station de Dakar-Yoff durant cette période est 210 mm pour le mois d’Aout.
L’étude de la pluviométrie n’a pas une importance capitale, car la nappe infrabasaltique est une nappe captive dont le toit est recouvert des coulées basaltiques, alors sa réalimentation ne dépend pas de la pluie.
– La figure 3 montre une irrégularité de la pluviométrie d’une année à l’autre. Le maximum de précipitation est enregistré en 2015 avec une moyenne de 650mm tandis que le minimum est noté en 2014 avec une moyenne de 161.3mm
Le traitement des données montre que, la pluviométrie moyenne annuelle est de 453 mm. pluviometrie en mm
Température
Les données de températures de 2017, montrent que le mois le plus chaud de l’année correspond au mois d’Octobre, où la température moyenne est de 32°C (voir figure 4). le mois le plus froid de l’année correspond au mois de Février où la température moyenne est de 17°C. Il marque la fraicheur.
Les vents
La presqu’île du Cap-Vert est soumise à des vents de direction et d’origine variables (Diouf 2005). Les vents du Nord ouest dominent et soufflent en permanence. Cependant, durant la période de juin à octobre, à ces vents s’ajoutent à ceux de directions Sud (voir annexe).
Alizé Maritime
Issu de l’anticyclone des Açores, l’alizé maritime est un vent de direction Nord Ouest et provoque une baisse de la température, due à ses caractéristiques humides et fraîches
Mousson
Vent humide issu de l’anticyclone Sainte-Hélène de direction Sud ouest, la mousson souffle durant l’hivernage de juin en octobre entrainant le déplacement vers le Nord du FIT. Quand vers avril /mai, le FIT aborde le sud du pays, il y installe la saison des pluies dont la progression s’opère au fur et à mesure que le front intertropical s’élève en latitude pour atteindre sa position la plus septentrionale en Août.
HUMIDITE RELATIVE
La région de Dakar est caractérisée par un microclimat bien particulier influencée par les alizés maritimes et la mousson.
La variation de l’humidité relative dépend de la température de l’air mais également de l’influence de ces vents.
La figure 5 montre une évolution unimodale de la variation de l’humidité moyenne mensuelle entre 2006 et 2017. Il montre que les valeurs les plus élevées de l’humidité relative sont enregistrées pendant la saison des pluies dont le maximum est 87% au mois de Septembre et le minimum au mois de janvier présente 65.5%.
GEOMORPHOLOGIE
Le secteur est caractérisé par un modelé général ondulé qui résulte d’un ensablement superficiel. La topographie est plate dans l’ensemble et les altitudes ne dépassent pas 150 m (Gomis, 1996).
En allant de l’océan à l’ouest vers l’est, on distingue :
un dôme formé par la tête de la presqu’île avec des assises volcaniques dont l’altitude maximale est de 105m au volcan des Mamelles ;
une zone déprimée dunaire, de Pikine à Kayar limitée au sud par l’océan atlantique, les bas plateaux marno-calcaires de Mbao, Rufisque et Bargny ;
une zone dépressionnaire au lac Tamna bordée par la falaise de Diender Guédj à l’Ouest, et le plateau de Thiès à l’Est ; cette zone se trouve au Nord du massif de Ndiass dont l’altitude maximale est de 127 m.
CONTEXTE GEOLOGIQUE
Géologie générale
La presqu’île de Cap-Vert appartient au bassin sénégalo-mauritanien, qui est un des plus grands bassins sédimentaires (Atlantiques). Le bassin s’étend du Nord au Sud sur environ 1400 km, du cap Barbas en Mauritanie au Cap Roxo en Guinée Bissau. Le bassin sénégalo-mauritanien est limité à l’Ouest par l’océan atlantique et à l’Est par la chaine hercynienne des Mauritanides et le bassin de Taoudéni. Il couvre une superficie de 340 000 Km2 et possède une côte basse et sablonneuse qui débouche sur quatre estuaires qui sont du Nord au Sud : les estuaires du Sénégal, du Sine Saloum, de la Gambie et de la Casamance (Ngom, 2000). Il est ouvert sur l’océan et s’est individualisé au Trias à la suite de la séparation des plaques africaine et américaine. Les résultats des forages attestent d’un approfondissement d’Est en Ouest, (Dia, 1982).
Les formations sédimentaires du bassin sont généralement recouvertes par des formations sableuses quaternaires. On note cependant, les affleurements de roches dont les plus anciennes datent du Sénonien et du Paléogène. Les affleurements sont localisés dans le horst de Ndiass (Campano-maastrichtien), la presqu’île du Cap-Vert, dans la région de Thiès (paléogène) et dans la vallée du fleuve Sénégal(Eocène). L’Oligocène est connue à Casamance et le Néogène à Dakar, Saint Louis, Louga, Sine-Saloum, Gambie, Tambacounda (Castelain, 1965 ; Monciardini, 1966 ; Flicoteux, et Medus 1974 ; Lappartien, 1976 et Sarr, 1995 in Ngom, 2000).
D’après les travaux de A Splenger , J Castelain, J Cauvin et M Leroye (1965) le bassin sédimentaire senegalo-mauritanien présente une allure calme à l’Est et une structure très compliquée à l’Ouest avec les horsts de Dakar et de Ndiass séparé par le graben de Rufisque( figure 6).
Géologie locale
La stratigraphie est connue grâce à l’étude des affleurements et surtout celle des sondages pétroliers et d’exploitation d’eau (Castelain et al,1965 ; Spengler et al,1966 ; Sarr,1995).
Les formations secondaires :
Les formations d’âge secondaires ont été rencontrées dans les sondages pétroliers, à une profondeur supérieure à 100 mètres. Ce sont des argiles grises et des marnes grises, aux quelles on donne un âge maastrichtien. Ce niveau est très épais.
Au niveau du littoral sud suivant les falaises côtières un ensemble d’argiles et de marnes gypseuses surmontées de grès argileux affleurent (Gaye, 1980 in Gaye 1983).
Les formations tertiaires :
Les formations tertiaires affleurent largement dans la partie sud de la tête de la presqu’île.
On peut distinguer les formations suivantes :
Le Paléocène inférieur.
Il est constitué par des marnes argileuses, des marnes calcaires et des argiles (figure 6) qui affleurent sur la côte Est dans l’Anse des Madeleines et dans la zone comprise entre le Palais de la République et la plage des Enfants et autour du port autonome de Dakar. Ces marnes reposent en discordance sur le Maastrichtien (Gaye, 1980 in Gaye, 1983).
Le Paléocène supérieur.
Il comporte des argiles silicifiées, qui affleurent sur la côte Sud en formant des pointes à falaises relativement abruptes : pointes de la Défense, Anse Bernard, pointe Diop, des Madeleines et de l’Abattoir. Ces argiles, qui constituent la formation de l’Hôpital ont pour équivalent en profondeur une roche blanchâtre sans plasticité à riche faune d’Arénacés. Son épaisseur atteint 35 mètres au nord de la tête de la presqu’île et diminue vers le sud (Gaye, 1980 in Gaye, 1983).
L’Éocène inférieur.
Il affleure à la hauteur de la prison de Dakar, où il surmonte les argiles silicifiées en discordance. Il correspond aux marno-calcaires de la prison qui sont en fait des attapulgites (Martin, 1970).
L’Éocène moyen.
Il s’agit d’argiles marneuses jaunes à grise, il forme le talus de la plage de l’Anse Bernard. À Dakar, il est représenté en affleurement par les marnes de poudrière et les marno-calcaires (Gaye, 1980 in Gaye 1983).
L’Éocène supérieur.
Il n’affleure nulle part dans la tête de la presqu’île. Il a été rencontré seulement à Yoff, où il est représenté par un niveau argileux beige. Cette série est représentée sous la forme de dépôts d’origine marine dans la partie méridionale du bassin. Cependant aux environs de Dakar et de Tivaouane, elle est généralement érodée et inconnue à l’affleurement (Gaye, 1980 in Gaye, 1983).
Les formations quaternaires.
Les dépôts les plus anciens connus sont les sables infrabasaltiques. Ces sables se repartissent en trois sous–ensembles qui sont les sables de base, le sables inferieur et les sables moyens (figure 8). Ils affleurent au niveau de la plage de Mermoz et de Ouakam sous les coulées volcanique du volcanisme des Mamelles et datent de l’inchirien inferieur. Les sables infra basaltiques et les produits volcaniques forment le quaternaire ancien et toutes les formations situées au-dessus volcanisme des Mamelles sont considérés comme appartenant au Quaternaire récent (Gaye, 1980 in Gaye ,1983).
Le Quaternaire ancien
Le Quaternaire ancien est essentiellement sableux et couvert par des produits volcaniques. Les caractéristiques sédimentaires de ces formations quaternaires sont représentées par des sables jaunes à gravillons latéritiques, des sables beiges avec des passées argileuses, des sables plus ou moins argileux et des sables roux.
À l’ lnchirien, la régression de la mer (figure 8) a permis le dépôt alors des sables coquillers riches en ilménites qui couvrent la majeure partie de la presqu’île du Cap-Vert. Ces sables seront conservés sous les coulées de basaltes au niveau de la tête de la presqu’île, et partiellement déblayés au niveau du col de la presqu’île à la régression post-inchirienne.
Cette régression sous climat désertique entraîne le dépôt d’alluvions graveleux à Thiaroye.
A l’Ogolien, la régression est maximale (-50m) (figure7) et se fait sous un climat désertique. Un puissant massif dunaire de direction N-S se forme, réunit la péninsule au reste du continent ( Gomis, 1996).
Quaternaire récent
Il correspond au nouakchottien à l’actuel, La mer remonte (+3.5 à +5m) (figure 7) et occupe les dépressions inter-dunaires. Il se forme des lagunes le long de la côte et des coquillages (plage à Arca) se déposent. Il est marqué par une sédimentation constitué de grés des sables argileux de Yoff qui sont au-dessus des produits volcaniques et par des variations du niveau de la mer (Gomis 1996).
Les fracturations de la presqu’île du Cap-Vert :
La région du Cap-Vert, dans son ensemble est caractérisée par une grande instabilité tectonique. Sa position sur la partie la plus occidentale de la marge continentale de l’Afrique de l’Ouest, fait que l’origine de ces mouvements tectonique seraient à rechercher dans la tectonique de distension ; Elle est liée à l’ouverture et à l’expansion de l’océan Atlantique, plus particulièrement pendant la période allant du crétacé à la fin du tertiaire, voir au quaternaire (Gaye, 1980 in Chaoui,1996). Elle est marquée par trois grandes catégories de failles (Bellion, 1987) qui ont plusieurs fois rejoué du Crétacé au Quaternaire :
-Des failles d’orientation NNE-SSW, liées à l’ouverture de l’océan atlantique central, qui prédominent entre Thiaroye et Bargny ;
-Des failles d’orientation NW-SE qu’on retrouve uniquement au niveau du horst de Ndiass et à Bargny ;
-Des failles d’orientation NE-SW qui sont bien représentées au niveau du plateau de Bargny et dans la partie centrale du horst de Ndiass
CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE
Hydrogéologie générale
La géologie et l’hydrogéologie du Sénégal a fait l’objet de plusieurs études et les dernières synthèses regroupe les différentes formations géologiques en quatre systèmes aquifères principaux : le Système aquifère superficiel, le système aquifère semi-profond, le système aquifère profond et le système aquifère du socle (figure 9) (DGPRE, 2014).
Le système aquifère superficiel :
Il est hétérogène, il regroupe les formations les plus récentes allant de l’Oligo miocène au Quaternaire à dominante sableuse, sablo argileuse et gréseuse constituant généralement des aquifères phréatiques ou superficielles dont les réserves globales sont estimées entre 50 et 75 milliards de mètre cube et les renouvellements de l’ordre de 5 milliards de mètre cube en année de pluviométrie moyenne (ATADEN, 2006 in DGPRE 2014).
Ce système regroupe :
– Les nappes des sables littoraux du Quaternaire entre Dakar et Saint Louis et les formations alluviales de la vallée du fleuve Sénégal. Leur épaisseur est très variable, entre quelques mètres et quelques dizaines de mètres.
– Il comprend la nappe des sables infra-basaltiques localisées à l’Ouest de la presqu’île de Dakar, la Nappe de Thiaroye qui constitue le prolongement Est de la nappe des sables infra-basaltiques et la nappe du Littoral Nord.
– Les aquifères de l’Oligo-miocène et du Continental Terminal constitués d’argiles sableuses et de sables argileux occupent le Sud, l’Est et le Nord-Est du pays présentent des épaisseurs comprises entre 10 et 150m (DGPRE, 2014).
Le système aquifère semi-profond :
Les réserves sont estimées à 10 milliards de mètre cube (ATADEN, 2006 in DGPRE, 2014).
Il regroupe les formations calcaires de l’Éocène et du Paléocène.
– L’aquifère des marno-calcaire de l’Éocène est constitué des calcaires lutétiens karstifiés, des marno-calcaires du lutétien moyen et de l’Éocène inférieur, les calcaires karstifiés de l’Éocène inférieur et est situé au Nord-Ouest du pays.
– L’aquifère des calcaires karstifiés du Paléocène occupent la partie Sud-Ouest du Sénégal. Ces aquifères présentent des épaisseurs qui varient de 5 à 120 m.
Le système aquifère profond :
C’est un système homogène qui regroupe les horizons du Maastrichtien, du Campanien et du Sénonien inférieur et s’étend sur l’ensemble du bassin sédimentaire qui couvre 80% du territoire. Cet ensemble constitue une nappe captive entre 50 et 500 m avec une épaisseur moyenne de 250 m. Ces réserves sont estimées à 300 et 400 milliards de mètre cube avec un potentiel renouvelable estimé à 200 millions de m³/an (ATADEN, 2006). Ce système se prolonge vers le Nord en Mauritanie et vers le Sud où on le rencontre jusqu’en Guinée Bissau (DGPRE, 2014).
Le système aquifère du socle :
Il correspond aux formations granitiques et métamorphiques localisées à Sud-Est du pays. Ce système présente de faible capacité avec des débits d’environ 10 m³/h où les réserves exploitables sont généralement localisées dans les zones d’altération et de fracturation de la roche (DGPRE, 2014).
Hydrogéologie locale
Le système hydrogéologique de la tête de la presqu’île de Cap-Vert est constitué de nappe infrabasaltique et des sables quaternaires. Le forage F3 Bis CICES capte la nappe infrabasaltique.
La nappe infrabasaltique.
La nappe infrabasaltique est constituée par les sables marins d’âge quaternaire, à puissance variable. A l’approche du plateau de Dakar, avec le relèvement du mur, les sables infrabasaltiques se biseautent pour disparaître finalement. Le toit de l’aquifère est formé par les coulées volcaniques de type basaltique. Les sables reposent sur les argiles et les marnes de l’Eocène inférieur. Cet ensemble imperméable affleure seulement au Sud et se poursuit vers le Nord-est. Au delà de la limite orientale d’extension du recouvrement basaltique, la nappe devient libre et se confond avec la nappe de Thiaroye (Chaoui, 1996).
Configuration de l’aquifère
La structure géologique et environnement marin confèrent à la nappe des caractéristiques particulières : d’une part l’existence d’une couverture volcanique sur les trois quart de l’aquifère crée des conditions particuliers d’alimentations et d’autre part la nappe étant entoure de sur trois cotés par la mer (Ouest, Nord et Sud-ouest) il y aura des circulations d’eau douce de la nappe vers la mer et inversement (Gaye, 1983).
METHODES.
Techniques de foration :
Pour la réalisation du forage F3-Bis CICES deux techniques de foration ont été utilisées selon la nature des terrains traversés :
Foration par Marteau Fond de Mrou
Cette technique a été utilisée au moment où on a rencontré la roche basaltique à une profondeur de 25 m. À ce niveau, l’outil à lames était nécessaire pour pouvoir traverser cette formation dont la dureté est peu élevée.
Cet outillage est actionné par de l’air comprimé (air-lift) à haute pression (10 -25 bars) qui permet la remontée des déblais de forage. Un marteau pneumatique équipé de taillants est fixé à la base d’un train de tiges et animé en percussion par envoi d’air comprimé dans la ligne de sonde (figure 14). C’est un procédé très efficace en terrains durs et homogènes.
Avantage :
– Avancement rapide et profondeur d´investigations pouvant dépassée les 300 m (en fonction du diamètre et de la puissance du compresseur d´air).
-Simplicité et robustesse du matériel.
-Facilité de la prise d’échantillons.
-Mieux repérer les venues d’eau dans le forage.
Inconvénient
– Mauvaise identification de chaque niveau producteur en cours de foration, le fluide recueilli en tête d´ouvrage intégrant l´ensemble des horizons traversés.
-Difficulté de nettoyage.
Foration par rotary.
Cette méthode utilise un outil (trépan) monté au bout d’une ligne de sonde (tiges vissées les unes aux autres), animé d’un mouvement de rotation de vitesse variable et d’un mouvement de translation verticale sous l’effet d’une partie du poids de la ligne de sonde (figure 15). La circulation d’un fluide est nécessaire pour cette méthode.
Le forage rotary est une technique sans carottage incomparable pour forer dans les roches tendres ou de dureté moyenne. C’est un procédé par rotation et pression.
Avantages
– La profondeur du forage peut être très importante.
– Vitesse d’avancement importante
Inconvénients
-Colmatage possible des formations aquifères par la boue à la bentonite.
– Nécessitant des temps de développement importants.
– Nécessite de bien suivre la formation, puis l’évacuation du cake.
– Difficulté de forer dans les terrains caverneux à cause de la perte de circulation de la boue en circulation normal.
Fluide de circulation
Bentonite : elle est une variété d’argile, proche du Kaolin aux particules très fines, elle se présente sous forme de poudre. Elle est mélangée de l’eau à raison de 30 à 60kg/m3avec un mixer de boue. La boue n’est pas utilisable qu’après un temps de murissement estimé de 24h.
Caractéristiques de la boue :
Ces caractéristiques doivent être contrôlées tout au long de la foration.
-Densité : la densité de la boue est supérieure à celle de l’eau et varie en cours de forage. Une bonne boue bentonite doit avoir une densité moyenne de 1.2. En générale on utilise une balance à boue pour mesurer la densité.
-Viscosité : elle mesurée à l’aide d’un viscométre. Une bonne boue doit avoir une viscosité comprise entre 40 et 45 secondes. Et si la viscosité est forte cela induit à une difficulté de pompage, il risque de blocage pendant les arrêts de circulation.
-pH : Il est mesuré avec du papier pH, une bonne boue doit avoir un pH de 6 à 9.
Et si le pH est supérieur à 11 : il y a contamination par le ciment ou par l’eau de la formation, par contre un pH inferieur à 7 : il traduit l’excès de risque de floculation.
Rôle de la boue :
– nettoyage du trou, remontée des déblais (cuttings) pour analyse.
– maintien des parois du trou et des fluides contenus dans les formations.
– lubrifiant et refroidissement de l’outil (trépan).
– consolidation des parois du forage en déposant en face des zones perméables un dépôt de boue appelé mud-cake pour empêcher toute circulation de fluides entre le trou du forage et la formation. Circulation de la boue
Durant le forage, la boue est injectée à haute pression à l’intérieur des tiges de forage et elle sort au niveau de l’outil de forage à une vitesse suffisante pour pouvoir entrainer les morceaux de roche forés jusqu’en surface dans l’espace annulaire situé les tiges de forage et les parois du puits.
La figure 16 montre le sens de circulation de la boue, cette circulation forme un système fermé entre la fosse à boue, la pompe à boue et le forage.
En surface, les débris de roches sont séparés de la boue en passant sur des tamis vibrants qui retiennent la roche en laissant passer le fluide (boue). Des traitements complémentaires sont effectués de manière à ce que la boue nettoyée retrouve ses propriétés initiales. Elle est alors renvoyée dans la fosse à boue où elle est pompée afin d’être réinjectée dans la garniture de forage.
Diagraphie
D’une manière générale, on appelle diagraphie tout enregistrement d’une caractéristique d’une formation géologique traversée par un sondage en fonction de la profondeur. Elle consiste à mesurer, à l’aide de différentes sondes, les caractéristiques des roches traversées lors d’un forage.
Elle est constituée de trois éléments importants voir la figure 17.
La sonde : c’est l’appareil qui est descendu dans le trou du forage à l’extrémité du câble pour identifier les informations recherchées.
Le câble : il sert à transporter les informations identifiées par la sonde vers la visualisation graphique.
La visualisation graphique : elle permet de donner une image pour les différentes informations recherchées.
Objectifs de la diagraphie.
-Estimer le contenu (les « saturations ») en eau des réservoirs traversés.
-Repérer les couches productrices des couches isolantes.
-Déterminer le pendage des couches, la détermination des caractéristiques du puits de forage.
– La résistivité et le potentiel spontané.
Diagraphies utilisées
Le Gamma ray
C’est le potentiel électrique mesuré dans la colonne de la boue par rapport à un potentiel de référence fixe. Ce dernier est principalement dû au déséquilibre ionique crée entre l’eau de la formation et la boue de forage par les formations perméables ou non. Il dépend de la salinité de l’eau de la formation, du filtrat et de la teneur en argile. Le potentiel spontané est exprimé en millivolts (Mv), il permet de :
– Mettre en évidence les bancs poreux et perméable ;
– Localiser certains niveaux imperméables ;
– Calculer le pourcentage d’argile contenu dans la roche réservoir ;
– Calculer la résistivité de l’eau d’imbibition Rw, ce qui permet d’obtenir la salinité et donc la qualité chimique de cette eau.
Dans le cas général, on obtient une déviation vers la droite en face des formations argileuses et une déflexion vers la gauche face à une formation poreuse et perméable (figure 18).
Il est à noter qu’il existe plusieurs facteurs influençant la forme et l’amplitude des déflexions du potentiel spontané (salinité des fluides, épaisseurs des bancs, résistivité, présence d’argile, effet des formations compactes, dérive de la ligne de base et la perméabilité).
Colonne de captage
Le choix de la zone de captage sera fait suite aux résultats d’analyse de la diagraphie et la description des cuttings, cette zone est divisée en différentes parties du bas vers le haut (figure 19).
• Un tube décanteur de 8’’8/5 dans lequel est soudé un sabot laveur.
• Des crépines Johnson de diamètre 8’’8/5 de type inox, ce type de crépine présente des ouvertures horizontales qui sont continues sur toute leur longueur. Elles sont placées en face des niveaux aquifères ou des venues d’eaux. Les crépines ont pour rôle de : laisser passer l’eau sans perte de charge importante ; laisser passer au moment du développement, les éléments les plus fins pour augmenter la perméabilité.
• Un record diélectrique qui joue un rôle d’isolant entre l’Inox des crépines et l’acier des tubes pleins.
• Une chambre de pompage Casing API de diamètre 13’’3/8 placé après la mise en place du cône de réduction. , elle a pour objectif de canaliser l’eau depuis la source jusqu’à la surface.
Gravillonnage et Cimentation
Le gravillonnage se fait par gravité et consiste à introduire un volume de gravier filtre (massif filtrant) et additionnel (basalte) dans le trou du forage entre les tubes et le terrain.
Mise en place du massif filtrant
Ce sont des graviers de diamètre 0.7 à 1.2 mm dont le rôle principal est d’empêcher l’arrivée des particules fines de la partie captante et joue une barrière entre l’aquifère et les crépines.
La mise en place du gravier se fait sous une circulation de boue légère ou d’eau à l’aide de petites tiges introduit dans le captage. La pression de la boue légère exercée sur le clapet du sabot laveur permet d’établir un courant d’eau en sens contraire de la chute du gravier. Ce courant inverse permet en même temps d’avoir un bon tassement du massif filtrant.
Mise en place du basalte et cimentation
Le basalte permet de combler l’espace annulaire entre le tubage et le terrain depuis le sommet du massif filtrant jusqu’en dessous de la chambre de pompage. Après on procède a la cimentation pour permettre de fixer les colonnes de tubage au terrain.
Le volume du lait de ciment ou de gravier peut se calculer ainsi : V= (d12 -d22) H
H : la hauteur de cimentation.
d12 : e diamètre de foration.
d22 : le diamètre de tubage.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
2 CONTEXTE CLIMATIQUE.
2.1 Pluviométrie.
2.2 Température
2.3 Les vents
3 HUMIDITE RELATIVE
4 GEOMORPHOLOGIE
5 CONTEXTE GEOLOGIQUE
5.1 Géologie générale
5.2 Géologie locale
5.2.1 Les formations secondaires
5.2.2 Les formations tertiaires
5.2.3 Les formations quaternaires
5.3 Les fracturations de la presqu’île du Cap-Vert
6 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE
6.1 Hydrogéologie générale
6.2 Hydrogéologie locale
6.3 Configuration de l’aquifère
6.3.1 Le mur
6.3.2 L’épaisseur
6.3.3 Le toit
1 MATERIELS
2 METHODES
2.1 Techniques de foration :
2.1.1 Foration par Marteau Fond de Mrou
2.1.2 Foration par rotary
2.1.3 Fluide de circulation
2.2 Diagraphie
2.2.1 Objectifs de la diagraphie
2.2.2 Diagraphies utilisées
2.2.3 Colonne de captage
2.2.4 Gravillonnage et Cimentation
2.3 Développement
2.4 Essai de Pompage
2.4.1 Essai de puits.
2.4.2 Essai de nappe.
3 CARACTERISTIQUES LITHOLOGIQUES
4 LA DIAGRAPHIE ET CHOIX DU CAPTAGE
4.1 La diagraphie
4.2 Choix de niveau à capter
5 ÉQUIPEMENTS TUBULAIRES ET COUPE TECHNIQUE
5.1 Équipements tubulaires
5.2 Coupe technique et lithologique
6 ESSAI DE POMPAGE
6.1 Essais de puits ou Essais par paliers
6.2 Essais de nappe (longue durée)
6.3 Essais de sable
7 ANALYSE CHIMIQUE
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