ENQUETE SUR LES CONNAISSANCES ET HABITUDES DE DÉLIVRANCE DES PHARMACIENS OFFICINAUX

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Les muscles et tendons

Les tendons sont des faisceaux ou des bandes fibreuses reliant les muscles aux os.
Les tendons des muscles extenseurs du pouce et des doigts, sur la face dorsale de la première phalange forment un complexe appelé « sangle des extenseurs ». Elle est de forme triangu-laire avec au sommet une insertion sur le tendon de la dernière phalange et une partie centrale reliée à la phalange intermédiaire pour les 2ème, 3ème, 4ème et 5ème doigts et à la phalange proximale pour le pouce. Pour l’index, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire, la base entoure les faces latérales des articulations métacarpo-phalangiennes se fixant sur les ligaments transverses métacarpiens. Pour le pouce, cette sangle enveloppe l’articulation métacarpo-phalangienne.
Une membrane interosseuse reliant le radius et l’ulna, les deux os de l’avant-bras, délimite deux zones : une zone en avant appelée loge anté-brachiale antérieure et une zone en arrière nommée loge anté-brachiale postérieure. On retrouve les muscles extenseurs dans la loge anté-brachiale postérieure et les muscles fléchisseurs dans la loge anté-brachiale antérieure.
Le groupe radial des muscles de l’avant-bras est regroupé dans une loge latérale au radius.

Carpe

Dans le poignet, on retrouve trois tendons extenseurs et trois tendons fléchisseurs permettant ainsi les mouvements d’extension et de flexion :
– Le tendon du long extenseur radial du carpe issu du muscle du même nom et se ter-minant sur la face dorsale de la base du 2ème métacarpien.
– Le tendon du court extenseur radial du carpe issu du muscle du même nom et se terminant sur la face dorsale de la base du 3ème métacarpien.
– Le tendon extenseur ulnaire du carpe d’origine ulnaire et humérale et se terminant sur la face dorsale de la base du 5ème métacarpien.
– Le tendon du fléchisseur ulnaire du carpe d’origine ulnaire et humérale et s’insérant sur les os pisiforme, hamatum, le 4ème et le 5ème métacarpien.
– Le tendon issu du muscle long palmaire d’origine humérale et s’insérant par quatre tendons sur le rétinaculum des fléchisseurs.
– Le tendon issu du muscle fléchisseur radial du carpe d’origine humérale et se termi-nant sur la base du 2ème métacarpien.
En ce qui concerne les doigts, on peut classer en deux groupes les muscles : intrinsèques et extrinsèques. Les muscles intrinsèques prennent naissance et se terminent au niveau de la main alors que les muscles extrinsèques sont originaires de l’avant-bras et se terminent sur la main.
Les muscles intrinsèques ont un rôle notamment dans les mouvements précis des doigts et du pouce contrairement aux muscles extrinsèques qui auront plutôt un rôle dans la force de la main.

Intrinsèques

L’adducteur du pouce est le plus gros muscle du pouce, il est formé de deux faisceaux. Un premier faisceau transverse, issu de la diaphyse du 3ème métacarpien et un chef oblique issu du capitatum et de la base des 2ème et 3ème métacarpiens. Ces deux faisceaux se rejoignent pour former un tendon et se terminer sur la phalange proximale du pouce (os sésamoïde) et sur la sangle des extenseurs. L’adducteur du pouce a un rôle dans l’opposition du pouce par rapport aux autres doigts et dans la prise des objets.
Les muscles thénariens avec :
● L’opposant du pouce qui est le plus gros muscle thénarien. Il est issu de l’os trapèze et du rétinaculum des fléchisseurs pour se terminer sur le 1er métacarpien en latéral. Ce muscle à un rôle dans la flexion et la rotation du 1er métacarpien.
● Le court abducteur du pouce est issu des os scaphoïde et trapèze et sur le rétinaculum des fléchisseurs pour se terminer sur la phalange proximale du pouce et sur la sangle des extenseurs. Il permet l’abduction du pouce au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne.
● Le court fléchisseur du pouce est issu de l’os trapèze et du rétinaculum des fléchis-seurs et se termine sur la base de la phalange proximale du pouce (os sésamoïde). Il assure la flexion du pouce au niveau de l’articulation métacarpo-phalangienne.

Extrinsèques

Le long fléchisseur du pouce est issu de l’avant-bras au niveau du radius pour se terminer sur la base de la phalange distale du pouce, en passant par le canal carpien.
Le long abducteur du pouce qui est issu de l’ulna et du radius pour se terminer sur la base du 1er métacarpien.
Le court extenseur du pouce de même origine mais se terminant sur la base de la phalange proximale du pouce.
Le long extenseur du pouce s’insérant sous le court extenseur du pouce et se terminant sur la base de la phalange distale du pouce.

Doigts longs

Intrinsèques

Entre chaque métacarpiens, on retrouve des muscles interosseux d’où ils s’insèrent pour aller se fixer à la fois sur la sangle des extenseurs et sur les phalanges proximales de chaque doigt.
Il existe deux groupes de ces muscles : les dorsaux et les palmaires. Ils permettent l’abduc-tion et l’adduction des doigts ainsi que la flexion et l’extension.
● Interosseux dorsaux : ils sont au nombre de quatre. Chacun est formé de deux fais-ceaux s’insérant sur les diaphyses des métacarpiens adjacents et se terminant sur la base de la phalange proximale et sur la sangle des extenseurs du même doigt.
Le majeur en possède deux, un de chaque côté, alors que le pouce et l’auriculaire n’ont pas de muscles interosseux dorsaux.
● Interosseux palmaires : ils sont également au nombre de quatre. Chacun formé d’un seul faisceau s’insérant sur le métacarpien du doigt associé et se terminant sur la sangle des extenseurs (sauf celle du majeur qui n’a pas d’interosseux palmaire) ainsi que sur la phalange proximale du pouce.
Les muscles lombricaux, eux aussi au nombre de quatre, prennent leur origine sur les tendons des fléchisseurs profonds et se terminent sur la sangle des extenseurs de l’index, de l’annu-laire, du majeur et de l’auriculaire. Ces muscles jouent un rôle dans la flexion des articula-tions métacarpo-phalangiennes et dans l’extension des articulations interphalangiennes.
Les deux lombricaux latéraux sont faits d’un seul faisceau s’insérant sur le bord latéral des tendons des fléchisseurs profonds de l’index et du majeur. Les deux lombricaux médiaux sont faits de deux faisceaux naissant des tendons fléchisseurs profonds de l’annulaire et du majeur pour l’un et de l’auriculaire et de l’annulaire pour l’autre.

Extrinsèques

Le fléchisseur profond des doigts qui naît de l’ulna se divise pour donner quatre tendons se terminant chacun sur la base de la 3ème phalange de chaque doigt. Ils sont entourés d’une gaine fibreuse et traversent le canal carpien.
Le fléchisseur superficiel des doigts d’origine humérale, radiale et ulnaire se divise égale-ment pour donner quatre tendons avec en avant les tendons du majeur et de l’annulaire et en arrière les tendons de l’index et de l’auriculaire. Ils sont entourés d’une gaine fibreuse et traversent le canal carpien puis se divisent en deux et se terminent sur la base de la 2ème phalange.
L’extenseur propre de l’index originaire de l’ulna rejoint le tendon de l’extenseur commun des doigts.
L’extenseur commun des doigts est issu de l’humérus et se divise en quatre tendons (un pour chaque doigt). Au niveau des métacarpes, des faisceaux fibreux transversaux solidarisent et stabilisent les quatre tendons de l’extenseur commun. Ces quatre tendons se terminent sur les bases des 1ère, 2ème et 3ème phalanges

Auriculaire

Intrinsèques

Les muscles hypothénariens :
● Opposant de l’auriculaire : s’insère sur l’hamatum et le rétinaculum des fléchisseurs
adjacent et se termine sur le 5ème métacarpien. Il permet le mouvement de rotation du 5ème métacarpien dans la paume.
● Abducteur de l’auriculaire : s’insère sur le pisiforme, le ligament pisohamatal et le tendon terminal du fléchisseur ulnaire du carpe et se termine sur la base de la pha-lange proximale de l’auriculaire ainsi que sur la sangle des extenseurs. Il permet l’ab-duction de l’auriculaire.
● Le court fléchisseur de l’auriculaire s’insère sur l’hamatum et le rétinaculum des flé-chisseurs adjacents et se termine aussi sur la base de la phalange proximale de l’au-riculaire. Il permet la flexion de l’articulation métacarpo-phalangienne.
Le muscle court palmaire est le muscle qui recouvre les muscles hypothénariens entre autres. Ce muscle s’insère sur l’aponévrose palmaire et sur le rétinaculum des fléchisseurs pour se terminer dans le derme de la peau de la main sur son bord médial.

Extrinsèques

L’extenseur propre de l’auriculaire s’insère au niveau de l’humérus et rejoint le tendon de l’extenseur commun des doigts pour l’auriculaire.

Innervation et vascularisation

Vascularisation

Artères

La main est vascularisée par deux artères : l’artère radiale et l’artère ulnaire. Ces deux artères forment des arcades vasculaires palmaires.
L’artère radiale permet la vascularisation du pouce et du bord latéral de l’index. L’artère ulnaire vascularise le bord médial de l’index et le reste des doigts.
L’arcade palmaire superficielle se trouve en avant des tendons fléchisseurs. Elle est formée par l’artère ulnaire et une branche de l’artère radiale. De cette arcade, trois artères digitales communes palmaires naissent. Les artères palmaires métacarpiennes les rejoignent puis de-viennent les artères digitales propres palmaires dans les doigts.
L’arcade palmaire profonde se trouve en arrière des tendons fléchisseurs. Elle est formée par la réunion de l’artère radiale et une branche de l’artère ulnaire.
Avant d’arriver à cette arcade, l’artère radiale donne naissance à une branche carpienne dor-sale formant une arcade carpienne dorsale d’où partent les artères dorsales métacarpiennes. Elle donne également naissance à une première artère dorsale métacarpienne qui vasculari-sera les côtés adjacents du pouce et de l’index.
De plus, naissent de cette artère radiale l’artère principale du pouce ainsi que l’artère radiale de l’index.
L’arcade palmaire profonde, quant à elle, laisse naître trois artères métacarpiennes palmaires rejoignant les artères digitales communes, et trois branches perforantes rejoignant les artères dorsales métacarpiennes.

Veines

La main contient deux réseaux veineux : un réseau de veines profondes et un réseau de veines superficielles.
Le réseau veineux profond est composé de veines qui suivent les artères. En général on re-trouve deux veines pour une artère. Ces veines forment un plexus veineux.
Le réseau veineux superficiel est plus complexe avec deux origines : une origine dorsale et une origine palmaire.
Au niveau dorsal, les veines forment tout un réseau veineux du doigt : la veine péri-unguéale se jetant dans une veine digitale dorsale au niveau de la phalange intermédiaire se jetant elle-même dans une veine métacarpienne pour aboutir à l’arcade veineuse dorsale. Cette arcade donne alors naissance à deux veines plus importantes : les veines céphalique et basilique.
Le réseau palmaire est beaucoup plus simple. Les veines palmaires se drainent dans le réseau veineux dorsal.

Autour du canal carpien

Les parois et le plancher de ce canal sont formés par les os du carpe. On le délimite latérale-ment par le scaphoïde et le trapèze et médialement par le pisiforme et l’hamatum.
Le rétinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire antérieur du carpe ferme le canal et forme la paroi palmaire. Ces fibres sont tendues transversalement entre les quatre os latéraux et médiaux cités ci-dessus.
Le canal ulnaire, ou loge de Guyon, est un espace indépendant et médial au canal carpien. Il contient le nerf et l’artère ulnaire.
Le canal carpien est donc un tunnel inextensible et clos.

Les éléments du canal carpien

❖ Les tendons
A l’intérieur du canal carpien, cheminent le nerf médian ainsi que neuf tendons : 4 tendons du fléchisseur superficiel des doigts, 4 tendons du fléchisseur profond des doigts et le tendon du long fléchisseur du pouce.
Tous ces tendons sont entourés d’une gaine synoviale. Les tendons des fléchisseurs superfi-ciels et les tendons des fléchisseurs profonds des doigts sont entourés d’une gaine synoviale commune tandis qu’une gaine synoviale séparée entoure le tendon du long fléchisseur du pouce.
Le tendon du fléchisseur radial du carpe dans sa gaine synoviale passe dans un compartiment formé par l’insertion latérale du rétinaculum des fléchisseurs.
❖ Le nerf médian
Pour rappel, c’est un nerf mixte, il est à la fois moteur et sensitif. Il assure l’innervation des muscles thénariens responsables de l’opposition du pouce aux autres doigts et donc de la pince pollicidigitale ainsi que la sensibilité d’une grande partie des doigts.
Il naît du plexus brachial par deux racines, une latérale en C6 et C7 et une médiale en C8 et T1. Il chemine alors dans le bras, puis l’avant-bras, puis dans le canal carpien au niveau du poignet.
Dans le canal carpien, le nerf médian est en avant des tendons. Il donne une branche cutanée palmaire qui passe au-dessus du rétinaculum des fléchisseurs. A la sortie du canal, il se divise en deux branches dans 80% des cas.
Il existe 20% de variations anatomiques du nerf médian dans son trajet et ses différentes branches. Ces variations doivent être connues car elles peuvent avoir des conséquences im-portantes lors d’interventions chirurgicales. Les travaux de Lanz et ceux de Poisel et coll ont permis de classer ces variations en quatre groupes.
● Groupe 1 : variations de la branche motrice de l’éminence thénarienne ou branche récurrente (figure 8).
o Un type extraligamentaire (a), c’est-à-dire que la branche naît en dehors du
canal carpien et décrit une courbe récurrente vers l’éminence thénar. C’est le type le plus commun.
o Un type subligamentaire (b), c’est-à-dire qu’elle naît sous le rétinaculum des fléchisseurs et chemine dans le canal carpien avec le nerf médian.
o Un type transligamentaire (c), c’est-à-dire qu’elle naît sous le rétinaculum des fléchisseurs et quitte le canal en le traversant. Ce type peut être associé à une hypertrophie des muscles thénariens.
o Exceptionnellement, cette branche peut naître sur la face médiale du nerf mé- dian (d) et passer à sa face antérieure avant de rejoindre les thénariens.
o Enfin, elle peut naître à la face antérieure du nerf médian et cheminer le long du rétinaculum des fléchisseurs (e).
● Groupe 2 : branches accessoires du nerf médian à la partie distale du canal carpien (figure 9).
Ces branches accessoires, le plus souvent, se détachent du nerf médian à la partie distale du canal carpien, elles sont essentiellement sensitives (a). Plus rarement il s’agit de deux branches motrices pour l’éminence thénarienne (b).
● Groupe 3 : division haute du nerf médian (figure 10).
Ce groupe décrit une division haute du nerf médian en amont du canal carpien (a). Cette anomalie est associée à la persistance d’une artère entre les rameaux nerveux (b), cette artère devant normalement disparaître au deuxième mois de la vie fœtale parfois persiste. La sépa-ration peut aussi être due à un muscle aberrant (c).
● Groupe 4 : branches accessoires du nerf médian à la partie proximale du canal car-pien (figure 11).
Dans ce groupe, on retrouve le cas où la branche motrice accessoire du nerf médian naît en amont du canal carpien (a). Elle peut émerger du bord ulnaire (b) du nerf médian ou bien ce sont des branches courtes qui se dirigent directement vers les muscles thénariens (c).

Physiopathologie

Le syndrome du canal carpien correspond aux manifestations neurologiques liées à une ina-déquation entre le contenant (conduit ostéofibreux) et le contenu (tendons, gaines synoviales, nerf médian). Il s’agit d’une compression du nerf médian, nerf périphérique, entre les os du carpe et le rétinaculum des fléchisseurs dans le canal carpien.
Pour rappel, un nerf périphérique est composé principalement de deux éléments : le tissu de soutien et les axones ou fibres nerveuses. Il sert au passage des neurones moteurs, sensitifs et végétatifs du système nerveux périphérique. Il a pour rôle de véhiculer l’information entre les cellules nerveuses et leur cible. Les afférences issues de la périphérie remontent au sys-tème nerveux central les informations sensitives du nerf tandis que les afférences vers la périphérie déploient les informations motrices du nerf. Ces informations sont traduites sous forme d’influx nerveux.
Le syndrome du canal carpien est lié à la compression du nerf médian. Il faut savoir que, physiologiquement, la pression dans le canal carpien varie en fonction de la position du poi-gnet. Chez un sujet sain, en position neutre, la pression dans le canal carpien est comprise entre 3 et 5 mmHg. Lorsque le poignet est en flexion ou en extension, la pression peut atteindre 30 mmHg.
Chez un sujet pour qui la compression du nerf médian est installée, en position neutre, la pression du canal carpien est de 32 mmHg et peut monter jusqu’à plus de 90 mmHg lorsque le poignet est à 90° d’extension ou de flexion (Petrover, 2017).

Etiologie, facteurs favorisants et maladies associées

Le canal carpien idiopathique

Ce syndrome est idiopathique dans plus de la moitié des cas, c’est-à-dire qu’aucune expli-cation précise ne peut être donnée.
❖ Facteurs individuels
Le syndrome du canal carpien est une maladie majoritairement féminine apparaissant entre cinquante et soixante ans. Il est, dans la moitié des cas, bilatéral, majoritairement du côté dominant (Ebelin, 2007).
On peut expliquer cette incidence plus élevée chez la femme à cause des hormones sexuelles féminines retrouvées au moment de la grossesse ou de la ménopause.
L’obésité (IMC supérieur 30) est un facteur de risque de syndrome du canal carpien. En effet, cela peut se traduire par une accumulation de tissus adipeux, un épaississement syno-vial du canal ou par une répartition des liquides interstitiels des membres inférieurs aux membres supérieurs lors du passage de la position debout à couchée, augmentant ainsi la pression hydrostatique à l’intérieur du canal et comprimant le nerf médian. Une étude menée par l’Institut de Veille Sanitaire a montré que dans une population de 20 à 59 ans souffrant du syndrome du canal carpien, 16% souffraient d’obésité.
Il peut y avoir un caractère génétique dans la structure anatomique du canal carpien avec un rétrécissement congénital ou une épaisseur des tendons plus importante.
❖ Etiologies microtraumatiques
● Activité professionnelle
Le syndrome du canal carpien est inscrit aux tableaux du régime général des maladies pro-fessionnelles de la sécurité sociale (57) et du régime agricole (39).
Il est, d’après les statistiques des maladies professionnelles indemnisables, le trouble mus-culo- squelettique le plus fréquent en Europe, aux États-Unis et au Canada. Il représentait en France, en 2006, 37% de ces maladies professionnelles indemnisables (HAS, 2012).
Certaines activités sont plus à risque de développer ce syndrome, comme :
– Le travail de force
– L’utilisation de la pince pollicidigitale
– Les travaux à tâches répétitives
– Les mouvements de torsion du poignet
– L’utilisation d’un outil vibrant
– Les travaux nécessitant l’appui carpien
Des secteurs professionnels sont reconnus à risque (AMELI, 2020) :
– La grande distribution
– L’agro-alimentaire
– Les services de nettoyage
– Le secteur sanitaire et social
– La construction automobile
– La restauration et l’hôtellerie
– Le bâtiment et les travaux publics
● Activité sportive
Tous les sports nécessitant de maintenir une prise en tenant un accessoire, qui demande des mouvements et l’absorption de vibrations peuvent causer ce syndrome.
Il y a notamment quelques activités physiques qui y sont sujettes : le tennis, l’haltérophilie, le cyclisme, la moto…

Causes pathologiques

Certaines pathologies, qu’elles soient du contenant (tunnel ostéofibreux) ou du contenu (ten-dons et nerf médian), peuvent être la cause de l’apparition du syndrome du canal carpien.
❖ Anomalies du contenant
Une déformation post-traumatique comme une fracture, une luxation ou un traumatisme peu-vent provoquer une déformation des os du carpe et donc du plancher du canal conduisant à une réduction du volume intra-canalaire.
L’arthrose du poignet notamment entre scaphoïde, trapèze et trapézoïde provoque une dé-formation osseuse et peut également provoquer un rétrécissement du canal carpien.
Enfin, des pathologies articulaires, telles qu’un kyste au niveau d’une articulation, peuvent réduire le canal.
❖ Anomalies du contenu
L’inflammation du nerf médian, un œdème ou encore une tumeur ou un kyste au niveau du canal carpien sont autant de causes pouvant provoquer ce syndrome. (Patry et al., 1997)
La présence d’un muscle accessoire anormal encombrant le canal peut causer ce syndrome. On retrouve cette anomalie chez les sujets jeunes ; les symptômes survenant à l’effort (Ebe-lin, 2007; Petrover, 2017). On peut retrouver des anomalies musculaires, tendineuses ou li-gamentaires avec par exemple la présence intra-canalaire des corps musculaires des fléchis-seurs ou des lombricaux (Haute Autorité de Santé, 2013).
❖ Formes secondaires
Parmi les étiologies les plus souvent rencontrées, on retrouve (Ebelin, 2007; Petrover, 2017):
– Le diabète sucré : sa recherche doit être systématique, en effet les injections cortiso-niques sont contre-indiquées.
– La grossesse : dans ce cas, le syndrome est souvent modéré et passager puisqu’il disparaît après l’accouchement.
– L’hypothyroïdie : il est nécessaire de mettre en place un traitement substitutif avant un traitement du SCC.
– La goutte : des cristaux d’acide urique peuvent se développer au niveau du canal carpien, un traitement hypo-uricémiant doit être mis en place. Il est possible de re-trouver des dépôts intra-canalaires de cristaux dans la chondrocalcinose ou encore l’amylose.
– Des rhumatismes inflammatoires : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylo-sante…
– L’acromégalie
❖ Effets indésirables de certains traitements
Certains médicaments comptent dans leurs effets indésirables, à doses thérapeutiques, l’ap-parition d’un syndrome du canal carpien. Le pharmacien a donc un rôle au comptoir d’aver-tissement des patients et notamment des patientes des effets secondaires que peuvent engen-drer ces traitements, il devra être attentif à toute plainte de paresthésies nocturnes chez ces patient(e)s.
Parmi ces traitements, on retrouve (CNHIM, 2020) :
– Des progestatifs et cytostatiques hormonaux : acétate de chlormadinone (Luteran®), désogestrel (Cerazette®), anastrozole (Arimidex®), exemestane (Aromasine®), le-trozole (Femara®)
– Des hormones de croissance : somatropine (Nutropinaq®, Genotonorm®), norditro-pine (Norditropine®)
– Des antigonadotrophines : danazol (Danatrol®)
– Des antiparkinsoniens : rasagiline (Azilect®)
– Des médicaments du sevrage alcoolique : disulfiram (Esperal®)
– Des traitements du VIH : raltégravir (Isentress®)
– Des immunosuppresseurs : léflunomide (Arava®), tériflunomide (Aubagio®)

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Table des matières

Liste des abréviations
Table des figures
Table des tableaux
1. INTRODUCTION
2. ANATOMIE DE LA MAIN ET DU POIGNET
2.1 Les os
2.2 Les articulations
Articulations du poignet
Articulations carpo-métacarpiennes
Articulations métacarpo-phalangiennes
Articulations inter phalangiennes
2.3 Les muscles et tendons
Carpe
Pouce
2.3.2.1 Intrinsèques
2.3.2.2 Extrinsèques
Doigts longs
2.3.3.1 Intrinsèques
2.3.3.2 Extrinsèques
Auriculaire
2.3.4.1 Intrinsèques
2.3.4.2 Extrinsèques
2.4 Innervation et vascularisation
Vascularisation
2.4.1.1 Artères
2.4.1.2 Veines
Innervation
2.4.2.1 Le nerf ulnaire
2.4.2.2 Le nerf médian
2.4.2.3 Le nerf radial
3. PHYSIOPATHOLOGIE DES PRINCIPALES AFFECTIONS
3.1 SYNDROME DU CANAL CARPIEN
Anatomie du canal carpien
3.1.1.1 Autour du canal carpien
3.1.1.2 Les éléments du canal carpien
Physiopathologie
Etiologie, facteurs favorisants et maladies associées
3.1.3.1 Le canal carpien idiopathique
3.1.3.2 Causes pathologiques
Diagnostic
3.1.4.1 Symptomatologie
3.1.4.2 Examen clinique
3.1.4.3 Electromyogramme
3.1.4.4 Examens complémentaires
3.1.4.5 Diagnostics différentiels
3.2 RHIZARTHROSE
Anatomie de l’articulation trapézo-métacarpienne
Physiopathologie
Etiologie
3.2.3.1 Facteurs favorisants
Diagnostic
3.2.4.1 Symptomatologie
3.2.4.2 Clinique
3.2.4.3 Diagnostic différentiel
3.3 TENDINITE DE DE QUERVAIN
Anatomie
Physiopathologie
Etiologie, facteurs favorisants
3.3.3.1 Variations anatomiques
3.3.3.2 Age et sexe
3.3.3.3 Facteurs mécaniques
Diagnostic
3.3.4.1 Symptomatologie
3.3.4.2 Examen clinique
3.3.4.3 Echographie
3.3.4.4 Diagnostics différentiels et associés
4. ENQUETE SUR LES CONNAISSANCES ET HABITUDES DE DÉLIVRANCE DES PHARMACIENS OFFICINAUX
4.1 Présentation de l’enquête
Quelques mots sur l’enquête
Matériels et méthodes
Construction du questionnaire
4.2 Résultats et discussions
Conditions d’exercice
Concernant les pathologies chroniques de la main et du poignet
4.2.2.1 Connaissance des pathologies
4.2.2.2 Identification au comptoir
4.2.2.3 Pathologie la plus courante
4.2.2.4 Type de médicament le plus délivré
Concernant la tendinite de De Quervain
4.2.3.1 Sur ordonnance
4.2.3.2 Sans ordonnance
4.2.3.3 Traitements allopathiques
4.2.3.4 Repos
4.2.3.5 Autres alternatives
4.2.3.6 Bonus
Concernant le syndrome du canal carpien
4.2.4.1 Sur ordonnance
4.2.4.2 Sans ordonnance
4.2.4.3 Traitements allopathiques
4.2.4.4 Repos
4.2.4.5 Autres alternatives
4.2.4.6 Bonus
Concernant la rhizarthrose
4.2.5.1 Sur ordonnance
4.2.5.2 Sans ordonnance
4.2.5.3 Traitements allopathiques
4.2.5.4 Repos
4.2.5.5 Autres alternatives
4.2.5.6 Bonus
4.3 Conclusion
5. TRAITEMENTS
5.1 Traitements spécifiques du canal carpien
Éliminer les facteurs favorisants
Traitements conservateurs
5.1.2.1 Repos et immobilisation
5.1.2.2 Ultrasonothérapie
5.1.2.3 Autres thérapeutiques conservatrices
Traitements médicamenteux
5.1.3.1 Voie orale
5.1.3.2 Infiltrations
Chirurgie
5.2 Traitements spécifiques de la rhizarthrose
Education thérapeutique
Traitements de crise
5.2.2.1 Palier 1 : antalgiques non opiacés
5.2.2.2 Palier 2 : antalgiques opioïdes faibles
Traitements de fond
5.2.3.1 Sulfate de glucosamine
5.2.3.2 Sulfate de chondroïtine
5.2.3.3 Insaponifiables d’avocat-soja (PIASCLEDINE®)
Traitements locaux
5.2.4.1 Topiques anti-inflammatoires
5.2.4.2 La capsaïcine
5.2.4.3 Infiltrations de corticoïdes
5.2.4.4 Viscosupplémentation
Traitements non médicamenteux
5.2.5.1 Orthèses
5.2.5.2 Thermothérapie
Rééducation
Chirurgie
5.2.7.1 Prothèse totale
5.2.7.2 Trapézectomie
5.3 Traitements spécifiques de la tendinite de De Quervain
Médical
5.3.1.1 Eviction des facteurs favorisants
5.3.1.2 Orthèse de repos
5.3.1.3 Autres thérapeutiques non pharmacologiques
5.3.1.4 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
5.3.1.5 Infiltrations
Chirurgical
5.4 TRAITEMENTS ALTERNATIFS
Aromathérapie
5.4.1.1 Généralités
5.4.1.2 Précautions
5.4.1.3 Quelques exemples intéressants dans nos pathologies
5.4.1.4 Formules à préparer par indication et complexes déjà prêts
Phytothérapie
5.4.2.1 Généralités
5.4.2.2 Quelques plantes utiles dans nos pathologies
5.4.2.3 Complexes prêts à l’emploi
5.4.2.4 Gemmothérapie
Homéopathie
5.4.3.1 Notion d’homéopathie
5.4.3.2 Quelques souches intéressantes dans nos pathologies
5.4.3.3 Schémas thérapeutiques possibles
Compléments alimentaires
5.4.4.1 S-adénosyl-L-méthionine (SAMe)
5.4.4.2 MSM (Méthyl-Sulfonyl-Méthane)
5.4.4.3 Lithothamne
5.4.4.4 Silicium
5.4.4.5 Oméga 3
5.4.4.6 Oligothérapie
5.4.4.7 Vitamines
5.4.4.8 Argilothérapie
Médecines alternatives
5.4.5.1 Mésothérapie
5.4.5.2 Thermalisme / crénothérapie
5.4.5.3 Acupuncture
Fiches synthétiques de bon usage
Conclusion
Bibliographie

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