Epidémiologie géographique de l’infection à VIH chez les groupes à risques

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EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE

L’Afrique subsaharienne représente 10% de la population mondiale et abrite plus de 60% des personnes vivant avec le VIH.
La prévalence du VIH chez l’adulte était de 7,2% [6,6-8,0%] en 2005 contre 7,3% [6,7-8,1%] en 2003 témoignant d’une baisse notée dans certains pays tels que le Kenya, l’Ouganda.

L’Afrique Australe

Elle représente le point central de l’épidémie mondiale de SIDA même si une tendance à la baisse de la prévalence nationale du VIH chez l’adulte est observée au Zimbabwé. La prévalence du VIH chez les femmes était passée de 26% en 2002 à 21% en 2004.
Contrairement aux autres pays d’Afrique australe tels que Botswana, Lesotho, Namibie et surtout au Swaziland et en Afrique du Sud, rien n’y montre encore une baisse à l’échelle nationale de la pandémie.
Par exemple en Afrique du Sud, la prévalence nationale du VIH chez les adultes avait grimpé en dix ans atteignant 25% alors qu’elle était inférieure à 1% en 1990.
La prévalence la plus faible était notée en Angola avec 2,8% de femmes séropositives en 2004.

L’Afrique de l’Est

Des signes en faveur d’une baisse de la prévalence du VIH sont notés.
Cette baisse est probablement liée d’une part aux changements de comportement et d’autre part à l’augmentation du nombre de décès liés au SIDA par rapport au rythme des nouvelles infections.

L’Afrique de l’Ouest et Centrale.

La prévalence nationale du VIH chez l’adulte est inférieure à 10% dans tous les pays ouest- africains.
Le Nigeria compte le plus de personnes vivant avec le VIH avec une prévalence de 4% [2, 3 – 7%] chez les femmes enceintes.
Certains pays tels que le Togo et le Ghana connaissent un niveau national d’infection à VIH apparemment stable.
Les niveaux nationaux d’infections à VIH au Mali et au Sénégal restent inférieurs à 2%. Au Sénégal, la prévalence du VIH n’a pas dépassé 3% dans aucun des centres de consultations prénatales selon le plus récent cycle de surveillance du VIH.
Le Cameroun connaît l’une des plus graves épidémies d’Afrique centrale avec une prévalence nationale de 5,5% en 2004.

EN AFRIQUE DU NORD ET AU MOYEN ORIENT

La prévalence du VIH chez l’adulte était restée stable à 0,2% [0,1-0,7%] de 2003 à 2005 malgré une légère avancée de la pandémie dans cette région.
En 2005, on estimait environ à 510.000 [230.000-1,4 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH chez les adultes et enfants.
Près de 58.000 [25.000-145.000] décès étaient attribuables au SIDA au cours de la même année. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, 0,3% des femmes [0,1-0,8%] et 0,1% des hommes [0,1-0,3%] vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2004.
Le Soudan reste le pays le plus affecté de la région avec plus de 2% de la population adulte vivant avec le VIH en fin 2003 soit quelques 400.000 personnes qui représentent plus de 80% de toutes les personnes vivant avec le VIH dans cette région (ONUSIDA, 2004).
Dans la plupart des autres pays, les épidémies n’en sont qu’aux premières phases. Il faut cependant noter que les données de surveillance étant insuffisantes dans de nombreux pays, il est possible que d’importantes flambées de VIH dans certaines populations passent inaperçues (c’est le cas du Maroc).
Les rapports sexuels non protégés constituent le principal mode de transmission du VIH même si la consommation de drogue intraveineuse joue un rôle important dans certains pays comme le République Islamique d’Iran et la Jamahiriya arabe libyenne.
Au Yémen, l’épidémie semble concentrée dans l’industrie du sexe.

EN ASIE

Le niveau moyen d’infection par le VIH par pays en Asie est relativement bas par rapport à celui d’autres continents. L’importance de la population dans certains pays d’Asie est telle que malgré une faible prévalence nationale, un grand nombre de personnes y vivent avec le SIDA.
En 2005, on estimait que quelques 8,3 millions [5,4 -12 millions] de personnes vivaient avec le VIH. Près de 520.000 personnes étaient atteintes du SIDA la même année.
Les principaux modes de transmission sont l’utilisation de drogues injectables et les rapports sexuels non protégés chez les professionnel (le) s du sexe.
En Chine, le VIH a été retrouvé dans 48% des comtés. En fin 2003, la prévalence nationale du VIH était de 0,1 %. Les consommateurs de drogues injectables, les professionnel (le) s du sexe ainsi que les anciens donneurs de plasma représentent le groupe le plus touché par cette épidémie émergente.
En Inde, près de 5,1 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2003 avec un taux de prévalence compris entre 0,4% et 1,3%.
L’Inde compte après l’Afrique du Sud le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH.
La transmission du VIH se fait principalement par les rapports sexuels non protégés dans le sud et par la consommation de drogues injectables dans le Nord -Est du pays.
Le Cambodge, Myanmar, Thaïlande ont été frappés très tôt par l’épidémie.
Certains pays sont à leur début d’épidémie : Indonésie, Népal, Vietnam.
Le Bangladesh, le Pakistan, les Philippines, la république démocratique du Timor Leste et la république démocratique populaire Lao sont des pays à très faibles niveaux de prévalence du VIH.

EN EUROPE ORIENTALE ET ASIE CENTRALE.

Le nombre de personnes vivant avec le VIH avait augmenté atteignant en 2005 1,6 millions [990.000-2,3 millions].
Au cours de la même année, on estimait à 62.000 [39.000-91.000] le nombre de décès du SIDA. La Fédération de Russie compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH dans la région soit environ 70% de toutes les infections à VIH officiellement notifiées.
On estimait à 860.000 [420.000-1,4 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH en fin 2003.
Le principal moteur de l’épidémie dans toute la région est la consommation de drogues injectables.
L’Ukraine est le pays le plus touché d’Europe avec une prévalence du VIH chez les adultes estimée à 1,4%.

EN OCEANIE

Près de 74.000 [45.000-120.000] adultes et enfants vivaient avec le VIH en 2005. On estime que 3.600 [1.700-8.200] personnes sont mortes du SIDA la même année. La prévalence du VIH chez l’adulte était de 0,5% [0,2 – 0,7%] en 2005.
En Australie comme en Nouvelle Zélande, la transmission du VIH continue à être surtout liée aux rapports sexuels entre hommes, aux drogues injectables et aux rapports hétérosexuels.
C’est en Papouasie Nouvelle Guinée que l’on trouve la prévalence la plus élevée du pacifique avec plus de 90% des infections à VIH notifiées dans la région en 2004.
Dans les autres régions de l’Océanie, le taux d’infection à VIH semble bas.

EN AMERIQUE DU NORD, EUROPE OCCIDENTALE ET CENTRALE.

En 2005, le nombre de personnes vivant avec le VIH était estimé à 1,9 million [1,3 – 2,6 millions] en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe Occidentale et Centrale. Le nombre de décès dus au SIDA chez les adultes et enfants était évalué à 30.000.
Aux Etats-Unis, on estimait à 40.000 le nombre de personnes infectées chaque année au cours de la dernière décennie. A la fin de l’année 2003, on comptait un nombre total d’infections à VIH entre 1,04 et 1,2 millions. L’épidémie affecte de façon disproportionnée les africains-américains et touche de plus en plus les femmes.
Le SIDA comptait parmi les trois causes principales de décès pour les hommes africains-américains âgés de 25 à 54 ans et pour les femmes africaines-américaines de 35 à 44 ans aux Etats-Unis d’Amérique.
Au Canada, environ 58.000 diagnostics d’infection à VIH ont été notés à la fin de l’année 2004.
En Europe Occidentale, plus de 500.000 personnes étaient infectées par le virus du SIDA. La plupart des personnes nouvellement diagnostiquées étaient originaires principalement des pays d’Afrique subsaharienne.
En Espagne, au Portugal et en Italie, l’injection de drogues joue un rôle important dans la transmission de l’infection à VIH. La prévalence du VIH était d’au moins 20% chez les consommateurs de drogues injectables dans certains pays comme la France, l’Italie et les Pays Bas. Mais la proportion des infections à VIH attribuables à la transmission par des rapports hétérosexuels tend à augmenter en Europe Occidentale.
En Europe Centrale (Hongrie, République tchèque), les infections nouvelles étaient restées à un niveau stable depuis la fin des années 90. Les rapports sexuels entre hommes constituent le mode de transmission prédominant du VIH.

EN AMERIQUE LATINE

Près de 1,8 millions [1,4 -2,4 millions] de personnes vivaient avec le VIH et 66.000 [52.000-86.000] personnes étaient mortes du SIDA en 2005. Parmi les jeunes de 15 à 24 ans, on estimait que 0,4% des femmes [0,3-0,8%] et 0,6% des hommes [0,4-1,1%] vivaient avec le VIH en 2005.
L’Argentine, le Brésil et la Colombie connaissent les plus fortes épidémies.
Le Brésil compte plus du tiers des personnes vivant avec le VIH en Amérique du Sud. La prévalence du VIH la plus élevée était notée dans des pays plus petits comme Belize, Guatemala et Honduras.
La transmission du VIH est liée aux rapports sexuels entre hommes, aux consommations de drogues injectables. Mais la transmission hétérosexuelle prend désormais une proportion croissante.
En Argentine, le VIH reste en grande partie concentré dans les zones urbaines. Toutefois, l’épidémie est entrain de se modifier.
Le Venezuela connaît une des plus importantes épidémies de la région avec une propagation du VIH principalement par les rapports sexuels. En Amérique Centrale où les épidémies sont en grande partie concentrées dans les principales zones urbaines, le nombre d’infections à VIH s’est accru dans plusieurs pays comme El Salvador, Nicaragua, Panama où des prévalences du VIH de 18%, 9% et 11% respectivement ont été enregistrées dans les groupes des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes.

AUX CARAIBES

Les Caraïbes constituent la deuxième région la plus touchée au monde. Le SIDA est devenu la principale cause de décès parmi les adultes de 15 à 44 ans. La prévalence du VIH chez l’adulte était de 1,6% [1,1 – 2,7%].
Au total, 300.000 [200.000-510.000] adultes et enfants vivaient avec le VIH en 2005. On comptait à 24.000 [16.000 – 40.000] le nombre de décès la même année. La prévalence du VIH chez l’adulte était estimée à plus de 1% à la Barbade, Jamaïque, République dominicaine et au Suriname, 2% aux Bahamas, au Guyana et à la Trinité-et-Tobago, et 3% en Haïti.
La transmission du VIH par voie hétérosexuelle était attribuable à près de trois quart au moins de tous les cas de SIDA enregistrés.
Cuba avait une prévalence très faible du VIH encore inférieure à 0,2%, par contraste avec la plus grande partie des Caraïbes.

LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES [33,52].

Le Sénégal est un pays sahélien d’Afrique Occidentale couvrant une superficie de 196.722 km².
Le pays est subdivisé en onze régions et trente trois départements avec une population estimée à 10.040.000 habitants en 2003. C’est un pays pauvre avec un revenu annuel inférieur à 600$ US par tête d’habitant.
La pêche, le tourisme et l’agriculture constituent les principales sources du produit national brut (PNB).
Plus de 50% des sénégalais vivent en dessous du seuil de pauvreté et le chômage en particulier des jeunes, reste important.
Les principaux groupes ethniques sont les Wolofs (43%), les Pulars (24%), les Sérères (15%), les Diolas (5%), les Mandingues (4%).
La population du Sénégal est essentiellement musulmane (94%), le reste étant représenté par les chrétiens (4%) et les animistes (2%). Cette population est en grande partie non instruite avec un taux d’analphabétisme à 56,1% chez les femmes et 28,5% chez les hommes en 2000.
La population est très jeune : 57,7% ont moins de 20 ans et les femmes représentent 52% de la population totale.

SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DU SIDA AU SENEGAL

ORIGINE [11]

La prévalence du VIH au Sénégal était nulle entre 1962 et 1972 selon une étude menée par G.Remy. Il semblerait que le VIH-2 était présent au Sénégal dès 1973 d’après une étude faite par Kawamura et Collaborateurs sur des prélèvements de la même année.

EVOLUTION JUSQU’A NOS JOURS [22, 33].

Depuis la découverte des six premiers cas de SIDA en 1986, l’épidémie de l’infection à VIH ne cesse de croître.
Ainsi, le nombre de cas de SIDA déclarés était passé de 6 en 1986 à 425 en 1990, 648 en 1992 et à 1297 en 1994.
Les dernières estimations obtenues en 2003 montraient que 83.450 adultes et 5.140 enfants de moins de 15 ans étaient infectés par le VIH.

SITUATION ACTUELLE.

AMPLEUR DE L’INFECTION A VIH [33,35, 36].

La situation de l’épidémie du VIH/SIDA au Sénégal est caractérisée de stable avec une séroprévalence faible de 1,4% dans les sites sentinelles en 2004.
En 2004, 83450 adultes étaient infectés par le VIH dont 38.250 hommes et 45.200 femmes. L’infection est donc plus présente chez les femmes. Le nombre d’enfants de moins de 15 ans atteints était estimé à 5740.
On estimait à 13.650 le nombre de nouvelles infections par le VIH chez les adultes et à 2.170 chez les enfants en 2004.
Les dernières estimations montraient que 4.300 adultes et 1.360 enfants de moins de 15 ans étaient décédés du SIDA. Le nombre d’orphelins dus au SIDA était évalué à 20.860 en 2004.

EPIDEMIOLOGIE GEOGRAPHIQUE DES INFECTIONS A VIH DANS LES GROUPES A RISQUE [33,35, 36].

Les groupes à risque sont constitués par les professionnelles du sexe, les femmes enceintes et les malades hospitalisés.
Chez les travailleuses du sexe, les prévalences observées se situaient entre 15% et 30% dans les sites sentinelles. Par exemple on notait à Dakar 20,9%, à Thiès 10,9% et à Ziguinchor 30,3% en 2003.
Chez la femme enceinte, la prévalence moyenne était 1,5% en 2003. Les prévalences globales les plus élevées chez les femmes enceintes sont notées à Kolda (2,8%), Tambacounda (2,6%), Ziguinchor (2,3%) et à Matam (2,2%).Des prévalences plus faibles inférieures à 1% étaient observées dans les sites sentinelles de Louga, Saint-Louis et Thiès.
Comme le montre la figure 1, suivant la tranche d’âge chez les femmes enceintes, une forte prévalence du VIH était notée dans le groupe de celles âgées de 15 à 24 ans à Matam (2,5%) et à Mbour (2%). Par contre chez les femmes enceintes de plus de 24 ans, la prévalence maximale était notée à Kolda (4,5%) et le minimum à Diourbel (0,5%).
Selon le rapport préliminaire de l’EDS-IV en 2005, cette prévalence chez les femmes enceintes dans les sites sentinelles était de 0,9%.
Chez les malades hospitalisés aux services des maladies infectieuses ou en médecine interne des sites sentinelles, la prévalence globale du VIH demeurait plus élevée à Dakar avec 47,4% en 2003 alors que dans les autres sites, elle variait de 3% pour Fatick à 16,7% pour Matam. Le VIH-1 restait prédominant sur le VIH-2 dans tous les sites sentinelles.

EPIDEMIOLOGIE AU SEIN DE LA POPULATION GENERALE [33,35].

En 2002, près de 42.000 personnes étaient contaminées. Le nombre national avait presque doublé en moins de deux ans et rien qu’en 2004, 13.650 cas d’infections nouvelles avaient été recensés. Sur les 12 sites sentinelles du pays, 08 ont un taux de prévalence supérieur ou égal à 2% chez les femmes enceintes de plus de 25 ans, avec un pic de 4,5% dans la région de Kolda.
L’épidémie est actuellement très faible dans la population générale, mais reste concentrée au sein de groupes comme celui des travailleuses du sexe enregistrées avec une prévalence située entre 15% et 30%.
Il existe un déséquilibre dans la répartition par région, par sexe et par âge.
La prévalence du VIH varie considérablement par région comme le montre la figure 2, tirée des données de l’EDS-IV.
Dans les deux sexes, les prévalences les plus élevées étaient notées à Ziguinchor (3,4% chez la femme et 0,8% chez l’homme) et Kolda (2,7% pour les femmes et 1,1% pour les hommes). Les taux les plus faibles s’observaient à Diourbel et Thiès.

FEMMES ET SIDA : EPIDEMIOLOGIE, SPECIFICITES.

L’épidémie du SIDA touche de plus en plus les sujets de sexe féminin. Dans plusieurs régions du monde notamment en Europe Orientale, en Asie et Amérique Latine une proportion croissante de personnes vivant avec le VIH est représentée par des femmes et des jeunes filles.
En Afrique subsaharienne, 57% des adultes vivant avec le VIH sont représentés par les femmes.

LES SPECIFICITES

Au niveau mondial, à peu près autant de femmes que d’hommes souffrent du VIH. Mais les chiffres globaux cachent des différences considérables.
Certaines de ces différences sont dues à des particularités biologiques, mais la plupart des cas elles résultent de normes définies par la société. Les femmes sont plus vulnérables à l’infection par le VIH et au SIDA pour les raisons suivantes :

LA SITUATION SOCIALE [40,43]

Dans la plupart des pays du monde, le traitement des femmes diffère de celui auquel ont droit les hommes.
Ces inégalités sont nombreuses et portent sur l’éducation, le revenu, les possibilités d’emploi, l’accès aux soins de santé, l’exercice du pouvoir, etc.
Cette vulnérabilité des femmes se fait sur deux plans :
¾ Le pouvoir
La perception du rôle et du statut de la femme par la communauté et la société est un facteur important. Il existe un état de subordination et de dépendance de la femme vis-à-vis de la l’homme.
Il existe une domination de l’homme lors des rapports sexuels liée à la coutume.
On note également un déséquilibre sur le rapport de force, l’homme étant en général nettement plus âgé que sa partenaire.
¾ Les inégalités socio-économiques.
Les normes de genre peuvent aussi avoir un impact sur la transmission du VIH. Par exemple, le multipartenariat toléré dans certaines cultures constitue un facteur de risque important.
Cette vulnérabilité sociale est rencontrée dans les pratiques traditionnelles entourant le veuvage, l’héritage (lévirat et sororat), les mariages précoces, les divorces.
Un écart très important entre les hommes et les femmes sur le plan de l’éducation, du revenu et de la situation sociale est également noté.

LA PHYSIOLOGIE [43]

La zone de tissu exposée au virus pendant les relations sexuelles est plus grande chez les femmes. Une plus grande quantité de fluide sexuel avec une plus forte teneur en virus est transmise par les hommes.
De plus, les femmes souffrent souvent de lésions attribuables à des maladies transmises sexuellement qui n’ont pas été traitées, augmentant le risque et les conséquences de la mutilation des organes génitaux.
Chez les jeunes femmes, le risque est très élevé à cause de l’immaturité de l’appareil génital et de l’insuffisance des sécrétions vaginales qui ne constituent pas une barrière efficace contre le virus.
A cela s’ajoute l’accès difficile aux soins de santé en relation avec la fonction de reproduction.

SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE [33,40].

Parallèlement à la propagation du virus et à l’augmentation du nombre de personnes infectées, la proportion des femmes s’accroît chez les personnes séropositives.
En 1997, 41% des personnes vivant avec le VIH étaient des femmes ; à partir de 2002 cette proportion a atteint près de 50%.
Cette tendance à la prédominance féminine de l’épidémie est nettement notée en Afrique subsaharienne.
Au Sénégal en 2000, sur 80.000 personnes infectées par le VIH /SIDA, 35.000 étaient des femmes.
En 2004, sur 83.450 adultes infectés par le VIH, 45.200 étaient des femmes.
Cette tendance à la prédominance de l’infection par le VIH chez les femmes était notée dans la plupart des sites sentinelles au niveau du groupe de malades hospitalisés.
Le sexe ratio femme/homme était supérieur à 1 dans plusieurs sites sentinelles du Sénégal (Dakar, Fatick, Kolda, Kaolack, Thiès).
Par contre à Mbour et à Matam on notait une prédominance masculine.

DETERMINANT DE LA PANDEMIE DANS LE MILIEU DU TRANSPORT.

Le SIDA est devenu actuellement une véritable menace pour le secteur du transport. Les travailleurs du transport du fait de leur mode de vie lié à leur travail sont particulièrement exposés à l’infection à VIH.
Les estimations faites montraient que la séroprévalence du VIH était nettement plus élevée chez les chauffeurs routiers qu’au sein de la population générale [52].
Une étude conduite en Ouganda dans le milieu du transport avait montré entre autres que les camionneurs représentaient un groupe vulnérable à l’infection à VIH.
A Dar es Salam, la séroprévalence du VIH était de 28% en 1996 chez les chauffeurs routiers et de 56% chez leurs partenaires de sexe féminin [52].
Le secteur du transport joue un rôle dans la mobilité du VIH.
La mobilité humaine grâce au secteur du transport s’accompagne subséquemment d’une propagation du VIH le long des axes routiers.
Au Mozambique, la séroprévalence du VIH dans la population générale était comprise entre 11% et 14% s’élevant à 21% au sein des populations résidant le long des routes principales conduisant au Zimbabwé et au Malawi [7].
En Afrique du Sud, une étude avait montré que 95% des travailleurs du transport étaient infectés par le VIH. Parmi eux 34% avaient contracté l’infection en ayant des rapports sexuels en cours de route.
Au Sénégal, des études faites avaient montré une corrélation étroite existant entre l’expansion de la pandémie du SIDA et la mobilité humaine.

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Table des matières

RESUME
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAP I HISTORIQUE DE L’INFECTION A VIH
CHAP II SITUATION DE LA PANDEMIE DANS LE MONDE 
II.1 En Afrique subsaharienne
II.1.1 En Afrique australe
II.1.2 En Afrique de l’est
II.1.3 En Afrique de l’ouest et centrale
II.2 En Afrique du nord et au moyen orient
II.3 En Asie
II.4 En Europe orientale et Asie centrale
II.5 En Océanie
II.6 En Amérique du nord, Europe occidentale et centrale
II.7 En Amérique latine
II.8 Aux Caraïbes
CHAP III L’EPIDEMIE AU SENEGAL
III.1 Caractéristiques socio économiques
III.2 Situation épidémiologique du SIDA au Sénégal
III.2.1 Origine
III.2.2 Evolution jusqu’à nos jours
III.2.3 Situation actuelle
III.2.3.1 Ampleur de l’infection à VIH
III.2.3.2 Epidémiologie géographique de l’infection à VIH chez les groupes à risques
III.2.3.3 Epidémiologie au sein de la population générale
IV.1 Spécificités
IV.1.1 La situation sociale
IV.1.2 La physiologie
IV.2 Situation épidémiologique
CHAP V DETERMINANT DE LA PANDEMIE DANS LE SECTEUR DU TRANSPORT
CHAP VI RAPPELS SUR LE PROGRAMME DE LUTTE ET LES STRATEGIES DE PREVENTION
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAP I CADRE D’ETUDE
I.1 Aspects géographiques
I.2 Aspects économiques
I.3 Aspects culturels et éducatifs
I.4 Aspects socio sanitaires
CHAP II METHODOLOGIE D’ETUDE
II.1 Type d’étude
II.2 Population et échantillon
II.2.1 Echantillonnage et sondage
II.2.2 Unité statistique
II.2.3 Taille de l’échantillon
II.2.4 Méthode de sondage
II.3 Variables étudiées
II.4 Préparation et déroulement de l’enquête
II.5 Saisie et analyse des données
II.6 Contraintes et difficultés rencontrées
III.1 Profil de la population étudiée
III.2 Connaissance sur le VIH, ses facteurs de
risque et ses modes de transmission
III.2.1 Connaissance sur le mode de transmission
III.2.2 Connaissance sur le VIH et ses facteurs de risque
III.3 Evaluation du risque de contamination et de transmission
III.3.1 Distribution de l’utilisation des condoms
III.3.2 Distribution du multipartenariat
III.4 Connaissance des infections sexuellement transmissibles (IST)
III.4.1 Les signes d’IST cités selon le sexe
III.4.2 Répartition de la connaissance des IST selon le niveau d’étude
III.4.3 Attitudes des enquêtés vis-à-vis des IST
III.5 Connaissance des moyens de prévention
III.6 Source d’assistance et de soutien en casd’infection ou d’affection par le VIH
CHAP IV DISCUSSION
IV.1 Les connaissances sur les IST et le VIH/SIDA
IV.2 Les pratiques relatives aux IST et au VIH/SIDA
IV.3 Les couvertures des programmes et projets contre les IST et le VIH/SIDA
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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