Epidémiologie, évolution et impact des changements climatiques sur une maladie zoonotique vectorielle

Les activités humaines sont en train de modifier fondamentalement – et dans une large mesure, de façon irréversible- la diversité de la vie sur terre, et la plupart de ces changements sont synonymes de perte de biodiversité. Les changements au sein d’importantes composantes de la diversité biologique ont été plus rapides au cours des 50 dernières années qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine. Les projections et scénarios indiquent que le rythme de ces changements se maintiendra ou accélérera dans le futur. (Lebreton J D, et al., 2013). .

L’on rappelle que la biodiversité de la planète est importante pour l’Homme, puisque nous faisons partis de la chaîne animale. En effet, si cette biodiversité venait à disparaitre, l’Homme risquerait aussi de disparaitre. Même si nous avons l’impression de vivre dans un environnement artificiel, nous avons encore besoin de la nature car elle joue un rôle indispensable à notre survie pour: régulation des climats, l’épuration de l’air, la production d’eau potable et l’approvisionnement des nappes phréatiques, la décomposition et le recyclage des déchets formant les sols cultivables, la protection des sols contre l’usure, la maintenance des cycles biogéochimiques, le contrôle des parasites, virus et autres maladies… (J. Maherou, 2012) .

Au cours du dernier siècle, beaucoup de gens ont bénéficiés de la transformation des écosystèmes naturels et de l’exploitation de la biodiversité, mais les pertes de biodiversité et les changements dans les services fournis par les écosystèmes ont eu des conséquences négatives sur le bien-être de certaines populations et ont exacerbé la pauvreté au sein de certains groupes sociaux. (CNRS, 2007). Les activités humaines perturbent la structure et les fonctions de l’écosystème et modifient la biodiversité originelle. Ces perturbations entraînent la raréfaction de certains organismes et la multiplication d’autres organismes, modifient les interactions entre les différents organismes et les interactions de ces organismes avec leur environnement physique et chimique et influent sur les caractéristiques des maladies infectieuses. Certains facteurs importants ont une influence sur les réservoirs d’agents infectieux et la transmission des maladies. C’est le cas de :
– la déforestation,
– l’aménagement du territoire, (la modification des habitats)
– la gestion de l’eau,
– la résistance aux pesticides chimiques utilisés pour lutter contre certains vecteurs de maladies,
– le changement climatique,
– les migrations, les voyages internationaux et le commerce international, ou encore l’introduction accidentelle ou intentionnelle d’agents pathogènes par l’homme. (CNRS, 2007).

Les maladies infectieuses, sont favorisées par l’homme de diverses façons notamment du fait de l’apparition de zone de densité humaine trop importante, de la mondialisation qui augmente la vitesse des échanges, et enfin de la déforestation qui accélère la diffusion des espèces porteuses de maladies dans l’écosystème. (Obrist, L.B., 2006). Dans plusieurs cas, les aménagements territoriaux de l’homme ont détruit ou modifié la biodiversité et entraîné la transmission de maladies à l’homme. En Inde par exemple, la déforestation est à l’origine de la perte de nombreuses plantes médicinales, mais a aussi contribué au développement de certaines maladies endémiques comme la fièvre jaune ou la leishmaniose. (Lebreton J D, et al., 2013). Dans les zones où il y a peu de biodiversité, la maladie se propage vite et est transmise plus rapidement à l’homme. Par exemple, lors de la traversée des Etats- Unis par l’épidémie de West Nile, il y a quelques années, on a pu constater que sa propagation était beaucoup plus rapide dans les vastes espaces agricoleshomogènes, où le virus pouvait vite s’adapter aux quelques espèces d’oiseaux survivantes, que dans les zones forestières ou à paysages variés, avec de nombreuses espèces différentes d’oiseaux, cette diversité empêchant une adaptation du virus. (Lebreton J D, et al., 2013). La biodiversité terrestre dépend de la variabilité du climat, par exemple de phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses ou inondations), qui influe directement sur l’écosystème et sur la production et la disponibilité de biens et de services écosystémiques utilisés par l’homme. Les changements climatiques, dont la responsabilité humaine est désormais incontestable, influent fortement sur la biodiversité, perturbant les services que cette dernière rend à l’espèce humaine. (Rodriguez-trelles f & al, 2009). Le changement climatique avec les modifications de la température, des précipitations, de l’humidité qu’il entraîne, pèse sur le devenir de certaines maladies infectieuses et parasitaires qui affectent l’ensemble du monde vivant. Ce changement influence les aires de distribution des espèces qui remontent en latitude comme en altitude, perturbe la composition des écosystèmes et les interactions des espèces entre elles. Il agit sur les cycles de nutrition et de vie des organismes (vitesse de développement, nombre de cycles annuels…), sur leurs systèmes de défense et de reproduction, sur la floraison des plantes, sur la date de migration des oiseaux, sur la durée d’activité des insectes…Il intervient donc sur la répartition, l’abondance, le comportement, la dynamique, la structuration génétique des populations d’espèces vectrices et réservoirs.

Généralités : Algérie

L’Algérie couvre une superficie de 2.381.741 km² et est le deuxième plus grand pays d´Afrique après le Soudan. L´Algérie est limitée au Nord par la Mer Méditerranée, au Sud par le Mali et le Niger, à l’Ouest par le Maroc, le Sahara Occidental et la Mauritanie et à l’Est par la Tunisie et la Libye. Deux chaînes montagneuses importantes, l’Atlas Tellien au Nord et l’Atlas Saharien au Sud, séparent le pays en trois types de milieux qui se distinguent par leur relief et leur morphologie, donnant lieu à une importante diversité biologique. On distingue du Nord au Sud, le Système Tellien, les Hautes Plaines steppiques et le Sahara. (in Nedjraoui D., 2001). Administrativement, l’Algérie est subdivisée en 48 départements appelées wilayas.
● La wilaya est une collectivité publique territoriale dotée d’une personnalité morale autonome financièrement.
● La wilaya est dotée d’une assemblée élue dénommée Assemblée Populaire de Wilaya (APW).
● Les wilayas sont subdivisées en daïras (sous-préfectures), regroupant au total 1.541 communes. (Consulat Générale d’Algérie à Paris., 2014).

La population recensée en 1998 est de 29,27 millions d’habitants. Le dernier recensement de 2008 fait état de 34, 4 millions d’habitants, ce qui donne un taux moyen de croissance annuelle de 1,72 pourcent durant cette dernière décennie . Au 1er janvier 2012 la population est de 37,1 millions d’habitants dont 38% sont d’origine rurale. (ONS, 2012).

Le cadre topographique

L’Algérie, en fonction de la géologie, de la lithologie et de la topographie, s’organise en trois grandes unités structurales : le Système Tellien, les Hautes Plaines steppiques et le Sahara.

Le Système Tellien: C’est un ensemble constitué par une succession de massifs montagneux, côtiers et sublittoraux, et de plaines. (Hadjilat, 1997).

Le Tell Occidental est ordonné en alignements alternés de massifs, de hauteur moyenne, dominés par une dorsale calcaire du Jurassique et du Crétacé et de dépressions représentées par les basses plaines oranaises et la plaine du Bas Chélif.

Le Tell Central est constitué par une chaîne de massifs prolongeant le Tell Occidental, où l’on retrouve les monts du Zaccar, de l’Atlas Blidéen et les massifs du Djurdjura dont l’altitude culmine à 2300m. Les roches d’âge du Crétacé sont constituées de schiste, de marnes et de calcaire marneux. La bordure littorale est dominée par une grande dépression formant la riche plaine alluviale de la Mitidja.

Le Tell Oriental représente la partie la plus montagneuse de l’Algérie. Il est disposé en chaînes parallèles et on distingue, du Nord au Sud :

● Les chaînes telliennes littorales, constituées de gneiss et de granite qui prolongent celles du Djurdjura. Ce sont les massifs de Collo, Skikda et de l’Edough bordant la basse plaine de Annaba et où se trouvent les deux plus grandes zones humides d’eau douce, le lac Tonga et le lac Oubeïra, inscrits comme réserve naturelle sur la liste de la Convention de Ramsar.
● Les chaînes telliennes externes, constituées par les monts des Babors et les massifs de Petite Kabylie et qui reposent sur des socles du Jurassique et de l’Eocène.
● Les chaînes telliennes internes dominées par les monts du Hodna, du Belezma, le massif des Aures (2328 m d’altitude) et les monts des Nemenchas. Cet ensemble appartient au domaine atlasique. (Hadjilat, 1997).

Les Hautes Plaines steppiques : Localisées entre l’Atlas Tellien au Nord et l’Atlas Saharien au Sud, à des altitudes plus ou moins importantes de 900 à 1 200 m, elles sont parsemées de dépressions salées, chotts ou sebkhas qui sont des lacs continentaux formés au Pléistocène sous l’effet des pluies torrentielles et du ruissellement important qui en découle. On distingue deux grands ensembles :

Les steppes occidentales, qui sont constituées des Hautes Plaines Sud Oranaises et Sud Algéroises, dont l’altitude décroît du Djebel Mzi à l’Ouest (1 200 m) à la dépression salée du Hodna au centre (11 000 hectares) occupée par des dépôts détritiques.

Les steppes orientales à l’Est du Hodna, qui sont formées par les Hautes Plaines du Sud Constantinois où domine le Crétacé de nature calcaire et dolomitique. Ces Hautes Plaines sont bordées par le Massif des Aurès et des Némemchas.

Le Sahara: Le Sahara forme une large barrière qui sépare le domaine méditerranéen au Nord du domaine tropical au Sud. Il est constitué de plateaux (hamadas et tassili) où le massif volcanique du Hoggar culmine à 3 000 m d’altitude, de plaines (regs et ergs) et de dépressions (sebkhas et gueltas).

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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