Epidémiologie de l’infection à VIH et de la tuberculose
Epidémiologie de l’infection à VIH
Aujourd’hui, ce sont environ 40,3 millions (fourchette : 36,7-45,3 millions) qui vivent avec le VIH, ce qui représente 1,2% de la population mondiale âgée de 15 à 49 ans. Comme le montre la figure 1, la répartition mondiale est la suivante :
– 25,8 millions en Afrique subsaharienne
– 8,3 millions en Asie
– 1,8 million en Amérique Latine
– 1,9 million en Amérique du Nord, Europe Occidentale et Centrale
– 1,6 million en Europe orientale et Asie centrale
– 510 000 en Afrique du Nord et Moyen-Orient
– 300 000 dans les Caraïbes
– 74 000 en Océanie.
Répartition mondiale à la fin 2005 des adultes et des enfants vivant avec le VIH d’après « le point sur l’épidémie du SIDA » de l’ONUSIDA/OMS, 2005.
À la fin de 2009, l’épidémie avait laissé derrière elle 16,6 millionsd’orphelins du SIDA, définis comme ceux âgés de moins de 18 ans qui ont perdu un ou leurs deux parents à cause du sida. Le nombre de décès, probablement atteint un sommet vers 2004, et en raison de l’expansion de la thérapie anti rétrovirale, a diminué de 19 pour cent entre 2004 et 2009. Afrique sub-saharienne apporte environ de 1,8 millions d’adultes et d’enfants infectés par le VIH en 2009 et 1,3 millions de personnes mortes de maladies liées au SIDA. Les femmes sont particulièrement touchées par le VIH en Afrique sub-saharienne. L’Afrique du Sud représente environ 40% du total mondial des femmes vivant avec le VIH[7]. On pensait que l’Inde a été la maison de l’Asie à environ 5,7 millions de personnes vivant avec le VIH – plus que tout autre pays dans le monde. En Juillet 2007, cette estimation a été révisée pour s’établir entre 2 millions et 3,1 millions, basée sur de meilleures données et les résultats d’une enquête nationale des ménages. D’autres pays avec un grand nombre de personnes vivant avec le VIH incluent la Chine (740 000), la Thaïlande (530 000) et le Vietnam (280 000). Haïti est le pays le plus touché par le SIDA après l’Afrique subsaharienne. La quasi-totalité des Haïtiens (95 p. 100) descendd’esclaves noirs, le reste de la population étant constitué de mulâtres (issus d’un métissage entre Africains et Français) et de créoles [8]. En Europe orientale et Asie centrale, en 2009, une estimation 76 000 personnes sont mortes de maladies liées au SIDA, soit quatre fois le nombre en 2001. Les Pays les plus touchés sont la Fédération de Russie et l’Ukraine, mais le VIH continue à se propager en Belarus, au Kazakhstan, au Kirghizistan et en Ouzbékistan. On estime aujourd’hui que près de 980 000 personnes vivent avec le VIH en Fédération de Russie.
La prévalence du VIH au Mali a reculé de 1,3% en 2006 à 1,1% en 2012. En 2009, plus de 80% des personnes qui avaient besoins d’un traitement (environs 27000 au total), ont bénéficié d’antirétroviraux. L’ONU estime que 100 000 personnes vivent avec le VIH/SIDA au Mali actuellement, équivalent à 1,3 % dans la population adulte.
Epidémiologie de la tuberculose
D’après l’OMS, la tuberculose constitue l’une des causes infectieuses majeures de mortalité dans le monde parmi les jeunes et les adultes. On estime que 1/3 de la population mondiale est infectée par le Bacille de Koch (sans pour autant développer la maladie) ; et près de 8 millions de personnes contractent la tuberculose chaque année. En Afrique subsaharienne, plus de 1,5 millions de personnes développent la tuberculose active chaque année, et 5 à 10% des personnes infectées par la tuberculose font des rechutes à un moment de leur vie. La tuberculose tue près de 2 millions de personnes par an, et ce, presque exclusivement dans les pays pauvres. On estime également que, 95% des personnes présentant une tuberculose active vit dans les PED; 99% des décès liés à la tuberculose sont recensés dans les pays pauvres, et plus de 75% des maladies et décès associés à la tuberculose surviennent parmi les 15-54 ans. D’après le rapport 2005 sur la lutte antituberculeuse dans le monde, la prévalence mondiale de la tuberculose a reculée de plus de 20% depuis 1990 et les taux d’incidence sont en baisse ou restent stables dans cinq des six régions du monde. Néanmoins, les taux d’incidence de la tuberculose ont triplé depuis 1990 dans les pays où la prévalence du VIH est élevée, du fait des complications liées à chacune de ces deux maladies. On constate un excès de mortalité chez les patients Co-infectés par le VIH et la tuberculose pendant et après le traitement.
Physiopathologie de l’infection à VIH et de la tuberculose
Physiopathologie de l’infection à VIH
Dès la primo-infection, le virus se réplique activement et diffuse dans l’organisme. Des Réservoirs viraux sont ainsi constitués, avec intégration du virus dans les cellules (ganglions, tissu lymphoïde du tube digestif) lui permettant d’échapper ainsi à la reconnaissance par le système immunitaire. Les cellules cibles du virus sont :
– les lymphocytes CD4,
– les monocytes/macrophages,
– les cellules de la microglie cérébrale.
Le VIH détruit progressivement le système immunitaire en infectant les lymphocytes CD4 (mécanisme direct) et en entraînant une activation immunitaire qui conduit à demultiples phénomènes immunitaires pathologiques dont la destruction des Lymphocytes CD4 (mécanisme indirect). Lorsque les lymphocytes CD4 sont inférieurs à 200/mm3, surviennent alors les infections opportunistes avec l’apparition du sida clinique. En raison de l’établissement précoce de réservoirs viraux, de la persistance d’une réplication minima du virus conduisant à la sélection de virus échappant aux réponses immunes de l’hôte, les traitements antirétroviraux même hautement efficaces (HAART) n’ont pas permis à ce jour l’éradication du virus. En outre, la réplicationpersistante du virus entraîne une activation constante du système immunitaire,insuffisante cependant pour contrôler le virus VIH et délétère pour de nombreux organes (cœur, os, vaisseaux, rein). Les lymphocytes CD4 se renouvellent rapidement jusqu’à ce que les altérations des organes lymphoïdes centraux (thymus) ne permettent plus leur régénération[7, 8,4].
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Table des matières
1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS
2.1. objectif general
2.2. objectifs specifiques
3. GENERALITES
3.1. Les rétrovirus
3.2. L’agent pathogène de la tuberculose
3.3. Epidémiologie de l’infection à VIH et de la tuberculose
3.4. Physiopathologie de l’infection à VIH et de la tuberculose
3.5. Les modes de transmission du VIH et de la tuberculose
3.5. Les Aspects cliniques de l’infection à VIH et de la tuberculose
3.6. Les outils de diagnostics de l’infection à VIH et de la tuberculose
3.7. Les principes des traitements de l’infection à VIH et de la tuberculose
4. MATERIEL ET METHODES
4.1. cadre d’etude
4.2. type d’etude
4.3. materiel d’etude
4.4. periode d’etude
4.5. criteres d’inclusion
4.6. criteres de non inclusion
4.7. deroulement de l’etude
4.8. saisie et analyse des donnees
5. RESULTATS
6. COMMENTAIRES ET DISCUSIONS
7. CONCLUSION
8. RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES
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