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EPIDEMIOLOGIE DE LA SYPHILIS ET DE L’INFECTION A VIH
Dans le monde
La syphilis
La syphilis est une maladie essentiellement contagieuse. Presque tous les cas de syphilis sont acquis par contact sexuel avec des lésions infectées (21). Actuellement, elle est répandue partout dans le monde et continue à poser un problème de santé publique. Mais grâce aux antibiotiques et aux chimi othérapies appropriés, le nombre de cas de syphilis guérissables a nettement diminué ne 1995, surtout dans les pays développés (10).
Le nombre total de cas rapportés était de 12 millions, répartis en Amérique du nord, Amérique latine, Caraïbes, Europe occidentale et orientale, Asie et Pacifique, Afrique et surtout en Afrique sub-saharienne (22).
Malgré les progrès scientifiques, le nombre de syphilis non diagnostiqué est toujours élevé et les données épidémiologiques neeflètentr pas toujours la réalité. Selon le rapport de l’OMS, les populations les plus touchées sont des adultes de la tranche d’âge de 15 à 49 ans (2). La syphilis primaire figu re parmi les cas les plus observés, tandis que la syphilis congénitale et la syphilis ertiaire sont assez rares (14).
L’infection à VIH
L’année 2001 a marqué les 20 ans du SIDA dans le monde. Malgré les efforts réalisés pour le combattre, l’épidémie s’est révélée plus grave, mais le monde reste plus déterminé que jamais de renforcer la lutte contre ec fléau en espérant qu’un jour le cours de l’histoire change.
Le rapport de l’OMS sur l’état de l’épidémie de VIH/SIDA en 2001 nous montre la preuve éclatante que le VIH sera à l’origine d’une catastrophe sans précédent si des mesures de lutte efficaces ne seront pas prises. Les chiffres suivants nous indiquent l’état de la pandémie en 2001 (2) (23) :
5 millions de nouveaux cas d’infection à VIH sont e nregistrés dont 40% concernent les femmes ;
Le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA est estimé à 40 millions, dont
6% de femmes et 7.5% d’enfants de moins de 15 ans.
Le SIDA est responsable de 3 millions de décès dansle monde, dont 37% sont des femmes.
Depuis le début de l’épidémie, le SIDA a générémillions14 d’orphelins.
En Afrique sub-saharienne, on estime à 28 500 000 l e nombre des infections à VIH.
En Afrique Australe, les taux sont toujours croissants avec plus de 40% de femmes enceintes infectées dans certains endroits.
En Europe et Asie centrales, l’épidémie reste confinée à des groupes de population marginalisés comme les consommateurs dedrogues ou les homosexuels.
En somme, l’épidémie évolue d’une façon exponentielle n’importe où dans le monde, plus meurtrière que jamais avec les conséquences les plus tragiques de l’histoire humaine. Désormais, tout le monde est concerné et evrad prendre sa responsabilité pour vaincre l’infection à VIH.
A Madagascar
La syphilis
Les IST constituent l’un des principaux motifs de consultations externes dans les centres de santé publique à Madagascar. Le groupe d’âge inférieur à 30 ans indique 67,7% des consultants pour des IST. En moyenne 1 femme enceinte sur 10 présente une sérologie syphilitique positive.
Les nouveaux cas d’IST lors des consultations externes ont presque doublé de 1999 à 2000, dont 50% sont porteurs de gonococcie e t syphilis. Cette fréquence élevée d’IST est due à la précocité des premiers rapports sexuels associée à des relations avec des partenaires multiples, mais surtout à la faible utilisation de préservatifs : 1,2% chez les adolescents de 15 à 19 ans (24) (25). Actuellement, la forte prévalence des IST fait craindre une épidémie monstrueuse de l’infection à VIH.
L’infection à VIH
Les deux premiers cas d’infection à VIH ont été dépistés en 1987 à Madagascar, et depuis, un système de séro-surveillance a notifié 280 cas de séropositifs sur 218 305 personnes testées, dont 54 cas cumulés de SIDA maladie jusqu’en avril 2003. Cette situation est marquée par une forte tendance à la hausse de la prévalence du VIH, notamment chez les femmes, les jeunes, les ruraux et les travailleurs de sexe. Le taux de séropositivité des prélèvements testés va de 0,05%en 1988 à 1,1% en 2003. Il a augmenté 10 fois plus en 15 ans (26).
Toutes les catégories socio-professionnelles sont touchées :
Les travailleurs de sexe (11,4%),
Les agriculteurs ou éleveurs (10,3%), Les commerçants (5,9%),
Le secteur hôtelier (4,1%)…
Toutefois, 48,7% appartiennent à des groupes profes sionnels non précisés. Autrement dit, le virus circule au niveau des groupes à risque. A cette époque, l’examen du statut matrimonial dévoile que les célibatairessont les plus touchés 32,1%, puis les mariés 28% (4).
En résumé, les femmes paraissent plus exposées à infectionl’ par rapport aux hommes, d’où la nécessité de lutter contre l’infection à VIH.
Figure 2: Personnes vivant avec le VIH à Madagascar (Source L NR 2004)
Figure 3: Disttribution des cas notifiés par âge et par sexe à Madagascar (Source LNR 2004)
RAPPELS THEORIQUES SUR LA SYPHILIS ET L’INFECTION A VIH
La syphilis
Agent pathogène
La syphilis est due à une bactérie appelée : « Treponema pallidum » qui appartient à la famille des spirochètes. Il s’agit d’une bactérie spiralée en forme de tire bouchon, mobile, à division transversale, d’une lo ngueur de 20 µ à 30 µ et une largeur de 0,15 à 0,20 µ . La largeur et la profondeur des s pires (de 0,8 à 1 µ) sont égales et constantes tout le long du corps spirochétien (27).
Elle est non cultivable sur les milieux artificiels, invisibles par les méthodes ordinaires de coloration, mais détectable par microscopie sur fond noir avec les méthodes d’imprégnation à l’argent ou les techniques d’immunofluorescence (7).
Figure 4 : Le spirochète
Modes de transmission
La syphilis est une maladie essentiellement contagieuse, généralement transmise par contacts ou rapports sexuels (28).
Parmi les transmissions non vénériennes, qui sont ares, on peut citer :
les accidents (piqûre septique, accident de laboratoire…), la transmission par transfusion sanguine,
la transmission par voie transplacentaire.
Pathogénie de la syphilis non traitée
A la suite d’un contact avec le germe, le Treponema pallidum peut rapidement traverser les membranes intactes ou la peau abrasée. La reproduction du spirochète s’opère chez l’homme selon le nombre de bacilles inoculés. En quelques heures, il pénètre les voies lymphatiques et sanguines et induit une infection septicémique et des foyers secondaires bien avant l’apparition de la lésion primaire. C’est ainsi que s’observent les signes cliniques, au fur et à mesur e de l’évolution de la maladie (15).
Manifestations cliniques et diagnostic biologique
A partir de la contamination par le tréponème, la yphilis évolue spontanément, par des phases d’activités, interrompues par des périodes de latence (29).
La syphilis primaire
C’est la première manifestation clinique de la maladie. Elle dure 2 à 6 semaines. A cause de la multiplication lente du tréponème, lapériode d’incubation varie entre 9 et 90 jours (21 jours en moyenne). Cette phase est caractérisée par l’apparition d’un chancre au point d’inoculation, accompagnée d’une adénopathie satellite inguinale.
Le chancre syphilitique présente un aspect bien limité, induré, lisse, de couleur rose jambon, indolore et le plus souvent unique. Il siège au niveau de la vulve, du vagin ou du col utérin chez la femme. Par conséquent, lasyphilis primaire est souvent méconnue chez les femmes.
L’évolution est favorable en 1 à 2 semaines sous traitement adapté, dans le cas contraire, le chancre se cicatrise spontanément entre 3 à 6 semaines (29).
La syphilis secondaire
En l’absence de traitement, la syphilis primaire évoluera vers des lésions secondaires, signes de dissémination septicémique.Sa durée est de 2 à 3 ans. Cette phase secondaire est dominée par des manifestations cutanéo-muqueuses. Elle peut s’annoncer par un syndrome pseudo-grippal : fièvre, céphalée, maux de gorge, asthénie. Elle évolue en poussée tous les 2 ou 3 mois.
Selon leur chronologie d’apparition, on distingue 2 floraisons (29) :
La première floraison :
Elle apparaît 6 semaines à 3 mois après le chancre. Elle est constituée par une roséole se manifestant sous forme de macules rosées, non infiltrées, non prurigineuses, siégeant au niveau du tronc. En outre, des plaquesmuqueuses syphilitiques peuvent être observées au niveau de la région buccale, ou anogénitale. Enfin, une alopécie temporo-occipitale survient entre le 3ème et le 6ème mois quand la roséole disparaît. Ces lésions disparaissent spontanément en quelques semaines.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
1. Historique de la syphilis et de l’infection à VIH
1.1. Dans le monde
1.1.1. La syphilis
1.1.2. L’infection à VIH
1.2. A Madagascar
1.2.1. La syphilis
1.2.2. L’infection à VIH
2. Epidémiologie de la syphilis et de l’infection à VIH
2.1. Dans le monde
2.1.1. La syphilis
2.1.2. L’infection à VIH
2.2. A Madagascar
2.2.1. La syphilis
2.2.2. L’infection à VIH
3. Rappels théoriques sur la syphilis et l’infection à VIH
3.1. La syphilis
3.1.1. Agent pathogène
3.1.2. Modes de transmission
3.1.3. Pathogénie de la syphilis non traitée
3.1.4. Manifestations cliniques et diagnostic biologique
3.1.4.1.La syphilis primaire
3.1.4.2.La syphilis secondaire
3.1.4.3.La syphilis latente ou syphilis sérologique
3.1.4.4.La syphilis tertiaire
3.1.5. Diagnostic biologique
3.1.5.1.Diagnostic direct
3.1.5.2.Diagnostic indirect ou sérologie
3.1.6. Traitement
3.2. L’infection par le VIH
3.2.1. Agent pathogène
3.2.1.1.Structure du virus
3.2.2. Physiopathologie
3.2.3. Mode de transmission
3.2.4. Manifestations cliniques et diagnostic
3.2.5. Traitement
4. Impact de la syphilis et de l’infection à VIH sur la grossesse
4.1. La syphilis
4.2. L’infection à VIH
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1. Rappel sur l’objectif de l’étude
2. Présentation de la zone d’étude
2.1. Situation géographique
2.2. Climatologie
2.3. Situation administrative et données socioculturelles
2.4. Situation sanitaire
3. Matériels et méthodes de l’étude
3.1. Type de l’étude
3.2. Population de l’étude
3.3. Taille de l’échantillon
3.4. Choix des sites
3.5. Réalisation de l’enquête
3.6. Exploitation des données
3.7. Méthode statistique
3.8. Liste des variables et indicateurs
4. Résultats de l’étude
4.1. Caractères socio-démographiques de la population d’étude
4.1.1. Répartition des femmes par groupe d’âge
4.1.2. Répartition des femmes selon la situation matrimoniale
4.1.3. Répartition des femmes selon la situation d’union avec le conjoint
4.1.4. Répartition des femmes selon le niveau d’instruction
4.1.5. Répartition des femmes selon le secteur d’activité et la profession
4.1.5.1.Secteurs d’activité
4.1.5.2.Profession
4.2. Résultats des tests sérologiques
4.2.1. Séroprévalence de la syphilis
4.2.1.1.Selon l’âge
4.2.1.2.Selon la situation matrimoniale
4.2.1.3.Selon le niveau d’instruction
4.2.1.4.Selon les secteurs d’activité et la profession
4.2.1.5.Selon les localités
4.2.2. Séroprévalence du VIH
4.2.2.1.Selon l’âge
4.2.2.2.Selon la situation matrimoniale
4.2.2.3.Selon la situation d’union avec le conjoint
4.2.2.4.Selon le niveau d’instruction
4.2.2.5.Selon les secteurs d’activité et la profession
4.2.2.6.Selon les localités
4.3. Corrélation entre la syphilis et l’infection par le VIH
4.4. Les facteurs de risque de la syphilis et de l’infection à VIH
4.4.1. Caractéristiques par rapport aux antécédents médicaux
4.4.1.1.Antécédents d’ulcérations génitales
4.4.1.2.Antécédents d’écoulements génitaux
4.4.1.3.Comportements vis- à- vis des IST
4.4.2. Les comportements sexuels à risques
4.4.2.1.Notions de partenaires sexuels inhabituels au cours de 12 derniers mois
4.4.2.2.Utilisation de préservatifs
4.4.2.3.Connaissance du SIDA
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. DISCUSSIONS
1.1. Sur les résultats de la séroprévalence
1.2. Sur les facteurs de risques
2. SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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