Epidémiologie et facteurs de risque du diabète de type2
Le diabète de type 1 (DT1)
Il ne représente que 5-10% des personnes atteintes de diabète, antérieurement englobés par les termes diabète insulinodépendant, diabète de type I ou diabète juvénile. C’est une maladie auto-immune qui provoque une destruction à médiation cellulaire des cellules bêta du pancréas se déclarant le plus souvent au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Il est caractérisé par une baisse, voir une absence totale de la sécrétion d’insuline par le pancréas. Fondamentalement, le DT1 est dû à une prédisposition immunogénétique (des marqueurs HLA), déclenché par des Chapitre I Définition et classification du diabète 8 facteurs environnementaux (infection virale ou alimentation), qui provoque une réaction autoimmune dirigée contre les cellules β des ilots Langerhans par des auto-anticorps [Smith et al. 2015]. Ces individus finissent par devenir dépendants de l’insuline pour leur survie, ils présentent un grand risque d’acidocétoses (Tableau II). Aux derniers stades de la maladie, il existe peu ou pas de sécrétion d’insuline qui se manifeste par des niveaux plasmatiques faibles ou indétectables du peptide C [ADA. 2004].
Le diabète de type 2 (DT2)
Le DT2 est également appelé diabète non-insulinodépendant ou diabète de la maturité. Il représente 90 à 95% des patients diabétiques. Récemment encore, ce type de diabète n’était observé que chez l’adulte mais on l’observe désormais aussi chez l’enfant. C’est une maladie hétérogène où les défauts génétiques de l’effet et de la sécrétion de l’insuline en rapport avec des facteurs acquis provoquent une détérioration de l’homéostasie du glucose ainsi que du métabolisme des graisses et des acides aminés. Cette détérioration va provoquer une perte progressive de la sensibilité à l’insuline, ou une insulino–résistance, de certains tissus comme le foie, le tissu adipeux ou les muscles. La voie de signalisation de l’insuline va alors être moins activée, réduisant ainsi l’entrée du glucose dans ces organes. Pour compenser cette perte, le pancréas va devoir sécréter plus d’insuline, on parle alors d’hyper-insulinémie. Avec le temps, le pancréas va s’épuiser et les cellules ß-pancréatiques ne vont plus pouvoir sécréter suffisamment d’insuline. Le pancréas ne pourra alors plus compenser la perte de sensibilité à l’insuline, empêchant ainsi l’organisme de réguler correctement la glycémie, ce qui va entraîner une hyperglycémie. Dans un premier temps, une intolérance au glucose(IG) va s’installer ; on parle alors de pré-diabète. Mais par la suite, un dysfonctionnement quasi total des cellules ß- pancréatiques va émerger menant, dans un second temps, à une perte du contrôle glycémique ; c’est le début du DT2 (Figure 1).
Le diabète gestationnel
Il se définit comme n’importe quel degré d’intolérance de glucose avec une augmentation de l’insulino–résistance au cours de la grossesse. Ces diabètes peuvent être contractés au cours du 3 èmetrimestre de grossesse et surviennent chez environ 4% des femmes enceintes mais, contrairement aux DT1 et DT2, ils disparaissent après l’accouchement. Cependant, il est essentiel de surveiller les cas de diabètes gestationnels car à long terme, les femmes ayant contracté cette maladie risquent de développer un DT2 (dans 15 à 60% des cas selon les groupes étudiés et la durée du suivi) et les enfants ont un risque plus élevé de souffrir d’obésité, ce qui constitue un facteur de risque de maladies cardiovasculaires et de DT2 [Buchanan et al. 2012]
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Table des matières
Liste des figures
Liste des tableauxListe des annexes
Liste des abréviationsIntroductionExposé bibliographique
Chapitre I : Définition et classification du diabète
I. Définition du diabèteII. Histoire du diabèteIII. Classification du diabète
I.1 Le diabète de type 1 (DT
I.2 Le diabète de type 2 (DT
I.3 Le diabète gestationnel.
I.4 Les types spécifiques du diabète
IV. Diagnostic clinique du diabète de type
IV.1. Diagnostic du pré-diabète
IV.2 Symptômes et diagnostic du diabète de type
V. Complications du diabète de type
Chapitre II : Epidémiologie et facteurs de risque du diabète de type2
I. Epidémiologie du diabète de type
I.1. Prévalence dans le monde
I.2. Prévalence en Moyen-Orient et Afrique du Nord.
I.3. Prévalences en Algérie.
I.3.1. Les études nationales
I.3.1.1. Etude Step Wise
I.3.1.2. Etude TAHINA (Transition and Health Impact in North Africa)
I.3.2. Les études régionales
I.3.2.1. Sétif
I.3.2.2. Alger
I.3.2.3. Tlemcen
I.3.2.4. Adrar
II. Facteurs de risque du diabète de type 2
II.1. Facteurs environnementaux
II.1.1. L’obésité
II.1.2. Le syndrome métabolique
II.1.3. La dyslipidémie
II.1.4. L’hypertension artérielle
II.1.5. La sédentarité
II.1.6. L’alimentation
II.1.7. La consommation d’alcool et de tabac
II.1.8. La macrosomie fœtale
II.2. Facteurs génétiques
Chapitre III : Physiologie de l’homéostasie glucidique et physiopathologie de
diabète de type 2
I. Physiologie de l’homéostasie glucidique
II. Physiopathologie du diabète de type 2
II.1. Déficit en insulino-sécrétion.
II.2. La Résistance à l’insuline ou insulino-résistance
III. Quantification de la sécrétion d’insuline et de l’insulino-résistance
Chapitre IV : Déterminants génétiques du diabète de type 2
I. Méthodes d’étude des polymorphismes génétiques associés au diabète
I.1. Les études de liaison génétique
I.2. Les études de gène candidat
I.3. Les études d’association pangénomiques ou “Genome Wide Association Studies
Table des matières
I.3.1. Qu’est-ce qu’une étude GWA
I.3.2. Etudes GWA sur le DT2
I.3.3. Etudes GWA sur les traits quantitatifs glycémiques
II. Des polymorphismes associés aux polymorphismes fonctionnels
III. Interaction gène-gène et gène-environnement
IV. Exemples de facteurs génétiques associés au diabète
IV.1. Le gène TCF7L2
IV.1.1. Structure du gène
IV.1.2. Structure de la protéine TCF7L2
IV.1.3. La voie de signalisation Wnt et son effecteur clé β caténine/TCF
IV.1.4. Polymorphismes du gène TCF7L2 et risque de DT2
IV.2. Le gène NPPB
IV.2.1. Structure du gène
IV.2.2. Expression et régulation du gène NPPB
IV.2.3. Structure de la protéine BNP
IV.2.4. Effets biologiques du BNP
IV.2.5. Association du BNP avec les maladies métaboliques
IV.2.4. Les polymorphismes du gène NPPB et DT2
V. Objectif de l’étude
I. Populations d’étude et méthodes
I. Etude des gènes TCF7L2 et NPPB avec le DT2
I.1. Populations étudiées :
I.1.1. L’étude ISOR
I.1.1.1. Recrutement des sujets :
I.1.1.2. Prélèvements et variables mesurées :
I.1.1.2.1. Variables anthropométriques comportementales et biologiques
I.1.1.2.2. Variables biochimiques :
I.1.2. L’étude NEPAD/NABnet T2D
I.1.2.1. Recrutement des sujets :
I.1.2.2. Prélèvements et variables mesurées :
I.1.2.2.1. Variables anthropométriques comportementales et biologiques
I.1.2.2.2. Variables biochimiques :
I.2. Critères de diagnostic des troubles cardio-métaboliques
I.2.1. Critères de diagnostic du DT2
I.2.2. Critères de diagnostic du syndrome métabolique
I.2.3. Critères de définition de l’obésité
I.2.4. Critères de diagnostic de l’hypertension artérielle (HTA)
I.3. Génotypage :
I.3.1. Technologie KASPar
I.3.2. Technologie TaqMan
I.4.1. Equilibre d’Hardy-Weinberg et distributions génotypiques
I.4.2. L’effet des génotypes sur les paramètres étudiés
II. Etude de fonctionnalité moléculaire de NPPB
II.1. Lignées cellulaires
II.1.1. La lignée d’hépatocytes humains HepG2
II.1.2. La lignée β-pancréatique de souris MIN6
II.2. Transfection du plasmide
II.3. Clonage du plasmide pGL4
II.3.7.1. Mini-extraction de l’ADN plasmidique
I.4. Etude statistiques :
II.3.1. Phosphorylation des oligonucléotides
II.3.2. Alignement des oligonucléotides
II.3.3. Digestion du vecteur pGL4Luc
II.3.4. Ligature
II.3.5. Transformation des bactéries compétentes
II.3.6. Stock glycérol
II.3.6. Extraction de l’ADN plasmidique.
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