Epidémiologie de l’agent pathogène

Epidémiologie de l’agent pathogène 

Taxinomie de l’agent pathogène 

Les parasites responsables du paludisme chez l’Homme sont classés comme suit :

★ Phylum: Apicomplexa
★ Classe : Sporozoea
★ Ordre : Haemosporida
★ Famille : Plasmodiidæ
★ Genre : Plasmodium
★ Sous-genre : Plasmodium laverania (pour l’espèce P. falciparum) (18)
★ Espèces :
★ Du sous-genre Plasmodium: Plasmodium vivax, P. ovale, P. malariae, P. knowlesi;
★ Du sous-genre Laverania: P. falciparum

Ultrastructure et matériel génétique de P. falciparum

Les plasmodiums sont des organismes unicellulaires. Il s’agit d’une cellule dont la membrane cytoplasmique a des tailles et des formes différentes selon le stade évolutif du parasite. Comme les autres eucaryotes, le matériel génétique est entouré d’une membrane nucléaire (figure1). Ce matériel génétique est organisé en 14 chromosomes (19). L’ADN de P. falciparum a été complètement séquencé en 2004 (20). Il est composé de 23,3 103 paires de bases avec un pourcentage de GC de 19,4% (20). Le génome est composé de 5403 gènes (20). Le gène Pfdhfr est situé sur le chromosome 4 tandis que le gène Pfdhps est situé sur le chromosome 8 (21). Ces deux gènes, Pfdhfr et Pfdhps, codent respectivement pour la synthèse de la dihydrofolate reductase et de dihydropteroate synthase. Ces enzymes interviennent dans le métabolisme de l’acide folique qui est impliqué dans la production d’énergie du parasite.

Transmission du paludisme

★ Voies de transmission
★ La transmission vectorielle est la plus fréquente et provoquée par la piqûre de l’anophèle femelle au cours de son repas de sang ;
La transmission passive est rare et peut se faire par voie transfusionnelle, transplacentaire ou de façon exceptionnelle par les objets tranchants souillés.
★ Vecteurs du paludisme
Les vecteurs du paludisme sont des arthropodes appartenant à la classe des insectes, à l’ordre des diptères, au sous-ordre des nématocères, à la grande famille des Culicidae et à la sous-famille des Anophelinae. En Afrique sub-saharienne, les deux principales espèces vectrices sont : le complexe Anopheles gambiae et Anopheles funestus. Au Burkina Faso, les études entomologiques révèlent que les principaux vecteurs du paludisme sont : Anophèles gambiae s.l, Anopheles arabiensis et Anopheles funestus (23,24).

Cycle évolutif du plasmodium

Le cycle biologique du parasite est indirect car se déroulant chez 2 hôtes dont l’Homme comme hôte intermédiaire et l’anophèle femelle comme hôte définitif et vecteur.

★ Cycle du plasmodium chez l’Homme
La multiplication chez l’Homme est asexuée ou schizogonique et se déroule schématiquement en deux étapes : une étape hépatique ou exo-érythrocytaire et une étape sanguine ou intra-érythrocytaire .

Le cycle intra-hépatique
Lors de son repas sanguin chez l’Homme, l’anophèle femelle injecte, en même temps que sa salive, des formes plasmodiales appelées sporozoïtes. En 40 minutes, ces sporozoïtes atteignent le foie où ils colonisent les hépatocytes et deviennent des trophozoïtes. Les trophozoïtes vont se multiplier par schizogonie pour donner des schizontes. Les schizontes mûrs appelés corps bleus renferment 10 000 à 30 000 mérozoïtes. Les mérozoïtes sont libérés dans le sang après éclatement des hépatocytes. Le cycle hépatique dure 5,5 jours chez P. falciparum, 8 à 9 jours pour P. ovale et P. vivax et 15 jours chez P. malariae. Certains sporozoïtes particuliers de P. vivax et de P. ovale, après inoculation restent quiescents pendant des périodes allant de 1 à 13 mois selon l’espèce plasmodiale. On les appelle les hypnozoïtes. Ils reprennent leur développement pour donner des trophozoïtes, des schizontes, et des mérozoïtes.

Le cycle intra-érythrocytaire
Après éclatement des schizontes hépatiques, les mérozoïtes libérés arrivent dans le sang et pénètrent dans les érythrocytes. Au bout de quelques minutes, ils prennent une forme en anneau de 1 à 2 µm appelés trophozoïtes sanguins. Ces trophozoïtes se nourrissent de l’hémoglobine érythrocytaire et produisent des pigments appelés hémozoïne. Les noyaux des trophozoïtes se multiplient pour donner des schizontes sanguins. Les schizontes mûrs ont entre 8 et 32 mérozoïtes selon l’espèce plasmodiale et constituent des rosaces. La durée de maturation du trophozoïte sanguin est de 24 heures pour P. knowlesi (25), 48 heures pour P. falciparum et les autres espèces responsables de fièvre tierce ; elle est de 72 heures pour P. malariae responsable de la fièvre quarte. Après éclatement des rosaces, les mérozoïtes pénètrent dans de nouveaux globules rouges et recommencent un nouveau cycle érythrocytaire. Cependant, après un certain nombre de cycles érythrocytaires, il apparaît des formes sexuées qui sont les gamétocytes, uninucléés. On distingue le gamétocyte mâle ou micro-gamétocyte et le gamétocyte femelle ou macro-gamétocyte.

Cycle du plasmodium chez le moustique
Il associe la gamogonie (cycle sexué) et la sporogonie. Lors de son repas sanguin par piqûre d’un Homme contaminé, l’anophèle femelle absorbe les formes parasitaires du plasmodium. Seuls les gamétocytes gagnent l’intestin moyen de l’insecte. Le macrogamétocyte subit une division chromatinienne et se transforme en gamète haploïde. Quant au micro-gamétocyte, il subit plusieurs divisions pour donner 8 noyaux fils, puis par le phénomène d’exflagellation libère 8 gamètes mâles haploïdes mobiles. La fécondation entre un gamète femelle et un gamète mâle donne un œuf mobile appelé ookinète. Ce dernier quitte rapidement la paroi de l’estomac du moustique, traverse la membrane péritrophique, passe entre les cellules de la paroi stomacale et se retrouve à la face externe sous la membrane séreuse. Il se transforme en oocyste dont le noyau subit plusieurs divisions pour aboutir à plus de 10 000 éléments fils: ce sont les sporozoïtes. Les sporozoïtes libérés, après éclatement de l’oocyste, gagnent les glandes salivaires d’où ils sont expulsés lors d’un repas sanguin du moustique.

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Table des matières

Introduction
Enoncé du problème
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1. Définition
2. Epidémiologie de l’agent pathogène
2.1. Taxinomie de l’agent pathogène
2.2. Ultrastructure et matériel génétique de P. falciparum
2.3. Transmission du paludisme
2.4. Cycle évolutif du plasmodium
2.5. Répartition géographique
3. Résistance innée et immunité de l’hôte
3.1. Résistance innée
3.2. Prémunition
4. Formes cliniques
4.1. Paludisme simple
4.2. Paludisme grave
4.3. Autres formes cliniques
5. Diagnostic biologique du paludisme
5.1. Diagnostic biologique non spécifique
5.2. Diagnostic parasitologique
5.3. Diagnostic immunologique spécifique
.5.4. Diagnostic moléculaire
6. Lutte contre le paludisme
6.1. Prise en charge des cas de paludisme
6.2. Prévention du paludisme
7. Association paludisme et grossesse
7.1. Immunité antipalustre pendant la grossesse
7.2. Infestation placentaire
7.3. Influence réciproque entre paludisme et grossesse
7.4. Lutte contre le paludisme pendant la grossesse
8. Résistance de plasmodium aux antipaludiques
8.1. Définition
8.2. Mécanisme de la chimiorésistance
8.3. Mécanisme de la résistance à la sulfadoxine-pyriméthamine
8.4. Facteurs favorisant la propagation de la chimiorésistance
8.5. Méthodes d’étude de la chimiorésistance
9. Revue de la littérature sur la résistance de P. falciparum à la SP pendant la grossesse
9.1. Résistance à la SP chez les femmes enceintes au Burkina Faso
9.2. Mutations conférant la résistance à la SP chez les femmes enceintes en Afrique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1. Question de recherche
2. Hypothèse de recherche
3. Objectifs
3.1. Objectif général
3.2. Objectifs spécifiques
4. Méthodologie
4.1. Sites de collecte des échantillons de l’étude
4.2. Type et période d’étude
4.3. Population d’étude
4.4. Taille d’échantillon
4.5. Echantillonnage
4.6. Variables étudiées
4.7. Collecte des données
4.8. Définitions opérationnelles
4.9. Analyse des données
4.10. Considérations Ethiques
5. Résultats
5.1. Caractéristiques générales de la population de l’étude
5.2. Prévalence des mutations des gènes Pfdhfr et Pfdhps
5.3. Facteurs associés aux triples et quadruples mutations
6. Discussion
6.1. Contraintes et limites de l’étude
6.2. Prévalence des mutations Pfdhfr et Pfdhps
6.3. Facteurs associés à la fréquence des mutations
Conclusion
Références
ANNEXES

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