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Domaine d’activité, vision et principe :
La SMATP se spécialise dans les secteurs d’activités concernant les travaux de génie civil notamment la construction et de l’aménagement, des travaux publics, des bâtiments et des constructions métalliques : construction et/ou réhabilitation routière, travaux d’urgence et/ou construction de ponts, radiers, ouvrages en terre, canaux, aéroports, usine, constructions industrielles et d’habitation domestique, travaux d’aménagement hydraulique et hydro-agricole, … .
Elle réalise ces travaux directement ou indirectement, pour son compte ou pour le compte de tiers, et soit seule, soit en association, soit en participation ou en société, avec toutes autres sociétés ou personnes à Madagascar, ou à l’étranger, sous quelle que forme que ce soit. Ses principaux Partenaires Techniques et Financiers sont la BADEA (Banque Arabe pour le développement économique en Afrique), la Banque Mondiale, l’Etat, SCB (Société de Constructions et de Bâtiments), etc. .
Ses expériences et ses renommées sont particulièrement confirmées dans le domaine des travaux de route goudronnée et de la construction des ponts sur la plupart des routes nationales Malagasy. Il y a par exemple l’Avenue de l’indépendance Analakely (1995), certaines grandes surfaces commerciales de Tanà (Shoprite, …), la RN1 Bis de Tsiroanomandidy (2005), la route de Breville vers Morarano Chrome (1995), les travaux d’aménagement d’infrastructures routières et portuaires de Sainte Marie (2015), le bord de Mahajanga, les ouvrages reliant Vatomandry à Mahanoro (ponts, dalots, …), etc. . Ces travaux témoignent tous la solidité et la pérennité des constructions et des ouvrages.
La société priorise le côté humain à travers ses investissements en main d’œuvre. En effet, elle priorise le travail humain par rapport aux capitaux techniques et matériels. Cela est dû au fait de la politique socialiste Chinoise. Ainsi, le volet social et humain de l’environnement est, ici, pris avec soin.
Elle exécute aussi ces travaux en prenant en compte l’intégration de la dimension environnementale via la bonne exécution et la mise en œuvre des plans de gestion environnementale initialement établit.
La société est composée des départements : de travaux, de RHA (Ressources Humaines et Administration), matériels et matériaux, marketing, chantiers (département pour chaque chantiers). A chaque département se trouve une direction, composée des expatriés Chinois et suivis par des employés nationaux ; et ensuite, il y a les services. Le service environnement se trouve associé au département travaux.
Description du projet :
Nature du projet :
D’après l’ONE5 [2], il y a trois (03) types de projets routiers :
• Projet de construction ;
• Projet de réhabilitation ;
• Projet d’entretien.
Ici, il s’agit d’un projet de réhabilitation, consistant à « remettre la route à son état initial (couche de base, couche de roulement, dépendances) » (Ibid.). Autrement dit, il s’agit des travaux de reconstruction lorsque la couche de fondation est détériorée.
Les 46,024 km reliant Faratsiho à Sambaina seront entièrement réhabilités pour une durée de 19 mois depuis le mois d’avril 2018. Ce projet est financé par l’Etat Malagasy avec le financement de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et le Fonds Saoudien de Développement (FSD). C’est l’ARM (Autorité Routière de Madagascar) qui prenne les mesures nécessaires pour lutter contre les effets néfastes probable du projet sur l’environnement.
Ladite route aura les caractéristiques suivantes (rapport EIE, 2018) [3]:
• En rase campagne, elle sera dimensionnée pour permettre une vitesse de référence de 40 km/h à une plateforme de 8,50 mètres de largeur dont 6 mètres de chaussée 1,25 mètres d’accotements de chaque côté de la route ;
• En agglomération, elle est dimensionnée pour permettre une vitesse de référence de 40 km/h et une plateforme de 10 mètres dont 7 mètres de chaussée avec 1,50 mètre de trottoir de part et d’autre de la route ;
• La route aura une structure de chaussée comprenant une couche de fondation en grave concassée 0/40 de 20 cm, une couche de base en grave concassée 0/31,5 de 18 cm d’épaisseur ainsi qu’un revêtement en béton bitumineux (BB) de 5 cm une monocouche d’imperméabilisation sur toute la largeur de la couche de base ;
• Les travaux à effectuer comprendront alors : les travaux préliminaires, de terrassements généraux et de scarification de chaussée existante pour le dégagement de la plateforme ainsi que les travaux de corps de chaussée, d’assainissement, d’ouvrages d’art et de signalisation.
Historique et enjeux du projet :
D’après le rapport EIE du projet : « Le projet de construction de la route nationale N°43 « SOAVINANDRIANA-SAMBAINA » a été identifié comme une priorité du Gouvernement au regard de la situation dans le domaine des infrastructures de transport à Madagascar et de la volonté affichée par les Autorités Malagasy de poursuivre la politique générale et les stratégies adoptées pour les secteurs transports, travaux publics et météorologiques. ».
Ainsi, nous pouvons dégager les principaux enjeux majeurs de ce projet :
o Il permet aux locaux d’écouler leur production (agricole). Les populations locales concernées bénéficieront donc, d’une augmentation de leur revenu ;
o Il permet une meilleure circulation routière. Il y a donc un gain de temps sur la nouvelle route réhabilitée et un désenclavement de la zone. Il y a une facilité des échanges entre la RN 7 et la RN secondaire n°1, c’est-à-dire, entre la région Vakinankaratra et Itasy (région enclavées mais à forte potentialités agricoles, d’élevages, touristiques et commerciales) ;
o Il permet de promouvoir le développement social. Il y aurait la promotion de l’enseignement, la santé et de l’aspect culturel.
Localisation du projet :
Le projet routier traverse deux districts (Faratsiho et Antsirabe II), de la région Vakinankaratra. Quatre (04) communes et quinze (15) fokontany sont touchées par la nouvelle route réhabilitée. Le tableau ci-dessous contient ces communes et fokontany.
Description des milieux récepteurs :
Milieu physique :
Les milieux à décrire concernent les communes traversées par la RNS43, objet de la réhabilitation. L’espace analysée concerne l’emprise de la route (30 m aux environ). Ces zones sont : la zone d’épandage des eaux d’assainissement, la zone d’approvisionnement en matériaux locaux, la zone de décharge.
La géologie de la zone est généralement constituée du « Volcanisme néogène à quaternaire de l’Ankaratra » (MAEP, 2003) [4], dont les formations suivantes sont observées :
• Des massifs granitiques, généralement répandus sur la bordure occidentale du massif volcanique de l’Ankaratra dans l’Ouest et dans le Sud, le relief sur socle à sol ferralitique squelettique ;
• Des cuvettes formées à partir des activités volcaniques : des coulées de lave ayant bouché les vallées et engendrant des lacs.
La zone, où se localise l’étude, se trouve sur des plateaux gréseux et basaltiques. Ces derniers sont très détruits par l’érosion et possèdent des vallées digitées portant une forêt sèche sur des sols ferrugineux lessivés ou des dalles basaltiques peu favorables aux cultures.
L’altitude varie de 1200 m à 2300 m. Les pentes des versants sont en général modérée (moins de 30%) et irrégulières. Ainsi, la zone se trouvant la route est à risque d’érosion modérée. Cependant, la zone subit les conséquences des pressions anthropiques qui s’exercent au niveau des versants. Il y a, entre autres, la pratique de la culture sur brulis et le feu de pâturage accentuant la mise à nu du sol et favorisant « l’érosion par spalsh ». Enfin, les forces des crues et des pluies accentuent les érosions au niveau des berges des cours d’eau.
La pédologie est, en général, dominée par le complexe lithosol et sol peu évolué, le sol ferralitique jaune/rouge. Sur le versant à faible déclivité, les sols sont ferralitiques. Ces derniers s’ameublissent facilement et deviennent très fragile à l’érosion. Ils peuvent porter du maïs, du manioc, et peuvent être affectés à la culture de pommes de terre et à la sylviculture. Selon l’emplacement géographique, des sols de type alluvionnaire se trouvent sur les bas-fonds et les rizières. Ils sont compatibles, à part la culture de riz, à des cultures de contre saison.
Par contre, selon la toposéquence, il y a deux (02) types de sol (rapport EIE, 2018) :
• Le sol volcanique des montagnes. Il y a le sol rouge ferralitique suffisamment dégradé, appelé par les autochtones « tany mena », ce qui signifie « terre rouge ». Ensuite, les versants de la montagne sont caractérisés par un sol brun ferralitique appelé par les paysans « tany mainty », c’est-à-dire « terre noire ». Le bas des pentes est recouvert par une nouvelle formation beige clair, souvent blanchâtre appelée «tany aboka » ou « terre jaunâtre » ;
• Les sols hydromorphes de la cuvette formés par les sols de berge. Il y a Les sols argilo-limoneux des rives qui sont les plus fertiles du terroir (étant renouvelés chaque année par les crues). Il y a aussi les sols à Gley. Ce sont des sols sous rizières de la cuvette d’inondation.
Le climat est de type intertropical, caractérisé par la division de l’année en (MAEP, 2003):
• Une période très humide, qui est une saison pluvieuse et moyennement chaude, de Novembre à Mars ;
• Une saison fraîche et relativement sèche de Mai à Septembre ;
• Une période très sèche, qui est une saison fraîche et relativement froide d’Avril en Octobre.
Le tableau ci-dessous résume la variation de la température au cours d’une année.
En moyenne, la température à Faratsiho est de 16.6°C. Celle d’Ambohibary est de 16.2°C. Le mois le plus chaud de l’année est celui de Janvier (18.8 °C). Le mois le plus froid de l’année est celui de juillet (13.1 °C).
La pluviométrie moyenne annuelle à Faratsiho est de 1952,7mm en 2003 et 1620 mm en 2015. Celle d’Ambohibary est de 1407 mm en 2015 et de 1511,9mm en 2003. Le tableau ci-après résume la pluviométrie moyenne mensuelle de cette zone du projet.
Milieu biologique :
Le long de la route Faratsiho-Sambaina : la flore est constituée fondamentalement par le reboisement et les arbres fruitiers. En effet, la forêt naturelle a presque disparue et s’éloigne du climax originel. Les couvertures forestières sont formées particulièrement de la Pinus, du « mimosa », et de l’eucalyptus ; et couvrant au environ de 30% le district de Faratsiho. Cependant, la partie importante de la couverture forestière se trouve au niveau de la commune d’Ambohibary. La plupart de la plantation de la zone d’emprise est de type privée (exclusive et rivale) et le reboisement est à vocation pour l’exploitation. Outre ce reboisement à vocation exploitation, la couverture forestière est formée également de l’arboriculture fruitière (pommier, prunier), qui se trouve le long de la route.
D’après le rapport EIE du projet, la faune est constituée des espèces suivantes :
• Mammifères : Fosa (Cryptoprocta ferox), jaboady (Viverricula indica), Trandraka (Tenrec ecaudatus), Sokina (Setifer setosus), Sora (Hemicentetes semispinosus)
• Oiseaux : « marotaina », pigeon, vorompotsy (Bubulcus ibis ibis), vano (Ardea cinerea firasa), Fody (Foudia Madagascariensis), Papango (Mulvus migrant), Hitsikitsika (Falco newtoni), Tsikirovana (Hypsipetes madagascariensis)
• Reptiles: Do (Sanzinia Madagascariensis), Mandotra (Colubrina), Menarana (Leioheterodon madagascariensis).
Milieu humain :
En 2014, d’après le rapport EIE, la population de Faratsiho et d’Ambohibary représente 14% de la région Vakinankaratra. Les habitants du district de Faratsiho étaient de 198 542, celle d’Ambohibary étaient 64 829, avec une densité de 118 hab. /km2.
En 2002, d’après le rapport EIE, le District de Faratsiho enregistre un taux de natalité de 31.4%. Le taux de mortalité est de 4.3 ‰. Ce dernier est en dessous de la moyenne régionale de 5.5 ‰.
La composition ethnique de la zone est à prédominance Merina suivie d’une minorité de Betsileo d’Ambositra et de Fandriana. L’exhumation ou « famadihana » reste la principale coutume courante de cette zone.
En ce qui concerne l’éducation, le tableau ci-après contient le nombre d’infarstructure scolaire dans la zone.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : Méthodologie et démarche adoptée
Chapitre II : mise en contexte du projet
II.1 Présentation générale de la société
II.1.1 Identité de la société
II.1.2 Domaine d’activité, vision et principe
II.1.3 Organisation
II.2 Description du projet
II.2.1 Nature du projet
II.2.2 Historique et enjeux du projet
II.2.3 Localisation du projet
II.2.4 Description des milieux récepteurs
II.2.4.1 Milieu physique :
II.2.4.2 Milieu biologique
II.2.4.3 Milieu humain
Chapitre III : Enjeux et démarche HSE en chantier routier
III.1 Santé (Hygiène), Sécurité et Environnement
III.1.1 La santé :
III.1.1.1 Selon l’OMS ou Organisation Mondiale de la Santé
III.1.1.2 Facteurs déterminants
III.1.1.3 Conditions indispensables à la santé
III.1.1.4 La santé au travail
III.1.2 La sécurité
III.1.2.1 Définition
III.1.2.2 La sécurité au travail
III.2 Le concept HSE
III.2.1 Généralité, Cadres règlementaires et législatifs
III.2.1.1 Au niveau international
III.2.1.2 Cas de Madagascar
III.2.2 Le système de management HSE
III.2.2.1 L’approche par la roue de Deming
III.2.2.2 Prévention des risques et danger
PARTIE II : ANALYSE DES RISQUES ET LA MISE EN PLACE D’UN PLAN DE PREVENTION ET DE GESTION POUR LE PROJET
Chapitre I : Analyse des risques et dangers pour la santé et la sécurité
Analyse des risques et dangers pour la santé et la sécurité
I.1 Identification des risques et dangers
I.2 Evaluation des risques et dangers
Chapitre II : Le plan hygiène et santé du chantier relatif au projet
II.1 Le plan d’hygiène de chantier
II.1.1 Objet et objectif du plan
II.1.2 Les intervenants
II.1.3 Installation sur le site (base vie)
II.1.4 Le programme d’accueil HSE
II.1.5 Le prestart meeting
II.1.6 Le tool box meeting
II.1.7 La sensibilisation
II.1.8 L’intervention médicale et urgence
Chapitre III : Plan de sécurité du chantier
II.1 Objet et objectif :
II.2 Pré -démarrage du chantier
II.3 Equipement de Protection Individuelle (EPI)
II.4 Equipement de protection collective (EPC)
II.6 Mesures de sécurité et IOV
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES
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