La croissance prodigieuse de l’économie depuis l’effondrement du socialisme dans les années 90 et la persistance du système capitaliste jusqu’à présent favorise l’instauration de la mondialisation régularisant le nouveau système économique international. Pour Madagascar, malgré sa situation insulaire, elle doit mener ses activités de développement économique selon les règles exigées par le système financier ainsi que les échanges commerciaux d’aujourd’hui, fruits de la mondialisation. Cela revient à dire que l’effondrement de toutes sortes des barrières économiques, comme les taxes douanières, entraîne une vive concurrence, obligeant les opérateurs économiques à améliorer leur performance, aussi bien dans le domaine de production que celui de la gestion, pour espérer de vendre leurs produits dans les normes à des prix compétitifs sur le marché international. La stabilité économique d’un pays dépend de la réussite de ses entreprises qui occupent une place importante dans la vie de la nation, puisqu’elles ont pour but de réaliser un bénéfice. A cet égard, elles doivent participer effectivement à la relance économique de leur pays surtout dans la phase de réalisation des programmes de développement.
Pourtant, en cette période de mondialisation croissante, les entreprises Malgache vivent dans des conditions d’existence difficile. L’agressivité de la croissance, pierre angulaire d’une économie de marché, provoque un effet désastreux pour les entreprises de faible capacité, ne pouvant pas trouver les moyens financiers nécessaires pour faire face à la concurrence. Lorsqu’une entreprise est en difficulté alors qu’elle est la principale source d’emploi dans une localité, toute la vie économique de cette localité tombe malade, et si l’entreprise tombe en faillite, l’espoir de progrès de la dite localité meurt à son tour. Une nation saine économiquement ne peut se développer que par l’existence des entreprises saines. L’échec de l’entreprise est un drame contre lequel il convient de lutter. En ce qui concerne notre île, nous savons que Madagascar est un pays à vocation agricole à 80% de masse paysanne, donc l’activité agricole constitue les facteurs primordiaux de l’évolution rapide de l’économie Malgache. Certes, pour accroître le rendement agricole, le pays a intérêt à attirer les opérateurs économiques dans ce secteur afin de le moderniser ou instaurer des industries de transformation de ces produits agricoles en extrants pour pouvoir le commercialiser.
ENVIRONNEMENT DE LA SLB
En principe, l’environnement d’une entreprise est l’ensemble des éléments qui ont une influence sur le fonctionnement d’une entreprise et de son marché.
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL DE LA SLB
Le monde est « gouverné » par des grandes puissances économiques. Il y avait eu une formation de grands groupes puissants qui se convergent tous au système capitaliste : les Américains, l’UE, l’OMC, COMESA, SADC,… Ainsi, on va subir leur prédominance dans les institutions ou organismes internationaux comme le FMI, BM, AFD, IDA, BADEA, BEI… Tout cela est la conséquence de l’économie libérale dictée par la concurrence. A l’heure actuelle, le problème de crise financière mondiale n’est pas encore tout à fait résolu, l’accentuation de la progression de la NTIC, l’important c’est envahir des importations et exportations mondiaux… Ces évènements peuvent avoir une influence sur le marché du vin mondial. Cela implique par le fait que les preneurs exigent le respect des normes internationales. D’où l’obligation de la SLB de se conformer à la norme internationale de la qualité des vins afin de pouvoir accaparer une part de marché sur le plan international.
Menaces pour la SLB
L’environnement international apporte à la SLB des menaces qu’elle devra éviter.
OFFENSIVE INTERNATIONALE DES VINS DE MADAGASCAR
Tout d’abord, on sait que le vin est une boisson alcoolisée obtenue par la fermentation de jus de raisin frais. Profitant de l’engouement pour les vins du nouveau monde, les viticulteurs Malgache s’ouvrent à l’international tout en améliorant leur performance technique. Pourtant, les vins Malgache sont généralement influencés par les vins extérieurs. Cette image leur colle à la peau et rend plus difficile le lancement de produits haut de gamme sur le marché extérieur. Madagascar comme certains pays, en revanche, peinent à s’imposer face aux concurrents français. De quoi, jalouser les groupes étrangers et son redoutable réseau de distribution. Nous avons du mal à nous faire référence chez eux car nos produits ne sont pas encore très sélectifs, uniquement basés sur des critères de cépages et climatiques. D’ailleurs, nos propres vins ne sont pas tous référencés chez eux. Outre ces preneurs habituels, d’autre zone peuvent être pénétrés par les producteurs nationaux. Certes, la SLB rencontre un problème d’entrée massive des accès étrangers.
Avant la crise, plus précisément au mois d’août 2008, la Grande Ile a adhéré à la Zone de Libre Echange de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe. Dans cette communauté, près de 85 % des biens et services ne sont plus frappés de taxe douanière ou ont pu bénéficier d’un tarif douanier très bas (y compris les vins). Et les opérateurs doivent en profiter. A cet égard, l’intégration à la SADC peut être un avantage pour le développement de l’entreprise vinicole Malgache.
Changement de comportement des consommateurs
Le meilleur consommateur et amateur du vin est à l’image des Français, premiers ambassadeurs de son vin. Mais les consommateurs en général sont devenus plus exigeants sur le goût, qualité notamment sur l’équilibre sucre – acidité étant donné que les vins Malgache sont reprochés acides et c’est la raison de l’invasion des vins étrangers. Certes, pour les consommateurs, déguster du vin est devenu de bon aloi dans les bourgeoisies locales où les « connaisseurs » se démarquent socialement des buveurs de bière. Le consommateur de bière apparaît comme rustre par rapport au « connaisseurs » amateur de vin, plus raffiné.
Invasion des vins étrangers
La consommation du vin avait déjà existé depuis toujours pendant des siècles et des siècles avant J.C. Et même d’après l’histoire biblique, il est devenu et est considéré comme une boisson sacrée. Au début, au Proche Orient, il est répandu surtout en France à partir du moyen Âge par les moines cisterciens. Le vin est toujours apparu comme la boisson des « civilisés » et des privilégiés. A ce moment, la machine n’existait pas encore. Les gens utilisaient leurs pieds pour le foulage des raisins. Actuellement, grâce à la progression technologique sur la fabrication des machines industrielles, une grande quantité de vin est produite presque dans le monde entier. Le vin est un produit exceptionnel du fait qu’on le voit partout, on le boit pendant les fêtes et cérémonies, comme apéritif et même pendant les messes à l’Eglise. Pour faire du vin, il faut du raisin. La viticulture est très ancienne puisqu’elle remonte à près de 7000 ans avant notre ère et les premiers vins étaient simples, issus de raisin d’un seul cépage. Ils n’étaient pas destinés à être conservés mais à être consommés rapidement. Les premiers techniques étaient également frustres , le vigneron cherchant surtout à obtenir un raisin de bonne qualité et, pour cela, il recherchait les lieux où la vigne s’adaptait bien. De nos jours, cette politique n’a guère varié si l’on considère le cas des pays « jeunes producteurs » (Amérique du Sud, Afrique du Sud,Australie, et plus récemment NouvelleZélande, etc.) .
LA CONCURRENCE INTERNATIONALE DU VIN
On peut dire que c’est une simple guerre commerciale, mais actuellement, elle risque dedevenir menaçante pour la SLB, une société de droit Malgache qui est sérieusement menacée par des produits importés, notamment ceux du SADC et de la COMESA. Les vins en provenance d’Afrique du Sud et de France, bénéficiant du régime de libre échange entre les Iles de l’Océan Indien et surtout à Madagascar, constituent des concurrents importants pour la SLB. D’autant plus que leurs vins sont à la pointe du progrès technique (cuves thermo régulées, chais de vieillissement avec contrôle de la température, climatisation et humidification automatique…). Mais cela peut être bénéfique pour la SLB puisque, la concurrence l’incite à chercher toujours à améliorer ses produits pour être compétitifs sur le marché international. Ainsi, nous sommes obligés à nous livrer à une bataille commerciale et juridique afin de préserver l’intérêt de notre nation. Mondialement, quelques « petits » concurrents commencent à joindre sur le marché des vins fins lancés par des Français. Mais, ce sont surtout eux qui dominent comme Castel par exemple, avec 1500ha, avoir une capacité de 7000 bouteilles à l’heure. De son côté, l’UCCV qui écoule 20 millions de bouteilles par an. Les dix premiers rangs mondiaux sur le marché du vin international sont : la France, l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis, l’Argentine, l’Australie, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Chili et le Portugal. Certes, les vins d’Afrique de Nord ont un fort potentiel de développement national et international, ils séduisent les 7 et 10 millions de touristes par an chez eux. Par contre la production des vins à Madagascar était loin d’être à la hauteur non seulement dans sa capacité de production mais aussi sa qualité. En plus, ils étaient défendus par les vignobles renommés, essentiellement européens (Bourgogne, Bordeaux, etc.…) qui s’appuient sur une réputation d’excellence liée à un terroir spécifique, un savoir-faire affiné au cours du temps et des appellations prestigieuses. Sur fond de guerre commerciale, les discours sur le vin ne sont jamais innocents : chacun défend ses intérêts et dans un contexte où désormais les marchés à conquérir sont d’envergure mondiale, beaucoup de vignobles perdurent, certains sont apparus, d’autres ont subi de transformation. En plus, les vieux pays producteurs ont acquis au cours du temps une science irremplaçable pour la qualité du vin dont les plus beaux fleurons sont illustrés par les meilleurs Bourgogne et Bordeaux. Savoir quels sont les facteurs de la qualité du vin est un vieux débat. Pourtant, il y a un domaine clair où ils entrent en compétition : celui des marchés commerciaux. A ce jeu, chacun entend faire jouer ses atouts.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE: GẾNẾRALITẾS SUR LE CADRE D’ẾTUDE
Chapitre I : ENVIRONNEMENT DE LA SLB
Section I: ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL DE LA SLB
Section II: ENVIRONNEMENT NATIONAL
Section III: NOTION GÉNÉRALE SUR L’OBJET DE L’ÉTUDE
Chapitre II : PRÉSENTATION ET ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ
Section I : DESCRIPTION DE LA SOCIÉTÉ
Section II : HISTORIQUE ET STATUT
Section III: ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC GLOBAL DE LA SITUATION DE LA SLB S.A
Section I : DIRECTION TECHNIQUE
Section II : DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
Section III : DIRECTION FINANCE ET COMPTABILITÉ
Section IV : DIRECTION COMMERCIALE
DEUXIỀME PARTIE : ANALYSE DE LA SITUATION ET REDRESSEMENT DE LA SLB
Chapitre I : ANALYSE CRITIQUE DES DIFFICULTÉS DE LA SLB
Section I : PROBLÈMES ORGANISATIONNELS ET RESSOURCES HUMAINES
Section II : PROBLÈMES FINANCIÈRES
Section III : PROBLÈMES LIÉS A LA DIRECTION COMMERCIALE
Section IV : DIFFICULTÉS TECHNIQUES, PROBLÈMES JURIDIQUES ET DE SECURITÉ
Chapitre II: LE REDRESSEMENT DE LA SLB
Section I : RESTRUCTURATION ORGANISATIONNELLE DE LA SOCIÉTÉ
Section II : REDRESSEMENT FINANCIER
Section III : AMÉLIORATION DE LA CAPACITÉ DE PRODUCTION
Section IV : RÉORGANISATION DE L’ACTIVITÉ COMMERCIALE
TROISIỀME PARTIE : LA MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE ACTIVITÉ
CHAPITRE I : RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX SUR LES PẾPINS DE RAISIN
Section I : GENERALITÉS SUR LES PÉPINS DE RAISIN
Section II : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section III : ÉTUDE DE MARCHÉ
CHAPITRE II : ÉTUDE FINANCIÈRE
Section I : LES INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION
Section II : LE PLAN DE FINANCEMENT ET BILAN D’OUVERTURE
Section III : ANALYSE FINANCIÈRE
CHAPITRE III : ÉVALUATION ET IMPACTS DU PROJET
Section I : ANALYSE FINANCIÈRE DE L’ACTIVITE ET ÉVALUATION DE LA RENTABILITÉ DE L’INVESTISSEMENT
Section II : ÉVALUATION DU PROJET
Section III : IMPACTS DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS