Epidémiologie du flétrissement bactérien
L’agent Ralstonia solanacearum
Ralstonia solanacearum est l’agent pathogène responsable du flétrissement bactérien. L’agent R. solanacearum est réparti à travers le monde et est considéré comme l’un des agents pathogènes les plus importants sur cultures maraichères de rente et vivrières. De nombreuses familles sont attaquées par cet agent pathogène, particulièrement les Solanacées.
Les symptômes du flétrissement bactérien
La bactérie tellurique colonise les racines de la plante pour rejoindre le réseau systémique de celleci via les vaisseaux du xylème. Les bactéries se multiplient dans les vaisseaux et bloquent alors l’alimentation de la plante en eau et nutriments, ce qui a pour conséquence le flétrissement rapide et irréversible des jeunes feuilles, des feuilles adultes et enfin la mort de la plante. Les jeunes feuilles sont les premières à subir la chlorose et le flétrissement. Le ramollissement et le courbement vers la base des feuilles (épinastie foliaire) peuvent être suivis de l’apparition de petites protubérances de racines avortées à la base des tiges.
Epidémiologie du flétrissement bactérien
Les statuts d’hôtes des plantes vis-à-vis de l’agent R. solanacearum
L’agent Ralstonia solanacearum possède deux types de plantes-hôtes:
-Les plantes hôtes sensibles dans laquelle la bactérie se développe normalement et entraîne le flétrissement irréversible et la mort de la plante. En Martinique, les plantes hôtes font généralement partie des familles des solanacées, des cucurbitacées et des musacées.
-Les plantes hôtes latents ou « plantes résrevoirs » qui hébergent la bactérie mais ne développent pas de symptômes visibles. Ce type d’hôte est problématique car la possibilité de propagation de la
bactérie est accrue de part la présence de ces plantes porteuses saines (en générale des adventices) dans les parcelles.
Les différents modes de propagation de R. solanacearum
La propagation de la bactérie se fait par:
-L’eau : la maladie se répand facilement lors des épisodes pluvieux de la période d’hivernage (s’échelonnant de juin à février), mais aussi par les systèmes d’irrigation contaminés.
-Les infestations primaires par les nématodes phytopathogènes : la pénétration des bactéries est favorisée par les blessures présentes au niveau des racines, provoquées par notamment par les nématodes à galles du genre Meloidogyne sp.
-Le réseau racinaire des plantes contaminées voisines aux plantes saines suffisamment proches.
-Le même matériel agricole contaminé utilisé dans un réseau de parcelles.
-Le matériel végétal contaminé (débris végétaux laissés en terre et adventices) : la bactérie peut en
effet survivre dans un sol pendant 2-3 ans, sans mise en place d’une culture sensible en région tropicale, et au moins un an en Europe (Messiha et al. 2009). Elle peut se maintenir dans la rhizosphère des adventices hôtes, dans les débris végétaux, dans les plantes hôtes porteuses saines, à une profondeur de sol lui permettant une moindre concurrence avec les autres microorganismes.
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Table des matières
Introduction générale
PARTIE 1 : Etude bibliographique
A. A. L’agent Ralstonia solanacearum
B. B.Les symptômes du flétrissement bactérien
C. C.Epidémiologie du flétrissement bactérien
1. Les statuts d’hôtes des plantes vis-à-vis de l’agent R. solanacearum
2. Les différents modes de propagation de R. solanacearum
3. Survie de l’agent R. solanacearum en conditions défavorables
4. Facteurs influençant la propagation de l’agent R. solanacearum
D. D.La situation de la tomate en Martinique
E. E.Les moyens de lutte contre le flétrissement bactérien
F. F.L’introduction de plantes de services dans les systèmes de cultures
PARTIE 2 : Matériels et méthodes
A. .Matériel biologique
1. Le sol et la bactérie Ralstoniasolanacearum
2. Les plants de tomate
3. Les plantes de service
B. . Méthodologie
1. Expérimentation en plein champ
2. Expérimentation en conditions contrôlées (serre)
3. Analyse du sol en laboratoire
4. Calculs et analyse des données
PARTIE 3 : Résultats et discussion
A. Potentiel infectieux du sol au temps initial
5. Evaluation au champ
6. Evaluation en serre
B. Production de biomasse par les plantes de services et teneur en azote minéral du sol
C. Evaluation du potentiel assainissant des plantes de services à cycle long
1. Modalité mulch seul
2. Modalité mulch + bâchage
D. L’état biologique du sol via l’analyse des activités enzymatiques – plantes de services
cycle long
1. FDA
2. β-glucosidase
3. Arylsulfatase
4. Chitinase
E. Evaluation du potentiel assainissant d’une plante de service à cycle court, Raphanus sativus
1. Modalité mulch seul
2. Modalité mulch + bâchage
F. L’état biologique du sol via l’analyse des activités enzymatiques – plante de services cycle court
1. FDA
2. β-glucosidase
3. Arylsulfatase
4. Chitinase
PARTIE 4: Conclusions et perspectives
PARTIE 5: Bibliographie
PARTIE 6: Annexes
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