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Concept de renouvelabilité et épuisabilité
Ce concept a été développé par Hotelling en 1931. Selon lui, les ressources naturelles sont classées en deux catégories : les ressources naturelles renouvelables et les ressources épuisables24.
Les ressources naturelles renouvelables ou ressources biotiques sont celles qui peuvent se régénérer rapidement ; elles sont capables de fournir des ressources pour le long terme. Elles concernent en général les ressources en dehors de la lithosphère et en font partie l’air, l’eau, les poissons ; en somme, toutes les ressources naturelles, dont la vitesse de régénération est rapide, sont des ressources naturelles renouvelables.
Les ressources naturelles épuisables : elles sont vues comme telles car leur stock est limité du fait que leur durée de régénération est très longue, alors que la demande de ces biens ne cesse de s’accroître avec le temps. Elles concernent en général, des ressources dans la lithosphère comme le pétrole, l’or, le diamant.
En somme, il peut être déduit que toutes les ressources sont toutes renouvelables mais c’est la durée de régénération qui fait que telles ressources sont renouvelables ou épuisables.
Ce caractère d’épuisabilité de certaines ressources naturelles a une implication importante sur ce que G. Hardin qualifie de « Tragédie des communaux ».
Comme tous les biens communs, les ressources font également face à un problème majeur : la surexploitation.
Pressions anthropiques
Les pressions de l’homme sur les ressources sont considérées comme un problème profond au sein des ressources naturelles. La tragédie des communaux évoque que les ressources naturelles sont une propriété commune, c’est-à-dire d’accès libre ; elles sont vouées à la surexploitation et donc à la disparition25.
Il s’ensuit que les biens communs sont liés à ce que nous appelons externalités. Quelques concepts sont à la base de cette tragédie des communaux : D’abord, ces ressources représentent une propriété commune : elles sont à tous, tout le monde peut les exploiter autant qu’il veut, du moins jusqu’à leur expiration ; c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’exclusion dans leur utilisation. Cela est qualifié généralement de ressources en accès libre. Cet accès libre conduit à la surexploitation de ces ressources naturelles du fait que la règle est que lorsque les ressources sont en propriété commune, nous ne nous soucions pas de leur pérennité et de leur durabilité26.
Ensuite, les ressources comme les forêts, le sol, le pétrole et le diamant sont des ressources naturelles épuisables au sens de Hotelling, c’est-à-dire que leur vitesse de régénération est très lente et que soumises à une surexploitation, elles peuvent disparaître.
Donc, il y a une rivalité dans leur utilisation du fait de leurs quantités limitées.
Enfin, et ce n’est pas le moindre car il est à la base même du problème, il s’avère nécessaire de voir le comportement des individus qui cherchent à maximiser uniquement l’utilité individuelle. L’homme est égoïste. Ainsi selon Hobbes, l’être humain est fondamentalement poussé par ses désirs et il ne cesse de chercher à les satisfaire : «Je place au premier rang, à titre de penchant universel de tout être humain, un désir inquiet d’acquérir puissance après puissance, désir qui ne cesse qu’à la mort »27. L’homme ne considère que son propre intérêt dans l’utilisation des ressources et ignore les effets sur les autres, c’est-à-dire qu’il connaît les effets, mais il fait semblant de ne pas les connaître.
Variabilité et changement climatique
Etant donné que le sujet parle de la variabilité climatique et que cette dernière a une liaison avec le changement climatique, il s’avère donc nécessaire d’insister sur l’explication de ces deux termes pour mieux les distinguer.
La variabilité et le changement climatique (CC) sont deux termes pouvant être utilisés pour expliquer sur l’évolution du climat. En fait, les gens ont souvent tendance à les confondre alors qu’ils ont chacun leurs propres significations. Selon le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) en 2001, le changement climatique relève de toute évolution du climat dans le temps, qu’elle soit due à la variabilité naturelle ou aux activités humaines. Il désigne une variation statistiquement significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes (souvent des décennies ou plus). Il peut être dû à des processus internes naturels ou à des pressions externes, à des changements anthropiques ou de l’affectation des terres. Quant à la variabilité climatique, selon GIEC (2007), il s’agit des variations de l’état moyen et d’autres variables statistiques écarts standards, phénomènes extrêmes, …) du climat à toutes les échelles temporelles et spatiales, au-delà des phénomènes climatiques individuels.
Variabilité climatique et changement climatique
La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), dans son article premier mentionne que : « le changement de climat est attribué directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui vient s’ajouter à la variabilité naturelle du climat, observé sur les périodes comparables »28.
Cette définition semble un peu simplifiée du fait qu’elle ne tient pas compte du changement climatique dû aux phénomènes naturels. Ainsi, pour mieux comprendre le changement climatique, la considération d’une autre définition est de mise.
Causes de la variabilité et du changement climatique
Dans le cadre de l’étude d’origine du changement climatique, les points de vue des chercheurs divergent en ce sens que les discussions des chercheurs se focalisent sur deux thèses principales : le réchauffement climatique naturel et celui causé par les activités humaines.
Causes naturelles
Les partisans de la première thèse s’appuient sur la théorie astromique du climat de Milankovic, en expliquant que le climat est directement lié à trois phénomènes terrestres : l’excentricité de la terre, son obliquité et la précession des équinoxes. La variation de climat mondial dépend de l’alternance des cycles de glaciation et des périodes interglaciaires (soit une période froide, suivie d’un réchauffement qui conduit à une période plus chaude). Ainsi, le réchauffement climatique est alors un processus naturel lié à la position de la terre par rapport au soleil et à des phénomènes purement terrestres. D’ailleurs, les militants de cette doctrine ont énuméré les éléments principaux qui influent sur le climat. Ce sont entre autres l’abeldo, les cycles solaires, les tâches solaires, la dérive ou le déplacement. En étayant son argument pour l’origine du changement climatique naturel, Lerroux (200530) affirme que l’effet de serre est loin d’être cause du CC. D’après lui, leurs causes principales sont «des paramètres orbitaux bien établis à l’échelle paléoclimatique, (…); l’activité volcanique et les aérosols associés (…) ». Il a rajouté que le facteur anthropique est le moins crédible.
Concepts du développement durable
Selon François PERROUX, « Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel »34. En revanche, le développement durable est un développement soucieux du bien-être de toutes les générations confondues.
Historique du développement durable
La première question sur l’environnement et le climat est apparue en 1972, posée par des chercheurs des Nations Unies. Par la suite, la question n’a cessé de retenir l’attention de bon nombre de pays. Puisqu’il s’agit d’un problème mondial, des conférences concernant le thème sur l’environnement ont été organisées. Il est à noter ces conférences ont respectivement eu lieu à des dates et des lieux définis.
1Du Club de Rome à Johannesburg
Le Club de Rome, avec des chercheurs des Nations Unies, oeuvrant dans le domaine de la recherche pour l’environnement de l’ONU a tiré une sonnette d’alarme quant à l’état de la dégradation de l’environnement. En 1972, il a diffusé un rapport Meadows intitulé « Halte à la croissance ». Le contenu de ce rapport stipule qu’il y a une relation étroite entre l’économie, la démographie et la population. A l’issue de l’utilisation des modèles intégrant à la fois les dimensions économiques, démographiques et environnementales, il a été constaté que la croissance de la production industrielle a une influence négative à terme sur le revenu, la ration alimentaire au niveau de la population mondiale. Elle a détérioré les conditions de vie de la population globale. Cette qualité de production met en danger les quantités de matières premières ainsi que des ressources naturelles disponibles puisqu’elle en consomme beaucoup. Ainsi, elle favorise la pollution. Devant cet état de chose, le rapport propose une solution jugée comme adéquate tenant compte de la réalité. La seule solution35, selon ce rapport, pour éviter une évolution catastrophique serait de stabiliser la population, la production industrielle par habitant et la ration alimentaire. Il s’agit d’une solution36 issue de la théorie de Malthus consistant à limiter l’accroissement de la population et tendre vers une « croissance zéro ». Ainsi, cette mesure fait l’objet de vives critiques, alimentant le débat sur les liens entre le développement économique et la protection de l’environnement, lesquels étaient considérés comme antinomiques.
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Table des matières
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
PARTIE 1 : CADRAGE THEORIQUE DE L’ETUDE
Chapitre 1: Généralités sur l’environnement et la variabilité climatique
Section 1 : Théories et concepts sur l’environnement
Section 2 : Variabilité et changement climatique
Section 3 : Mesures de la préservation de l’environnement et la prévention au changement climatique
Chapitre 2: Généralités sur la pauvreté rurale et le développement rural
Section 1 : Procédés d’analyse de développement socialement durable
Section 2 : Eléments pertinents à l’analyse de la pauvreté et ses dynamiques
Section 3 : Initiation à l’étude d’observation des comportements
PARTIE 2 : FAITS ET REALITES DANS LE DISTRICT DE VATOMANDRY .
Chapitre 1 : Présentation de la zone d’étude
Section1 : Monographie du district de Vatomandry
Section 2 : Perception et connaissance locales de l’évolution du climat de la zone d’étude
Section 3 : Perception paysanne des ressources naturelles avec la conservation des forêts
Chapitre 2: Enjeux socio-économiques des activités agricoles face à la variation climatique
Section1 : Approche socio-économique des activités des agriculteurs
Section 2 : Variabilité climatique et vie des ménages ruraux
Section 3 : Stratégie d’adaptation prise par la population de Maintinandry
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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