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Modèle à 5 zones de INARD
Le modèle de INARD(1988) a été conçu en vue de disposer d’un outil d’évaluation du couplage thermique entre un émetteur de chaleur et une pièce. Le volume de la pièce est divisé en 5 zones considérées comme isothermes, reliées par des échanges massiques. Dans le cas où la pièce est chauffée par un radiateur ou un convecteur, HOWARTH(1980) et INARD(1987) ont montré que la circulation de l’air suit un parcours qui longe la paroi au-dessus de l’émetteur, puis le plafond, les autres parois verticales, le plancher pour revenir à l’émetteur. C’est ce schéma d’écoulement, représenté en figure 1.4, qui détermine les 5 zones du découpage proposé.
Modèles zonaux appliqués à l’étude des pièces ventilées
Modèles zonaux en pression
à un modèle de description des transferts à travers l’enveloppe du bâtiment, d’autre part intégrer des modèles d’écoulements spécifiques (panaches, jets) ainsi que la caractérisation du confort thermique.
A cet objectif, nous avons ajouté celui d’obtenir des champs de concentration en polluants en vue d’évaluer la qualité de l’air dans le bâtiment. Le nombre de polluants n’est pas limité. En effet, selon le type de pollution que l’on considère, on est amené à prendre en compte un nombre de polluants très variable. Par exemple, si la seule source de pollution provient des personnes occupant les locaux, on étudiera les concentrations en dioxyde de carbone (CO2) et en vapeur d’eau (H2O). Si ces personnes fument, on ajoutera le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde d’azote (NO2) et le formaldéhyde (HCHO)… La prise en compte d’un renouvellement d’air augmente encore le nombre de polluants à considérer. De plus, si on désire prendre en compte les réactions homogènes, on devra considérer d’autres polluants produits ou consommés par ces réactions. On peut ainsi passer de la prise en compte d’un ou deux polluants, à celles de plusieurs centaines d’espèces gazeuses si on projette d’étudier les composés organiques volatils ou semi-volatils. Dans la perspective d’ajouter au modèle zonal des équations pour représenter les réactions homogènes qui se produisent dans les pièces, nous nous sommes imposés de considérer que l’air est composé d’espèces gazeuses dont le nombre est laissé au choix de l’utilisateur et non limité, si ce n’est par la capacité de la machine utilisée. On calcule non seulement le champ de concentration de chaque espèce dans la pièce, mais aussi les débits massiques qui transitent d’une maille à une autre.
Le découpage des parois doit prendre en compte la présence d’éléments tels que des ouvertures, portes, fenêtres… tandis que celui du volume intérieur des pièces est guidé par la présence d’écoulements particuliers comme un panache thermique, une couche limite thermique ou un jet. Si le découpage des pièces doit s’appuyer sur le schéma d’écoulement, on ne peut envisager qu’il suive le contour des écoulements moteurs. En effet, si tel était le cas, non seulement on obtiendrait un maillage qui n’est pas seulement formé de parallélépipèdes, mais aussi, pour des simulations dynamiques, celui-ci varierait au cours du temps pour suivre les évolutions de l’écoulement. Afin d’éviter ceci, on a opté pour un maillage tel que les écoulements particuliers soient inclus dans une suite de cellules contiguës (voir figure 2.2). Ces cellules sont ensuite divisées en deux parties : l’une correspondant au volume de contrôle de l’écoulement particulier, régi par des lois spécifiques, l’autre à l’air environnant dont l’écoulement dépend du champ de pression.
Les relations qui sont utilisées pour formuler le problème ont été classées en trois familles : les équations de conservation appliquées à un sous-volume d’air et les équations d’état qui caractérisent l’air contenu dans un sous-volume : ce sont les équations affectées aux cellules, les équations de transfert d’un volume d’air à un volume d’air voisin ou à une paroi, qui sont les équations d’interfaces, les équations relatives au rayonnement.
Le choix des lois à appliquer pour représenter les domaines dépend du type d’écoulement qui s’y développe. C’est pourquoi, au sein des deux premières familles, on trouve plusieurs types de cellules et interfaces qui correspondent à des équations différentes. Dans les domaines de la pièce où aucun écoulement moteur ne se développe, on parle de cellules et interfaces « courantes ». Dans les domaines où se développe une couche limite thermique, un jet, un panache thermique, ou bien où se trouve un système, on parle de cellules ou interfaces de jet, de panache, de couche limite, d’émetteur… On y applique des équations spécifiques à l’écoulement que l’on veut représenter.
Dans les cellules courantes, la température de l’air ainsi que sa masse volumique sont considérées comme homogènes. La pression, elle, est supposée varier de façon hydrostatique.
Quand on se place dans une cellule, on note QmOuest et Ouest respectivement le débit massique et le flux de chaleur qui traversent la surface séparant la cellule considérée (cellule « i » dans la figure 2.3) de la cellule Ouest. On note T, P et les variables de température, pression et masse volumique moyennes de la cellule.
Quand on se place sur une interface entre deux cellules (figure 2.4), on note Qm et le débit massique et le flux de chaleur transitant de la cellule 1, en amont (relativement au repère) vers la cellule 2, en aval. Les températures moyennes prises respectivement dans l’une et l’autre de ces cellules sont appelées T1 et T2.
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Table des matières
Introduction
Chapitre 1 Outils de modélisation des phénomènes thermiques et aérauliques dans un bâtiment
1. Tour d’horizon
2. Les modèles zonaux
2.1. Naissance des modèles zonaux
2.2. Modèles zonaux appliqués à l’étude des locaux chauffés
2.2.1 Modèle analytique de LARET(1980)
2.2.2 Modèle à 2 zones de HOWARTH
2.2.3 Modèle à 5 zones de INARD
2.2.4 Etude comparative
2.3. Modèles zonaux appliqués à l’étude des pièces ventilées
2.3.1 Modèles zonaux en pression
2.3.2 SAMIRA
2.3.3 Modèles zonaux en environnement orienté objet
2.3.4 Modèles zonaux multizones
3. Conclusion
Chapitre 2 Construction d’un modèle zonal modulaire
1. Cahier des charges du modèle zonal
2. Maillage du bâtiment
3. Mise en équations du problème
3.1. Hypothèses
3.2. Orientation et notations
3.3. Description des zones courantes
3.3.1 Equations des cellules courantes
3.3.2 Equations de transfert entre zones courantes : interfaces courantes
3.3.2.1 Interfaces verticales
3.3.2.2 Interfaces horizontales
3.4. Description des zones de panache
3.4.1 Principe du modèle de panache
3.4.2 Equations de bilan et d’état : cellules de panache
3.4.3 Equations de transfert entre une zone de panache et les zones voisines : interfaces de panache
3.4.3.1 Interfaces horizontales de panache
3.4.3.2 Interfaces latérales de panache
3.5. Description des zones contenant un émetteur
3.5.1 Principe du modèle d’émetteur
3.5.2 Equations de bilan et d’état : cellules d’émetteur
3.6. Description des zones de couche limite
3.6.1 Principe du modèle de couche limite
3.6.2 Equations de bilan et d’état : cellules de couche limite
3.6.3 Equations de transfert entre une zone de couche limite et les zones voisines : interfaces de couche limite
3.6.3.1 Interfaces horizontales de couche limite
3.6.3.2 Interfaces latérales de couche limite :
3.7. Description des zones de jet
3.7.1 Principe du modèle de jet
3.7.1.1 Jets plans libres isothermes
3.7.1.2 Jets plans pariétaux isothermes
3.7.1.3 Jets plans libres anisothermes horizontaux
3.7.1.4 Jets plans pariétaux anisothermes horizontaux
3.7.1.5 Jets plans libres anisothermes verticaux
3.7.1.6 Jets plans pariétaux anisothermes verticaux
3.7.1.7 Jets axisymétriques libres isothermes
3.7.1.8 Jets axisymétriques libres anisothermes horizontaux
3.7.1.9 Jets axisymétriques libres anisothermes verticaux
3.7.1.10 Règle sur les flux de chaleur transportés par les jets
3.7.2 Equations des cellules de jet
3.7.3 Equations de transfert entre une zone de jet et les zones voisines : interfaces de jet 106
3.8. Description des parois
3.8.1 Parois directement en contact avec l’air de la pièce
3.8.2 Parois situées à l’arrière d’un convecteur
3.9. Représentation des grandes ouvertures verticales
3.9.1 Grandes ouvertures verticales
3.9.2 Grandes ouvertures horizontales
3.10. Description des transferts par rayonnement
3.10.1 Modèle d’échanges radiatifs de grandes longueurs d’ondes
3.10.2 Modèle d’échanges radiatifs de courtes longueurs d’ondes
4. Conclusion
Chapitre 3 Présentation de l’environnement orienté objet SPARK
1. Pourquoi utiliser un environnement orienté objet ?
2. L’environnement SPARK
3. Implémentation des équations dans SPARK : construction d’objets
4. Principe de la résolution dans SPARK : techniques de la théorie des graphes
Chapitre 4 Génération automatisée d’un modèle zonal pour un bâtiment
1. Intérêts et enjeux de la génération automatisée de modèles zonaux
2. Structure du modèle zonal appliqué à un bâtiment
3. Principe de la génération automatisée des modèles zonaux
4. Constitution de la bibliothèque de modèles
4.1. Macro-objet des cellules courantes
4.2. Macro-objet des interfaces courantes horizontales
4.3. Construction du macro-objet des cellules d’émetteur
4.4. Construction des macro-objets de calcul des échanges radiatifs
5. Génération automatisée des simulations
5.1. Elaboration de la base de connaissances et de règles d’écriture des modèles
5.1.1 Base de connaissances
5.1.1.1 Classification des variables
5.1.1.2 Contenu des fiches des macro-objets cellules et interfaces
5.1.1.3 Fiche des variables globales
5.1.2 Connexion des variables : règles d’écriture des macro-objets
5.2. Description du générateur
5.2.1 Génération des macro-objets pièces
5.2.2 Algorithme de l’assemblage des macro-objets « pièce »
5.3. Procédure d’introduction de nouveaux macro-objets
5.3.1 Modification d’une équation sans modification des variables
5.3.2 Ajout ou suppression d’une équation sans modification des variables
5.3.3 Modification ou ajout d’une équation avec modification des variables
6. Conclusion
Chapitre 5 Application du modèle zonal à la détermination de l’écoulement et du champ de température dans une pièce en présence d’écoulements moteurs
1. Exploitation des applications
2. Etude d’un local chauffé par un convecteur électrique
2.1. Configuration étudiée
2.2. Génération du modèle
2.2.1 Maillage de la pièce
2.2.2 Modèles implémentés
2.3. Résultats
2.3.1 Influence du partitionnement
2.3.2 Comparaison avec les résultats expérimentaux
2.3.3 Test sur le coefficient C’
2.3.4 Comparaison avec un modèle utilisant une loi non linéarisée pour le calcul des écoulements dans les interfaces courantes
3. Plancher chauffant et plafond chauffant
3.1. Configurations étudiées
3.2. Génération du modèle
3.2.1 Maillage de la pièce
3.2.2 Modèles implémentés
3.3. Résultats obtenus pour la configuration « plancher chauffant »
3.4. Résultats obtenus pour la configuration « plafond chauffant »
3.5. Gestion des conflits de couches limites
4. Etude l’un local ventilé, en présence d’un polluant
4.1. Configuration étudiée
4.2. Génération du modèle
4.2.1 Maillage de la pièce
4.2.2 Modèles implémentés
4.3. Résultats
Chapitre 6 : Application du modèle zonal à la détermination de l’écoulement et du champ de température dans un groupe de pièces
1. Etude d’un groupe de deux locaux.
1.1. Local étudié
1.2. Génération du modèle
1.2.1 Partitionnement des pièces
1.2.2 Modèles implémentés
1.2.3 Connexion des deux pièces
1.3. Etude du couplage de deux pièces par l’intermédiaire d’une grande ouverture
1.4. Etude d’un régime dynamique
2. Etude d’un groupe de quatre locaux
2.1. Bâtiment étudié
2.2. Génération du modèle
2.2.1 Maillage du bâtiment
2.2.2 Modèles implémentés
2.2.3 Connexion des pièces
2.3. Résultats
3. Etude d’une pièce de géométrie complexe
3.1. Génération du modèle
3.1.1 Maillage
3.1.2 Modèles implémentés
3.1.3 Connexion des pièces
3.2. Résultats des simulations
4. Conclusion
Conclusion
Bibliographie
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