Epidemiologie de l’infection a vih

La pandémie de l’infection par le VIH constitue en ce troisième millénaire un problème majeur de santé. Les efforts mondiaux dans la lutte contre l’épidémie de VIH ont entraîné une réduction de 25% de l’incidence du VIH(57). Cependant, dans de nombreuses régions du monde, l’épidémie du VIH demeure élevé chez les à haut risque populations, y compris les Professionnelles du sexe(36).La prévalence globale du VIH chez les PS, toutes régions confondues, est de 11,8 %, (36, 64) avec d’importants écarts entre les régions, qui tiennent aux taux de prévalence de base. C’est en Afrique subsaharienne que le taux de prévalence est le plus élevé (36%) (4, 34) .

Selon une récente revue systématique et méta-analyse sur les pays à revenu faible et moyen, le risque de contracter le VIH est 13,5 fois plus élevé chez les Professionnelles du Sexe que chez les autres femmes de 15 à 49 ans, y compris dans les pays à forte prévalence du VIH (4 ;34).Elles constituent un groupe noyau d’infection et de transmission des IST/VIH et leurs partenaires sexuels constituent des groupes passerelles de transmission entre elles et la population générale (31 , 32 , 37).

Des interventions efficaces auprès des professionnelles de sexe sont une composante importante des stratégies complètes de prévention et de traitement du VIH (16,24, 54). Au Sénégal, d’après les résultats de l’ENSC 2010, 18,5% des PS étaient infectées par le VIH, une prévalence sensiblement supérieure à celle de la population général (0,7%). La politiquée santé sénégalaise à travers la légalisation précoce et la surveillance des professionnelles de sexe enregistrées a permis de contenir la propagation du VIH(33). Cependant ce taux demeure toujours très élevé chez les professionnelles de sexe. Il existe peu de données sur les facteurs associés à la survenue du VIH dans ce groupe à risque à Dakar. Dans le but de renforcer les stratégies d’interventions de prévention et de prise en charge auprès de cette population clé, nous avons initié cette étude avec pour objectif général de rechercher les facteurs associés à la survenue du VIH chez les PS.

EPIDEMIOLOGIE DE L’INFECTION A VIH

Répartition géographique 

Dans le monde  
D’après le rapport ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida 2013, le nombre de Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) est estimé fin 2012 à 35,3 (32,2-38,8) millions, ce qui est dû à une expansion significative de l’accès au traitement antirétroviral (TARV) qui contribue à réduire les décès liés au sida, et non aux nouvelles infections dont le nombre continue de chuter : 2,3 (1,9-2,7) millions d’infections en 2012,soit une diminution de 33% par rapport aux 3,4 (3,1-3,7) millions de 2001 (figure 1). Le nombre de personnes décédées de sida a chuté à 1,6 (1,4 1,9) million en 2012, un chiffre en baisse de 30% par rapport au pic atteint en 2005 : 2,3 (2,1-2,6) millions. Une grande partie de ce succès a été enregistrée ces quatre dernières années grâce à l’amélioration rapide de l’accès au TARV : 9,7 millions de PVVIH des pays pauvres ou émergents reçoivent aujourd’hui un TARV, soit 64% des personnes éligibles au traitement selon les directives de l’OMS de 2010 et 34% selon les nouvelles recommandations qui préconisent l’initiation du traitement dès 500 CD4/mm3.

En Afrique  
En 2012, 70% des PVVIH résident en Afrique subsaharienne, une région qui ne représente que 12% de la population mondiale (figure 1). L’Afrique subsaharienne est également à l’origine de 72% des nouvelles infections et de 70% des décès. On a cependant continué à enregistrer une baisse notable des nouvelles infections, en particulier dans les pays d’Afrique australe, pays les plus touchés par l’épidémie. S’il existe toujours en Afrique subsaharienne des variations importantes de prévalence du VIH suivant les régions, aucun pays n’a connu une augmentation de l’incidence de l’infection à VIH/Sida en 2012. L’Afrique australe reste la partie du continent la plus touchée. La prévalence est élevée estimée à 17,9% en Afrique du sud, à 23,4 au Botswana, à 24,8% au Swaziland, pays qui a la prévalence la plus élevée. En Afrique de l’est, région touchée en premier par l’épidémie, la prévalence est en baisse, par exemple 6,1% au Kenya vs 8,5 en 2001. En Afrique de l’ouest, la prévalence est en baisse, mais il y a des différences importantes quant à l’importance de l’épidémie : 0,5% au Sénégal, 3,2% en Côte d’Ivoire (vs 6,4% en 2001). Ces chiffres intéressent les adultes entre 15 et 49 ans.

Au Sénégal 
Le Sénégal est un pays caractérisé par une épidémie de type concentré avec une faible prévalence au niveau de la population générale (0,7%). Cependant ces prévalences sont assez élevées :
-dans les populations les plus exposées au risque comme les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (21,5%) et les travailleurs du sexe (19,8%),
-dans la population générale des 2 régions frontalières Kolda (2%) et Ziguinchor (2,2%). La prévalence suivant les régions présente des disparités notables avec des taux en dessous de 1 % pour certaines régions : Dakar (0,4 %) ; Diourbel (0,2 %) ; Saint Louis (0,9 %) ; Thiès (0,3 %) ; Louga (0,1 %) ; Matam (0,3 %) et Kaffrine (0,5 %).Pour les autres régions, la prévalence est supérieure ou égale à 1% : Ziguinchor (1,0 %) ; Tambacounda (1,4 %) ; Kaolack (1,1 %) ; Fatick (1,0 %) ; Kédougou (1,7 %) et Sédhiou (1,1 %). C’est à Kolda que le taux le plus élevé est observé (2,4 %).(7) Pour les femmes, six régions présentent des prévalences en dessous de 1 % : Dakar (0,4 %) ; Diourbel (0,2 %) ; Thiès (0,6 %) ; Louga (0,2 %) ; Matam (0,5 %) et Kaffrine (0,5 %). Dans les autres régions, les prévalences sont supérieures à 1 %. On note trois régions dont les prévalences sont au-dessus de 2 % : Kolda (2,4 %) ; Kédougou (2,5 %) et Sédhiou (2,0 %).

Le cycle de réplication virale

Elle se fait en plusieurs étapes avec comme cible les cellules portant à leur surface la molécule CD4 et un des co-récepteurs reconnus par le virus. Il s’agit essentiellement des lymphocytes T, des monocytes, des macrophages, des cellules dendritiques, des cellules de Langerhans cutanées et des cellules micro gliales cérébrales.
● Première étape : fixation du virus à la surface de la cellule hôte et sa pénétration grâce aux glycoprotéines d’enveloppe. Ces dernières subissent une modification structurale permettant aux co-récepteurs de reconnaître une région particulière de la cellule hôte.
● Deuxième étape : internalisation du core viral. L’ARN viral est transformé en ADN pro viral mono caténaire sous l’action de la transcriptase inverse. Il s’en suit une copie de l’ADN mono caténaire en ADN bicaténaire et une destruction progressive du modèle ARN.
● Troisième étape : intégration de l’ADN néoformé dans le génome de la cellule hôte par l’intermédiaire de l’endonucléase ou intégrase. A ce stade le virus est appelé provirus.
● Quatrième étape : c’est la transcription de l’ADN en ARN génomique par ARN polymérase de la cellule hôte. Cet ARN, à peine formé, est épissé en plusieurs ARN messager qui migrent vers le cytoplasme sous l’action de la protéine rev. Il s’en suit la formation de protéines virales à partir des différentes ARNm et des polyribosomes de la cellule hôte.
● Cinquième étape : l’assemblage des protéines virales et leur maturation par la protéase, suite à l’encapsidation et la dimérisation de l’ARN viral par les protéines de nucléocapsides. Ce qui aboutit à la formation de nouvelles particules virales libérées par bourgeonnement qui vont infester d’autres cellules. Environ 10¹º virions sont produits par jours.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- INTRODUCTION
II- REVUE DE LA LITTERATURE
2.1- EPIDEMIOLOGIE DE L’INFECTION A VIH
2.1.1- Répartition géographique
2.1.1.1- Monde
2.1.1.2- Afrique
2.1.1.3- Sénégal
2.1.2 AGENT PATHOGENE
2.1.2.1- Structure
2.1.2.2- Cycle de transmission
2.1.3- MODES DE TRANSMISSION
2.1.3.1- Transmission sexuelle
2.1.3.2- Transmission sanguine
2.1.3.3- Transmission de la mère à l’enfant
III- TRAVAIL DU SEXE ET EPIDEMIE DE VIH/SIDA
3.1- Définition du travail du sexe
3.2- Différents types de travail du sexe
3.3- Epidémiologie du travail de sexe dans le monde
3.4- Travail du sexe au Sénégal
IV-FACTEURS DE VULNERABILITE DES PROFESSIONNELLES DU SEXE A L’INFECTION AU VIH
4.1 Stigmatisation et la marginalisation
4.2 Absence de lois et de politiques protectrices
4.3 Facteurs comportementaux
4.4 Accroissement de la mobilité
DEUXIEME PARTIE
I – METHODE ET MATERIEL D’ETUDE
1- Cadre d’étude
1.1- Centre d’IST de l’Institut d’Hygiène Sociale
1.1.1– Présentation du service
1.1.2 – Le personnel
1.1.3- Les activités
2- Type d’étude
3- Population d’étude
4- Eligibilité
II- RESULTATS
2.1- Etude descriptive
2.1.1- Aspects épidémiologiques
2.1.2- Aspect relatifs à la sexualité
2.1.3- Aspects cliniques
2.1.4- Aspects biologiques
2.2- Etude analytique
III- DISCUSSION
3.1- Critique de la méthodologie
3.2 Etude descriptive
3.2.1- Epidémiologie
3.2.2- Clinique
3.2.3- Biologie
3.3- Facteurs associés
CONCLUSION

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