Environnement socio-économique des exploitations liées à la mise en valeur des espaces agricoles

Environnement socio-économique des exploitations liées à la mise en valeur des espaces agricoles 

Caractérisation des exploitations 

Socio-démographie
La population moyenne d’une exploitation est estimée à environ à six (06) personnes, avec un minimum de deux (02) et un maximum de onze (11). Chaque ménage comprend en moyenne trois (03) actifs. Elle confirme les résultats de l’étude effectuée par la Commune pendant l’année 2013. En dehors des activités de l’exploitation, le salariat agricole intéresse plus de 43% des chefs d’exploitation. Cette activité les amène à se déplacer hors du périmètre pour une durée moyenne de deux (02) mois, notamment vers les régions de : Tsiroanomandidy, Soavinandriana, Mandoto, Antananarivoet Ambatondrazaka. En général, les chefs d’exploitation sont des hommes (93%). En termes de niveau d’éducation, près de 72% des chefs d’exploitation savent lire et écrire.

Ressources de l’exploitation
Au niveau du PDR, l’héritage est le mode d’acquisition des terres le plus répandu (plus de 70% des exploitations). La location et l’achat de terre sont pratiqués de façon marginale ; l’emprunt est presque inexistant dans la zone. La superficie moyenne cultivée par exploitation familiale est de 52 ares (à peu près 0,5 hectare). Cependant, des disparités énormes existent d’un ménage à un autre et d’une culture à une autre. La moyenne varie de 20 ares pour le riz irrigué, 8 ares pour le riz pluvial, et la même moyenne de 12 ares pour les cultures de contre saison et les cultures sur le Baiboho (Cf. Tableau 3). Cependant, les producteurs disposent encore de réserves foncières non exploitées qui s’expliquent, entre autres, par les difficultés pour obtenir le financement des campagnes agricoles. Vers les années 80, le mode de faire valoir direct était largement dominant et le mode de faire valoir indirect était pratiquement absent. Alors que vers les années 2000, le métayage et le fermage commencent à tenir une place importante parce que la plupart des propriétaires vont quitter la zone pour aller vers la ville.

Accès aux services

Accès au crédit
Il s’agit essentiellement du crédit de campagne destiné à l’achat des intrants agricoles (semences, engrais et produits phytosanitaires). Les autres destinations (achat matériel agricole, paiement main d’œuvre, achat nourriture, achat bétail et petit commerce) ne représentent qu’une partie négligeable du crédit. La Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuelle (CECAM), l’Ombona sy Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV) et l’ONG VATSY demeurent les principales sources de financement au niveau de la Commune.

Accès aux services agricoles et ruraux
Les exploitations du PDR entretiennent des relations de partenariat dans le domaine agricole avec une multitude de structures:
➤ Structures étatiques de développement et de formation agricole (DRDA, CIRDR, CSA, etc.) ;
➤ Structures de recherche (FOFIFA / AFRICA RICE) ;
➤ Structures non gouvernementales de développement et de formation agricole (PURSAPS, FRDA, CARITAS, FAFIALA, PAPRIZ)
➤ Structures décentralisées (CR, etc.).

Les domaines d’appui sont aussi variés que les partenaires. Ils vont du conseil agricole et rural (réalisation des aménagements, crédit, mise en valeur, commercialisation et la promotion féminine) à la formation en passant par la gestion des ressources naturelles (exemple de l’activité de CARITAS), l’hydraulique rurale, la réalisation des infrastructures de base (pistes de production, case de santé, école, etc.), l’éducation et la santé.

Typologie des exploitants agricoles 

Répartition des exploitants agricoles 

Selon LEBAILLY et al. en 2013, la typologie vise à classer les exploitations agricoles d’une même région en un nombre limité de catégories relativement homogènes et contrastées, à expliquer leurs différences, de façon à ce que les interventions destinées aux exploitations d’un même type puissent être similaires entre elles et différentes de celles conçues pour les autres. Peuvent être dégagées les caractéristiques communes aux unités d’exploitation :
➤ Le critère principal est la famille nucléaire enquêtée. Chaque famille nucléaire comprend 6 personnes dont 3 actifs. Les chefs d’exploitations sont instruits avec au moins un niveau primaire. Une faible minorité a une activité secondaire en dehors de l’exploitation (18% des enquêtés).
➤ Le riz est destiné à l’autoconsommation et sa valeur est plus élevée que les revenus monétaires, et elle croît avec la taille du ménage sauf pour les grands exploitants. Pour pallier l’insuffisance du riz en période de soudure, il y a les autres céréales et les plantes à tubercules.
➤ Les revenus extérieurs sont moindres par rapport aux revenus obtenus par la vente des produits animaux et végétaux. En particulier, la présence des collecteurs locaux de lait dans la zone a été un facteur de progression rapide de l’élevage des vaches laitières.
➤ La fourchette des revenus globaux va de 385 000 à 8 432 000 Ariary par exploitant par an suivant la surface cultivée et la taille du ménage. La majorité des exploitants est concentrée dans la catégorie vulnérable.

Au total six variables quantitatives (le nombre de personnes à charge et le nombre d’actifs, les superficies cultivée et disponible par unité de production, la production totale et le revenu total) ont servi à faire la typologie. La combinaison de ces différentes variables a permis d’aboutir à trois (03) types d’exploitations agricoles familiales dans le PDR (Figure 2). Sur un échantillon de 102 exploitants, 85 sont de Type 1 soit 83%, 5 de Type 2 soit 5% et 12 de Type 3 soit 12% .

Description des regroupements étudiés 

Type 1 : « Catégorie vulnérable »
Il regroupe l’essentiel des exploitations de la zone avec comme principales caractéristiques :
➤ Un nombre de personnes en charge élevé mais avec un nombre d’actifs faible ;
➤ Une disponibilité en surface cultivée très limitée ;
➤ Une production totale faible ;
➤ La période de soudure dure de 4 à 9 mois ;
➤ Un revenu faible ;
➤ Le salariat agricole comme une activité principale.

Ces différents constats permettent de dire que les exploitations de ce type ne disposent pas à l’heure actuelle d’un bon potentiel de développement du fait de ses ressources très limitées. Elles peuvent être qualifiées de petites exploitations au potentiel très limité par rapport aux ressources propres (compte non tenu des revenus extérieurs). Pour ce type d’exploitation, qui constitue l’écrasante majorité des exploitations, l’accroissement des superficies aménagées et l’orientation des ressources vers des activités productives peuvent constituer le substrat sur lequel s’appuyer pour placer ces exploitations dans une dynamique de développement.

Type 2 : « Catégorie moyenne »
La superficie de la propriété foncière, de ce type, est en moyenne de 110 ares, dont 33 ares de rizières, 60 ares de tanety seulement pour le riz pluvial et le reste constitué par le baiboho et autres cultures sur tanety. Ces exploitations possèdent donc la plus grande superficie cultivée en riz pluvial. C’est un groupe à revenu moyen qui bénéficie des revenus de transfert et des activités non agricoles. Les paysans de ce type possèdent une superficie disponible un peu limitée que celle de Type 3.

Type 3 : « Catégorie prospère »
Ces exploitations sont des cas particuliers et peu répandues avec :
➤ Une population active très importante;
➤ Une superficie totale disponible très importante;
➤ Une superficie irriguée totale importante;
➤ Un revenu conséquent;
➤ Un cheptel, notamment bovin, important.

Le ratio population active/population totale (0,58) laisse apparaître une disponibilité en main d’œuvre assez important. Ce type peut être qualifié de grande exploitation à réel potentiel de développement, possédant une quantité de main d’œuvre avec une disponibilité foncière et des possibilités d’extension des activités agricoles. En résumé, le tableau suivant indique les principales caractéristiques de chaque type d’exploitation agricole familiale de l’échantillon.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériels
1.2 Méthodes de recherche
1.3 Limites de l’étude
1.4 Chronogramme des activités
PARTIE II : RESULTATS
2.1 Dynamique de l’espace agricole
2.2 Environnement socio-économique des exploitations liées à la mise en valeur des espaces agricoles
2.3 Le comportement économique des ménages et leur revenu
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
WEBOGRAPHIES
LISTE DES ANNEXES

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