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Mรฉdecine traditionnelle : bรฉnรฉfices et contraintes
La mรฉdecine traditionnelle prรฉsente une efficacitรฉ reconnue pour certains mรฉdicaments ou thรฉrapies, un accรจs facile et un coรปt moindre. Certaines de ces pratiques (par exemple, la phytothรฉrapie) prรฉsentent cependant des risques dโeffets secondaires et de toxicitรฉ ร long terme qui ne sont pas รฉvaluรฉs dans un bon nombre de pays.
Parmi les principaux atouts et bรฉnรฉfices de la mรฉdecine traditionnelle se trouve :
โ Son accessibilitรฉ : dans beaucoup de pays en dรฉveloppement, la disponibilitรฉ de tradipraticiens est largement supรฉrieure ร celles du personnel de santรฉ. Par exemple, en Afrique subsaharienne, il existe un mรฉdecin pour 100 tradipraticiens et les premiers se trouvent surtout dans les villes ; en Afrique australe, il existe un guรฉrisseur pour 200 personnes, soit un ratio mรฉdecin-patient largement supรฉrieur ร celui qui existe en Amรฉrique du Nord ;
โ Son coรปt : dans beaucoup des pays en dรฉveloppement le coรปt des soins de santรฉ traditionnels est abordable, surtout pour les plus dรฉmunis, et les prix des mรฉdicaments ร base de plantes sont gรฉnรฉralement peu รฉlevรฉs et frรฉquemment, payables en nature et/ou en fonction de la capacitรฉ รฉconomique du patient ;
โ Son approche holistique du diagnostic et du traitement, qui permet de prendre en compte lโindividu dans sa globalitรฉ, en tenant compte non seulement du corps et de lโesprit, mais aussi de la personne insรฉrรฉe dans son milieu familial, social et culturel.
Parmi les contraintes, on peut mentionner :
โ La difficultรฉ ร รฉvaluer la toxicitรฉ ร long terme ;
โ La difficultรฉ ร รฉvaluer la formation et le savoir du praticien ;
โ La difficultรฉ ร รฉvaluer les effets secondaires, surtout quand il sโagit de dosages non adรฉquats de plantes mรฉdicinales ;
โ La difficultรฉ ร standardiser les dosages, les principes actifs pouvant varier suivant lโenvironnement (nature du sol, climat), le moment de la journรฉe, de lโannรฉe oรน se dรฉroule la cueillette de la partie de la plante utilisรฉe, etc. ;
โ Le retard ou absence de traitement des pathologies pour lesquelles il existe des traitements avรฉrรฉs ;
โ La difficultรฉ de mettre en place un cadre รฉthique, rรฉglementaire et dโรฉvaluation dans le domaine des pratiques traditionnelles spirituelles [45].
Situation de la mรฉdecine traditionnelle dans le monde
Le recours ร la mรฉdecine traditionnelle a connu un regain dโattention et dโintรฉrรชt dans le monde. En Chine, 40 % environ de lโensemble des soins de santรฉ relรจvent de la mรฉdecine traditionnelle. Au Chili et en Colombie, 71 % et 40 % de la population, respectivement, ont recours ร la mรฉdecine traditionnelle et, en Inde, 65 % de la population rurale utilisent lโAyurveda et les plantes mรฉdicinales au niveau des soins de santรฉ primaires. Dans les pays dรฉveloppรฉs, les mรฉdecines traditionnelle, complรฉmentaire et parallรจle connaissent un succรจs croissant.
Ainsi, le pourcentage de la population ayant eu recours ร la mรฉdecine traditionnelle au moins une fois est de 48 % en Australie, 31 % en Belgique, 70 % au Canada, 49 % en France et 42 % aux Etats-Unis dโAmรฉrique.
Lโefficacitรฉ de lโacupuncture dans le soulagement de la douleur et des nausรฉes a รฉtรฉ dรฉmontrรฉe de faรงon irrรฉfutable et est aujourdโhui reconnue dans le monde entier. En Allemagne et au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dโIrlande du Nord, on a recours ร lโacupuncture dans 70 % et 90 % des services de traitement de la douleur, respectivement.
Des รฉtudes menรฉes en Afrique et en Amรฉrique du Nord ont montrรฉ que 75 % des personnes vivant avec le VIH/SIDA ont recours ร la mรฉdecine traditionnelle, exclusivement ou en complรฉment dโautres mรฉdecines. Selon lโoms, 80% de la population africaine font recours ร la mรฉdecine traditionnelle [44]
RAPPELS SUR LE CANCER
Dรฉfinition
Le ยซ Cancer ยป est un terme gรฉnรฉral qui dรฉsigne toute maladie au cours de laquelle on observe une prolifรฉration dรฉsordonnรฉe des cellules dโun tissu ou dโun organe.
Or la plupart des cellules de notre organisme sont en renouvellement constant. Cโest le cas par exemple des cellules de la peau, de la moelle osseuse, du tube digestif, ou des os. Il existe donc des mรฉcanismes biologiques qui empรชchent que cette prolifรฉration normale ne soit excessive. Les cellules cancรฉreuses sont des cellules qui nโont plus la capacitรฉ dโรชtre soumises aux contrรดles normaux de la croissance cellulaire [35].
Epidรฉmiologie du cancer
Epidรฉmiologie du cancer dans le monde
Selon les derniรจres statistiques mondiales de lโOMS sur les cancers, on estime ร 14,1 millions le nombre de nouveaux cas de cancer et ร 8,2 millions le nombre de dรฉcรจs liรฉs au cancer survenus en 2012, par rapport ร 12,7 millions et 7,6 millions en 2008, respectivement. Les estimations de la prรฉvalence pour 2012 montrent quโon comptait 32,6 millions de personnes vivantes (รขgรฉes de plus de 15 ans) chez qui lโon avait diagnostiquรฉ un cancer au cours des cinq annรฉes prรฉcรฉdentes. Les cancers les plus frรฉquemment diagnostiquรฉs dans le monde sont ceux du poumon (avec 1,8 million de cas, soit 13,0 % du total), du sein (1,7 million de cas, ou 11,9% du total) et le cancer colorectal (1,4 million de cas, ou 9,7% du total). Les causes les plus frรฉquentes de dรฉcรจs par cancer รฉtaient les cancers du poumon (1,6 million de dรฉcรจs, 19,4% du total), du foie (0,8 million de dรฉcรจs, 9,1% du total) et de l’estomac (0,7 million de dรฉcรจs, ou 8,8% du total). Les projections fondรฉes sur les estimations de lโOMS 2012 anticipent une augmentation substantielle de 19,3 millions de nouveaux cas de cancer par an d’ici ร 2025 en raison de la croissance dรฉmographique et du vieillissement de la population mondiale. Plus de la moitiรฉ de tous les cancers (56,8%) et des dรฉcรจs par cancer (64,9%) en 2012 ont รฉtรฉ enregistrรฉs dans les rรฉgions les moins dรฉveloppรฉes du monde et ces proportions augmenteront encore dโici ร 2025.
Bien que l’incidence soit en augmentation dans la plupart des rรฉgions du monde, il y a d’รฉnormes inรฉgalitรฉs entre les pays riches et les pays pauvres. Les taux d’incidence demeurent les plus รฉlevรฉs dans les rรฉgions les plus dรฉveloppรฉes, mais la mortalitรฉ est beaucoup plus รฉlevรฉe relativement dans les pays pauvres, faute de dรฉtection prรฉcoce et d’accรจs aux traitements.
En Europe occidentale, par exemple, l’incidence du cancer du sein est supรฉrieure ร 90 nouveaux cas pour 100 000 femmes par an, par rapport ร 30 pour 100 000 en Afrique de l’Est. En revanche, les taux de mortalitรฉ dans ces deux rรฉgions sont presque identiques ร environ 15 pour 100 000, ce qui pointe clairement le diagnostic tardif et une survie beaucoup moins bonne en Afrique de lโEst [9].
Epidรฉmiologie du cancer au Sรฉnรฉgal
Au Sรฉnรฉgal, on estime que 800 nouveaux cas sont enregistrรฉs chaque annรฉe chez les enfants contre 12000 ร 20000 cas chez les adultes.
Les cancers les plus frรฉquemment diagnostiquรฉs au Sรฉnรฉgal sont ceux du col de lโutรฉrus(1,482), du sein (869), le cancer du foie (733), cancer de la prostate(469), cancer de lโestomac(378), le cancer de lโovaire (175), le Lymphome non hodgkinien(139) et la cancer de la vessie (138). Les causes les plus frรฉquentes de dรฉcรจs par cancer sont surtout liรฉes aux cancers du Col de lโutรฉrus (30.0%), du foie (21.5% chez lโhomme et 9.5% chez la femme), de la Prostate (17.1%), et de lโestomac (9.0% chez lโhomme et 6.0%chez la femme). Dโautres dรฉcรจs sont aussi liรฉs aux Lymphomes et myรฉlomes multiples avec (6.9%), du cancer Colorectal (5.2%), du sein (15.5%), dโovaire (4.5%) et autres avec un pourcentage de (40.5% chez lโhomme et 34.6% chez la femme) [15].
Le cancer du col de lโutรฉrus qui est le plus frรฉquent existe ou augmente ร cause surtout des mauvaises conditions dโhygiรจne et de lโabsence de diagnostic prรฉcoce. La plupart des femmes atteintes de ce type de cancer en meurent [14].
Cependant, il faut noter quโil existe un rรฉel problรจme pour connaitre exactement le nombre de personnes atteintes du cancer au Sรฉnรฉgal faute de registre des cancers.
Mรฉcanisme de la cancรฉrogenรจse
Il sโagit dโun processus multifactoriel au cours duquel, la succession dโaltรฉrations gรฉnรฉtiques induirait progressivement la transformation des cellules normales en cellules cancรฉreuses.
Les cellules cancรฉreuses
Morphologiquement, les cellules cancรฉreuses possรจdent des caractรฉristiques communes. Elles ont une taille supรฉrieure ร celle des cellules normales, avec un noyau de taille et de morphologie anormale, souvent irrรฉgulier, bosselรฉ. Lโaspect du cytoplasme est รฉgalement souvent modifiรฉ. Des colorations spรฉcifiques servent dโailleurs ร identifier les cellules tumorales au microscope.
Six modifications de la physiologie cellulaire seraient essentielles ร la transformation des cellules normales :
โ une indรฉpendance vis-ร -vis des signaux de croissance ;
โ une perte de la sensibilitรฉ vis-ร -vis des signaux antiprolifรฉratifs ;
โ une rรฉsistance ร lโapoptose ;
โ un potentiel rรฉplicatif illimitรฉ ;
โ une aptitude ร envahir les tissus et ร mรฉtastaser ;
โ une nรฉo angiogรฉnรจse [3].
La transformation
Chaque division dโune cellule (mitose) donne naissance ร deux cellules ยซ filles ยป dont les gรจnes contenus dans le noyau sont identiques. Chaque gรจne est reprรฉsentรฉ par une sรฉquence dโADN bien prรฉcise. La transcription dโun gรจne donnรฉ aboutit ร la synthรจse dโune protรฉine donnรฉe ayant un rรดle bien prรฉcis. Si des modifications du gรจne surviennent, cela peut aboutir ร lโabsence de synthรจse de la protรฉine en question ou ร une synthรจse anormale.
Les oncogรจnes
On nomme ยซ oncogรจne cellulaire ยป toute sรฉquence dโADN dont la modification qualitative ou quantitative conduit ร la transformation cellulaire. Les oncoprotรฉines sont actives en lโabsence de toute stimulation physiologique. Il existe trois grands types de modifications gรฉnรฉtiques qui peuvent altรฉrer un proto-oncogรจne :
โ les mutations ;
โ les translocations ;
โ les amplifications gรฉnรฉtiques.
Les mutations des oncogรจnes sont souvent des mutations qui rendent ce gรจne hyperactif qui stimule la division cellulaire de sorte quโelle รฉchappe ร la rรฉgulation normale. Il peut sโagir รฉgalement de deux gรจnes distants lโun de lโautre qui fusionnent pour former un nouveau gรจne qui nโexiste pas ร lโรฉtat normal. Plus dโune centaine dโoncogรจnes ont รฉtรฉ identifiรฉs. La plupart prรฉsentent des structures analogues ร celle de certains virus. Les oncogรจnes sont des gรจnes codant pour des protรฉines impliquรฉes dans la prolifรฉration cellulaire. Il sโagit de protรฉines impliquรฉes dans la cascade de transmission du signal, depuis le milieu extracellulaire jusquโau noyau de la cellule. Certains oncogรจnes ont la capacitรฉ dโempรชcher la mort cellulaire physiologique (apoptose). Le blocage de lโapoptose aboutit ร une prolifรฉration cellulaire non contrรดlรฉe. Les oncoprotรฉines jouent plusieurs rรดles notamment :
โ les facteurs de croissance : qui stimulent les cellules productrices ;
โ les rรฉcepteurs des facteurs de croissance : qui, mutรฉs, deviennent actifs en permanence, et stimulent la prรฉsence des facteurs de croissance ;
โ les protรฉines activatrices des facteurs de transcription : gรจne myc ;
โ facteur de rรฉgulation du cycle cellulaire contrรดlant le passage de la phase G1 ร la phase G2 ;
โ inhibiteurs de la diffรฉrentiation cellulaire ;
โ protรฉine contrecarrant lโapoptose [12].
Les proto oncogรจnes
Un proto oncogรจne est un gรจne indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules. Les proto oncogรจnes interviennent ร chacune des รฉtapes qui jalonnent le processus complexes de la prolifรฉration cellulaire des eucaryotes et des la diffรฉrenciation des tissus. Ils produisent des protรฉines qui ont des rรดles variรฉs tels que :
โ Des facteurs de croissance pour stimuler la prolifรฉration de leurs cellules cibles ;
โ Des rรฉcepteurs de ces facteurs de croissance prรฉsents dans la membrane cytoplasmique ;
โ Des transducteurs, oรน interviennent de nombreux proto oncogรจnes ;
โ Des molรฉcules impliquรฉes dans lโadhรฉsion des cellules [12].
Les anti-oncogรจnes ou gรจnes suppresseurs de tumeur
Ils contrรดlent la croissance et la diffรฉrentiation des cellules en sโopposant aux oncogรจnes.
Les anti-oncogรจnes sont รฉgalement prรฉsents dans toutes les cellules normales, mais elles interviennent de faรงon nรฉgative sur la multiplication cellulaire. Cโest lorsque cette fonction est perdue que cela aboutit ร la transformation et ร la prolifรฉration cellulaire. Certains anti-oncogรจnes ont un rรดle dans la signalisation aboutissant ร lโapoptose. Ils codent des protรฉines qui freinent la prolifรฉration cellulaire ร plusieurs niveaux :
โ Gรจne NF1 : la protรฉine NF1 inhibe lโactivitรฉ de la protรฉine Ras/gรจne H-ras
โ Gรจne Rb : la protรฉine pRb est une protรฉine qui bloque la cellule au point de contrรดle de G1, empรชchant la cellule dโentrer en phase S
โ Gรจne p53 : la protรฉine p53 provoque lโarrรชt du cycle cellulaire en rรฉponse ร tout dommage sur lโADN [12].
Lโinvasion tumorale
A la diffรฉrence des tumeurs bรฉnignes, les cellules tumorales peuvent envahir les tissus adjacents puis les organes ร distance. Un des mรฉcanismes impliquรฉs dans lโinvasion tumorale est la perte dโadhรฉsion des cellules entre elles. Cette adhรฉsion se fait normalement par lโintermรฉdiaire de molรฉcules situรฉes ร la surface de chaque cellule (molรฉcules dโadhรฉsion). Dans le cas de la cellule tumorale, ces molรฉcules dโadhรฉsion peuvent รชtre dรฉfectueuses et empรชcher la congruence des cellules entre elles.
Dโautre part, le potentiel invasif provient de la capacitรฉ quโont les cellules tumorales de traverser la membrane basale. Une fois ces membranes franchies, les cellules cancรฉreuses ont accรจs aux vaisseaux du tissu conjonctif (artรจres, veines, lymphatique), aux organes adjacents, puis aux autres organes. Ce phรฉnomรจne invasif rรฉsulte de la sรฉcrรฉtion par la tumeur elle-mรชme de protรฉines dรฉtruisant les fibres du tissu conjonctif, permettant ainsi aux cellules de migrer [12].
Lโextension tumorale locale
La croissance tumorale est trรจs variable dโune tumeur ร lโautre. Elle dรฉpend de plusieurs facteurs, dont les facteurs de prolifรฉration et les facteurs antigรฉniques. Lโangiogรฉnรจse est la capacitรฉ dโinduire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins destinรฉs ร irriguer la tumeur. Lโangiogรฉnรจse se met en place dรจs que la tumeur mesure quelques millimรจtres. Les facteurs de lโangiogรฉnรจse sont des protรฉines produits par les cellules tumorales elle-mรชme.
Lโextension tumorale ร distance : les mรฉtastases
Seul un petit nombre de cellules tumorales parviendra ร atteindre les vaisseaux sanguins et /ou lymphatique, car lร encore, il faudra franchir les parois vasculaires. Une fois dans le flux sanguins, les cellules tumorales sโagrรฉgeront avec les plaquettes et cet amas devra franchir ร nouveau la paroi vasculaire pour sortir du flux sanguin. Cette รฉtape implique lร encore les molรฉcules dโadhรฉsion comme les immunoglobulines(Ig), les intรฉgrines, les sรฉlectines, les mucines membranaires et les cadhรฉrines [35].
Traitement des cancers
Chirurgie
Le geste chirurgical peut รชtre nรฉcessaire ร diffรฉrentes รฉtapes : au moment du diagnostic, lors du traitement local et/ou rรฉgional, ou aprรจs le traitement en cas de rรฉsidu tumoral.
La biopsie chirurgicale est indispensable pour le diagnostic formel de cancer par le biais de l’examen anatomo-pathologique.
L’exรฉrรจse tumorale doit รชtre au mieux complรจte, et en aucun cas mutilante ou dรฉlabrante. La chirurgie de rรฉduction tumorale a pour but de diminuer la masse tumorale pour faciliter lโaction des traitements antimitotiques et des chirurgies palliatives symptomatiques.
La chirurgie ยซ adjuvante ยป vise ร enlever les rรฉsidus tumoraux de petite taille aprรจs les effets des traitements antimitotiques prescrits en premiรจre intention [3].
Radiothรฉrapie
La radiothรฉrapie est une mรฉthode de traitement utilisant les rayonnements ionisants.
La radiothรฉrapie externe
La source d’irradiation est situรฉe ร l’extรฉrieur du malade (appareils ร RX, source de Cobalt, accรฉlรฉrateurs).
La curiethรฉrapie
Les sources radioactives sont placรฉes ร l’intรฉrieur de l’organisme.
Plusieurs types de radiations ionisantes peuvent รชtre employรฉs en thรฉrapeutique :
๏ Les radiations ionisantes non chargรฉes(RINC)
๏ผ Electromagnรฉtiques
โ photons X provenant du rรฉarrangement des รฉlectrons du cortรจge รฉlectronique : tubes ร Rayons X, accรฉlรฉrateurs ;
โ photons gamma d’origine nuclรฉaire, รฉmis lors de dรฉsintรฉgration nuclรฉaire : source de 60Cobalt, 192Ir, 137Cs.
๏ผ Particulaires (neutrons)
Leur efficacitรฉ biologique est trois fois plus รฉlevรฉe que celle des radiations รฉlectromagnรฉtiques.
๏ Les radiations ionisantes chargรฉes(RIC)
โ Rayonnement ฮฒ ;
โ Electrons accรฉlรฉrรฉs [6].
Traitement mรฉdicamenteux
Chimiothรฉrapie
La chimiothรฉrapie est adaptรฉe au poids et ร l’รขge du malade. Elle est adjuvante lorsquโelle est dรฉlivrรฉe ร une personne sans maladie rรฉsiduelle apparente aprรจs un traitement local ou locorรฉgional en vue de prรฉvenir la survenue et /ou de traiter d’รฉventuelles localisations secondaires. Elle peut รชtre nรฉo-adjuvante quand l’objectif principal reste la rรฉduction du volume tumoral permettant un traitement local ultรฉrieur moins dangereux et carcinologiquement satisfaisant. Dans certains cas, la chimiothรฉrapie rรฉsumera lโessentiel du traitement et sera curative ou palliative.
Les effets secondaires prรฉcoces de la chimiothรฉrapie ร savoir les complications hรฉmatologiques (neutropรฉnie, anรฉmie, thrombopรฉnie, aplasie), les complication digestives (mucite, vomissements, diarrhรฉe), les complications infectieuses (bactรฉriennes, fongiques ou virales, parasitaires) sont ร craindre [3].
Hormonothรฉrapie
Certaines cellules cancรฉreuses sont stimulรฉes par des hormones. Ces cancers hormonodรฉpendants peuvent รชtre traitรฉs par ces derniers. Ces connaissances sont ร lโorigine de lโhormonothรฉrapie. On distingue lโhormonothรฉrapie additive et lโhormonothรฉrapie suppressive.
Hormonothรฉrapie suppressive
La chirurgie : consiste en une ovariectomie bilatรฉrale, rรฉalisรฉe par voie coelioscopique ou par laparotomie.
La radiothรฉrapie : par irradiation ovarienne bilatรฉrale ; une suppression ovarienne est obtenue dans les mois suivant la radiothรฉrapie.
Les agonistes de la LHRH (Luteining Hormone-Releasing Hormone): sโadministrent une fois par mois et la suppression ovarienne est obtenue de faรงon certaine dรจs la deuxiรจme injection.
Hormonothรฉrapie additive
Les antiลstrogรจnes : le Tamoxifรจne est le produit utilisรฉ, il modifie les sites de liaison des rรฉcepteurs aux ลstrogรจnes, ce qui empรชche lโactivation gรฉnique. Il est prescrit ร la posologie de 20 mg par jour pendant 5 ans.
Les progestatifs : Acรฉtate de mรฉdroxyprogestรฉrone (500mg/jour) ou Acรฉtate de mรฉgestrol (160mg/jour). Ils agissent en bloquant lโaxe hypophyso-ovarien et surrรฉnalien, abaissant ainsi les taux de gonadostimulines hypophysaires mais รฉgalement lโลstradiol, les androgรจnes et le cortisol. Les inhibiteurs de lโaromatase : lโAnastrozol, le Lรฉtrozol et lโExemestane. Ils agissent en bloquant le cytochrome P450 entrainant ainsi une inhibition de la production des stรฉroรฏdes [5].
Immunothรฉrapie
Lโimmunothรฉrapie dรฉsigne toute thรฉrapie utilisant des protรฉines produites par les cellules du systรจme immunitaire, en particulier les immunoglobines, sans que lโobjectif de cette thรฉrapie soit nรฉcessairement la stimulation de lโimmunitรฉ. Il sโagit dโune piste importante de la recherche cancรฉrologique actuelle. En cas d’agression, l’organisme met en place des rรฉactions puissantes de dรฉfense en libรฉrant des produits : les anticorps ou les cytokines, secrรฉtรฉes par les lymphocytes qui sont les cellules de dรฉfense de l’organisme. L’interfรฉron et l’interleukine 2 sont les deux variรฉtรฉs de cytokines les plus souvent utilisรฉes actuellement. Elles sont aujourd’hui produites par gรฉnie gรฉnรฉtique.
En cancรฉrologie, l’interfรฉron(IF) a une place dans le traitement de certaines tumeurs : cancer du rein, leucรฉmies, lymphomes, myรฉlome (forme de cancer de la moelle osseuse) ou mรฉlanome. On l’utilise ร doses variables, selon les indications, par injections sous-cutanรฉes.
Lโinterleukine est รฉgalement une substance secrรฉtรฉe normalement par les lymphocytes, et qui est douรฉe de propriรฉtรฉs cytotoxiques (qui dรฉtruisent les cellules รฉtrangรจres ร l’organisme). L’interleukine 2(IL2) est utilisรฉe en perfusion ou par voie sous-cutanรฉe.
Elle est essentiellement indiquรฉe dans deux cancers chimio-rรฉsistants : le cancer du rein mรฉtastatique, le mรฉlanome mรฉtastatique, mais รฉgalement ร titre adjuvant aprรจs le traitement initial dans les mรฉlanomes de mauvais pronostic [10].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. GENERALITES SUR LA MEDECINE TRADITIONNELLE
I.1. Dรฉfinition
I.1.1. Mรฉdecine traditionnelle
I.1.2. Mรฉdecine parallรจle
I.1.3. Mรฉdecine complรฉmentaire
I.2. Historique de la mรฉdecine traditionnelle
I.2.1. LโAntiquitรฉ (-3000 ans avant J.C. 476 ans aprรจs J.C)
I.2.2. Le moyen รขge (476-1492)
I.2.3. Renaissance (XVรจme fin XVIรจme siรจcle)
I.2.4. Les temps modernes (du XVIIรจme ร nos jours)
I.3. Stratรฉgies et politiques de lโOMS pour la mรฉdecine traditionnelle
I.4. Intรฉgration de la MTR dans le systรจme des soins de santรฉ primaire
I.4.1. Les impรฉratifs qui plaident pour la mรฉdecine traditionnelle
I.4.2. Les enjeux de lโintรฉgration de la MTR dans le systรจme de soins de santรฉ primaires.
I.5. Mรฉdecine traditionnelle : bรฉnรฉfices et contraintes
I.6. Situation de la mรฉdecine traditionnelle dans le monde
II. RAPPELS SUR LE CANCER
II.1. Dรฉfinition
II.2. Diffรฉrents types de cancer
II.3. Les carcinogรจnes
II.3.1. Les carcinogรจnes chimiques
II.3.2. Les carcinogรจnes physiques
II.3.3. Les carcinogรจnes biologiques
II.3.3.1. Des parasites
II.3.3.2. Des virus
II.3.4. Les carcinogรจnes alimentaires
II.3.5. Les carcinogรจnes gรฉnรฉtiques
II.4. Epidรฉmiologie du cancer
II.4.1. Epidรฉmiologie du cancer dans le monde
II.4.2. Epidรฉmiologie du cancer au Sรฉnรฉgal
II.5. Mรฉcanisme de la cancรฉrogenรจse
II.5.1. Les cellules cancรฉreuses
II.5.2. La transformation
II.5.2.1. Les oncogรจnes
II.5.2.2. Les proto oncogรจnes
II.5.2.3. Les anti-oncogรจnes ou gรจnes suppresseurs de tumeur
II.5.3. Lโinvasion tumorale
II.5.3.1. Lโextension tumorale locale
II.5.3.2. Lโextension tumorale ร distance : les mรฉtastases
II.6. Traitement des cancers
II.6.1. Chirurgie
II.6.2. Radiothรฉrapie
II.6.2.1. La radiothรฉrapie externe
II.6.2.2. La curiethรฉrapie
II.6.3. Traitement mรฉdicamenteux
II.6.3.1. Chimiothรฉrapie
II.6.3.2. Hormonothรฉrapie
II.6.3.2.1. Hormonothรฉrapie suppressive
II.6.3.2.2. Hormonothรฉrapie additive
II.6.3.4. Les thรฉrapies ciblรฉes
II.6.4. Traitements associรฉs
II.6.4.1. Corticothรฉrapie
II.6.4.2. Psychothรฉrapie
II.6.4.3. Les soins palliatifs
II.6.5. Phytothรฉrapie anticancรฉreuse
II.6.5.1. Exemple de quelques plantes utilisรฉes dans le traitement du cancer
II.6.5.1.1. Lโif
II.6.5.1.2. La Pervenche de Madagascar
II.6.5.1.3. Le Podophyllum peltatum
II.6.5.1.4. La camptothรฉcine
II.6.5.1.5. Le lin cultivรฉ
II.6.5.1.6. Le Rose du dรฉsert
II.6.5.1.7. LโOrange-miel
II.6.5.1.8. Lโarbre du ciel
II.6.5.1.9. LโAnnone
II.6.5.1.10. LโAzadirachta de lโInde
II.6.5.1.11. Le Thรฉ vert
II.6.5.1.12. Le Cรขprier dโAfrique
II.6.5.1.13. Le Capselle bourse-ร -pasteur
II.6.5.1.14. LโArbre de vie ben ailรฉ
II.6.5.1.15. Le Basilic
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE ETHNOPHARMACOLOGIQUE SUR LA PHYTHOTHERAPIE ANTICANCEREUSE DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR
I. OBJECTIFS DE LโETUDE
I.1. Objectif principal
I.2. Objectifs spรฉcifiques
II. CADRE ET PERIODE DE LโETUDE
II.1. Cadre de lโรฉtude de la rรฉgion de Ziguinchor
II.1.1. Prรฉsentation du Sรฉnรฉgal
II.1.2. Prรฉsentation de la rรฉgion de Ziguinchor
II.1.2.1. La position gรฉographique
II.1.2.2. La vรฉgรฉtation
II.1.2.3. Lโhydrographie
II.1.2.4. La faune
II.1.2.5. Le relief
II.1.2.6. Le climat
II.1.2.7. Le sol
II.1.2.8. Organisation administrative
II.1.2.9. Composition ethnique
II.1.2.10. Le potentiel รฉconomique
II.1.2.11. Situation dรฉmographique
II.1.2.11.1. Rรฉpartition de la population selon la zone de rรฉsidence
II.1.2.11.2. Rรฉpartition de la population selon le dรฉpartement
II.1.2.12. Situation du cancer dans la rรฉgion de Ziguinchor
II.1.2.12.1. Prรฉsentation de la rรฉgion mรฉdicale de Ziguinchor (rmz)
II.1.2.12.2. Situation sanitaire du cancer dans la rรฉgion de Ziguinchor
II.1.2.13. Education
II.2. Pรฉriode de lโรฉtude
III.METHODOLOGIE
III.1. La phase de collecte des donnรฉes
III.1.1. Les groupes cibles
III.1.2. Les techniques de collecte des donnรฉes
III.2. Echantillonnage
III.3. Les difficultรฉs rencontrรฉes
III.4. Recueil et analyse des donnรฉes
III.4.1. Mรฉthodes de recueil
III.4.2. Mรฉthodes d’analyse
IV. RESULTATS
IV.1. Profils des enquรชtes
IV.1.1. Rรฉpartition des tradipraticiens selon lโรขge
IV.1.2. Rรฉpartition des tradipraticiens selon le sexe
IV.1.3. Rรฉpartition des tradipraticiens selon lโethnie
IV.1.4. Rรฉpartition des tradipraticiens selon quโils soignent le cancer
IV.1.5. Rรฉpartition des tradipraticiens selon le type de cancer traitรฉ
IV.1.6. Rรฉpartition des tradipraticiens selon lโanciennetรฉ dans la profession
IV.1.7. Rรฉpartition des tradipraticiens selon les รฉtudes
IV.1.8. Rรฉpartition des tradipraticiens selon la nationalitรฉ
IV.1.9. Rรฉpartition des tradipraticiens selon la situation matrimoniale
IV.1.10. Rรฉpartition des tradipraticiens selon le domaine de compรฉtence
IV.1.11. Rรฉpartition des tradipraticiens selon la mรฉthode de diagnostic mise en ลuvre dans le traitement du cancer
IV.1.12. Mode dโapprovisionnement des tradipraticiens
IV.2. Plantes utilisรฉes par les tradipraticiens dans le traitement du cancer
IV.2.1.Plantes utilisรฉes par zone rurale
IV.2.2. Rรฉpartition selon la frรฉquence de citation des plantes, parties utilisรฉes et leur famille
IV.2.3. Les plantes les plus utilisรฉes par les tradipraticiens
IV.2.3.1. Caractรฉrisation dโAlbizia adianthifolia
IV.2.3.2. Caractรฉrisation dโAcacia nilotica
IV.2.4. Les diffรฉrentes voies dโadministration des plantes
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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