EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE DES LYMPHOMES MALINS

EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE DES LYMPHOMES MALINS

PRONOSTIC DES LYMPHOMES MALINS CANINS

Bien que le taux de réponse des lymphomes canins aux traitements systémiques soit élevé (80 % des chiens ont une durée médiane de survie de 1 ans) (Keller et al., 1993), certains patients ont une rémission clinique et une durée de survie très courtes malgré des thérapeutiques agressives. Dans ces cas, les efforts que requiert une chimiothérapie, sontdifficiles à accepter.Les facteurs pronostiques influencent indépendamment la réponse et la durée de réponse à un traitement donné (MacEwen, 1987). De nombreuses études ont été réalisées afin de déterminer ces facteurs pour les lymphomes malins canins. Une multitude de facteurs ont ainsi été étudiés et les résultats de ces nombreuses études sont parfois controversés et difficiles à interpréter : le nombre de chiens est souvent insuffisant pour être statistiquement interprétable, des différences de protocoles de traitement existent entre les études et les méthodes statistiques, très diverses, rendent les comparaisons difficiles. Néanmoins la maîtrise de ces facteurs pronostiques est un enjeu capital en médecine vétérinaire car elle permet au clinicien d’estimer la durée de rémission et le temps de survie du patient.

FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES

Laure POUJOL – Thèse de Doctorat Vétérinaire 2005 – Les lymphomes malins : Infiltration médullaire et pronostic. 29

Facteurs épidémiologiques

Les facteurs épidémiologiques tels que l’âge, le sexe et le poids ne sont pas des facteurs pronostiques significatifs pour la réponse au traitement, la durée de rémission et la survie générale (Carter et al., 1987; MacEwen et al., 1987 ; Postorino et al., 1989 ; Keller et al., 1993 ; Hahn et al., 1994 ; Teske et al., 1994 b ; Kiupel et al., 1999; Phillips et al., 2000 ; Dobson et al., 2001 ; Jagielski et al., 2002 ).Cependant, des études révèlent certaines influences de ces facteurs sur le pronostic,
par exemple:
– Les chiens de 4 à 8 ans semblent présenter une durée de rémission et de survie plus élevées que les autres (Jagielski et al., 2002).
– Les femelles stérilisées ou non présentent une rémission et une survie plus longue que les mâles (MacEwen et al., 1987 ; Keller et al., 1993). Mais, une étude suggère que l’incidence de lymphomes T serait plus importante chez les mâles, ce qui pourrait expliquer les meilleurs pronostics chez les femelles (Vail et al., 1996)

Facteurs cliniques

Stade clinique
Le stade clinique est un facteur pronostique très controversé. Sa valeur pronostique est démontrée dans de nombreuses études (MacEwen et al., 1981; Carter et al., 1987 ; Keller et al., 1993 ; Teske et al., 1994 b ; Starrak et al., 1997 ; Jagielski et al., 2002). Mais certaines études démontrent l’absence de corrélation entre stade clinique et pronostic (Postorino et al., 1989 ; Rosenberg et al., 1991 ; MacEwen et al., 1992 ; Hahn et al., 1992 et 1994 ; Kiupel et al., 1999 ; Phillips et al., 2000).
De plus, l’influence pronostique du stade clinique est parfois contradictoire :
– les stades I et II (et III) présentent une durée de rémission et une survie globale plus longues que les stades IV ou V (Keller et al., 1993, Teske et al., 1994, Starrak et al., 1997, Jagielski et al., 2002).
– les stades II ont une durée de rémission plus courte que les stades III (Dobson et al., 2001). Mais il faut noter que dans cette étude, les 2/3 des stades II sont des lymphomes T, donc de mauvais pronostic.
– les stades IV présentent un risque de rechute plus faible que les autres stades (Baskin et al., 2000). Cependant dans cette étude, les infiltrations de la rate et du foie ne sont pas confirmées Laure POUJOL – Thèse de Doctorat Vétérinaire 2005 – Les lymphomes malins : Infiltration médullaire et pronostic. 30 par cytologie ou histologie, ce qui fait que les stades IV peuvent être confondus avec des stades III.
Ces résultats controversés sont probablement le reflet d’imprécisions dans la détermination du stade (myélogramme et diagnostic cytologique non systématiques) et dans le traitement des données (analyses statistiques univariées, groupe non homogène)

Sous-stade clinique
Le sous-stade est un facteur pronostic dans la plupart des études, le sous-stade b étant associé à une durée de rémission et de survie plus courte (Hahn et al., 1992 ; Keller et al., 1993 ; Teske et al., 1994 b ; Starrak et al., 1997 ; Baskin et al., 2000 ; Jagielski et al., 2002). Néanmoins, ce facteur n’est pas reconnu dans certaines études (Cotter et al.,1983 ; Postorino et al., 1989 ; Phillips et al., 2000 ; Dobson et al., 2001).

Forme clinique
L’association masse médiastinale craniale et hypercalcémie est de mauvais pronostic chez le chien (Rosenberg et al., 1991). L’adénomégalie sternale et médiastinale craniale sont des facteurs pronostiques
significatifs, ils sont associés à une durée de rémission et de survie plus courte (Starrak et al., 1997).Les lymphomes extra nodaux primitifs (cutanés, gastro-intestinaux) semblent associés à un plus mauvais pronostic (Vail, 2001).

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Table des matières

I. EPIDEMIOLOGIE DESCRIPTIVE DES LYMPHOMES MALINS
I.1. FREQUENCE ET INCIDENCE
I.2. AGE
I.3. SEXE
I.4. RACE
II. ETIOLOGIE DES LYMPHOMES MALINS
II.1. FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
II.1.1. Régime alimentaire
II.1.2. Pesticides et pollution industrielle
II.1.3. Autres facteurs
II.2. ETIOLOGIE VIRALE
II.3. SUPPORT GENETIQUE
III. CLASSIFICATION DES LYMPHOMES MALINS
III.1 CLASSIFICATION ANATOMIQUE
III.2. CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE ET IMMUNOPHENOTYPIQUE
III.2.1. Working formulation
III.2.2. Classification de Kiel
III.2.3. Classification de Kiel actualisée
III.2.4 Particularités des lymphomes canins
III.2.4.1. Architecture
III.2.4.2. Grade histologique
III.2.4.3. Immunophénotype
III.2.4.4. Sous-types morphologiques
IV. DIAGNOSTIC DES LYMPHOMES MALINS CANINS
IV.1. PRESENTATION CLINIQUE
IV.1.1. Lymphome multicentrique
IV.1.2. Lymphome digestif
IV.1.3. Lymphome médiastinal
IV.1.4. Lymphome extra nodal
IV.1.4.1. Lymphome cutané
IV.1.4.2. Lymphome oculaire
IV.1.4.3. Lymphome neurologique
IV.2. DIAGNOSTIC CLINIQUE
IV.2.1. Diagnostic différentiel
IV.2.2. Bilan d’extension et stade clinique
IV.2.3. Examens complémentaires
IV.2.3.1. Analyses hématologiques
IV.2.3.2. Analyses biochimiques
IV.2.3.3. Imagerie
IV.2.3.4. Autres examens complémentaires
IV.3. DIAGNOSTIC CYTOLOGIQUE ET HISTOLOGIQUE
Laure POUJOL – Thèse de Doctorat Vétérinaire 2005 – Les lymphomes malins : Infiltration médullaire et pronostic. 5
IV.3.1. Diagnostic cytologique
IV.3.2. Diagnostic histologique
IV.3.3. Immunophénotypage
IV.4. AUTRES METHODES DIAGNOSTIQUES
IV.4.1. Réaction de Polymérisation en chaîne (PCR)
IV.4.2. Activité de la Télomérase
V. PRONOSTIC DES LYMPHOMES MALINS CANINS
V.1. FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES
V.1.1. Facteurs épidémiologiques
V.1.2. Facteurs cliniques
V.1.2.1. Stade clinique
V.1.2.2. Sous-stade clinique
V.1.2.3. Forme clinique
V.2.1. Grade histologique
V.2.2. Immunophénotype
V.2.3. Sous-types cellulaires
V.3. MARQUEURS DE PROLIFERATION
V.3.1. Marqueurs pronostiques reconnus
V.3.1.1. Index d’apoptose
V.3.1.2 AgNORs
V.3.1.3. Temps de doublement potentiel
V.3.2. Marqueurs pronostiques controversés
V.3.2.1. Index mitotique
V.3.2.2. Index Ki-67
V.3.2.3. PCNA
V.3.3. Nouveaux marqueurs pronostiques
V.3.3.1. Activité de la thymidine kinase
V.3.3.2. Glycoprotéine P
V.3.3.3. Alpha-1 glycoprotéine acide
V.3.3.4. MMP 2 et MMP 9
V.4. ANOMALIES CHROMOSOMIQUES
V.5. FACTEURS THERAPEUTIQUES
V.5.1. Corticothérapie
V.5.2. Réponse au traitement et antécédents
V.6. EN PRATIQUE
VI. TRAITEMENT DES LYMPHOMES CANINS
VI.1. CHIMIOTHERAPIE
VI.1.1. Principe et terminologie
VI.1.2. Monochimiothérapie
VI.1.2.1. Corticoïdes
VI.1.2.2. Doxorubicine
VI.1.2.3. L-asparaginase
VI.1.2.4. Lomustine
VI.1.2.5. Mitoxantrone
VI.1.3. Polychimiothérapie
VI.1.3.1. Protocole de Cotter dit COP
Laure POUJOL – Thèse de Doctorat Vétérinaire 2005 – Les lymphomes malins : Infiltration médullaire et pronostic
VI.1.3.2. Protocole COAP
VI.1.3.3. Protocoles ACOPA 1 et 2
VI.1.3.4. Protocole de type COPLA
VI.1.3.5. Protocole MADISON-WISCONSIN
VI.1.3.6. MOPP
VI.1.3.7. Dacarbazine et Doxorubicine
VI.1.4.1. Induction et Maintenanc
VI.1.4.2. Réinduction
VI.2. IMMUNOTHERAPIE
VI.3. CHIRURGIE
VI.4. RADIOTHERAPIE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE RETROSPECTIVE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1.CRITERES D’INCLUSION
I.2. AUTRES PARAMETRES
I.3. MATERIEL
I.3.1. Diagnostic cytologique et bilan d’extension
I.3.2. Analyses histologiques
I.4. METHODES
I.4.1. Réalisation du diagnostic
I.4.1.1. Examen cytologique
I.4.1.2. Examen histologiqu
I.4.2. Réalisation du bilan d’extension
I.4.2.1. Myélogramme
I.4.2.2. Echographie abdominale
I.4.2.3. Radiographie du thorax
I.4.3. Suivi des cas
II. RESULTATS
II.1. DESCRIPTION DE LA POPULATION
II.1.1. Répartition selon l’age
II.1.2. Répartition selon le sexe
II.1.3. Répartition selon la race
II.2. RESULTATS CONCERNANT LE LYMPHOME
II.2.1. Diagnostic
II.2.2. Stade clinique et sous-stade
II.2.2.1. Généralités
II.2.2.2. Stade en fonction du type morphologique
II.2.3. Traitement
II.2.3.1. Généralités
II.2.3.2. Traitement en fonction du stade
II.2.4. Survie
II.2.4.1. Généralités
II.2.4.2. Survie en fonction du stade et du sous-stade clinique
Laure POUJOL – Thèse de Doctorat Vétérinaire 2005 – Les lymphomes malins : Infiltration médullaire et pronostic. 7
III. DISCUSSION
III.1. DISCUSSION SUR LES RESULATS DE L’ETUDE
III.1.1. Caractéristiques épidémiologiques de la population
III.1.1.1. Répartition selon l’age
III.1.1.2. Répartition selon le sexe
III.1.1.3. Répartition selon la race
III.1.2. Diagnostic et bilan d’extension
III.1.2.1. Type morphologique
III.1.2.2. Stade clinique
III.1.2.3. Sous-stade clinique
III.1.3. Traitement et survie
III.2. DISCUSSION SUR LES IMPERFECTIONS DE L’ETUDE
III.2.1. Le manque d’information
III.2.2. La représentativité de la population
III.2.3. L’hétérogénéité des groupes
III.3. DISCUSSION SUR LES QUALITES DE L’ETUDE
III.4. PERSPECTIVE D’ETUDE

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