Epidemiologie du diabete de type 1

Le diabète de type 1 anciennement appelé diabète insulinodépendant est l’endocrinopathie la plus fréquente de l’enfant. C’est une pathologie chronique aux répercussions lourdes tant sur la qualité de vie de l’enfant et de sa famille que sur la santé actuelle et future de l’enfant. Il atteint principalement l’enfant et l’adulte jeune, et, est diagnostiqué le plus souvent à un âge jeune (2/3 des cas avant 20 ans) avec une augmentation persistante de l’incidence sur l’échelle mondiale depuis une vingtaine d’années (3-5% par an) et notamment dans les tranches d’âge les plus jeunes à savoir les moins de 5 ans.

Pour prévenir l’apparition d’éventuelles complications (acidocétose, hypoglycémie, rétinopathie…) l’équilibre glycémique se doit d’être optimal, en toutes circonstances. Le patient diabétique est l’acteur principal du traitement de sa maladie, de ce fait lorsque le patient diabétique est un enfant, les parents et l’entourage deviennent un pilier majeur dans la prise en charge thérapeutique de la maladie. L’insulinothérapie constitue le traitement majeur du DT1 en raison de la carence absolue en sécrétion d’insuline, la fédération internationale de diabète dans la 6e édition de son atlas rapporte qu’en complément à l’insulinothérapie, l’éducation thérapeutique (ETP) est fondamentale dans la prise en charge du diabète et une éducation structurée à l’auto-prise en charge est la clé du succès. Cette démarche consiste à donner à la personne le savoir et les compétences nécessaires pour qu’elle puisse prendre en charge elle-même son diabète, gérer les situations de crises, modifier son mode de vie pour traiter la maladie avec succès et ainsi préserver sa qualité de vie [36, 28, 29, 30, 31]. Les effets de cette éducation seraient plus importants chez les enfants que chez les adultes. L’étude américaine du DCCT a fondé les bases de la diabétologie moderne en démontrant de façon claire et certaine que la prise en charge intensive (auto surveillance pluriquotidienne, insulinothérapie intensifiée, adaptation des doses d’insuline aux glycémies capillaires et à la composition des repas) réduisait considérablement les complications ophtalmologiques et rénales.

DEFINITION DU DIABETE DE TYPE 1 

Le diabète de type 1 est secondaire à une destruction des cellules bêta du pancréas, le plus souvent d’origine auto-immune, responsable d’une carence absolue en insuline. [5, 16] L’OMS, dans sa révision des critères diagnostiques de 1999, indique que le diabète peut être retenu dans trois situations différentes :
1. glycémie à jeun supérieure ou égale 1,26 g/l (7,00mmol/l) sans apport calorique depuis au moins 8 heures, sur deux prélèvements différents ;
2. Présence du syndrome cardinal (polyurie, polydipsie) avec une glycémie supérieure ou égale à 2 g/l (11,1mmol/l) à n’importe quel moment de la journée.
3. glycémie, deux heures après ingestion de 75 g de glucose (test d’hyperglycémie provoquée orale HGPO) supérieur ou égale à 2,00 g/l (11,1mmol/l).

EPIDEMIOLOGIE DU DIABETE DE TYPE 1 

Dans le monde, le DT1 représente environ 5 à 10 % des cas de diabète, la prévalence mondiale était estimée à 18,1 millions en 2000 et 23,7 millions en 2010. Le diabète de l’enfant et l’adolescent représente 90% du DT1. [5] En 2017, on notait 586 000 enfants qui étaient atteints de DT1dans une population globale de 1,94 milliard d’enfants. On estime une augmentation mondiale globale de l’incidence qui est en moyenne de 3% avec 96 100 nouveaux cas diagnostiqués par année. Plus du quart (28,4 %) des enfants et adolescents atteints de diabète de type 1 vivent en Europe, et plus du cinquième (21,5%) en Amérique du Nord et dans les caraïbes. [25] En France, il y a plus 20 000 enfants et adolescents diabétiques dont 98 % de type 1 (DT1). L’incidence annuelle est passée de 7,8 à 13,5 pour 100 000 enfants entre 1988 et 2004. Selon le registre European and Diabetes (EURODIAB), l’incidence a augmenté de 5,4 % par an entre 0 et 5 ans, 4,3 % entre 5 et 10 ans et 2,9 % entre 10 et14 ans.

En Afrique près de 50 200 enfants sont atteints du DT1 avec 18 300 nouveaux cas diagnostiqués par an. [25] Malgré les problèmes que pose le diabète de l’enfant et de l’adolescent, il existe peu de données épidémiologiques en Afrique. Au Sénégal, une étude hospitalière avait retrouvé une incidence de 1,3%. [20] Le DT1 est une maladie chronique en constante augmentation qui touche des patients de plus en plus jeunes.

CLASSIFICATION DE TYPE 1

L’ADA et l’OMS distingue 2 sous type de diabète de type 1 selon le mécanisme étiologique :

Diabète de type 1 auto-immun
Il est dû à un processus auto-immun dont la recherche est confirmée par la présence d’auto anticorps, qui n’ont pas eux-mêmes de rôle pathogène majeur mais sont des marqueurs du processus auto-immun pathologique. Il est le plus fréquent en Europe (90%).

Diabète de type 1 idiopathique
La cause de la destruction des cellules bêta est inconnue. Elle est caractérisée par l’absence d’auto anticorps, dans la plupart des cas il s’agit des patients originaires d’Afrique sub-saharienne ou d’Asie (Japon).

DIAGNOSTIC

Circonstances de découverte 
Le diagnostic du diabète de l’enfant peut être découvert devant :
● Des symptômes : syndrome cardinal (polyurie ; polydipsie ; polyphagie et amaigrissement)
● Devant des complications : acidocétose diabétique essentiellement
● Fortuite : glycémie de routine, exceptionnelle.

Examen clinique 
– Intérrogatoire
Rechercher les signes :
● polyurie-polydipsie, avec levers nocturnes fréquents,
● énurésie secondaire,
● chez les petits, des couches qui débordent ;
● amaigrissement avec perte de 10 % du poids contrastant avec une polyphagie
● Fatigabilité, manque d’entrain
● signes digestifs : des nausées, vomissements et douleurs abdominales mimant un abdomen chirurgical ou parfois des troubles de la conscience.
– Examen physique
● Apprécier l’état général et la conscience
● Evaluer l’état nutritionnel : le poids, la taille et l’IMC
● Rechercher des signes de déshydratation : un pli cutané persistant, la soif, une hypotonie des gobes oculaire et une sècheresse des muqueuse, dépression fontanelle antérieure.
● Mesure de la glycémie capillaire
● Rechercher de corps cétoniques et glycosurie à la bandelette urinaire
● Faire un examen complet : pleuropulmonaire, ORL, digestif …….

Examens biologiques 

Critères diagnostiques 

L’OMS indique que le diabète peut être retenu dans trois situations différentes :

1. Glycémie à jeun supérieure ou égale 1,26 g/l (7,00mmol/l) sans apport calorique depuis au moins 8 heures, sur deux prélèvements différents ;
2. Glycémie supérieure ou égale à 2 g/l (11,1mmol/l) à n’importe quel moment de la journée associée aux symptômes du diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement)
3. Glycémie supérieure ou égale à 2,00 g/l (11,1mmol/l) deux heures après ingestion de 75 g de glucose.

Confirmation de l’origine auto-immune

Lorsque le diabète est diagnostiqué chez l’enfant, l’origine auto immune est affirmée s’il existe des ICA, des anticorps anti-GAD, des anticorps 1A2 et ou IAA avant le début de l’insulinothérapie. En leur absence l’origine auto immune est probable s’il existe des antécédents de diabète dans la famille, des anticorps antithyroidiens, antisurrenales.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. DEFINITION DU DIABETE DE TYPE 1
2. EPIDEMIOLOGIE DU DIABETE DE TYPE 1
3. CLASSIFICATION DE TYPE 1
3.1. Diabète de type 1 auto-immun
3.2. Diabète de type 1 idiopathique
4. DIAGNOSTIC
4.1. Circonstances de découverte
4.2. Examen clinique
4.3. Examens biologiques
4.3.1. Critères diagnostiques
5. COMPLICATIONS
5.1. Complications métaboliques aigues
5.1.1. Acidocétose
5.1.2. Hypoglycémie
5.2. Complications chroniques
6. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
6.1. Insulinothérapie
6.2. Traitement des complications aigues
6.2.1. Acido-cétose
6.2.2. Hypoglycémie
6.3. Diététique
6.3.1. Objectifs
6.3.2. Prescriptions diététiques
6.3.2.1. Apport énergétique
6.3.2.2. Apport glucidique
6.3.2.3. Apport lipidique
6.3.2.4. Apport protéique
6.3.2.5. Autres apports
6.4. Education nutritionnelle
6.4.1. Méthodes et outils
6.4.2. Principes nutritionnels
6.5. Activité physique
6.5.1. Physiologie de l’activité physique
6.5.1.1. Chez le non diabétique
6.5.1.2. Chez le diabétique
6.5.1.3. Types d’activités physique et conséquences
6.5.1.4. Facteurs influençant l’activité physique
6.5.1.5. Adaptation thérapeutique
6.6. Psychosociale
6.7. Education thérapeutique
6.7.1. L’Objectif de l’ETP
6.7.2 Les offres de l’éducation thérapeutique
6.7.3. Principaux thèmes
6.7.4. Modalités de l’éducation
6.7.4.1. Qui éduquer ?
6.7.4.2. Par qui ?
6.7.4.3. Périodicité
6.7.4.4. Comment réaliser l’éducation
6.7.4.4.1. Les séances collectives d’ETP
6.7.4.4.2. Les séances individuelles d’ETP
6.7. 5. Déterminants d’une éducation thérapeutique de qualité
DEUXIEME PARTIE
1. MATERIELS ET METHODES
1.1. Cadre d’étude
1.2. METHODOLOGIE
1.2.1. Type de l’étude
1.2.2. Période de l’étude
1.2.3. Population de l’enquête
1.2.4. Item de l’enquête
1.2.5. Administration du questionnaire
1.2.6. Recueil et analyse des données
1.2.7. Ethique
2. RESULTATS
2.1. Informations concernant les prestataires enquêtés
2.1.1. Répartition selon les centres
2.1.2. Répartition des prestataires selon les services d’exercice
2.1.3. Répartition des prestataires selon leurs qualifications
2.1.4. Répartition des prestataires enquêtés selon l’âge
2.1.5. Répartition des prestataires enquêtés selon nombres d’années d’expérience dans la santé
2.1.6. Répartition des prestataires enquêtés selon l’expérience dans la prise en charge du diabète de l’enfant
2.1.7. Répartition des prestataires enquêtés selon la formation en diabétologie
2.2. Connaissances des prestataires sur la prise en charge nutritionnelle chez l’enfant diabétique de type 1
2.2.1. Répartition des prestataires enquêtés selon le type de régime alimentaire proposé
2.2.2. Répartition du pourcentage des prestataires enquêtés qui préconisaient des quantités d’aliments
2.2.3. Répartition des types d’aliments selon les prestataires enquêtés
2.2.4. Avis des prestataires enquêtés sur la consommation des aliments sucrés
2.2.5. Répartition du nombre de repas selon les prestataires enquêtés
2.2.6. Avis des prestataires enquêtés sur la prise des collations
2.2.7. Avis des prestataires enquêtés sur la consommation des édulcolorants (sucre diabétique)
2.2.8. Avis des prestataires enquêtés sur la consommation d’aliments pour diabétique
2.3. Activité physique et sportive
2.3.1. Répartition des prestataires sur l’adaptation du traitement en fonction des activités sportives ou ludiques ?
2.3.2. Justification des prestataires enquêtés sur les modalités de l’adaptation du traitement en fonction des activités sportives ou ludiques
2.4. Education thérapeutique
2.4.1. Répartition des prestataires enquêtés selon les thèmes à aborder pour l’éducation thérapeutique
2.4.2. Répartition des prestataires enquêtés selon la cible de l’éducation thérapeutique
2.4.3. Répartition des prestataires selon les modalités de l’éducation thérapeutique
2.4.4. Répartition des prestataires selon le moment pour faire l’éducation thérapeutique
2.4.5. Répartition des prestataires enquêtés selon la durée de l’éducation thérapeutique
2.4.6. Attitude conseillée par les prestataires enquêtés en cas d’hypoglycémie
2.4.7. Avis des prestataires enquêtés sur la prise en charge des maladies aigues
CONCLUSION

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