ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE PREVALENCE DES LESIONS CERVICALES NON CARIEUSES EN MILIEU CARCERAL DAKAROIS

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Les services régionaux

Un service régional est implanté dans chaque chef lieu de région ; le chef de service régional représente le directeur de l’administration pénitentiaire. Il est chargé de faire appliquer la politique définie par l’administration centrale et d’assurer l’animation, le contrôle et la coordination de l’action des régisseurs des établissements pénitentiaires implantés dans la région.

Les établissements pénitentiaires

Le Sénégal compte trente huit (38) établissements pénitentiaires L’existence d’un greffe judiciaire constitue sur le plan administratif l’élément fondateur de la notion d’établissement pénitentiaire. Les établissements pénitentiaires sont classés en :
-Maison d’arrêt et de correction,
-Et le Camp pénal.
Dans chaque maison d’arrêt, maison de correction et camp pénal, des quartiers distincts sont aménagés pour les hommes et pour les femmes.

Réceptifs carcéraux de Dakar

La région de Dakar compte sept (7) établissements pénitentiaires :
ƒ Le camp pénal de liberté VI,
ƒ La maison d’arrêt pour femmes de liberté VI,
ƒ La maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque,
ƒ La maison centrale d’arrêt de Dakar (Rebeuss),
ƒ La maison d’arrêt et de correction de Hann (fort B),
ƒ La maison d’arrêt et de correction du cap manuel,
ƒ La maison de correction de Sébikotane.

Le camp pénal de liberté VI

Comme son nom l’indique, il est situé au niveau du quartier de liberté VI extension et a pour vocation principale l’exécution des sentences pénales.
C’est un établissement destiné à accueillir les détenus condamnés à de longues peines.
C’est le type d’établissement idéal pour mettre en œuvre la politique de réinsertion sociale des détenus.
Le camp pénal de liberté VI comporte:
• Une galerie d’art située à l’entrée de l’établissement,
• La cour administrative qui abrite :
– les bureaux,
– La cour des métiers qui abrite les ateliers d’artisanat,
– La régie industrielle des établissements pénitentiaires composée d’unités semi- industrielles,
– Et la cité des détenus constituée. Les chambres sont équipées de lits individuels ou collectifs et d’un bloc sanitaire. Quant à la bibliothèque, elle dispose de plus de 1000 ouvrages.
Le personnel est constitué :
ƒ du régisseur : chargé d’administrer la prison,
ƒ d’un adjoint : chargé de la gestion du personnel,
ƒ d’un greffier en chef,
ƒ d’un secrétaire,
ƒ de deux contrôleurs,
ƒ de cinquante sept (57) gardiens de prison
ƒ Un assistant social
ƒ Un personnel médical composé d’un infirmier major assisté de deux (2) infirmiers et de deux (2) détenus.
Les soins médicaux et dentaires sont pris en charge par l’administration pénitentiaire à l’exception des prothèses, du détartrage et des traitements radiculaires.
L’absence d’équipement dentaire à l’intérieur de la prison, constitue un facteur aggravant des problèmes de santé bucco-dentaire des détenus. Les soins dentaires du camp pénal sont assurés par des services externes :
ƒ Keur Yakar : qui accueille quatre (4) détenus par semaine.
ƒ Hôpital A Le Dantec : sollicité pour les cas de chirurgie et les traitements endodontiques.

La maison d’arrêt pour femmes de liberté VI

Elle est implantée comme son nom l’indique à la cité liberté VI extension. Elle a pour vocation d’accueillir les inculpées, prévenues et accusées subissant une détention provisoire, ainsi que les contraignables (contrainte par corps) et les condamnées à l’emprisonnement de police (courtes peines).
Seules 60 détenues occupent les locaux de la détention prévus pour 100 détenues.
Le personnel administratif présente la même structure au niveau de toutes les prisons avec toutefois un effectif à prédominance féminine et une femme au poste de régisseur dans les prisons pour dames.
L’activité principale des détenues au niveau de cette prison est la couture ; certaines y associent des cours d’arabe et d’enseignement coranique.

La maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque

C’est un établissement destiné à accueillir des détenues condamnées .Elle se situe en plein cœur de Rufisque dans le quartier Keury Kao.
La particularité de cette prison est l’existence d’une maternité dirigée par une sage-femme d’état. La population carcérale est constituée de 30 détenues occupant les trois quarts des locaux qui leurs sont destinés.
La plupart des détenues sortent de prison avec au moins un métier de couturière. Elles sont initiées à l’art de confectionner des nappes de table, des pagnes et même à la technique de couture pour les détenues de longue durée.

La maison centrale d’arrêt de Dakar (MCAD)

La maison centrale d’arrêt de Dakar (MCAD) est un établissement pénitentiaire situé dans le quartier de Rebeuss. C’est l’un des plus vieux établissements pénitentiaires fonctionnels du Sénégal ; il date de 1925.
Au terme des lois et règlements en vigueur, la MCAD est une maison d’arrêt qui a pour vocation d’accueillir des inculpes, des prévenus, des accusés subissant une détention provisoire, ainsi que des contraignants par corps et des condamnes a l’emprisonnement de police de très courtes peines.
Mais dans la pratique, en raison des difficultés liées à l’encombrement des établissements d’accueil, des détenus condamnés à des peines légères y sont incarcérés jusqu’à l’expiration de leur peine.
Quarante trois (43) dortoirs servant à l’hébergement de détenus couvrent une superficie de plus de mille cinq cent (1500) mètres carrés. Les locaux sont conçus pour un régime d’emprisonnement en commun avec des couloirs et des aires de promenade de plus de cinq mille (5000) mètres carrés.
Mille cinq cent (1500) détenus occupent la MCAD dont la capacité d’accueille est estimées à Mille (1000) détenus. Ceci explique les conditions très difficiles de détention, de surveillance et de prise en charge des détenus.
La MCAD est dotée d’un personnel de cent vingt sept (127) agents répartis comme suit :
° Corps des contrôleurs,
° Corps des agents administratifs,
° Personnel d’appui avec service administratif,
° Gardiens de prison répartis en deux (2) brigades.
Les détenus sont essentiellement occupés par le sport notamment la lutte et le football, par les jeux et loisirs, par la lecture et les séances de cinéma à la salle spectacle.

La maison d’arrêt et de correction de Hann (Fort B)

C’est un établissement destiné aux mineurs en vertu de la séparation requise par les lois et règlements régissant les prisons.

La maison d’arrêt et de correction du CAP MANUEL.

Cette prison est réservée aux condamnés à de courtes peines d’emprisonnement.

La maison de correction de Sébikotane

La particularité de ce milieu carcéral est l’exploitation agricole effectuée par les détenus

PRISE EN CHARGE MEDICO-SOCIALE

Le service médico-social, dirigé par un médecin-chef se charge des taches suivantes :
ƒ Des Consultations médicales et soins pour le personnel de l’administration pénitentiaire et pour leurs familles,
ƒ Des hospitalisations des détenus malades au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec,
ƒ Du contrôle de la gestion des médicaments et du matériel technique mis à la disposition des infirmiers des établissements pénitentiaires,
ƒ De la réinsertion sociale des détenus libérés et de l’assistance des détenus.

Evolution de la terminologie

La première étude des lésions cervicales non carieuses remonte à 1907 avec Miller 51 qui s’est intéressée aux mécanismes étiopathogéniques. Il a distingué deux mécanismes d’usure des surfaces dentaires à savoir l’abrasion et l’érosion. Cependant ces termes figuraient déjà dans l’un des premiers ouvrages de dentisterie opératoire publié en 1778 par l’anatomo-pathologiste anglais John Hunter 31.
En 1914, Black 6 reprenant les travaux de Miller 51 identifie trois (3) mécanismes aboutissant à la terminologie suivante : érosion, abrasion et attrition. Il différencie dans ces lésions celles qui sont à localisation cervicale et celles qui sont à localisation occlusale ; l’ensemble constituant les lésions dentaires non carieuses.
Depuis ces travaux préliminaires, la classification de ces lésions a été dans un état de confusion. En 1991, Grippo 22 introduit le terme d’abfraction comme lésion cervicale non carieuse distincte de l’abrasion et de l’érosion. Cette lésion, il l’attribue à une concentration de contraintes dans la région cervicale du fait de flexions dentaires excessives sous l’effet de charges occlusales.
En 1994, Levitch 43 fait lui aussi ressortir trois mécanismes de lésions cervicales non carieuses : l’érosion, l’abrasion et les contraintes en flexion qui se manifestent dans la région cervicale sous la forme de microfissures. Cependant il ne les appelle pas abfraction, terme inventé par Grippo 22. En 1996, Imfeld 32 a élaboré une classification de tous les processus de destructions chroniques dentaires, et en distingue six (6) mécanismes :
– Abrasion : le terme est utilisé pour décrire une usure pathologique des surfaces dures de la dent due à un processus mécanique impliquant des objets étrangers introduits régulièrement dans la bouche et en contact avec les dents. En fonction de l’étiologie, elle peut être diffusée ou localisée.
– Demastication : elle décrit l’usure de la surface dentaire occlusale pendant la mastication du fait de l’interposition entre les dents d’objets solides. Elle est physiologique quand elle affecte les surfaces occlusales ou incisives mais peut être pathologique. C’est un terme utilisé aussi quand il y’a une combinaison d’abrasion et d’attrition.
– Attrition : elle décrit une usure physiologique des surfaces dures de la dent due à un contact dento-dentaire sans intervention de substance étrangère.
Elle aboutit à une usure des faces occlusales principalement mais également dans certains cas à une transformation des points de contact inter proximal en zones de contact.
– Abfraction : c’est un processus de dégradation de l’émail et de la dentine cervicale sous l’effet de contraintes de flexion de la dent dues aux forces occlusales. Une des explications de ce phénomène tient à la concentration de contraintes au niveau cervical lorsque des surcharges occlusales interviennent.
– Résorption : elle relève d’une dégradation biologique des tissus durs de la dent par l’activité des cellules clastiques (cémentoclastes, dentinoclastes et améloclastes).
– Erosion : c’est une destruction causée par une attaque chimique principalement acide. Les érosions dentaires sont classées en érosions extrinsèques, intrinsèques et idiopathiques.
. Les érosions extrinsèques proviennent d’une attaque acide d’origine externe à partir de l’air pour certains travailleurs exposés dans certaines industries. Les acides provenant de l’alimentation sont cependant la cause la plus fréquente des érosions extrinsèques.
. Les érosions intrinsèques sont provoquées par des acides gastriques lors de certaines pathologies comme la boulimie ou l’anorexie ou de certaines pathologies digestives tels que les reflux gastro-oesophagiens.
. Les érosions idiopathiques résultent d’une attaque acide d’origine inconnue.
Cependant, ces lésions ne semblent pas relevées seulement de mécanismes isolés mais plutôt combinés. Ainsi en 2004, Grippo (24) revisite ces lésions et propose une classification dans laquelle il remplace le terme d’érosion par celui de corrosion qui est une perte de surface dentaire due à une action chimique. Dans sa classification, Grippo (24) distingue en plus des lésions isolées (abrasion, érosion et abfraction), les combinaisons suivantes :
Attrition – Abfraction : c’est une action combinée de stress et de friction, les dents étant en contact dento-dentaire comme dans le bruxisme.
Abrasion – Abfraction : c’est une perte de substances pathologique des tissus dentaires causée par la friction d’un objet étranger et par la concentration de stress occlusal dans la région cervicale. On observe un effet synergique destructeur au niveau de la région cervicale quand le brossage est exacerbé donnant une lésion abrasive combinée à des lésions en forme de cale ou abfraction.
Corrosion – Abfraction : on l’observe dans le cas d’une combinaison entre un agent chimique et une zone de concentration de stress. Ce mécanisme physicochimique peut apparaître lors d’effort ou de charge cyclique et résulte d’une corrosion stress statique ou corrosion stress cyclique.
Attrition – corrosion : c’est une perte de structure dentaire due à l’action d’un corrodent dans une région où on observe une usure dento-dentaire.
Ce processus peut apparaître quand il y’a une perte de la dimension verticale, spécialement chez des patients qui souffrent de régurgitation gastrique. On observe une usure incisive ou occlusale dans les cas d’abrasion corrosion.
Abrasion- corrosion : c’est une activité synergétique de corrosion et friction d’un agent externe. Cela peut provenir des effets frictionnels de la brosse à dents sur la surface de la dent qui a été déminéralisée par un agent corrosif.
Les dents qui sont en sous occlusion peuvent être affectées par ce mécanisme et développent de lésions cervicales. De la même façon la récession gingivale peut exposer le cément et la dentine à un processus odontologique.
L’abrasion corrosion est aussi observée sur les surfaces occlusales. Bio corrosion-abfraction : c’est une perte pathologique de structure dentaire associée à un processus carieux. Le site le plus fréquemment observé de l’activité synergétique est la région cervicale de la dent où elle peut se manifester comme des caries radiculaires.
Les mécanismes combinés de corrosion stress statique et corrosion stress cyclique peuvent expliquer la progression rapide de ces types de lésions carieuses.
Certains auteurs postulent que ces deux (2) mécanismes sont considérés comme des cofacteurs dans l’étiologie et la progression des lésions dentaires carieuses, particulièrement des caries radiculaires. Lehman et Meyers (42) ont publié un traité sur ce sujet, assurant que les caries apparaissaient dans les régions de concentration de stress à partir d’études photoélectriques. Une importante distinction avec les autres lésions des tissus durs de la dent est la présence de la plaque bactérienne.
De récentes études in vitro ont démontré que la concentration de stress en présence d’acide pouvait être considérée comme une étiologie de lésions cervicales non carieuses.

Etiologies des lésions cervicales non carieuses

La connaissance de l’étiopathogénie des différents types de lésions est délicate car, d’une part il reste des zones d’ombre quant à leurs mécanismes, et d’autre part, il est rare qu’un seul facteur entre en jeu dans le processus de dégradation. Selon le nombre de facteurs impliqués, ces lésions peuvent être soit isolées, soit combinées avec deux (2) ou plusieurs facteurs.

Les lésions isolées

Traditionnellement deux (2) mécanismes sont décrits : l’abrasion et l’érosion ; plus tard, à partir de 1991, Grippo22 a introduit l’abfraction comme autre lésion cervicale non carieuse.

Abrasion

Le mécanisme impliqué dans l’abrasion est une usure mécanique des dents par le contact répété avec des corps étrangers. Il s’agit d’un phénomène progressif. On distingue deux types d’abrasion :
– Abrasion globale,
– Abrasion focalisée.

Abrasion globale

La friction de certains aliments exerce sur toutes les surfaces un effet de micro abrasion cumulatif dont le rythme est fonction du mode d’alimentation.
Le frottement des parties molles y contribue également, matérialisé sur les surfaces axiales vestibulaires et linguales par une zone habituellement dépourvue de plaque bactérienne (aire dite d’auto nettoyage).

Abrasion focalisée

L’usage généralisé de la brosse à dents et du dentifrice constitue en matière de prévention une remarquable avancée. Toutefois, une utilisation inadaptée, et répétée, induit des phénomènes d’agression tissulaire concernant à la fois les tissus gingivaux (ulcération,
récession gingivale), et dentaires (usure de la zone dénudée), focalisés essentiellement dans la zone cervico-vestibulaire.33
Le phénomène a été démontré par une étude épidémiologique de référence sur 818 personnes.4 Elle a établi que l’effet de sommation était responsable de l’apparition et de l’aggravation de la lésion cervicale non carieuse dont 12% en forme d’encoche ou en dièdre (lésions cunéiformes).
Les paramètres étiologiques les plus significatifs sont :
• L’âge,
• Un mouvement de brossage horizontal,
• Une fréquence de brossage égale ou supérieure à deux fois par jour. De façon inattendue, l’abrasivité du dentifrice et la dureté des poils, bien que jouant un rôle certain, se sont avérées mineures en comparaison aux facteurs cités précédemment.
Cependant, dans une récente étude in vitro, aucune relation significative n’a été trouvée entre les dentifrices et l’abrasion de l’émail exposé à des boissons acides. 71 Ces résultats corroborent ceux de Saxton62. Concernant l’âge, Lussi46 a montré sur une population de 391 personnes âgées de 26 à 50 ans, que les lésions cervicales cunéiformes affectaient entre 60,8 et 78,7% des personnes en fonction de l’âge ; 85% des cas étaient associés à l’hyperesthésie dentinaire. Le contrôle à 6 ans a établi que les facteurs d’aggravation des lésions cervicales cunéiformes précédemment constatées étaient l’âge des
sujets et la fréquence quotidienne du brossage, confirmant ainsi le mécanisme cumulatif de l’usure dentaire 47. Une autre étude effectuée par Levitch43 a montré aussi que le nombre de lésions cervicales augmente avec l’âge.

Erosion

Le mécanisme d’usure impliqué dans l’érosion des dents est la dissolution acide progressive ne faisant pas intervenir la plaque bactérienne. Ce phénomène est le mécanisme d’usure le plus étudié 5, car il se situe au carrefour de plusieurs domaines, allant de la santé publique à la nutrition, la médecine du sport, la gastro-entérologie et la psychiatrie.
L’équilibre homéostatique du contenu minéral des dents à l’interface du milieu buccal peut être durablement rompu, si l’exposition répétée à des attaques acides excessives déborde les capacités réparatrices et /ou compensatrices du système.
Il existe pour chaque cas un seuil de déclenchement de l’usure qui dépend de l’incidence de facteurs modulateurs. 49,77
Les sources d’acidité dans la cavité buccale peuvent être d’origine extrinsèque, intrinsèque ou inconnue. On parle ainsi selon l’étiologie d’érosion extrinsèque, intrinsèque ou idiopathique.
– Acidité d’origine extrinsèque
Les principales sources sont l’alimentation et les médicaments; les sources environnementales reconnues (piscines chlorées) ou l’exposition professionnelle aux acides (industries) sont plus rares.
– Acidité d’origine intrinsèque
L’unique source interne d’acide est le contenu de l’estomac lorsqu’il remonte jusqu’à la cavité buccale, mais les causes sont variées. Son pH très bas qui varie entre 1 et 1,5 est très largement en dessous du pH critique de 5,5 de dissolution de l’émail. 49
Les vomissements (spontanés ou provoqués), les régurgitations (avec ou sans rumination) et le reflux gastro-œsophagiens sont les manifestations pathologiques qui déterminent le processus d’érosion dentaire. Celle-ci est modulée par l’intensité, la fréquence et surtout la durée cumulative d’exposition des dents à l’action acide; toutefois, les manifestations cliniques ne deviennent évidentes que lorsque l’exposition à l’acide est pluri hebdomadaire pendant une période consécutive de 1 à 2 ans. 63
– Acidité d’origine inconnue
Les lésions cervicales idiopathiques sont considérées comme le résultat d’acide d’origine inconnue, c’est à dire une lésion d’érosion dont ni l’examen clinique ni l’anamnèse ne sont pas capables d’expliquer l’origine. 32
Contrairement aux lésions types d’érosion d’origine intrinsèque et extrinsèque où l’acidité seule permet d’expliquer le mécanisme, certains auteurs 41,65 pensent que d’autres facteurs interviennent dans le processus des lésions idiopathiques. En effet, les études n’ont pas pu élucider la relation entre l’acidité du fluide oral et certains types d’érosions.
C’est ainsi que :
– Shulman et Robinson 65 n’ont pas pu trouver une explication satisfaisante de l’affection d’une dent par l’acide alors que celle voisine reste indemne.
– Pour Lee et Eakle41, les lésions érosives d’origine acide (extrinsèque et intrinsèque) sont des lésions en nappe sans angle vif tandis que les lésions érosives idiopathiques sont généralement caractérisées par une forme en cuvette avec des angles aigus, circonscrites à la région cervicale.
Pour expliquer le mécanisme de ces érosions atypiques (dites idiopathiques) Lee et Eakle 41 ont émis l’hypothèse suivante : le facteur étiopathogéniques primordial est le stress de tension alors que le milieu buccal joue un rôle secondaire. En cas de malocclusion les forces latérales créent, au niveau des structures dentaires de la région cervicale deux (2) types de stress : le premier est une compression dirigée dans le sens de la force et le second une traction exercée dans le sens opposé.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES. ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE SENEGALAISE ET PRISE EN CHARGE MEDICO-SOCIALE
I- ORGANISATION DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE
I-1 La Direction de l’Administration pénitentiaire
I-2 Les services régionaux
I-3 Les établissements pénitentiaires
I-4 Les réceptifs carcéraux de Dakar
I-4-1 Le camp pénal de Liberté VI
I-4-2 La maison d’arrêt pour femmes de Liberté VI
I-4-3 La maison d’arrêt et de correction, pour femmes de Rufisque
I-4-4 La maison centrale d’arrêt de Dakar(MCAD)
I-4-5 La maison d’arrêt et de correction de Hann (Fort B)
I-4-6 la maison d’arrêt et de correction du cap manuel
I-4-7 la maison de correction de Sébikotane
II- PRISE EN CHARGE MEDICO-SOCIALE NON CARIEUSES
III- GENERALITES SUR LES LESIONS CERVICALES NON CARIEUSES
III-1 Historique
III-2 Généralités sur l’usure dentaire
III-3 Evolution de la terminologie
III-4 Etiologies des lésions cervicales non carieuses
III-4-1 les lésions isolées
III-4-1-1 Abrasion
III-4-1-1-1 Abrasion globale
III-4-1-1-2 Abrasion focalisée
III-4-1-2 Erosion
III-4-1-3 Abfraction
III-4-2 Les lésions combinées
III-4-2-1 Mécanismes bifactoriels
III-4-2-1-1 Abrasion-abfraction
III-4-2-1-2 Corrosion-abfraction
III-4-2-1-3 Abrasion-corrosion
III-4-2-2 Mécanismes multifactoriels
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE PREVALENCE DES LESIONS CERVICALES NON CARIEUSES EN MILIEU CARCERAL DAKAROIS
I PREVALENCE DES LESIONS CERVICALES NON CARIEUSES EN MILIEU CARCERAL DAKAROIS
I-1 Justificatifs et objectifs
I-2 Cadre de l’étude
I-3 Matériel et Méthodes
I-3-1 Matériel
I-3-1-1 Population d’étude
I-3-1-2 Matériel d’examen
I-3-1-3 Matériel technique
I-3-1-4 Critère d’inclusion
I-3-1-5 Critère de non inclusion
I-3-2 Méthode
I-3-2-1 Procédé d’échantillonnage
I-3-2-1-1 Base de sondage
I-3-2-1-2 Unités de sondage
I-3-2-2 Méthode de sondage
I-3-2-2-1 Taille de l’échantillon
I-3-2-2-2 Méthodes d’investigation
.II-RESULTATS
II-1 Statistiques descriptives
II-2 Distribution des lésions cervicales non carieuses
II-3 Facteurs étiologiques des lésions cervicales non carieuses
III-DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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