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Médecine traditionnelle : bénéfices et contraintes
La médecine traditionnelle présente une efficacité reconnue pour certains médicaments ou thérapies, un accès facile et un coût moindre. Certaines de ces pratiques (par exemple, la phytothérapie) présentent cependant des risques d’effets secondaires et de toxicité à long terme qui ne sont pas évalués dans un bon nombre de pays.
Parmi les principaux atouts et bénéfices de la médecine traditionnelle se trouve :
– Son accessibilité : dans beaucoup de pays en développement, la disponibilité de tradipraticiens est largement supérieure à celles du personnel de santé. Par exemple, en Afrique subsaharienne, il existe un médecin pour 100 tradipraticiens et les premiers se trouvent surtout dans les villes ; en Afrique australe, il existe un guérisseur pour 200 personnes, soit un ratio médecin-patient largement supérieur à celui qui existe en Amérique du Nord ;
– Son coût : dans beaucoup des pays en développement le coût des soins de santé traditionnels est abordable, surtout pour les plus démunis, et les prix des médicaments à base de plantes sont généralement peu élevés et fréquemment, payables en nature et/ou en fonction de la capacité économique du patient ;
– Son approche holistique du diagnostic et du traitement, qui permet de prendre en compte l’individu dans sa globalité, en tenant compte non seulement du corps et de l’esprit, mais aussi de la personne insérée dans son milieu familial, social et culturel.
Parmi les contraintes, on peut mentionner :
– La difficulté à évaluer la toxicité à long terme ;
– La difficulté à évaluer la formation et le savoir du praticien ;
– La difficulté à évaluer les effets secondaires, surtout quand il s’agit de dosages non adéquats de plantes médicinales ;
– La difficulté à standardiser les dosages, les principes actifs pouvant varier suivant l’environnement (nature du sol, climat), le moment de la journée, de l’année où se déroule la cueillette de la partie de la plante utilisée, etc. ;
– Le retard ou absence de traitement des pathologies pour lesquelles il existe des traitements avérés ;
– La difficulté de mettre en place un cadre éthique, réglementaire et d’évaluation dans le domaine des pratiques traditionnelles spirituelles [45].
Situation de la médecine traditionnelle dans le monde
Le recours à la médecine traditionnelle a connu un regain d’attention et d’intérêt dans le monde. En Chine, 40 % environ de l’ensemble des soins de santé relèvent de la médecine traditionnelle. Au Chili et en Colombie, 71 % et 40 % de la population, respectivement, ont recours à la médecine traditionnelle et, en Inde, 65 % de la population rurale utilisent l’Ayurveda et les plantes médicinales au niveau des soins de santé primaires. Dans les pays développés, les médecines traditionnelle, complémentaire et parallèle connaissent un succès croissant.
Ainsi, le pourcentage de la population ayant eu recours à la médecine traditionnelle au moins une fois est de 48 % en Australie, 31 % en Belgique, 70 % au Canada, 49 % en France et 42 % aux Etats-Unis d’Amérique.
L’efficacité de l’acupuncture dans le soulagement de la douleur et des nausées a été démontrée de façon irréfutable et est aujourd’hui reconnue dans le monde entier. En Allemagne et au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, on a recours à l’acupuncture dans 70 % et 90 % des services de traitement de la douleur, respectivement.
Des études menées en Afrique et en Amérique du Nord ont montré que 75 % des personnes vivant avec le VIH/SIDA ont recours à la médecine traditionnelle, exclusivement ou en complément d’autres médecines. Selon l’oms, 80% de la population africaine font recours à la médecine traditionnelle [44]
RAPPELS SUR LE CANCER
Définition
Le « Cancer » est un terme général qui désigne toute maladie au cours de laquelle on observe une prolifération désordonnée des cellules d’un tissu ou d’un organe.
Or la plupart des cellules de notre organisme sont en renouvellement constant. C’est le cas par exemple des cellules de la peau, de la moelle osseuse, du tube digestif, ou des os. Il existe donc des mécanismes biologiques qui empêchent que cette prolifération normale ne soit excessive. Les cellules cancéreuses sont des cellules qui n’ont plus la capacité d’être soumises aux contrôles normaux de la croissance cellulaire [35].
Epidémiologie du cancer
Epidémiologie du cancer dans le monde
Selon les dernières statistiques mondiales de l’OMS sur les cancers, on estime à 14,1 millions le nombre de nouveaux cas de cancer et à 8,2 millions le nombre de décès liés au cancer survenus en 2012, par rapport à 12,7 millions et 7,6 millions en 2008, respectivement. Les estimations de la prévalence pour 2012 montrent qu’on comptait 32,6 millions de personnes vivantes (âgées de plus de 15 ans) chez qui l’on avait diagnostiqué un cancer au cours des cinq années précédentes. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués dans le monde sont ceux du poumon (avec 1,8 million de cas, soit 13,0 % du total), du sein (1,7 million de cas, ou 11,9% du total) et le cancer colorectal (1,4 million de cas, ou 9,7% du total). Les causes les plus fréquentes de décès par cancer étaient les cancers du poumon (1,6 million de décès, 19,4% du total), du foie (0,8 million de décès, 9,1% du total) et de l’estomac (0,7 million de décès, ou 8,8% du total). Les projections fondées sur les estimations de l’OMS 2012 anticipent une augmentation substantielle de 19,3 millions de nouveaux cas de cancer par an d’ici à 2025 en raison de la croissance démographique et du vieillissement de la population mondiale. Plus de la moitié de tous les cancers (56,8%) et des décès par cancer (64,9%) en 2012 ont été enregistrés dans les régions les moins développées du monde et ces proportions augmenteront encore d’ici à 2025.
Bien que l’incidence soit en augmentation dans la plupart des régions du monde, il y a d’énormes inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Les taux d’incidence demeurent les plus élevés dans les régions les plus développées, mais la mortalité est beaucoup plus élevée relativement dans les pays pauvres, faute de détection précoce et d’accès aux traitements.
En Europe occidentale, par exemple, l’incidence du cancer du sein est supérieure à 90 nouveaux cas pour 100 000 femmes par an, par rapport à 30 pour 100 000 en Afrique de l’Est. En revanche, les taux de mortalité dans ces deux régions sont presque identiques à environ 15 pour 100 000, ce qui pointe clairement le diagnostic tardif et une survie beaucoup moins bonne en Afrique de l’Est [9].
Epidémiologie du cancer au Sénégal
Au Sénégal, on estime que 800 nouveaux cas sont enregistrés chaque année chez les enfants contre 12000 à 20000 cas chez les adultes.
Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués au Sénégal sont ceux du col de l’utérus(1,482), du sein (869), le cancer du foie (733), cancer de la prostate(469), cancer de l’estomac(378), le cancer de l’ovaire (175), le Lymphome non hodgkinien(139) et la cancer de la vessie (138). Les causes les plus fréquentes de décès par cancer sont surtout liées aux cancers du Col de l’utérus (30.0%), du foie (21.5% chez l’homme et 9.5% chez la femme), de la Prostate (17.1%), et de l’estomac (9.0% chez l’homme et 6.0%chez la femme). D’autres décès sont aussi liés aux Lymphomes et myélomes multiples avec (6.9%), du cancer Colorectal (5.2%), du sein (15.5%), d’ovaire (4.5%) et autres avec un pourcentage de (40.5% chez l’homme et 34.6% chez la femme) [15].
Le cancer du col de l’utérus qui est le plus fréquent existe ou augmente à cause surtout des mauvaises conditions d’hygiène et de l’absence de diagnostic précoce. La plupart des femmes atteintes de ce type de cancer en meurent [14].
Cependant, il faut noter qu’il existe un réel problème pour connaitre exactement le nombre de personnes atteintes du cancer au Sénégal faute de registre des cancers.
Mécanisme de la cancérogenèse
Il s’agit d’un processus multifactoriel au cours duquel, la succession d’altérations génétiques induirait progressivement la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses.
Les cellules cancéreuses
Morphologiquement, les cellules cancéreuses possèdent des caractéristiques communes. Elles ont une taille supérieure à celle des cellules normales, avec un noyau de taille et de morphologie anormale, souvent irrégulier, bosselé. L’aspect du cytoplasme est également souvent modifié. Des colorations spécifiques servent d’ailleurs à identifier les cellules tumorales au microscope.
Six modifications de la physiologie cellulaire seraient essentielles à la transformation des cellules normales :
– une indépendance vis-à-vis des signaux de croissance ;
– une perte de la sensibilité vis-à-vis des signaux antiprolifératifs ;
– une résistance à l’apoptose ;
– un potentiel réplicatif illimité ;
– une aptitude à envahir les tissus et à métastaser ;
– une néo angiogénèse [3].
La transformation
Chaque division d’une cellule (mitose) donne naissance à deux cellules « filles » dont les gènes contenus dans le noyau sont identiques. Chaque gène est représenté par une séquence d’ADN bien précise. La transcription d’un gène donné aboutit à la synthèse d’une protéine donnée ayant un rôle bien précis. Si des modifications du gène surviennent, cela peut aboutir à l’absence de synthèse de la protéine en question ou à une synthèse anormale.
Les oncogènes
On nomme « oncogène cellulaire » toute séquence d’ADN dont la modification qualitative ou quantitative conduit à la transformation cellulaire. Les oncoprotéines sont actives en l’absence de toute stimulation physiologique. Il existe trois grands types de modifications génétiques qui peuvent altérer un proto-oncogène :
– les mutations ;
– les translocations ;
– les amplifications génétiques.
Les mutations des oncogènes sont souvent des mutations qui rendent ce gène hyperactif qui stimule la division cellulaire de sorte qu’elle échappe à la régulation normale. Il peut s’agir également de deux gènes distants l’un de l’autre qui fusionnent pour former un nouveau gène qui n’existe pas à l’état normal. Plus d’une centaine d’oncogènes ont été identifiés. La plupart présentent des structures analogues à celle de certains virus. Les oncogènes sont des gènes codant pour des protéines impliquées dans la prolifération cellulaire. Il s’agit de protéines impliquées dans la cascade de transmission du signal, depuis le milieu extracellulaire jusqu’au noyau de la cellule. Certains oncogènes ont la capacité d’empêcher la mort cellulaire physiologique (apoptose). Le blocage de l’apoptose aboutit à une prolifération cellulaire non contrôlée. Les oncoprotéines jouent plusieurs rôles notamment :
– les facteurs de croissance : qui stimulent les cellules productrices ;
– les récepteurs des facteurs de croissance : qui, mutés, deviennent actifs en permanence, et stimulent la présence des facteurs de croissance ;
– les protéines activatrices des facteurs de transcription : gène myc ;
– facteur de régulation du cycle cellulaire contrôlant le passage de la phase G1 à la phase G2 ;
– inhibiteurs de la différentiation cellulaire ;
– protéine contrecarrant l’apoptose [12].
Les proto oncogènes
Un proto oncogène est un gène indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules. Les proto oncogènes interviennent à chacune des étapes qui jalonnent le processus complexes de la prolifération cellulaire des eucaryotes et des la différenciation des tissus. Ils produisent des protéines qui ont des rôles variés tels que :
– Des facteurs de croissance pour stimuler la prolifération de leurs cellules cibles ;
– Des récepteurs de ces facteurs de croissance présents dans la membrane cytoplasmique ;
– Des transducteurs, où interviennent de nombreux proto oncogènes ;
– Des molécules impliquées dans l’adhésion des cellules [12].
Les anti-oncogènes ou gènes suppresseurs de tumeur
Ils contrôlent la croissance et la différentiation des cellules en s’opposant aux oncogènes.
Les anti-oncogènes sont également présents dans toutes les cellules normales, mais elles interviennent de façon négative sur la multiplication cellulaire. C’est lorsque cette fonction est perdue que cela aboutit à la transformation et à la prolifération cellulaire. Certains anti-oncogènes ont un rôle dans la signalisation aboutissant à l’apoptose. Ils codent des protéines qui freinent la prolifération cellulaire à plusieurs niveaux :
– Gène NF1 : la protéine NF1 inhibe l’activité de la protéine Ras/gène H-ras
– Gène Rb : la protéine pRb est une protéine qui bloque la cellule au point de contrôle de G1, empêchant la cellule d’entrer en phase S
– Gène p53 : la protéine p53 provoque l’arrêt du cycle cellulaire en réponse à tout dommage sur l’ADN [12].
L’invasion tumorale
A la différence des tumeurs bénignes, les cellules tumorales peuvent envahir les tissus adjacents puis les organes à distance. Un des mécanismes impliqués dans l’invasion tumorale est la perte d’adhésion des cellules entre elles. Cette adhésion se fait normalement par l’intermédiaire de molécules situées à la surface de chaque cellule (molécules d’adhésion). Dans le cas de la cellule tumorale, ces molécules d’adhésion peuvent être défectueuses et empêcher la congruence des cellules entre elles.
D’autre part, le potentiel invasif provient de la capacité qu’ont les cellules tumorales de traverser la membrane basale. Une fois ces membranes franchies, les cellules cancéreuses ont accès aux vaisseaux du tissu conjonctif (artères, veines, lymphatique), aux organes adjacents, puis aux autres organes. Ce phénomène invasif résulte de la sécrétion par la tumeur elle-même de protéines détruisant les fibres du tissu conjonctif, permettant ainsi aux cellules de migrer [12].
L’extension tumorale locale
La croissance tumorale est très variable d’une tumeur à l’autre. Elle dépend de plusieurs facteurs, dont les facteurs de prolifération et les facteurs antigéniques. L’angiogénèse est la capacité d’induire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins destinés à irriguer la tumeur. L’angiogénèse se met en place dès que la tumeur mesure quelques millimètres. Les facteurs de l’angiogénèse sont des protéines produits par les cellules tumorales elle-même.
L’extension tumorale à distance : les métastases
Seul un petit nombre de cellules tumorales parviendra à atteindre les vaisseaux sanguins et /ou lymphatique, car là encore, il faudra franchir les parois vasculaires. Une fois dans le flux sanguins, les cellules tumorales s’agrégeront avec les plaquettes et cet amas devra franchir à nouveau la paroi vasculaire pour sortir du flux sanguin. Cette étape implique là encore les molécules d’adhésion comme les immunoglobulines(Ig), les intégrines, les sélectines, les mucines membranaires et les cadhérines [35].
Traitement des cancers
Chirurgie
Le geste chirurgical peut être nécessaire à différentes étapes : au moment du diagnostic, lors du traitement local et/ou régional, ou après le traitement en cas de résidu tumoral.
La biopsie chirurgicale est indispensable pour le diagnostic formel de cancer par le biais de l’examen anatomo-pathologique.
L’exérèse tumorale doit être au mieux complète, et en aucun cas mutilante ou délabrante. La chirurgie de réduction tumorale a pour but de diminuer la masse tumorale pour faciliter l’action des traitements antimitotiques et des chirurgies palliatives symptomatiques.
La chirurgie « adjuvante » vise à enlever les résidus tumoraux de petite taille après les effets des traitements antimitotiques prescrits en première intention [3].
Radiothérapie
La radiothérapie est une méthode de traitement utilisant les rayonnements ionisants.
La radiothérapie externe
La source d’irradiation est située à l’extérieur du malade (appareils à RX, source de Cobalt, accélérateurs).
La curiethérapie
Les sources radioactives sont placées à l’intérieur de l’organisme.
Plusieurs types de radiations ionisantes peuvent être employés en thérapeutique :
Les radiations ionisantes non chargées(RINC)
Electromagnétiques
– photons X provenant du réarrangement des électrons du cortège électronique : tubes à Rayons X, accélérateurs ;
– photons gamma d’origine nucléaire, émis lors de désintégration nucléaire : source de 60Cobalt, 192Ir, 137Cs.
Particulaires (neutrons)
Leur efficacité biologique est trois fois plus élevée que celle des radiations électromagnétiques.
Les radiations ionisantes chargées(RIC)
– Rayonnement β ;
– Electrons accélérés [6].
Traitement médicamenteux
Chimiothérapie
La chimiothérapie est adaptée au poids et à l’âge du malade. Elle est adjuvante lorsqu’elle est délivrée à une personne sans maladie résiduelle apparente après un traitement local ou locorégional en vue de prévenir la survenue et /ou de traiter d’éventuelles localisations secondaires. Elle peut être néo-adjuvante quand l’objectif principal reste la réduction du volume tumoral permettant un traitement local ultérieur moins dangereux et carcinologiquement satisfaisant. Dans certains cas, la chimiothérapie résumera l’essentiel du traitement et sera curative ou palliative.
Les effets secondaires précoces de la chimiothérapie à savoir les complications hématologiques (neutropénie, anémie, thrombopénie, aplasie), les complication digestives (mucite, vomissements, diarrhée), les complications infectieuses (bactériennes, fongiques ou virales, parasitaires) sont à craindre [3].
Hormonothérapie
Certaines cellules cancéreuses sont stimulées par des hormones. Ces cancers hormonodépendants peuvent être traités par ces derniers. Ces connaissances sont à l’origine de l’hormonothérapie. On distingue l’hormonothérapie additive et l’hormonothérapie suppressive.
Hormonothérapie suppressive
La chirurgie : consiste en une ovariectomie bilatérale, réalisée par voie coelioscopique ou par laparotomie.
La radiothérapie : par irradiation ovarienne bilatérale ; une suppression ovarienne est obtenue dans les mois suivant la radiothérapie.
Les agonistes de la LHRH (Luteining Hormone-Releasing Hormone): s’administrent une fois par mois et la suppression ovarienne est obtenue de façon certaine dès la deuxième injection.
Hormonothérapie additive
Les antiœstrogènes : le Tamoxifène est le produit utilisé, il modifie les sites de liaison des récepteurs aux œstrogènes, ce qui empêche l’activation génique. Il est prescrit à la posologie de 20 mg par jour pendant 5 ans.
Les progestatifs : Acétate de médroxyprogestérone (500mg/jour) ou Acétate de mégestrol (160mg/jour). Ils agissent en bloquant l’axe hypophyso-ovarien et surrénalien, abaissant ainsi les taux de gonadostimulines hypophysaires mais également l’œstradiol, les androgènes et le cortisol. Les inhibiteurs de l’aromatase : l’Anastrozol, le Létrozol et l’Exemestane. Ils agissent en bloquant le cytochrome P450 entrainant ainsi une inhibition de la production des stéroïdes [5].
Immunothérapie
L’immunothérapie désigne toute thérapie utilisant des protéines produites par les cellules du système immunitaire, en particulier les immunoglobines, sans que l’objectif de cette thérapie soit nécessairement la stimulation de l’immunité. Il s’agit d’une piste importante de la recherche cancérologique actuelle. En cas d’agression, l’organisme met en place des réactions puissantes de défense en libérant des produits : les anticorps ou les cytokines, secrétées par les lymphocytes qui sont les cellules de défense de l’organisme. L’interféron et l’interleukine 2 sont les deux variétés de cytokines les plus souvent utilisées actuellement. Elles sont aujourd’hui produites par génie génétique.
En cancérologie, l’interféron(IF) a une place dans le traitement de certaines tumeurs : cancer du rein, leucémies, lymphomes, myélome (forme de cancer de la moelle osseuse) ou mélanome. On l’utilise à doses variables, selon les indications, par injections sous-cutanées.
L’interleukine est également une substance secrétée normalement par les lymphocytes, et qui est douée de propriétés cytotoxiques (qui détruisent les cellules étrangères à l’organisme). L’interleukine 2(IL2) est utilisée en perfusion ou par voie sous-cutanée.
Elle est essentiellement indiquée dans deux cancers chimio-résistants : le cancer du rein métastatique, le mélanome métastatique, mais également à titre adjuvant après le traitement initial dans les mélanomes de mauvais pronostic [10].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES SUR LA MEDECINE TRADITIONNELLE
I.1. Définition
I.1.1. Médecine traditionnelle
I.1.2. Médecine parallèle
I.1.3. Médecine complémentaire
I.2. Historique de la médecine traditionnelle
I.2.1. L’Antiquité (-3000 ans avant J.C. 476 ans après J.C)
I.2.2. Le moyen âge (476-1492)
I.2.3. Renaissance (XVème fin XVIème siècle)
I.2.4. Les temps modernes (du XVIIème à nos jours)
I.3. Stratégies et politiques de l’OMS pour la médecine traditionnelle
I.4. Intégration de la MTR dans le système des soins de santé primaire
I.4.1. Les impératifs qui plaident pour la médecine traditionnelle
I.4.2. Les enjeux de l’intégration de la MTR dans le système de soins de santé primaires.
I.5. Médecine traditionnelle : bénéfices et contraintes
I.6. Situation de la médecine traditionnelle dans le monde
II. RAPPELS SUR LE CANCER
II.1. Définition
II.2. Différents types de cancer
II.3. Les carcinogènes
II.3.1. Les carcinogènes chimiques
II.3.2. Les carcinogènes physiques
II.3.3. Les carcinogènes biologiques
II.3.3.1. Des parasites
II.3.3.2. Des virus
II.3.4. Les carcinogènes alimentaires
II.3.5. Les carcinogènes génétiques
II.4. Epidémiologie du cancer
II.4.1. Epidémiologie du cancer dans le monde
II.4.2. Epidémiologie du cancer au Sénégal
II.5. Mécanisme de la cancérogenèse
II.5.1. Les cellules cancéreuses
II.5.2. La transformation
II.5.2.1. Les oncogènes
II.5.2.2. Les proto oncogènes
II.5.2.3. Les anti-oncogènes ou gènes suppresseurs de tumeur
II.5.3. L’invasion tumorale
II.5.3.1. L’extension tumorale locale
II.5.3.2. L’extension tumorale à distance : les métastases
II.6. Traitement des cancers
II.6.1. Chirurgie
II.6.2. Radiothérapie
II.6.2.1. La radiothérapie externe
II.6.2.2. La curiethérapie
II.6.3. Traitement médicamenteux
II.6.3.1. Chimiothérapie
II.6.3.2. Hormonothérapie
II.6.3.2.1. Hormonothérapie suppressive
II.6.3.2.2. Hormonothérapie additive
II.6.3.4. Les thérapies ciblées
II.6.4. Traitements associés
II.6.4.1. Corticothérapie
II.6.4.2. Psychothérapie
II.6.4.3. Les soins palliatifs
II.6.5. Phytothérapie anticancéreuse
II.6.5.1. Exemple de quelques plantes utilisées dans le traitement du cancer
II.6.5.1.1. L’if
II.6.5.1.2. La Pervenche de Madagascar
II.6.5.1.3. Le Podophyllum peltatum
II.6.5.1.4. La camptothécine
II.6.5.1.5. Le lin cultivé
II.6.5.1.6. Le Rose du désert
II.6.5.1.7. L’Orange-miel
II.6.5.1.8. L’arbre du ciel
II.6.5.1.9. L’Annone
II.6.5.1.10. L’Azadirachta de l’Inde
II.6.5.1.11. Le Thé vert
II.6.5.1.12. Le Câprier d’Afrique
II.6.5.1.13. Le Capselle bourse-à-pasteur
II.6.5.1.14. L’Arbre de vie ben ailé
II.6.5.1.15. Le Basilic
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE ETHNOPHARMACOLOGIQUE SUR LA PHYTHOTHERAPIE ANTICANCEREUSE DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1. Objectif principal
I.2. Objectifs spécifiques
II. CADRE ET PERIODE DE L’ETUDE
II.1. Cadre de l’étude de la région de Ziguinchor
II.1.1. Présentation du Sénégal
II.1.2. Présentation de la région de Ziguinchor
II.1.2.1. La position géographique
II.1.2.2. La végétation
II.1.2.3. L’hydrographie
II.1.2.4. La faune
II.1.2.5. Le relief
II.1.2.6. Le climat
II.1.2.7. Le sol
II.1.2.8. Organisation administrative
II.1.2.9. Composition ethnique
II.1.2.10. Le potentiel économique
II.1.2.11. Situation démographique
II.1.2.11.1. Répartition de la population selon la zone de résidence
II.1.2.11.2. Répartition de la population selon le département
II.1.2.12. Situation du cancer dans la région de Ziguinchor
II.1.2.12.1. Présentation de la région médicale de Ziguinchor (rmz)
II.1.2.12.2. Situation sanitaire du cancer dans la région de Ziguinchor
II.1.2.13. Education
II.2. Période de l’étude
III.METHODOLOGIE
III.1. La phase de collecte des données
III.1.1. Les groupes cibles
III.1.2. Les techniques de collecte des données
III.2. Echantillonnage
III.3. Les difficultés rencontrées
III.4. Recueil et analyse des données
III.4.1. Méthodes de recueil
III.4.2. Méthodes d’analyse
IV. RESULTATS
IV.1. Profils des enquêtes
IV.1.1. Répartition des tradipraticiens selon l’âge
IV.1.2. Répartition des tradipraticiens selon le sexe
IV.1.3. Répartition des tradipraticiens selon l’ethnie
IV.1.4. Répartition des tradipraticiens selon qu’ils soignent le cancer
IV.1.5. Répartition des tradipraticiens selon le type de cancer traité
IV.1.6. Répartition des tradipraticiens selon l’ancienneté dans la profession
IV.1.7. Répartition des tradipraticiens selon les études
IV.1.8. Répartition des tradipraticiens selon la nationalité
IV.1.9. Répartition des tradipraticiens selon la situation matrimoniale
IV.1.10. Répartition des tradipraticiens selon le domaine de compétence
IV.1.11. Répartition des tradipraticiens selon la méthode de diagnostic mise en œuvre dans le traitement du cancer
IV.1.12. Mode d’approvisionnement des tradipraticiens
IV.2. Plantes utilisées par les tradipraticiens dans le traitement du cancer
IV.2.1.Plantes utilisées par zone rurale
IV.2.2. Répartition selon la fréquence de citation des plantes, parties utilisées et leur famille
IV.2.3. Les plantes les plus utilisées par les tradipraticiens
IV.2.3.1. Caractérisation d’Albizia adianthifolia
IV.2.3.2. Caractérisation d’Acacia nilotica
IV.2.4. Les différentes voies d’administration des plantes
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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